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290.
MADAGASCAR
.
Sergent BROUSSE
. Manuscrit autographe,
Madagascar 1902-1903, 2
e
séjour
, enrichi de
14 photographies originales et d’une quinzaine de reproductions photographiques ou coupures de presse ; cahier
in-4 de 82 p., couverture cartonnée titrée.
1.500/1.800
Intéressant journal inédit du sergent Brousse, du corps d’occupation de Madagascar, illustré par des
photographies originales.
Après avoir effectué un premier séjour à Madagascar en 1898, le sergent Brousse s’est porté volontaire pour y retourner en
attendant sa libération. Faisant partie du 3
e
régiment de tirailleurs sénégalais, il embarque à Marseille le 10 juillet 1902, fait escale
à Zanzibar, et arrive à Majunga, au nord-ouest de l’île, le 31 juillet. Désigné pour servir dans la 1
ère
compagnie, il se rend par voie
fluviale à Ankadibe qu’il atteint le 10 août suivant, qu’il quitte pendant quelques semaines pour servir à Maevatanana avant
d’être renvoyé à Ankadibe. Après avoir reçu une réponse négative à sa demande d’entrer comme garde principal dans la milice
indigène, Brousse, libérable en décembre, décide de se faire rapatrier pour raison de santé : il quitte Majunga le 23 novembre et
débarque à Marseille le 14 décembre. Après avoir relaté certains faits et anecdotes de la vie de poste, ce journal s’achève sur une
note quelque peu amère : « Les deux dernières années particulièrement m’avaient passablement changé et m’avaient même fait
prendre en horreur la carrière militaire que j’avais cependant embrassée avec plaisir et avec goût. Enfin, c’est fini ».
Cette relation est suivie de diverses notes sur l’histoire et la géographie de Madagascar : notamment sa découverte par les
navigateurs portugais en 1506, la fondation de Fort Dauphin en 1644 par le commandant Rigault, la venue du comte polonais
Bienowsky, son exploration par Bory de Saint-Vincent, ou encore l’occupation « définitive » de l’île par la France, en constante
lutte contre la rivalité anglaise. Brousse décrit ensuite la situation géographique et climatique de l’île, sa faune, sa flore, sa
population, ses productions et conclut : « Pays fertile, riche en productions diverses, propre à l’industrie et au commerce,
mais réduit à l’impuissance par le manque de cultures, de voies de communications, l’insécurité et la redoutable tyrannie de
peuplades perfides décourageant nos plus intrépides colons ».
Après une page entière consacrée à l’ombrette, oiseau endémique de Madagascar, Brousse a recopié plusieurs compte-rendus
ou articles concernant la situation dans la colonie, entre 1904 et 1917, de la révolte des Antaisakas dans le sud du pays, jusqu’au
décès de la reine Ranavalo.
14 petites photographies (5 x 5 cm), prises par Brousse lui-même, émaillent ce cahier : Zanzibar. Palais du Sultan. Une route
à Zanzibar. Jeune fille au bain. Canonnière remontant la Betriboka Moevatanana, versant sud. Dans le jardin d’Ankadibe. Une
briqueterie à Moevatanana. Réunion pour la danse. Une sérénade au pavillon des officiers. Moevatanana, versant ouest. Un
incendie à Moevatanana (14 juillet 1903). Le lit d’une rivière à la saison sèche. Mennessier sur le rocher dans la cour du poste
(plus tard nous avons fait sauter ce rocher...). L’Ikopa à Tanandava – les rapides.
On joint la copie d’une notification par le ministère de la Guerre, relative à la pension militaire accordée en juin 1928 au
sergent Brousse pour ses quinze ans de service dont 10 passés en Afrique et à Madagascar.
Reproduction page ci-contre
291.
Jean-Paul MARAT
(1743-1793).
L’Ami du peuple ou le Publiciste parisien, journal politique et impartial
(Imprimerie de M. Marat, rue de l’ancienne Comédie), n
os
88 et 89, 5 et 6 janvier 1790 ; in-8 de 8 p. chaque.
100/120
Comptes rendus des travaux de l’Assemblée nationale (affaire de Toulon, liste civile, pensions), relation de l’évasion d’une
religieuse, observations sur les contraintes par corps.
292.
Louis-Charles-René, comte de MARBEUF
(1712-1786) général, gouverneur de la Corse, ami de la famille
Bonaparte, il fut soupçonné d’être le père de Napoléon. L.A.S., Paris 25 septembre 1785, à sa sœur la comtesse de
Bussy ; 6 pages in-4.
400/500
Rare et longue lettre au sujet de la succession de leur père, qu’il va tâcher de résoudre « d’une manière honette,
satisfaisante pour touttes les parties, et qui nous fassent honneur dans le publique, en prouvant bien, que nottre desir le plus
veritable est de mintenir enttres nous la plus parfaitte union […] Nous sommes donc tous egalement interesés à remplir dans ce
qui peut dependre de nous les desirs de nosttre respectable perre. Son intention na jamais etté assurment que lon ne discutat pas
ses pretentions, et il na jamais pansé à favorriser l’un au depends de lauttre. Dans tout ce qui peut aller contre la loy, il a pansé
sans doubte, que ses enffans peu au fait des affairres choisiroient des gens ecclairés, qui decideroient à lamiable, des differantes
pretentions que chaque partie formeroit, et que lon sen tiendroit à leurs avis, cest aussi de cestte maniere quil mavoit paru
convenable darenger nos affairres »… Etc.
293.
MARIE-AMÉLIE
(1782-1866) Reine des Français, épouse de Louis-Philippe. 6 L.A.S., L.A. ou P.A. et 1 L.S. ;
15 pages formats divers, une enveloppe avec cachet cire rouge à son chiffre couronné et 3 ff. d’adresse.
300/400
9 juillet 1832
. Elle désire qu’il soit demandé au Saint-Père d’autoriser sa fille à se marier dans une chapelle royale, « ainsi
qu’il y en a eu deux exemples sous le règne de Napoléon » ; cela adoucira beaucoup leur peine qu’elle se marie « hors de notre
Sainte Religion »…
19 novembre 1843
, à M. de Geramb, abbé et procureur général de la Trappe à Rome, remerciant pour ses
condoléances dans « la plus cruelle de toutes les épreuves » ; elle demande ses prières pour celui de ses fils « qui se rend en
Afrique où son devoir l’appelle »… – Liste quotidienne de lettres reçues ou écrites, du 19 octobre au 21 décembre, comprenant
des souverains (Victoria, Christine, etc.), ses enfants (Aumale, Clémentine, Louise), etc. – « Voici encore un Carême que je vais
comencer, peut-être est-ce le dernier de ma vie ? Peut-être n’en verrai-je pas même la fin. Mon Dieu accordez-moi la grâce de
le bien employer », etc. – Instructions à d’Argout pour appuyer une dispense papale… Etc.