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(12 juillet)… Nouveaux échos des démarches dirigées contre sa fortune, et de la « mesquine et basse jalousie dans la conduite
du Président » (12 septembre, 23 décembre)… Longue lettre à propos d’un projet d’emprunt du Roi et de la famille d’Orléans,
avec acte joint (27 janvier
1850
) ; il revient à plusieurs reprises sur ce sujet délicat… La proposition du duc de Doudeauville
de louer Chantilly l’a choqué : « l’idée de voir trôner à Chantilly M. le D. de Doudeauv. avec ses fils et toute leur coterie blanche
m’est excessivement désagréable », mais il ne s’agit que d’une dépendance et de la chasse ; il en arrête les conditions (1
er
juin)…
Il remet la question du legs d’Écouen : « en ce moment il faut faire le mort le plus possible en toutes choses » (20 juin)… Etc.
II. Ce volume comporte d’intéressantes lettres datant des premiers mois de l’exil des Orléans en Angleterre, avec la copie du
décret de bannissement du 18 mai. Aumale s’abstient de signer beaucoup de lettres qui parlent de la gestion de ses domaines
sous le nouveau régime ; il confère des pouvoirs particuliers à Dupin aîné (27 août
1848
) ; le maintien du séquestre de ses biens
serait évidemment « une véritable confiscation » (25 septembre)… Montalivet et Dupin font connaître les détails du décret
concernant les biens d’Aumale (25 et 26 octobre) ; Hippolyte Passy informe Laplagne-Barris de mesures financières prises
en conseil des ministres en faveur d’Aumale (6 janvier
1849
)… Procuration donnée à Laplagne-Barris pour gérer ses biens
(26 juin
1850
)… Son père Louis-Philippe est mort ce matin : « Sa fin a été digne de sa vie, sans faiblesse, et sans ostentation,
admirable et édifiante »… (26 août)… Ordre de faire habiller de noir les gens de Chantilly (27 août)… La mort de son oncle
maternel et beau-père, le prince de Salerne, précipite son départ pour Naples : prière de consulter le duc de Montebello, ancien
ambassadeur à Naples, sur les affaires de la succession (24 mars
1851
)…Questions urgentes et longues explications concernant
cette succession (mai-juin)… Après avoir lu les délibérations des exécuteurs testamentaires de Louis-Philippe, Aumale invite
Couturié à trouver la conclusion « la plus sûre et la plus effective » : « la combinaison qui mettrait le plus à l’abri des attaques
gouvernementales, dût-on l’acheter par quelques dépenses plus fortes et quelques embarras ultérieurs, me paraît toujours
préférable » (24 novembre
1852
)… Copie certifiée conforme et signée par les deux parties, de l’accord entre le duc d’Aumale,
et les banquiers londoniens Edward Marjoribanks et le baron Edmund Antrobus, ceux-ci se portant acquéreurs des domaines de
Chantilly et de Clermont pour les revendre en tout ou en partie (Londres 18 août
1853
)… Copie d’une déclaration conjointe
d’Aumale avec ses frères, s’indignant des termes du projet de loi destiné à modifier les décrets de confiscation de janvier 1852,
et qui constitue une nouvelle attaque à la mémoire de leur père (25 juin
1856
)… Etc.
