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Conçus comme un recueil de notes brutes, prises sur le terrain, destiné à servir de base factuelle à la compréhension des
événements, les
Commentaires militaires
de César constituent l’une des premières études importantes dédiées à l’art de
la guerre qui ait été rédigée par un commandant en chef. Écrits à la troisième personne du singulier, avec une extrême
concision et dans une langue d’une lumineuse pureté, ils furent, dès leur publication, considérés comme un chef-d’œuvre
littéraire, en particulier par Cicéron (
106
-
43
av. J.-C.). Leur succès ne se démentit jamais.
Montaigne, qui annota abondamment l’une des éditions qu’il possédait de ce texte, vouait une grande admiration à César,
non sans toutefois mettre vivement en question l’objectivité avec laquelle celui-ci avait relaté les faits. Il est l’un des
personnages les plus cités des
Essais
, où il apparaît plus d’une centaine de fois.
Les Alde donnèrent plusieurs éditions des écrits de César, la première en
1513
, et la dernière en
1588
.
Reliure au décor rétrospectif, dit « à la fanfare », établie par Chatelin pour Robert d’Orléans (
1840
-
1910
), duc de Chartres
et… homme de guerre.
Fils puîné du duc d’Orléans, Ferdinand-Philippe (
1810
-
1842
), Robert d’Orléans fit une longue carrière militaire. Frappé
d’exil en
1848
, il participe dans l’armée piémontaise aux guerres d’unification italiennes, puis, aux États-Unis, en pleine
guerre de Sécession, il est aide de camp du général George B. McClellan, à l’état-major des armées loyalistes. Engagé
volontaire, sous le nom de Robert Le Fort, pendant la guerre de
1870
, il y devient chef d’escadron dans l’armée de la Loire.
Sa bravoure lui vaut la Légion d’honneur. Il est alors confirmé à son grade sous son nom d’Orléans, jusqu’en
1886
, où la
loi d’exil permet au gouvernement républicain de le rayer des cadres. Retiré dans son château de Saint-Firmin, près de
Chantilly, le duc de Chartres continua jusqu’à sa mort de constituer une importante bibliothèque, dont une partie était
consacrée à l’histoire.
Le relieur Antoine Chatelin exerça son art à Issoudun (Indre), puis à Londres, en exil, à partir de
1852
. Pour une clientèle
constituée en grande partie d’exilés français, parmi lesquels les membres de la famille d’Orléans, il réalise des travaux d’une
grande qualité d’exécution, où se manifeste sa prédilection pour les décors rétrospectifs, inspirés de ceux de la Renaissance.
Il en est ainsi pour cet élégant décor « à la fanfare » associé à la répétition sur les plats du chiffre couronné du propriétaire,
manières toutes deux imitées du XVI
e
siècle.
Dimensions :
155
x
100
mm.
Provenance
: Robert d’Orléans, duc de Chartres, avec le timbre humide de sa bibliothèque au verso du titre.
Expositions
: […],
Une vie, une collection
, Bibliotheca Wittockiana,
10
oct.
2008
-
28
févr.
2009
, Éditions Faton,
2008
,
p.
88
, n°
73
(notice sur Robert d’Orléans, avec reproduction) ; Culot (P.),
Relieurs et reliures décorées en France à l’époque
romantique
, Bibliotheca Wittockiana,
7
oct.
1995
-
20
janv.
1996
, Bruxelles, n°
163
, avec reproduction.
Renouard (A.-A.),
Annales de l’imprimerie des Alde
, Renouard,
1834
, p.
179
, n°
21
; Berès (P.),
Livres d’histoire provenant
principalement de la biliothèque du duc de Chartres
, n°
209
(pour une édition en français de
1785
) ; Colson,
L’Art de la
guerre, de Machiavel à Clausewitz
, pp.
21
-
22
; Culot (P.),
Relieurs et reliures décorées en France à l’époque romantique
,
Bibliotheca Wittockiana,
1995
, pp.
482
-
483
(notice sur Chatelin).
PERCIER (C.) – FONTAINE (P.-F.-L.). Description des cérémonies et des fêtes qui ont eu lieu pour le mariage de S. M.
l’Empereur Napoléon avec S. A. I. Madame l’Archiduchesse Marie-Louise d’Autriche.
À Paris, De l’imprimerie de
P. Didot l’Aîné, 1810
, in-plano, demi-maroquin rouge à grains longs, à coins, grande pièce de titre sur le plat supérieur,
dos lisse orné, titre en long, pièces d’armes en tête, chiffre en pied, non rogné (
reliure de l’époque
).
8 000 / 12 000
ÉDITION ORIGINALE.
2
plans et
11
planches d’après les dessins au trait de Percier et Fontaine gravés par Normand, Lacour, Clochard, Pauquet et Bance.
Créateurs du style Empire, les architectes Charles Percier (
1764
-
1838
) et Pierre-François-Léonard Fontaine (
1762
-
1853
),
à qui l’on doit de nombreux embellissements au Louvre, aux Tuileries ainsi qu’à Fontainebleau, rendent ici compte des
décorations et des fêtes qui marquèrent les cérémonies officielles du mariage de Napoléon avec l’archiduchesse Marie-
Louise d’Autriche (
1791
-
1847
), de l’entrée du couple dans Paris, à la porte de l’Étoile, à la cérémonie dans la chapelle du
Louvre et au grand banquet impérial aux Tuileries.
45
pp. de texte rapportent les détails de l’événement et les noms de ses principaux participants.
Exemplaire de Louis-Philippe (
1873
-
1850
), duc d’Orléans, puis roi des Français.
Acquis aux idées libérales de son père, Philippe-Égalité (
1747
-
1793
), Louis-Philippe adhéra aux idées de la Révolution. Il servit
dans les armées de la République et combattit à Valmy auprès du général Dumouriez. Toutefois, en
1793
, ce dernier l’entraîna
dans sa disgrâce et il fut contraint à l’exil. Il ne put revenir en France qu’après l’abdication de Napoléon, en mai
1814
.
105