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Livres anciens
1 [ALBER (Érasme) et Conrad BADE]. L’Alcoran des Cordeliers, tant en Latin qu’en François : c’est à dire, La mer des
blasphemes & mensonges de cest idole stigmatizé, qu’on appelle S. Fra[n]çois. — Le Second livre de l’Alcoran des
Cordeliers, extrait, comme le premier, mot à mot de ce malheureux livre des Conformitez de S. François, par lequel
tant plus est evidente l’impiété de ceste maudite secte.
Genève, Conrad Bade, 1560.
2 tomes en un volume in-8, veau
fauve raciné, roulette en encadrement, dos lisse orné, tranches marbrées (
Reliure de la fin du XVIII
e
siècle
)
.
800 / 1 000
Chaix,
Recherches sur l’imprimerie à Genève
,
98
-
99
— Brunet, I,
151
-
152
— cat. Stroehlin, n°
2236
.
Deuxième édition, augmentée d’un second tome, et donc la première complète, de cette traduction due à Conrad Bade, qui
en avait d’abord publié une première édition en
1556
.
Il en avait attribué la paternité à Luther dans la première édition, mais se reprend dans la préface de cette seconde édition
et la restitue à Érasme Alber. L’original latin, l’
Alcoranus Franciscanorum
(Francfort,
1542
), est lui-même une sélection
des extraits qui parurent à Alber les plus blasphématoires du
Liber conformitatum
de Bartolomeo degli Albizzi (Milan,
1510
), à laquelle ont été ajoutées les préfaces de Luther et d’Érasme Alber. Ce
Livre des conformités
d’Albizzi —
livre que
les absurdités qu’il contient ont rendu célèbre
, écrit Brunet (III,
1502
) — entendait souligner les similitudes entre la vie du
Christ et celle de saint François. Le second livre, dont est ici pour la première fois augmenté
L’Alcoran des Cordeliers
, fut
composé sur le modèle du premier par Conrad Bade lui-même.
Marque
à la presse
de Conrad Bade (reproduite dans Brunet) sur le premier titre et celle
du Temps et de la Vérité
(
idem
)
sur le second.
De la bibliothèque Fred. Raisin, avec ex-libris daté
1912
. Annotations manuscrites de différentes époques sur les premières
gardes.
Bel exemplaire, malgré ses coins émoussés et de rares rousseurs claires.
2 ALCHIMIE. — AGRIPPA (Henry Corneille). De l’incertitude, vanité, & abus des Sciences. Traduit en François par
Louys de Mayerne Turquet Lyonnois. S.l., s.n.,
1630.
In-12, vélin ivoire, dos lisse (
Reliure de l’époque
)
.
200 / 300
L’un des plus importants traités de l’alchimiste et cabaliste allemand Henry Corneille Agrippa de Nettesheim (
1486
-
1535
)
qui fut secrétaire de Maximilien I
er
, conseiller de Charles Quint et médecin de Louise de Savoie.
L’auteur se livre à une vigoureuse et mordante critique des sciences et des arts profanes, néfastes selon lui pour la vie des
hommes et le salut de leurs âmes. L’ouvrage se présente sous la forme d’une véritable petite encyclopédie composée de
103
chapitres formant un excellent manuel de « contre-culture » ésotérique : grammaire, rhétorique, géomancie, musique,
danse au bal, peinture, architecture, chiromancie, magie naturelle, magie qui empoisonne, cabale, philosophie morale,
putains, femmes de Cour, chasse, noblesse, Alchimie, inquisition, etc.
Publié pour la première fois en latin en
1530
, l’ouvrage valut à l’auteur une accusation d’hérésie et de magie.
Mouillure claire aux premiers et derniers feuillets.
3 ALCHIMIE. — HARTMANN (Johann). Praxis chymiatrica edita à Iohanne Michaelis… Huic postremæ editioni
adiecti sunt, propter affinitatem materiæ, tres Tractatus noui.
Genève, Jean de Tournes, J. de La Pierre, 1635.
In-8,
vélin souple à rabats, dos lisse (
Reliure de l’époque
)
.
400 / 500
Édition très rare parue deux ans après l’originale, publiée par Georges-Evrard Hartmann, fils de l’auteur.
Johann Hartmann (
1561
-
1631
) était le premier professeur à occuper une chaire de Chimie en Europe, en l’occurrence à
l’université de Marbourg en Allemagne. Son
Praxis chymiatrica
est son ouvrage le plus important ; il porte sur la médecine
alchimique, et traite des maladies des plus diverses : mélancolie, apoplexie, paralysie, aphte, angine, nausée, dysenterie,
tumeurs, etc. Publié pour la première fois en
1633
il sera réédité plusieurs fois jusqu’en
1688
.
Trois traités complètent la publication :
De Oleis variis Chymice distillatis
. Traité de Johann Ernesti sur la distillation alchimique. L’identité de l’auteur reste
encore aujourd’hui obscure.
Basilica antimonii, in qua antimonii natura exponitur & Nobilissime remediorum formulæ, que Pyrotechnica arte ex
eo elaborantur, quàm accuratè traduntur
… Traité sur l’antimoine d’Hamerus Poppius, publié pour la première fois en
1618
.
Methodus, qua omnes humani corporis affectiones ab humoribus copia
… Traité de Marc Cornacchini, dédié au comte
de Warwick, vantant les vertus d’une poudre purgative de son invention, appelée communément « poudre cornachine ».
Il contient
4
tables repliées.
Ex-libris manuscrit de l’époque en regard du titre.
Bon exemplaire dans sa reliure de l’époque. Légères mouillures claires, sans gravité.
Vente du Mercredi 21 Mars 2012