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325 SALVADOR (Édouard). Histoire commerciale, politique et diplomatique des échelles du Levant, l’Orient, Marseille
et la Méditerranée.
Paris, Amyot, 1857.
In-8, demi-chagrin bleu nuit, dos lisse orné, tranches mouchetées (
Reliure de
l’époque
)
.
100 / 150
Seconde édition, revue et augmentée d’une introduction et d’un chapitre sur les résultats de la guerre de Crimée.
Armes dorées au dos, composées d’une aigle éployée de gueules surmontée de trois étoiles.
Légers défauts aux coins. Quelques rares piqûres sur les tranches.
326 SAUGNIER. Relations de plusieurs voyages à la Cote d’Afrique, à Maroc, au Sénégal, à Gorée, à Galam, etc. Avec des
détails intéressans pour ceux qui se destinent à la Traite des Nègres, de l’Or, de l’Ivoire, etc.
Paris, Gueffier jeune,
1791.
In-8, demi-basane marbrée, dos lisse orné (
Reliure de l’époque
)
.
200 / 300
Édition originale recherchée de cette relation éditée par Benjamin de Laborde, à partir de journaux de Saugnier qui, suite
à un naufrage, devint esclave au Maroc pendant
6
mois et l’année suivante se rendit au Sénégal et se livra au commerce et
à la traite des Noirs.
Les deux premières parties sont consacrées aux voyages de Saugnier, la troisième porte sur le commerce du Sénégal avec
des considérations sur les objets nécessaires à la traite en rivière, les articles de verroterie, les frais de coutumes, la manière
de traiter les nègres esclaves, les marchandises nécessaires pour traiter cent nègres, etc.
Dans la partie sur la manière de traiter les esclaves, Saugnier donne ce conseil, révélateur de sa vile cupidité :
Un géreur
doit
[...]
connoître la manière de traiter et nourrir ses captifs, il faut qu’il soit regardé par eux comme leur père. Alors il
est en sûreté, car un père n’a rien à craindre de ses enfans, et un géreur n’a plus à craindre de ses captifs, quand il sait
adoucir leur misère. Il est si aisé, dans cet état, de se faire aimer et respecter, que je ne puis comprendre encore, comment
on peut se faire détester des captifs
.
Sans la carte, qui manque souvent. Coins émoussés, petits trous de vers au dos, manque la première garde.
327 [SCHULHER (capitaine)]. [Bizerte, port de guerre.]
Toul, 1
er
avril 1903.
Manuscrit in-folio de 25 ff.,
cartonnage de l’époque, recouvert de papier marron.
1 500 / 2 000
MANUSCRIT CONSACRÉ À LA VILLE DE
BIZERTE EN TUNISIE AU TEMPS DE LA
COLONISATION FRANÇAISE, rédigé en
1903
par un certain capitaine Schulher, de Toul, illustré de
4
PHOTOGRAPHIES ORIGINALES (porte
d’entrée de la ville, vue du canal, vue générale prise
du port d’Espagne et vue du pont transbordeur), de
deux parties de deux cartes postales, de
6
cartes,
croquis et plans dessinés à l’encre et à l’aquarelle,
d’un dessin de cinq reliques et de
2
grandes cartes
imprimées de la région de Bizerte.
En tant que port de commerce et de guerre, cette ville
du nord de la Tunisie était hautement stratégique
pour les coloniaux français. La Marine de guerre
avait entamé dès
1900
la construction de l’arsenal de
Sidi Abdallah qui ne fut pas encore achevé à la date
de la rédaction de ce document. Ce dernier, semble-t-
il inédit, est l’œuvre d’un officier ayant une
connaissance parfaite de la ville de Bizerte. Son
travail est divisé en sept chapitres :
Importance de
Bizerte — Raisons qui ont retardé la transformation
de Bizerte — Bizerte avant l’occupation française
— La transformation — Organisation de la place
— Discussion de l’attaque et de la défense
. La
dernière partie forme la conclusion.
Ce manuscrit aurait été composé à des fins
exclusivement militaires à l’attention des officiers.
Un passage à la page
30
a été entièrement biffé et
une note au crayon, d’une main différente de celle
de l’auteur, apporte cette précision :
Ces
renseignements sont tout à fait secrets et sont à
faire disparaître de ce travail avant de le mettre à la
disposition des officiers du camp
.
Très beau manuscrit n’ayant presque aucune rature.
Les aquarelles sont d’une très belle qualité.
Déchirures au papier recouvrant le cartonnage.
327