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312 RILEY (James). Naufrage du brigantin américain le Commerce, perdu sur la côte occidentale d’Afrique, au mois
d’août 1815 ; accompagné De la Description de Tombuctoo et de la grande ville de Wassanah, inconnue jusqu’à ce jour.
Paris, Le Normant, 1818.
2 volumes in-8, demi-basane brune, dos à faux nerfs orné (
Reliure de la fin du XIX
e
siècle
)
.
800 / 1 000
Première édition de la traduction française donnée par M. Peltier, de ce récit du voyage mouvementé du capitaine Riley à
bord de son navire
Le Commerce
.
Riley se rendait à Gibraltar lorsque que son navire fit naufrage le
28
août
1815
sur les côtes saharienne. Après plusieurs
jours de dérive dans un canot, il fut fait prisonnier avec d’autres naufragés par les arabes de la région, sans doute des Ouled
Delim. Passant par l’intérieur du Sahara, les prisonniers se rendirent dans la région de l’Adrar, puis à l’oued Noun et enfin
à Mogador où Riley fut remis au consul anglais contre la somme de
200
piastres. Il resta à Mogador jusqu’au début de
janvier
1816
où il mit par écrit les principaux événements qu’il venait de vivre et qui constituèrent ce long récit. Outre
son naufrage, sa captivité et sa libération, Riley décrit précisément les régions qu’il traversa et les populations rencontrées.
À la fin il propose une réflexion sur l’esclavage dans son pays natal et se pose en défenseurs des opprimés :
l’adversité m’a
donné quelques nobles leçons. J’ai appris aujourd’hui à regarder avec compassion mes semblables asservis et opprimés, et
toute ma vie sera à l’avenir dévouée à leur cause
(tome
2
, p.
418
).
À la suite figure la
Relation du naufrage du brigantin britannique La Surprise, de Glascow, sur la côte de Barbarie le
28 décembre 1815
.
L’édition est illustrée d’une
Carte d’une partie de l’Afrique
, gravée par
Collin
et datée de
1816
.
De la bibliothèque de A. H. Pélissier, avec cachet humide au verso des premières gardes. Armoiries gravées sur cuivre au
premier contreplat.
Premiers et derniers feuillets réenmargés dans le premier volume, quelques feuillets réparés, rousseurs éparses, mouillures
dans le second volume, carte renforcée à la pliure centrale.
313 ROCQUEVILLE (Sieur de). Relation des mœurs et du gouvernement des turcs d’Alger.
Paris, Olivier de Varennes,
1675.
In-12, veau brun, dos à nerfs orné, tranches mouchetées (
Reliure de l’époque
)
.
500 / 600
Édition originale très rare de cette relation composée par un ancien esclave d’Alger, qui offre un regard différent par rapport
à la littérature orientale de l’époque.
Le Sieur de Rocqueville fut effectivement emmené à Alger en
1674
comme captif puis comme esclave en tant que
misérable porteur d’eau
. Cette fonction très mobile lui permit d’observer, de s’informer, de parcourir les rues de la ville et
d’être témoin de la vie privée de ses clients et surtout de la vie intime des femmes. L’auteur commence par une description
d’Alger, poursuit avec des considérations sur les cérémonies de mariage, le gouvernement, les supplices, le déplacement de
la Mecque, les prières, les festins, la conduite et vêtements des femmes, et le ramadan.
On trouve ces considérations sur les femmes :
Elles sont chaussées tout à plat, & quand elles vont par les ruës, elles se
mettent un mouchoir de cotton sur le nez, de sorte que l’on ne voit de leur visage que depuis les yeux en haut. Elles portent
aussi une escque ou mante blanche qui les couvre jusques aux pieds. Au reste ces femmes sont belles, & d’une complexion
amoureuse. Mais si leurs maris les trouvent avec quelqu’un, ils les tuent sans qu’ils en soient repris de justice
(pp.
83
-
84
).
Il ajoute :
Nos Vendredis sont les Dimanches des Turcs : en ces jours-là toutes les femmes vont se baigner les après disnées,
& lors se parent de leurs plus beaux habits qu’elles font porter par un esclave
... Il précise que
la patrone
se met nue devant
l’esclave avant de prendre une chemise, et justifie cette attitude par le fait que
les femmes de ce païs-là disent que les
Chrétiens ne voyent pas
(pp.
87
-
88
).
Bon exemplaire en reliure de l’époque. Coiffe inférieure abîmée.
314 ROTALIER (Charles de). Histoire d’Alger et de la piraterie des turcs dans la Méditerranée, à dater du seizième siècle.
Paris, Paulin, 1841.
2 volumes in-8, basane verte, grande plaque à froid et filet doré en encadrement sur les plats, dos
à nerfs orné, tranches marbrées (
Reliure de l’époque
)
.
250 / 300
Édition originale rare de cette étude brillante sur la piraterie des turcs depuis la fin du XV
e
siècle jusqu’à la prise l’Alger
en
1830
. L’essentiel concerne le XVI
e
siècle (volume
1
et les
300
premières pages du second volume).
Reliure de l’époque ornée d’une belle et grande plaque à froid.
Coins émoussés, coiffes du premier volume abîmées, frottements sur les coupes. Rousseurs et quelques feuillets brunis.
315 ROZET (Claude-Antoine). Voyage dans la Régence d’Alger, ou description du pays occupé par l’armée française en
Afrique ; contenant des observations sur la géographie physique, la géologie, la météorologie, l’histoire naturelle, etc.
Paris, Arthus Bertrand, 1833.
3 volumes in-8 et un Atlas in-4, demi-basane brune, dos lisse orné, tranches mouchetées
pour les volumes de texte, et demi-chagrin brun, dos à nerfs pour l’atlas (
Reliure de l’époque
)
.
400 / 500
Édition originale de cet ouvrage fort complet sur le régence d’Alger. Le premier volume porte sur l’histoire naturelle, la
géographie et les observations météorologiques ; il est illustré d’un carte dépliante de la régence d’Alger. Le second est
consacré à l’histoire ethnique et à l’exposé des mœurs et coutumes. Le troisième volume contient la description du pays,
l’histoire du gouvernement, et l’auteur termine en exposant ses idées sur les avantages que présente la conquête d’Alger.
Exemplaire complet de l’Atlas contenant une carte de la régence d’Alger sur double page (la même que celle que l’on trouve
dans le tome
1
du texte), gravée sur cuivre, et
30
belles lithographies, parmi lesquelles
8
de costumes coloriés.