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294.
MARIE-ANTOINETTE
(1755-1793). P.S. (secrétaire), contresignée par Lalive, Versailles 20 mai 1771 ; vélin
in-plano, sceau aux armes sous papier.
150/200
Brevet de retenue de clerc de chapelle pour le S. Joseph-Paul Guiol en remplacement d’Étienne Le Moine.
295. [
marie-louise
(1791-1847) Impératrice]. 10 mémoires à son nom (7 duplicata de sa Maison), février-décembre
1815 ; formats divers, une facture à en-tête
M
elles
Lolive, de Beuvry & C
ie
, Lingères
.
200/250
Mémoires détaillant des articles de couture, bonneterie, corsetterie, chapellerie fournis à l’Impératrice : chapeaux de castor,
corsets en gros de Naples, « robe à la Hongroise en batiste d’Ecosse brodée »…, etc., en particulier par les lingères Lolive et de
Beuvry, le chapelier Verbier, le bonnetier Pannier, le tailleur Cousty…
296.
MARINE
. Manuscrit autographe,
Journal de la campagne que j’ai fait en 1766 sur la frégatte du Roi la Sultane
faisant partie de l’escadre aux ordres de M
r
le prince de Beauffremont-Listenois
, 1766-1767 ; 90 pages in-fol. en
4 cahiers conservé dans une boite moderne chagrin rouge.
3.000/4.000
Intéressant journal très détaillé d’une campagne maritime en Méditerranée. Le manuscrit, probablement recopié
après coup d’après des notes, très soigneusement, d’une écriture fine et serrée, est très lisible.
Le manuscrit s’ouvre sur la composition de l’escadre avec la liste des officiers sur chaque navire ; elle est commandée
par Joseph de Bauffremont-Listenois (1714-1781), lieutenant-général des armées navales, à bord du
Protecteur
, armé de
74 canons ; il avait pour mission de protéger le commerce avec le Levant.
Plusieurs semaines sont consacrées au carénage et à la préparation des 9 navires qui composent l’escadre.
La Sultane
,
commandée par le capitaine de Grasse Briançon, croise au large de Toulon jusqu’au début du mois de juin 1766 avant de prendre
la mer et d’arriver le 10 juin en rade d’Alger. Puis l’escadre rejoint la Tunisie, avant de mettre le cap sur Alexandrie, Saint-
Jean d’Acre, Tripoli, Chypre, Rhodes, Smyrne, etc. Au mois d’octobre, l’escadre longe les côtes grecques, s’arrête longuement à
Raguse (Dubrovnik), avant de mouiller à Malte. Le journal s’arrête le 29 janvier 1767, alors que
La Sultane
, après un dernier
arrêt en rade de Tunis, s’apprête à rejoindre Toulon.
Outre de nombreux détails sur la navigation, on trouve dans ce manuscrit de longues descriptions des côtes, ports et villes
visitées, ainsi que des personnages et dignitaires rencontrés lors des escales et des audiences officielles.
Reproduction page précédente
297.
marine
. P.S. par un garde général et un maître charpentier de la Marine, 15 brumaire XI (5 novembre 1802)] ;
2 page in-fol. en partie impr., en-tête
Marine nationale
.
80/100
Procès-verbal de martelage de 55 sapins dans la forêt nationale de Durbon, commune de Saint-Julien-en-Beaulieu (Hautes-
Alpes), pour la construction des vaisseaux de l’État.
298.
André MASSENA
(1758-1817) maréchal d’Empire. L.S., Q.G. de Lentzbourg 1
er
vendémiaire VIII (23 septembre
1799), au général Soult ; 2 pages in-4, en-tête
Massena, Général en chef
, petite vignette (lég. mouill.). 200/250
Bataille de Zürich (25-26 septembre 1799). Il lui adresse copie des instructions données aux généraux Lorge et Mortier.
« Comme il ne paraît plus douteux que vous parveniez à effectuer le passage de la Limmat, je desire qu’arrivé à Zapperschwill
vous détachiez quelque cavalerie soutenue par de l’infanterie pour se porter sur Zurich ; donnez pour instruction aux
commandans de ces troupes de ne pas se compromettre […]. Comme le général Lecourbe n’aurait peut être pas le tems de faire
passer des instructions au général Molitor pour le mouvement qu’il doit faire, veuillez bien, mon cher général, lui faire passer
l’article qui le concerne des instructions au g
al
Lecourbe »…
299.
André MASSENA
. L.S., Q.G. de Zürich 17 vendémiaire VIII (9 octobre 1799), au Directoire Exécutif ; 3 pages
et demie grand in-fol., en-tête
Armée d
u Danube.
Masséna, Général en chef
, petite vignette.
2.000/2.500
Magnifique récit de la brillante conduite de l’Armée du Danube en Suisse, depuis la bataille de Zürich jusqu’à
celle d’Andelfingen (du 25-26 septembre au 7 octobre 1799). Cette « copie » fut envoyée par Massena à Soult.
Ayant devant lui l’armée russe de Korsakov, l’armée autrichienne commandée par Hotze et le corps du général autrichien
Jellakich, Massena s’est porté « de vive force » à Dietikon et à la Linthe, à la faveur d’une fausse attaque dirigée sur Bruck
par le général Ménard ; il raconte le tour de force des pontonniers dirigés par le chef de brigade Dedon, qui en moins de deux
heures firent un pont sur la Limmath et mirent 8,000 hommes sur l’autre rive ; le général Gazan commandait l’avant-garde, et
le général Lorge la division, cependant que le général Soult commandait le passage de la Linthe : « deux cents nageurs le sabre
aux dents, la pique à la main ont franchi la Linth, fait l’avant garde, égorgé les postes ennemis et préparé ainsi les succès de la
journée » : les Français occupèrent la partie occidentale du Zurichberg et s’établirent sur la rive droite de la Limmat. « Zurich
sommé de se rendre avait offert de le faire à des conditions dont partie aurait été acceptée, mais par une férocité innoüie, les avant
postes Russes ayant tiré sur nos parlementaires et ayant blessé deux trompettes, le tems devenu nécessaire pour s’entendre
de nouveau, m’a laissé celui de livrer à l’ennemi la bataille du 4 à la suite de laquelle Zurich a été pris de vive force »… Y ont
commandé les généraux Mortier, Klein et Lorge. Pendant ce temps Souvarov forçait le passage du Saint-Gothard en vue de
se réunir aux armées de Hotze et de Korsakov, mais « Korsakoff battu, Hotzé tué, Suvaroff ne pouvait plus espérer de vaincre.
Je dirigeai sur Schweitz la Division Mortier, sur Wesen la division Soult alors commandée par le g
al
Gazan, et je marchai moi-