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198.
Jean-Étienne CHAMPIONNET
(1762-1800) général. L.S., Q.G. à Cologne 26 messidor III (14 juillet 1795), au
général Kléber, commandant l’aile gauche de l’Armée de Sambre-et-Meuse ; 1 page et demie gr. in-fol. (bords
effrangés).
100/150
« Le Prince de Vilenbareut […] désireroit ardemment que la proposition qui lui a été faite de laisser aux bateliers la facilité de
remonter le Rhin sur les deux rives pour aprovisionner les villes et villages, de la houille et du bois, fut terminé : la decision en a
eté envoyé au Représentant du Peuple, qui à ce qu’on ma dit a déjà permis cette navigation du coté de Neuss »… Il fait part aussi
de négociations entre les habitants de Cologne, lui-même et le général Clerfayt, pour construire deux moulins à bateaux sur le
Rhin : « j’y consentois pourvû que le g
al
autrichien qui commandoit la rive droite y mît son aprobation : les magistrats en ont fait
la demande à Clairfait qui a consenti […], pourvu toute fois que les troupes de la République n’y fussent pas etablies dessus »…
199.
Jacques-Pierre CHAMPY
(1744-1816) chimiste, il participa à l’expédition d’Égypte. L.A., à Mme Lacoudraie ;
demi-page in‑8 à son en-tête
J. P.
C
hampy
Administrateur G
al
des Poudres & Salpêtres
, petite vignette gravée [BB
n° 213].
100/150
Charmante vignette inspiré par l’Égypte : un canon près d’une mosquée, des palmiers, une felouque sur le Nil, et au loin
les Pyramides.
200.
Louis-Joseph CHARLIER
(1754-1797) conventionnel (Marne). L.A.S., cosignée par Pierre Pocholle (1764-
1831), [Lyon] 5 vendémiaire (24 septembre 1794), à Sébastien Laporte, Représentant du Peuple ; 1 page et demie
in-fol., en-tête
Charlier et Pocholle, Représentans du Peuple, envoyés à Commune-Affranchie…
, vignette.
300/400
Commune-Affranchie. Ils adressent à leur collègue la proclamation qu’ils ont fait afficher hier à Commune-Affranchie
[Lyon] pour suspendre les séances de la Société populaire, et ils envoient Berger au Comité de Sûreté générale avec de
« prétendus procès verbaux » qui feront comprendre comment « ce Berger a travaillé la Société pour detruire votre arreté
régénérateur »… Il a fomenté des divisions, annoncé qu’il allait « developper de grandes verités, arracher tous les masques et
denuder les hommes pervers, […] il a parlé de reconciliation, d’etouffer toutes les haines »… Il a fait rentrer dans la société
l’ancien maire Bertrand et Armand Piron, contrairement aux intentions de l’arrêté de Laporte, et il a appelé le peuple à délibérer
sur l’admission de 30 ou 40 citoyens dont il avait la liste. « Il caressoit le peuple pour mieux le tromper »… Pocholle ajoute
5 lignes de sa main à la fin de la lettre.
201.
chartres
. 7 pièces sur vélin, 1613-1662.
40/50
Documents notariés ou de procédure concernant la ville de Chartres : conclusions, accord, ventes et quittances…
202.
chine
. Album d’environ 290 photographies originales, 3 juillet 1900-12 octobre 1901 ; album oblong petit
in-4, photos sur papier albuminé de formats divers (la plupart environ 7,5 x 10,5 cm), contrecollées sur feuillets
cartonnés à onglets, reliure de l’époque rouge percaline rouge avec rivets métalliques (qqs ff. détachés des onglets).
1.500/2.000
Album d’un officier de cavalerie de l’expédition française contre la révolte des Boxers. L’auteur quitte Toulon à
bord du
Colombo
, paquebot de la Compagnie Nationale de Navigation, utilisé alors presque exclusivement pour le transport des
troupes. Il passe par Port-Saïd, Suez, Djibouti et Colombo, avant de se rendre à Haïphong, Hong-Kong, Takou, Tien-Tsin, Pékin,
et aux postes de Liou-li-ho, Kou-kouan-toum et Yang-tsoum ; il fera escale, au retour, à Nagasaki. Un itinéraire chronologique
est dressé sur la première page de garde ; les sujets sont tous identifiés par des légendes. Une vingtaine de clichés sont consacrés
à des vues de la Méditerranée, du canal de Suez et de l’île de Ceylan. Suivent plus de 250 images de Chine : bateaux, ports,
monuments, lieux de culte, rues, tombeaux, statues, ponts, la Grande Muraille, etc., des indigènes au travail, au jeu ou en prière,
et de nombreux témoignages de la guerre ou ses séquelles : à Pékin, la cathédrale endommagée, un campement de l’artillerie
française dans le parc de la montagne de charbon, la pagode impériale « où étaient cantonnés les Italiens » ; plusieurs exécutions
de Boxers (décapitation) ; des Chinois « recevant la cadouille » ; des têtes de Boxers suspendus aux remparts de Tcho-tchéou ; des
convois français à dos de chamois ; le « train qui nous a amenés de Tien-tsin à Yang-troum » (soldats casqués dans des wagons
ouverts) et des trains de « réguliers chinois » ; la remise de la ville de Liou-li-ho aux « autorités chinoises » ; l’hôtel de l’état-major
japonais à Tien-tsin, etc. Plusieurs camarades d’armes sont nommés : le commandant Fonssagrives, le lieutenant Monhoven, les
sous-lieutenants Marchal et Amberger, le capitaine Delabos, et « Desportes, mon ordonnance, sur ma jument Boxeuse »…
Reproductions page ci-contre
203.
Guillaume CLARKE, duc de FELTRE
(1765-1818) maréchal, ministre de la Guerre de Napoléon. L.A.S.
« Clarke » comme général de division, gouverneur général de Berlin, Berlin 14 août 1807, au maréchal Soult ;
1 page in-fol.
200/250
Il annonce l’envoi de trois lettres interceptées et signale, dans une lettre de M. de Scheppeler, ce passage : « Le Roi et la
Reine (de Prusse) se sont plus conduits en princes que le faible Empereur de Russie qui, conduit par des traîtres, a par cette
scandaleuse paix (n’est elle pas en effet scandaleuse et deshonorante pour la Russie) perdu la couronne et – sa tête »… Frappé
de ces paroles qu’il rapproche d’une gazette anglaise, et plus encore du mot de « conjurés » dans une autre lettre, Clarke pense à
la mort de Paul I
er
: « Les circonstances et les avis des journaux, sont les mêmes. Peut-être penserés-vous Monsieur le Maréchal
qu’il n’y a pas un instant à perdre pour prévenir l’Empereur de Russie et le général Savary. Mais celui-ci pourrait avoir déjà
quitté Petersbourg ? »…