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190.
Martin de campredon
(1761-1837) général du génie. 47 L.A. (une incomplète), 1812 et 1814, à sa femme ;
68 pages formats divers, qqs adresses (déchir. à qqs lettres).
1.500/2.000
Belle correspondance sur la Campagne de Russie et sa captivité.
1812
. Lettres de
Mayence
et
Berlin
en mars et
avril, exprimant sa satisfaction quant aux équipages, sa santé, les officiers supérieurs (Chasseloup, Dode, Dumas, Lapisse,
Meynier), l’accueil fait aux Français à Berlin et Potsdam (le maréchal von Kalkreuth, le ministre von der Golz, Frédéric-
Guillaume III)…Relation de la soirée chez le Roi de Prusse avec le maréchal Oudinot et 8 autres généraux français (27 avril)…
à
Moseritz
et
Posen
en mai, il parle des généraux Chambarlhiac, Dessolle, Fournier d’Albe, Grouchy, Millet, du Prince
Eugène, du Roi de Naples Murat et du prince de Wurtemberg... « On ne sait point encore de quelle manière le Roi sera
employé. Il n’a amené avec lui que le g
al
Dery, Rochambeau et Gobert […]. Il m’a appris lui-même que la Reine était allée
prendre le gouvernement du Royaume pendant son absence » (24 mai)… Début juin, il donne de ses nouvelles de
Thorn
et
Osterode
, du camp au sud de
Königsberg
et d’
Insterburg
: « l’Empereur est ici, on ne sait rien des mouvements qui se font
ou vont se faire » (17 juin)… Il quitte ensuite le quartier-général pour se rendre auprès du maréchal Macdonald, à Tilsit :
« Les grandes opérations sont commencées et nous voilà à la veille d’événements importants » (30 juin)… « Il y a eu quelques
affaires avec les arrieres gardes russes où on leur a pris du canon et des bagages » (4 juillet)… Depuis
Memel
, aux bords de
la Baltique, du 12 juillet jusqu’à la fin du mois d’août, il annonce des victoires en Russie (« les Russes nous ont abbandonné
sans combattre des pays immenses », 21 juillet ; « les Russes ont évacué presqu’entièrement la Pologne et la Courlande et sont
derrière la Dwina », 27 juillet), tout en reconnaissant que les nouvelles sont rares et que les bulletins de l’armée n’arrivent pas ;
la poste, à l’armée, est devenue « un cahos » (31 août)… Il confesse ensuite avoir commis « une petite supercherie » en datant
ses dernières lettres de Memel : « Je suis à
Mittau
depuis 25 jours, ayant été désigné dès le 12 juillet pour diriger le siege de
Riga
» (10 septembre)… Cependant le siège est toujours retardé, et le « voici dans les honneurs et les fatigues du gouvernement
g
al
de la Courlande » (16 octobre)… « Nous venons d’avoir une affaire assez brillante avec la garnison de Riga dans laquelle par
l’habileté des mouvements de M
r
le duc de Tarente nous avons fait essuyer à l’ennemi une perte de plus de deux mille hommes
dont 1300 prisonniers. De notre coté nous n’avons eu qu’une quarantaine d’hommes tués ou blessés » (20-21 novembre)…
1814
. Il est sorti de
Danzig
« comme prisonnier de guerre allant en Russie et probablement du coté de Kiow » (
Merve
, sur la
route de Thorn 9 janvier)… Leur marche est lente parce qu’ils voyagent avec les troupes (
Cielesnitza
près de Brest-Litovsk
9 février), mais il n’a pas souffert du voyage puisqu’il était accompagné de « toutes les commodités possibles » : voiture fermée,
fourrures, bons logements, attentions et politesses du commandant russe, etc., et à
Kiev
, il est logé « délicieusement », et
« comblé des politesses les plus affectueuses » ; son nom est connu « avantageusement » (5 juin)…De retour à
Paris
, il souhaite
à ses propres enfants une éducation « plus solide que brillante » : lui-même n’a pas eu « assez de prévoyance et trop de confiance
dans les autres »…
On joint une L.A.S. à son beau-frère Théodore Poitevin,
Uhlkau près Dantzig
6 janvier 1814 ; et une l.a.s. de Poitevin à sa
sœur Mme Campredon, se félicitant de la Restauration, Paris 15 avril 1814.