Page 114 - cat-vent_rossini29-11-2012-cat

Version HTML de base

112
356.
Pierre-François PERCY
(1754-1825) chirurgien militaire. L.A.S., Berlin 25 décembre 1807, au maréchal Soult,
avec lettre jointe ; 2 pages in-4 à en-tête
Grande Armée. L’Inspecteur Général du Service de Santé des Armées
françaises, premier Chirurgien de la Grande Armée…
, plus 4 pages in-4.
300/400
Percy transmet une lettre qui sans doute excitera toute l’indignation de Soult, et le portera à « prendre des mesures
rigoureuses contre l’auteur du lâche assassinat commis sur la personne d’un chirurgien-major décoré, qui jouit de l’entière
confiance de M
r
Chappe, mon estimable collègue […]. Il est affligeant d’avoir à poursuivre la vengeance, et à provoquer le
chatiment d’un tel attentat »… Ils attendent de sa justice qu’elle frappe le coupable, « quelque soit l’habit qui le couvre, et
de quelques titres qu’il puisse s’appuyer »… La lettre jointe est adressée à Percy par le chirurgien major Thomas (Elbing
décembre 1807) et raconte l’agression dont il fut victime, alors qu’il était invité à dîner chez M. Abegg, consul de Russie et
conseiller du roi de Prusse : une dissension avec M. Vautré, major attaché au quartier général de Soult, et commandant du dépôt
des malades de la place d’Elbing, relative à l’évacuation des malades, tourna ensuite à l’agression physique : « le major vint à
moi comme un furieux et me disant que j’éis un polisson […], je me sentis tout à coup frappé et baigné dans mon sang, je me
mis à crier à l’assassin. Cela n’empecha pas qu’il me porta trois coups d’un demi espadon sur la tête »…
357.
Père Duchêne
.
Grand Jugement du Père Duchêne Contre Louis Capet, ci-devant roi, et contre madame Capet
sa femme, tous les deux convaincus de trahison contre la nation, et d’avoir voulu mettre la France à feu et à sang
(Imprimerie du véritable Père Duchêne, rue du Four St.-Germain, n° 7, [juin 1791]) ; in-8 de 8 p., vignette. 70/80
Rare publication du journal de l’abbé Jean-Charles Jumel, orné de la fameuse vignette représentant le Père Duchêne, pipe
au bec, levant sa hache sur un prêtre. Martin Walter, V, 1018(2).
358.
Joseph-Marie PERNETY
(1766-1856) général d’artillerie. 4 L.A.S., Berlin et Valence 1808-1812 et s.d. ; 6 pages
et demie in-4 ou in-8.
200/250
Berlin 5 mai et 10 août 1808
, à son aide de camp, le capitaine Claude Mabru. Il l’encourage à rester à Clermont où l’ont
appelé des affaires de famille : on ne prévoit pas de mouvements d’ici à plusieurs mois. « Je dois vous avoir marqué que j’etois
Baron
comme tous les g
aux
et beaucoup de colonels ; on ne fait pas encore grand usage de ces titres »… – Il fait leurs comptes et
lui souhaite d’être à Paris, où il sera à portée de savoir exactement ce qui se passe : « si la G
de
Armée est dans le cas de s’ébranler
vous suivriez à peu près la marche du général Songis »…
Valence 6 janvier 1812
, à un baron, au sujet du décès et de la succession d’un serviteur, Julien Le Comte…
S.d.
, à un comte
et ancien condisciple, en faveur de Mme de La Treiche, épouse d’un chef d’escadron à l’état-major de l’Armée de Portugal, pour
faire admettre son fils comme boursier au lycée de Bruxelles…
359.
Pierre POIVRE
(1719-1786) voyageur et naturaliste, administrateur de l’Île Bourbon et de l’Île de France, où il
implanta de nombreuses épices. P.S., au Port Louis Isle de France [Maurice] 27 octobre 1769 ; 1 page in-fol., cachet
de cire rouge aux armes (portrait gravé joint).
250/300
Rare certificat de sépulture à Port Louis du forgeron Pierre Gigousse, natif de Pluvigné, évêché de Vannes, établi et signé par
Boutenot, « Préfet apostolique et vicaire général », puis certifié et signé par « Nous Pierre Poivre Chevalier de l’Ordre du Roi,
Commissaire général de la Marine, ordonnateur faisant fonction d’intendant aux Isles de France et de Bourbon », etc.
On joint un imprimé :
Loi Relative au commerce au-delà du Cap de Bonne-espérance & aux Colonies françoises,
6 juillet
1791 [avec version allemande, impr. de Colmar]
; une P.S., attestation de domiciliation sur l’Isle de France, signée par le corps
administratif de la colonie, 15 novembre 1799 ; et une P.S. par Joseph Romain-Desfossés, chef de la Division navale de Bourbon,
Ste Marie de Madagascar 20 juin 1847 : « État nominatif des officiers et élèves composant les Etat-majors des batimens de la
Division ».
360.
POLITIQUE et DIVERS
. 34 lettres ou pièces, la plupart L.A.S.
200/300
Arsène d’Arsonval, Amédée de Broglie (4), général Antoine Chanzy, Jean Cruppi (12), Auguste et Ferdinand Dreyfus,
Paul Faure (5), Eugène Frot, Alexandre Millerand, Antonin Proust, René Viviani (6). Plus reproduction d’un message du
Président Loubet pour l’Exposition universelle de 1900.
361.
André POMME, dit Pomme l’Américain
(1756-1842) conventionnel (Guyane). L.A.S., Paris 18 brumaire IV
(9 novembre 1795), à Barras ; 3 pages in-4, adresse (papier bruni, petite déchirure par bris de cachet, et petite fente
réparée au scotch).
300/400
Sur la Guyane. … « On est venu me dire qu’une expédition avoit lieu pour Cayenne, qu’un gouverneur, un ordonnateur
étoient nommés »… Personne ne le tient au courant. Il avait proposé le général Laronde, « connu du bon côté de Cayenne et
qui a bien figuré le 13 auprès de la Convention ». Il demande de se méfier des choix de Magnitot « qui voudroit au moins me
perdre dans ma colonie en envoyant des coquins comme lui. Les patriotes doivent saccoutumer à ces tours là mais tu es là pour
y mettre ordre »… Il aurait des individus de confiance à proposer pour la colonie de Guyane, « occupée par les plus audacieux
contre-révolutinnaires », et considère comme un « coup de jarnac » qu’on l’ait laissé dans l’ignorance de l’expédition et des
nominations…