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30 CORBIÈRE (Édouard). Les Îlots de Martin Vaz, roman maritime.
Paris, Berquet et Pétion, 1842.
2 volumes in-8,
demi-cuir de Russie, dos long orné de filets dorés, non rogné (
Reliure de l’époque
)
.
200 / 300
Édition originale (Talvart donne la date de
1843
) de cet ouvrage rare, comme tous ceux de l’auteur, père de Tristan Corbière.
Exemplaire du Prince Eugène de Savoie,
Sab. A Cariniano
, avec ex-libris armorié.
Quelques rousseurs.
31 CORBIÈRE (Édouard). — Ensemble 2 portraits photographiques sur carton, l’un format carte postale (135 x 97 mm),
l’autre format carte de visite (90 x 52 mm).
200 / 300
Le premier, format carte postale, le représente en buste dans un ovale. Il a été pris par le studio
Fontaine
, successeur de
G. Le Gray.
Sur le second, de format moindre, Édouard Corbière est assis, tenant une canne et un chapeau. Il est signé
Gustave
Croissant
à Paris.
Édouard Corbière (
1793-1875
), marin et armateur mais aussi auteur de romans d’aventures très populaires, s’était installé
définitivement à Morlaix après son mariage avec Marie-Angélique Puyo, fille cadette de son ami Joachim Puyo. Il ne se
remettra pas du décès de son fils Tristan (qui avait choisi ce pseudonyme pour se différencier de son père, prénommé
comme lui Édouard) et mourra quelques mois après lui.
Provenance : Edmond Puyo, beau-frère d’Édouard Corbière.
32 CORBIÈRE (Tristan). — Portrait du poète, d’Aimé Vacher et de Ludovic Alexandre. Photographie sur carton fort,
format carte postale (photo : 128 x 92 mm ; carton : 164 x 108 mm).
Morlaix, Gustave Croissant,
[vers 1870].
4 000 / 5 000
PRÉCIEUSE PHOTOGRAPHIE REPRÉSENTANT LE POÈTE DANS UNE ÉTONNANTE MISE EN SCÈNE.
Corbière, allongé sur le côté par terre, se redresse sur son coude gauche, fixant l’objectif avec froideur ; devant lui, deux
chapeaux à terre. Il est entouré de ses deux amis, Aimé Vacher et Ludovic Alexandre, chacun fumant, assis sur une chaise
dans une position identique, contrebalançant celle du poète.
Rappelons l’extrême rareté des photographies du poète, par essence exclusivement privées : seule la prestigieuse collection
Jacques Guérin en proposa une représentant Tristan en uniforme d’écolier (VII,
1992
, n°
32
), qui provenait directement de
la famille du poète. On ne connaît de la présente photographie que deux exemplaires : celui en parfait état vendu par nos
soins le
28
juin
2007
(n°
112
) et CELUI-CI, QUI ÉTAIT PUNAISÉ DANS LE BUREAU DE LUDOVIC, d’où son état
médiocre.
Édouard-Joachim Corbière (
1845-1875
) prit le nom de Tristan, pour se démarquer de son père Édouard Corbière, lorsqu’il
arriva à Roscoff en
1862
, où il s’installa pour soigner ses rhumatismes articulaires (qui finirent par le tuer). Infirme,
dépendant financièrement de son père, malheureux en amour, il eut une vie de marginal. Son unique recueil de poésie,
Les
Amours jaunes
, publié en
1873
, passa inaperçu jusqu’à ce que Verlaine le révèle dans
Les Poètes maudits
(
1883
).
Aimé Vacher était un ami morlaisien de lycée ; il devint en 1870 le beau-frère de Corbière, qui l’appelait « mon gendre ».
Ludovic Alexandre (
1844-1929
) fut l’ami intime du poète, camarade d’enfance et traité en cousin : les deux familles étaient
liées depuis plusieurs générations et le frère de Ludovic épousa la sœur d’Aimé Vacher.
Trous de punaises, manque dû à une galerie de ver en marge inférieure du carton, petites taches, légère insolation.