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aurons plus de troubles. Nous ne sommes pas encore entierement exemts d’inquietudes. Lon dit que P
uisaye
, et F
rotté
, sont en Normandie
ou ils cherchent à remuer, mais on à pris de grandes mesures pour les attrapper et s’ils y sont, le G
vt
est bien sur quils n’échapperont
pas. D’ailleurs ces ennemis de notre repos sont bien moins à craindre depuis que lon soccuppe déteindre la source de toutes les guerres
intestines qui ont eu lieu en en détruisant le principe, il ny à plus de Terreur, il ny à plus de requisitions, on rend, la Religion, que diable
veulent-ils de plus ? Cependant malgré tous ces biens faits le gouvernement n’est point aimé. Les directeurs surtout ont un très grand
nombre d’ennemis lon dit que la tres grande majorité de la nation voudrait voir un Roi à leur place mais s’ils font le bien que lon espererait
de ce roi, on cèssera de les détester. Nous avons deja un bon directeur (B
artelmy
) [...] et insensiblement nous aurons tous bons directeurs
qui feront cherir leur domination, tous ceux qui desirent un Roi parce quils ont souffert ny penseront plus lorsquils ne souffriront
plus. Dailleurs quoique lon dise les Royalistes très nombreux je ne vois pas quils soyent fort inquietants il me semble que toutes leurs
conspirations se bornent à se réunir en petites cotries pour boire à la santé de Louis XVIII et maudir la Republique, mais cela ne fait pas
plus de bien à L. XVIII que de mal à notre gouvernement »... Malgré l’heureuse perspective d’ennemis de la Révolution apaisés dès lors
qu’ils rentreront dans leurs biens, cette tranquillité aura été payée bien cher ; et il ne souhaite pas de révolution chez son ami : « c’est
toujours une grande calamité »... Il termine en affirmant : « L’univers peut changer mon ame est infflexible »...
227.
Louis de FROTTÉ
. L.A.S. « Ferdinand » et L.A. (incomplète de sa fin), 15 juin et 25 août 1797 ; 2 et 4 pages in-4, 2 feuillets d’adresse à
M. Francisque à Londres dont un avec cachet de cire rouge à la levrette.
500/700
I
ntéressantes
lettres
codées
sur
sa
situation
difficile
à
soutenir
.
Il est sans le sou et a toujours sa nombreuse famille sur les bras : « Cette position quoique très épineuse pour moi personnellement ne
ferait que redoubler mes soins et mon travail pour satisfaire ceux qui mont envoyé ici, si mon dévouement pouvait suffire pour faire de
bonne besogne vraiement utile, et avantageuse mais quel branche de commerce veut-on que s’entreprene ? sans argent »... Les ouvriers
de « la veuve Louise Vincent » l’attendent toujours avec impatience : elle devrait donner de ses nouvelles ; la difficulté de recouvrer les
fonds indispensables peut bien l’empêcher de venir, mais non pas d’écrire. « Comment se fait-il ? que le 28 avril, Louise me mande quelle
va se mettre en routte et que depuis ce tems elle ne me donne aucun signe de vie, ni vous non plus. J’avoue que cet abandon n’est pas
encourageant pour moi, ni avantageux pour nos affaires. [...] L’on m’a instruit que Josephine ou ses amis étaient revenus et quils sont aux
environs de Sées pour chercher à y enlever mes pratiques. Si lentrepreneur general des manufactures, na pas paré d’une maniere postives
à ces inconvenients je ne puis espérer de les repousser moi-même dans la situation peinible ou je me trouve »...
Ils sont continuellement à la veille d’une crise violente : « Les Jacobins, les directoriaux, les orleanistes, les conseils, et les Royalistes
forment les differents partis et chacun deux cherche à s’éttayer de ce qui lui ressemble le plus pour ecraser les autres. Souvent l’on dit
ce soir, demain cela sera peut-être chaud, il y aura un attaque.. et cependant tout cela tranquile et toutes les oppinions vont se réunir
à Tivoly, aux bals, &c &c. Tout le monde danse et samuse ensembles en attendant quon segorge »... Il analyse les forces respectives
des Jacobins, unis par B
arras
, des Orléanistes, intrigants, et des conseils divisés. Il demande avec instance « que si je dois continuer à
maintenir ma partie dans letat ou elle est quil soit fixé une somme pour cette partie qui passera par Louise mais qui sera déterminée
attendu quen raison de notre liaison je sais quil y aurait des gens qui croiraient ou craindraient toujours que je ne fusse favorisé. [...]
