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JACOb (M.) - DeRAIn (A.).
les Œuvres burlesques et mystiques de Frère Matorel, mort au couvent...
Paris,
H. Kahnweiler, 1912,
in-8°, broché, couverture.
12 000 / 18 000
édItIoN orIGINAle
du second volet de la trilogie de
saint-Matorel.
Après la publication de
L’enchanteur pourrissant
d’Apollinaire et derain, Kahnweiler envisagea de poursuivre avec
le peintre et Max Jacob, autre poète de « la bande à Picasso ». Faute d’être inspiré par un texte qu’il jugeait pourtant
remarquable, derain déclina la proposition, et c’est à Picasso qu’échut l’illustration du premier
saint-Matorel
, paru
en
1910
.
en revanche, l’artiste accepta deux ans après d’œuvrer au second, ayant apparemment trouvé l’alchimie manquante
entre son art gravé et celui du poète.
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gravures sur bois originales d’André derain (
1880
-
1954
).
l’iconographie reflète le parti pris esthétique de l’artiste : une rusticité liée à la gravure sur bois, la prépondérance
du noir, une simplification des formes et une technique raffinée.
derain hésita un moment sur la manière de procéder, entre le bois et le burin sur cuivre ou sur acier. une fois la
technique arrêtée, il entreprit un cycle qui s’inspirait des imagiers de la fin du Moyen Age : almanachs, supplices,
vanités et allégories ésotériques.
ce même souci chez derain et Max Jacob d’apporter à des formes anciennes, fixées par la tradition, un regard
renouvelé, contribua beaucoup à la qualité de l’ouvrage.
l’un des quinze premiers exemplaires sur papier ancien du Japon, signé et numéroté par l’auteur et l’illustrateur.
édition limitée à
106
exemplaires.
Provenance :
collection anglaise.
centre Georges Pompidou,
D.H. Kahnweiler,
p.
179
; J. Hugues,
50 ans d’édition de D.-H. Kahnweiler
, p.
3
; Musée
d’Art Moderne de la ville de Paris,
a. Derain
, pp.
86
-
87
,
380
-
381
, n°
371 ;
Pascal Fulacher,
De l'incunable au livre
d'artiste
, Musée des lettres et manuscrits, p.
226
.