III. Plusieurs lettres de janvier et février
1851
parlent de la vente prochaine de la bibliothèque Standish, fonds légué à
Louis-Philippe personnellement, et qu’Aumale achètera en vente publique au château de Bizy, le 19 février 1851…à la même
époque, il demande le soutien de Laplagne auprès des exécuteurs testamentaires de son père et fait diverses observations
concernant la succession, notamment sur le legs d’une créance sur la succession de Condé (8 février)… Il l’entretient des
fonds à faire passer en Angleterre (28 mars, 2 avril), envoie des notes récapitulatives (finances, domestiques), et réclame son
assistance pour lui faire restituer deux manuscrits d’un grand prix volés par feu le bibliothécaire des princes de Condé ; il
évoque aussi l’affaire des diamants du prince de Salerne (29 octobre)… Il annonce la naissance d’un fils : « il recevra les noms
de François-Ferdinand-Marie-Philippe-Léopold d’Orléans, duc de Guise » (Naples 12 janvier
1852
)… Son second fils est mort :
« la coqueluche n’épargne pas un âge si tendre » (Claremont 16 avril)… Avis de la banque londonienne Coutts de l’achat
d’
Orleans House
pour Aumale (14 juillet)… Instructions pour aménager dans l’église de Chantilly un local pour recevoir
les cœurs des Condé, en y employant des objets d’art du château, « comme par exemple les bronzes du monument du Grand
Condé » (19 juillet)… Il est d’avis d’accepter les propositions de la ville et du département pour l’acquisition du château et de
la promenade de Châteaubriant : « Tâchez seulement que le prix soit le plus près possible de f. 100 000, et qu’il y ait le plus
de comptant possible » (16 septembre)… Il l’entretient de la cession du domaine de Guise (11 décembre)… La guerre absorbe
toutes les affaires publiques : « je ne forme de vœux que pour le succès de la France ; je n’ai qu’un regret, et il est bien vif, c’est
de ne pas partager les périls et les travaux de notre armée » (19 juillet
1854
)… Nombreuses minutes et copies de lettres de
ses administrateurs (1848-1851)… D’autres lettres ou pièces de son aide de camp Victor Jamin, futur général ; Camille Fain,
secrétaire du cabinet du Roi (4), et son successeur, le comte de Montalivet ; sa femme, la duchesse d’Aumale (2), son frère
le duc de Montpensier ; son ancien précepteur et secrétaire particulier Alfred-Auguste Cuvillier-Fleury (2) ; le concierge de
Chantilly, Dominique Aubert ; le comte Christian Dumas, ancien aide de camp de Louis-Philippe ; Hippolyte Passy, ministre
des Finances (2) ; Dupin aîné, député et exécuteur testamentaire du Roi (2) ; ses hommes de confiance, Adolphe Couturié (19)
et Édouard Bocher (6), etc.
On joint 2 forts volumes petit in-4 rassemblant : 49 minutes de lettres de Raymond François Laplagne-Barris au duc
d’Aumale (1850) ; environ 85 lettres principalement d’Édouard Bocher, concernant les réunions des exécuteurs testamentaires
(1851-1853) ; environ 150 lettres de divers (Camille Fain, de La Haye Jousselin, l’avoué Guyot-Sionnest, le notaire Valpinçon,
Adolphe Couturié, Cuvillier-Fleury, A. Scribe, etc.), de 1848 à 1853, concernant les biens d’Orléans, les affaires du duc d’Aumale,
le testament de Louis-Philippe, les ventes de tableaux de Louis-Philippe et les achats pour le duc d’Aumale, etc. ; 18 brouillons
de rapports de Laplagne-Barris (1849-1852) ; et divers imprimés : rapports et textes de lois concernant les indemnités de la
Liste civile et l’achat de tableaux de Gudin et Géricault, 3 catalogues de ventes des collections de Louis-Philippe (tableaux et
gravures, 28 avril-2 mai 1851 ; et au domaine de Monceaux : tapisseries et tapis, 28 janvier 1852, vins fins, 6 novembre 1851,
tapis, 17 octobre 1851), plaquettes pour la restitution des biens de la maison d’Orléans par Degouve de Nuncques (1869) et
Bocher (1872), cartons d’invitation du duc d’Aumale, la
Lettre sur l’histoire de France
du duc d’Aumale (Dumineray, 1861), son
Discours de réception
à l’Académie française (1873) dédicacé à Laplagne-Barris, des journaux... * Plus 3 plaquettes brochées de
textes du duc d’Aumale :
Notes sur deux petites Bibliothèques françaises du XV
e
siècle
et
Lettre de Guillaume III
[1854], et
Les
Institutions militaires de la France
par A. Laugel (Impr. de J. Claye, 1867, tiré à part de la
Revue des deux mondes
, portant sur
la couverture une note ms « de la part du duc d’Aumale auteur de cet écrit »).