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[…]. Explication des tableaux, statues et bustes, etc. composant la galerie du Sénat-conservateur…
À Paris, De
l’imprimerie de Didot l’Aîné, imprimeur du Sénat, 1810
, in-12, maroquin rouge à grains longs, autour des plats,
guirlande torsadée soulignée d’étoiles, armes aux centre, dos lisse orné de l’abeille et de l’aigle impériaux, chiffre
couronné [L] plusieurs fois répété, doublure et gardes de tabis bleu céleste, sertie d’une roulette dorée, tranches dorées
(
reliure de l’époque
).
2 000 / 3 000
Le palais du Luxembourg, musée et siège du Sénat-conservateur.
Construit entre
1515
et
1525
pour Marie de Médicis (
1575
-
1642
) par Salomon de Brosse (
1565
ou
1571
-
1626
), le palais est
décoré par Rubens (
1577
-
1640
), qui réalise un cycle de
24
toiles à la gloire de l’épouse d’Henri IV. En
1750
, Louis XV ayant
accepté qu’une sélection de tableaux des collections royales y soit exposée au public, à proximité de la galerie de Rubens,
il devient le premier musée d’art officiellement ouvert au public en France, qui préfigure la création de celui du Louvre en
1793
. Devenu propriété nationale en
1791
, le palais est bientôt le siège du Sénat-conservateur, haute assemblée créée par la
Constitution de l’an VIII, mais le musée est conservé. Outre les toiles de Rubens, y sont exposées, entre autres, le cycle de
la
Vie de saint Bruno
peint par Eustache Le Sueur (
1616
-
1655
) et les
Vues des Ports de France
exécutées à la demande du
marquis de Marigny par le peintre Joseph Vernet (
1714
-
1789
). L’ensemble des collections est confié en
1802
aux soins du
peintre Jean Naigeon (
1757
-
1832
) et de son frère François qui se chargent de leur conservation et de l’ouverture au public.
Exemplaire aux grandes armes de Marie-Louise, alors impératrice des Français, offert à cette dernière par le président du
Sénat, Germain Garnier, le
21
juillet
1810
.
D’abord mariée à Napoléon par procuration, à Vienne, le
11
mars
1810
, Marie-Louise d’Autriche (
1791
-
1847
) arrive à Paris
le
2
avril suivant, après que l’union civile a été contractée à Saint-Cloud. Le trajet du couple impérial de la barrière de l’Étoile
au palais du Louvre donne lieu à des célébrations somptueuses conçues par les architectes Percier et Fontaine. Suivent
trois semaines en Hollande et en Belgique, puis à son retour, la jeune femme prend possession de son rôle d’impératrice
des Français en recevant les hommages des corps de l’État et en visitant les institutions impériales. C’est certainement à
l’occasion de sa venue officielle au Sénat que son président, Germain Garnier (
1754
-
1821
), lui offre cette description des
collections artistiques du palais du Luxembourg.
Parmi les ouvrages ayant appartenu à Marie-Louise, ceux reliés à ses armes d’impératrice sont les plus rares.
Dimensions :
160
x
92
mm.
Provenance
: Marie-Louise, impératrice des Français.
Exposition
: […],
Une vie, une collection,
Bibliotheca Wittockiana,
10
oct.
2008
-
28
févr.
2009
, Éditions Faton,
2008
, p.
58
,
45
(notice sur Marie-Louise, avec reproduction).
58