Les nouvelles que jai reçues de Bretagne me mettent dans une de ces positions asses bisares. Josephine me mande-t-on officielement
est chargée de la direction militaire, civvile, politique et financiere de tous les departements de l’ouest et travaille pour menvoyer les
secours necessaires afin de combatre et decraser les enemis de lautel et du trone. Comme la calomnie la été par sa belle et bonne
surtout veridique justiffication. C’est dici me mandes vous que je dois tirer tous les fonds qui me sont destinés et ou je dois donner
mes etats &c &c. De maniere que chef dans ma partie je me trouve entre deux autorites qui je crois ne marcheront pas du même pied,
et ne reçois de secours daucune d’elle de maniere que je nai pour tout bien que des promesses et des incertitudes »...
228.
Louis de FROTTÉ
. L.A.S., 11 octobre 1797, à B
elfond
[G
igault
de
B
elfond
] ; 1 page in-4.
250/300
Il charge Belfond de porter une lettre à Lord William W
indham
(secrétaire britannique à la Guerre), afin de lui faire obtenir une
indemnité comme officier ayant reçu des blessures graves. « Vous ne pouvez mon cher Belfond ne pas obtenir en vous presentant
vos blessures ne vous y donnant malheureusement que trop de droits [...] Et si vous voules tirer de ches vous quelques ressources je
vous offre à cet égard comme sur tout autre les moyens dont je puis disposer. Nous avons eté amis et camarades mon cher Belfond.
Je desire que vous me consideries toujours comme tel [...] vous trouveres en moi les mêmes sentiments que vous m’aves connus pour
vous et que je vous ai voués pour toujours »…
Ancienne collection
C
rawford
(cachet de la Bibliotheca Lindesiana)
.
229.
Henry, comte de FROTTÉ DE LA RIMBLIÈRE
(1743-1823) officier et émigré, père de Louis de Frotté ; la Restauration le fit maréchal de
camp honoraire. L.A.S., Londres 5 janvier 1798 ; 1 page in-4.
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Il regrette d’avoir manqué son correspondant, « mais il est une route que nous fréquantons vous, et moi ou nous nous rencontrerons
toujours, je la suivrai jusqua la mort. Voyageons ensemble et de concert, et surement nous arriverons au but. Je vous envoie le compte
que je vous doit, ma situation est peinible, je la suporterois avec courage si elle ne portoit que sur moi. Le premier de tous nos vœux
au commencement de cette année est pour la conservation de nos augustes maîtres je les servirai de toutes mes facultés, de tout
mon cœur ! Quand ils seront où je les desire je retournerai dans ma retraite les respecter, et les aimer dans le silence »…
230.
Frédéric, comte de FURSTENBERG
(1602-1655) fondateur de la branche de Stülingen. P.S., cosignée par 3 autres plénipotentiaires des
Princes catholiques allemands, Francfort 6 avril 1632 ; 1 page in-fol.
100/150
N
égociations à
F
rancfort des
P
rinces
A
llemands avec
la
F
rance
. ... « sur les instances que Messieurs les Ambassadeurs du Roy Tres Chrestien
nous ont faict de conclure spécifiquement sur la neutralité proposée, déclarons que nos instructions ne nous donnent le pouvoir de
résoudre aucune chose sans en avoir précisément donné part à Messieurs nos Maistres [...] à quel effect nous avons suplié nos dicts
sg
rs
Ambassadeurs de nous accorder le terme de dix jours, dans lequel nous nous obligeons de leur donner une résolution finale »...
O
n
joint
une P.S. par Ramond de B
onald
, bailli de Millau, 1572 (vélin, sceau sous papier).