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120 DÉSORGUES (Théodore). Mon conclave, suivi des Deux Italies.
Paris, chez les marchands de nouveautés,
s.d. [1799]. In-8, demi-
maroquin rouge, dos orné de caissons à froid, tête dorée, non
rogné (
Lortic
)
.
500 / 600
Édition originale peu commune de ce recueil poétique dans
lequel, outre
Mon conclave
et
Les Deux Italies
, « on trouve un
Chant funèbre
(très injurieux) pour les manes de Pie VI »
(Quérard, II,
525
).
Médecin aixois devenu poète révolutionnaire, Théodore
Désorgues (
1764
-
1808
) connut son heure de gloire lorsque le
peuple de Paris chanta son
Hymne à l’Être suprême
le
20
prairial
de l’an II. Mais, demeuré républicain après le
18
Brumaire, il
rédigea alors des chansons tournant en dérision le Premier
Consul — « Napoléon, ce grand caméléon » notamment — qui
lui valurent d’être enfermé jusqu’à sa mort à Charenton.
Agréable exemplaire bien établi par Lortic, provenant des
bibliothèques Asselineau (n°
159
) et Bordes de Fortage (II,
1901
), avec ex-libris.
Insignifiant accroc sur un nerf, quelques piqûres éparses.
121 DIDOT. — FLORIAN (Jean-Pierre Claris de). Galatée, roman
pastoral imité de Cervantès.
Paris, Defer de Maisonneuve, 1793.
Grand in-4, veau veiné, bordure dorée en encadrement cernée
d’une chaînette, dos lisse orné de fleurons dorés, pièce de titre
rouge, torsade sur les coupes, bordure intérieure dorée, tranches
dorées, étui moderne (
Reliure de l’époque
)
.
300 / 400
Belle édition typographique appartenant à la « collection du Louvre » de Pierre Didot.
Elle est ornée de
4
figures hors texte de
Monsiau
gravées en taille-douce par
Cazenave
et
Colibert
.
Bel exemplaire avec les figures avant la lettre dans une jolie reliure de l’époque très décorative.
122 DIDOT. — GESSNER (Salomon). Mort d’Abel.
Paris, Defer de Maisonneuve, 1793.
Grand in-4, veau veiné, dentelle
droite dorée en encadrement, dos lisse orné d’attributs agricoles, double pièce de titre rouge, double filet sur les coupes,
bordure intérieure dorée, tranches dorées, étui moderne (
Reliure de l’époque
)
.
300 / 400
Belle édition typographique appartenant à la « collection du Louvre » de Pierre Didot.
Elle est ornée d’un portrait-frontispice et
5
figures hors texte imprimées en couleurs de
Monsiau
gravées en taille-douce
par
Colibert, Casenave
et
Clément
.
Bel exemplaire avec les figures avant les numéros dans une jolie reliure de l’époque.
123 DIDOT. — J.-J. VADÉ et L’ÉCLUSE. Œuvres poissardes.
Paris, Defer de Maisonneuve, de l’imprimerie de Didot le
jeune, an IV – 1796.
In-folio, bradel cartonnage rouge, roulette dorée en encadrement, dos lisse orné de fleurons et
roulettes dorés, étui moderne (
Reliure de l’époque
)
.
1 000 / 1 200
Chef-d’œuvre de l’illustration gravée en couleurs, cette superbe édition typographique de Pierre Didot est ornée de
4
superbes figures dessinées par
Monsiau
, gravées par
Clément
et imprimées en couleurs, montrant des scènes des cabarets,
des halles et des rues. Elle a été tirée à
300
exemplaires
J.-J. Vadé (
1720
-
1757
) fut le créateur de la poésie
poissarde
– genre qui « peint la nature, base de la vérité, mais qui n’est
pas sans agrémens. Un tableau qui représente avec vérité une guinguette, des gens du peuple dansant, des soldats buvant
et fumant, n’est pas désagréable à voir. Vadé est le Téniers de la poésie ; et Téniers est compté parmi les plus grands artistes,
quoiqu’il n’ait peint que des fêtes flamandes », indique la notice biographique placée en tête de l’édition.
L’ouvrage, « précieux pour l’étude du bas langage parisien au XVIII
e
siècle » (Yve-Plessis), contient quelques œuvres du
même genre de Louis de Thillay, dit L’Écluse (
1711
-
1792
), acteur, dentiste du roi de Pologne et « poète du monde de bas
étage ».
Un des
100
exemplaires sur grand papier vélin avec les figures avant la lettre, dans un joli cartonnage décoré de l’époque.
De la bibliothèque F. M. Caye, avec ex-libris.
Insignifiants accrocs sur le dos, claires rousseurs éparses.
Reproduction en 1
ère
de couverture
120