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63.
Louis HAYET
(1864-1940) peintre. L.A.S., [vers février 1891], à Camille P
issarro
 ; 2 pages in-8.
800/1.000
P
rojet
d
exposition
impressionniste
,
et
nouvelles
de
G
auguin
. « à propos de l’exposition – si vous pouvez réunir 75 à 100 cadres, nous
pourrons la faire – dans un temps futur à votre volonté […]. Mais le plus tôt serait le meilleur, les gens changeant facilement d’idée.
La salle gratuite et la vente associée à 13% –. Quand vous le désirerez – surtout pas un mot. Vous pourrez la faire seule à la condition
de 75 à 100 cadres divers. Il paraît que G
auguin
fait une vente à l’hôtel. 30 toiles – 9000
f
, il ne comptait que sur 6000
f
et que son idée
est d’aller habiter Taïti !!! […] La succession M
essonnier
est liquidable dans les 6 mois. Cette vente fera une brèche aux économies et
budget des amateurs. Voilà pourquoi il faudrait agir avant elle ».
64.
Eugène IONESCO
(1912-1994). P.A.S. sur un tapuscrit de
Fête et feu sous les mots
de Fernand G
arnier
 ; 5 lignes en tête d’une brochure
de 25 pages in-4 dactyl.
100/150
Sur la page de titre d’une pièce en un acte, Ionesco déclare : « Je refuse l’intégration du fragment des
Chaises
dans
Fête et feu
de
Fernand Garnier ». On joint la copie carbone de sa lettre à Garnier, 25 juin 199, signifiant son refus.
65.
Henri-Dominique lacordaire
(1802-1861). 2 L.A.S., 1831-1843 ; 3 pages in-8 et 2 pages in-4, adresses.
300/400
Paris
17 août 1831
, au marquis de C
oriolis
d
’E
spinousse
, à Toulouse. Il a répondu aux « gronderies » du marquis, par « un méchant
petit article sur
Le Dernier Homme
 », dans
L’Avenir
. « 
Le Correspondant
cesse à partir du 1
er
août prochain. Je crois que nous aurons à
servir une partie de ses abonnés, et peut-être en gagnerons-nous quelques-uns »…
Nancy
11 janvier 1843
, au vicomte de B
rétignières
de
C
ourteilles
, fondateur de la colonie agricole de Mettray pour les jeunes délinquants : « vous êtes une nouvelle preuve que jamais Dieu
ne se refuse à qui le cherche et le sert. Voilà votre vie désormais placée sur une ligne droite et dans une paix parfaite ; car rien ne
trouble jusqu’au fond l’âme vraiment unie à Dieu par la foi et une charité qui n’a plus de réserve »… Quant à lui, sa vie continue d’être
« difficile, laborieuse, exposée à mille chances diverses, mais toujours soutenue par la Providence qui voit le fond des choses et des
hommes. Nous sommes déjà en nombre suffisant pour fonder une maison ; j’y travaille sans savoir encore quel sera le succès, mais sûr
qu’un jour ou l’autre, demain ou dans dix ans, il est inévitable »…
66.
Henri-Dominique lacordaire
. L.A.S., Dieppe 17 juillet 1835, à la comtesse S
wetchine
 ; 2 pages et quart in-4, adresse.
200/300
Leur petite caravane est « casée dans le désert », leur tente dressée et ils peuvent songer aux amis qu’ils ont laissés dans le monde.
« Nous nous levons tard comme des paresseux ; entre 8 et 9 h. du matin, nous sommes à la mer qui est la plus aimable personne
qu’on puisse voir, même quand elle est en colère. Les bains me font un bien infini ; tout mon être se raffermit et s’assouplit ; je mange
comme un ogre, et j’ai aux mains et aux visages de petits boutons qui enchantent le médecin. Il me mettra dans son prochain écrit sur
les bains de mer […]. Avant-hier M. L
aborie
est tombé dans ma chambre, et hier soir M. B
allanche
qui m’a témoigné le grand désir que
M
me
R
écamier
avait de me voir. Nous y allons ce soir ; j’y trouverai M. de C
hateaubriand
auquel M. Laborie doit aussi me présenter. Mais
toutes ces grandeurs ne me font pas oublier le plaisir de votre entretien que j’ai perdu pour un temps »…
67.
Alphonse de lamartine
(1790-1869). L.A.S., à Édouard D
ubois
 ; 2 pages in-8.
150/200
Il le prie de « venir tout de suite à Mâcon chez Madame de C
essiat
pour mes affaires. M
elle
Valentine mon homme d’affaires vous
mettra au courant. Il faudra voir Foillard père et fils [ses notaires] devant M
me
de Cessiat pour vous entendre ensemble. Je vous
préviens (entre nous) que j’ai à m’en plaindre, que le père m’avait affirmé que ces prorogations étaient faites ou se faisaient avec
certitude à Lyon pendant qu’il me les laisse tomber comme une avalanche imprévue sur le corps »…
68.
Alphonse de LAMARTINE
(1790-1869). 3 L.S., Paris 1856-1862 ; 5 pages et demie in-4 ou in-8.
100/150
L
ettres
à
des
abonnés
.
1
er
décembre 1856
, pour renouveler l’abonnement : « j’ai livré les douze entretiens ou les deux volumes promis
pour 1856 »…
16 avril 1862 
: ses « amis littéraires » ont agi pour lui éviter l’expropriation et la vente forcée de ses biens, mais il doit
encore 120 000 francs, et il demande « un prêt de 100 francs par tête, ou plutôt par cœur »…
6 août 1862
, invitation pressante à
souscrire à son œuvre, afin qu’il rembourse ses créanciers : « je dois les satisfaire avant de mourir avec le prix de toutes les lignes que
j’ai écrites dans ma laborieuse vie »…
69.
Félicité de lamennais
(1782-1854). 2 L.A.S., 1840 ; 2 pages in-4 et 2 pages in-8, adresse.
150/200
1
er
avril [1840]
, à une marquise. « Je pars aujourd’hui pour la campagne, où je vais travailler pendant une quinzaine de jours à un
petit écrit que le procès qu’on m’intente rend nécessaire »... Pour l’affaire qui occupe la marquise, il recommande M. MacCarthy,
M. Rauzan et l’abbé du Mesnildot...
Paris 16 octobre 1840
, à Adrien B
enoît
-C
hampy
, à propos de
son
neveu
A
nge
B
laize
 : « Ange a été mis
hier en liberté sous caution. Pendant six semaines de détention, il n’a été interrogé que deux fois, et la dernière fois on ne lui parla
que de
Jacques-Bonhomme
, pamphlet qui ne pouvait en aucun cas donner lieu qu’à un délit de presse, dont la poursuite, après plus
de six mois, eût été bien tardive. Mais il falloit bien parler de quelque chose, et il n’existait pas même un prétexte, quel qu’il fût,
pour expliquer la détention. Mon neveu n’en a pas moins été enlevé à sa famille, conduit à Paris par des gendarmes, et emprisonné
pendant six semaines. Voilà la justice en ce pays-ci »... Il déplore la dernière manifestation de la « manie » de tentatives d’assassinats
contre Louis-Philippe...