Page 19 - cat-vent_rossini29-11-2012-cat

Version HTML de base

17
AUTOGRAPHES
L
ittérature
et
A
rts
36.
Gabriele d’annunzio
(1863-1938). L.A.S., samedi [Paris 12 octobre 1912], à Marie Scheikévitch ; 1 page
in-12, adresse au dos à en-tête
Hôtel Meurice
.
120/150
« Chère blanche Amie, êtes-vous à Paris ? J’ai un petit livre pour vous. Po vourrais-jeus l’apporter lundi ? […] J’aurais
grande joie à vous revoir »…
37.
Marcel ARNAC
(1886-1931) écrivain, illustrateur et humoriste. 5 dessins originaux, 1 P.S., 1 tapuscrit, avec le
livre
La Farce de l’île déserte
(La Nouvelle Société d’Édition, s.d.), vers 1928.
100/120
Contrat d’édition avec la Nouvelle Société d’Édition, signé, pour
La Farce de l’île déserte
, ouvrage illustré de 100 dessins.
5 dessins originaux à la plume et aquarelle, dont la maquette de couverture. Édition originale du livre, broché, plus le
tapuscrit d’une « prière d’insérer »…
*38.
AUTEURS DRAMATIQUES
. 16 L.A.S. ou P.A.S.
200/300
Théodore Barrière, Jules Claretie, François Coppée (3, dont une lettre à Zola sur
Nana
, et un quatrain
Vers pour un album
),
Maurice Maeterlinck, Victorien Sardou (6, dont une belle lettre sur
Théodora
, et une photo dédicacée), Louis Verneuil (à
propos de Réjane), etc.
*39.
Robert barrett browning
(1849-1912) peintre anglais, fils des poètes Robert Browning et Elizabeth
Barrett Browning. L.A.S.,
Asolo (Veneto)
5 février 1901, à Miss Molineux à Boston ; 8 pages in-8, enveloppe avec
cachet cire noire aux armes ; en anglais.
250/300
Il la remercie des photos de son chat magnifique : si sa tante a aujourd’hui un chaton persan, cette addition plaisante à leur
famille leur est en partie due... Il donne de bonnes nouvelles de Signora Cantoni, puis parle de sa tante, qui se remet d’une série
décourageante de rhumes : elle va très bien, ayant vécu sous cinq monarques anglais… Il craint que la commande que Miss
Molineux a passée à l’école d’Asolo n’ait pas été remplie exactement ; il lui a envoyé un torchon tissé à l’école en acompte.
L’école prospère ; elle n’est pas dans une maison que son père a habitée, bien que l’usine à enrouler la soie y fût : quand son père
est arrivé à Asolo, les Pippas de l’époque travaillaient dans le bâtiment…
40.
Hans BELLMER
(1902-1975). L.A.S., 9 septembre 1949, à une dame ; 1 page et demie in-8.
800/1.000
Lettre pathétique. Il adresse « un vrai appel S.O.S. ! Paul Eluard, entrevoyant l’extrême misère dans laquelle je vis, […]
m’a fait sous-entendre que vous seriez peut-être assez aimable de régler une partie ou le tout du restant de votre portrait
(qui malheureusement n’est pas encore tout à fait terminé). […] Mes angoisses permanentes ont prises ce matin une forme
particulièrement concrète : je viens de recevoir une convocation de la police, suite d’une plainte (par mon ex-épouse) pour
abandon de famille : malgré des efforts désespérés, il m’a été impossible des trouver les 4000 fr de pension alimentaire pour le
mois d’août. Si je n’arrive pas à payer cette somme immédiatement, je passe en correctionnelle et en prison »… Si elle pouvait
répondre à son appel au secours et lui donner 4 ou 5 mille francs, son seul espoir, « je respirerai comme un presqu’étranglé »…
41.
Julien benda
(1867-1956). Manuscrit autographe,
L’Ordination
, 1910-1912 ; 125 pages la plupart in-fol.,
paginées 1-53, 1-41 et 1-19 (plus des ff.
bis
), en feuilles.
1.500/2.000
Manuscrit complet de ce premier roman de Julien Benda, publié par Charles Péguy dans ses
Cahiers de la Quinzaine
en deux partie (XII-9
e
cahier, avril 1911, et XIV-4
e
cahier, novembre 1912), puis par Émile-Paul. Le roman fit beaucoup de bruit,
et faillit obtenir le prix Goncourt 1912 (l’antisémitisme n’est peut-être pas étranger à cet échec). On y vit le « testament d’une
génération », ou celui de l’Intellectualisme.
Intéressant manuscrit de travail, très corrigé par l’auteur avec de nombreuses additions et remaniements sous forme
de petits fragments disposés et collés sur de grands feuillets. Il a servi pour l’impression, comme en témoigne un feuillet
autographe de Charles Péguy (qui a également porté une note sur la première page du manuscrit), donnant des instructions
à l’imprimeur : « n’attendons point une minute pour composer en 9 romaines même justification qu’Eleuthère, même mis en
pages, même marche générale [...] deux épreuves et copie à l’auteur M. Julien Benda [...] une épreuve à moi à Lozère ».
La première partie du roman retrace l’histoire d’un philosophe, Félix, qui quitte sa maîtresse, en choisissant le camp de
l’intelligence plutôt que l’appel de la sensibilité : c’est son
ordination
d’homme. Dans la seconde partie,
La Chute
, Félix va céder
à la pitié, à l’instinct paternel, au sentiment familial : il ne sera plus qu’une « chose qui aime » au lieu d’être un homme qui
pense
On joint un billet a.s. de Julien Benda ; et un article impr. d’André Billy sur ce roman.