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Bel exemplaire, au dos orné d’une tour surmontée d’une couronne de marquis, renvoyant probablement aux armoiries des
Fortia d’Urban (cf. Guigard, II,
220
).
Des bibliothèques de Gigord et de Champs, avec ex-libris.
197 [CONDORCET (Jean-Antoine-Nicolas Caritat de)]. Vie de Monsieur Turgot.
Londres
[Paris], s.n.,
1786.
In-8, veau
fauve marbré, dos lisse orné, tranches marbrées (
Reliure de l’époque
)
.
500 / 600
Goldsmith, n°
13128
— Einaudi, n°
1217
.
Une des quatre éditions parues sous la date de
1786
de ce portrait intellectuel, écrit en hommage au philosophe et à la
pensée physiocratique davantage qu’à l’homme d’État.
Ce tirage correspond à la collation d’Einaudi [(
2
) ff.,
299
pp., (
1
) p. d’errata], qui le présente comme le premier, et diffère
donc de l’édition en
287
pp. avec portrait signalée par l’INED sous le n°
1186
.
Inspecteur des monnaies, Condorcet avait soutenu les mesures prises par Turgot pendant son court ministère. L’ouvrage
est également important pour la discussion qu’il contient sur les différentes méthodes mathématiques qui permettraient
de remplacer les taxations indirectes par une fiscalité directe.
Séduisant exemplaire, bien relié à l’époque.
Insignifiante réparation ancienne sur un plat.
198 [COQUEREAU (Jean-Baptiste-Louis)]. Mémoires concernant l’administration des finances, sous le ministère de
M. l’abbé Terrai, contrôleur général.
Londres, John Adamson, 1776.
In-12, veau moucheté, dos lisse orné, tranches
mouchetées (
Reliure de l’époque
)
.
200 / 300
Édition originale de cette sévère attaque contre les aptitudes financières de l’abbé Terray, qui fut réimprimée plusieurs fois
sous le titre fallacieux de
Mémoires de l’abbé Terrai
(
1776
,
1777
).
Il s’agit en réalité d’un long pamphlet sur les mesures énergiques que l’abbé dut prendre pour redresser les finances royales
et qui, quoique sans doute nécessaires, furent en leur temps souverainement impopulaires. On se demande comment
l’ouvrage a pu passer dans plus d’une notice bibliographique comme une apologie ; la préface en donne le ton : « Le ministre
dont on dévoile ici l’ineptie, les turpitudes et les atrocités, ne manquera pas d’appeler ces Mémoires un libelle ».
Dos un peu frotté, petit manque sur un mors.
199 CORMERÉ (Guillaume-François Mahy de). Mémoire sur les finances et sur le crédit.
Paris, chez l’auteur, Moutard,
Desenne, 1789.
In-8, broché sous couverture d’attente bleue, non rogné.
200 / 300
INED, n°
3007
— Einaudi, n°
3618
.
Édition originale de ce mémoire imprimé sur l’ordre de l’Assemblée Nationale pour faire suite aux
Recherches &
Considérations nouvelles sur les Finances
(Londres,
1789
) du même auteur.
Exemplaire broché à l’époque aux marges intactes.
Fente sur le dos de la couverture, légèrement insolé.
200 CORVETTO. — Recueil sur les finances.
Paris, 1816.
5 pièces en un volumes in-8, demi-basane fauve, dos lisse orné,
pièce de titre brique, tranches jonquille mouchetées de rouge (
Reliure de l’époque
)
.
200 / 300
Recueil factice comprenant
5
pièces sur la loi de finances proposée par Corvetto : [MALARTIC (CharIes-Jean-Baptiste-
Alphonse de)].
Considérations sur la situation de la France sous le rapport des finances
. Paris, Firmin Didot, décembre
1816
. — [GOUGET-DESLANDRES (Maurice)].
Nouvelle législation de l’impôt et du crédit public
. Paris, Delaunay,
Eymery,
1816
. —
Quelques idées sur les prohibitions commerciales
. Paris, Demonville,
1816
. —
Questions importantes
sur les prohibitions
. [Paris], Antoine Bailleu, s.d. — TEMPIER (Charles).
Essai sur les avantages qui résulteroient pour la
France de la liberté absolue du commerce
. Paris, Le Normant,
1816
.
L’année
1816
, où toutes les pièces de ce recueil furent publiées, fut celle de la Chambre introuvable, jusqu’à sa dissolution
par Louis XVIII le
5
septembre ; mais ce fut également celle de la discussion de la loi de finances proposée par Corvetto dès
le
22
décembre
1815
, qui devait à la fois payer l’indemnité d’occupation, indemniser les créanciers de la période de la
Révolution et de l’Empire (dont l’État s’était déclaré solidaire par la loi du
23
décembre
1814
) et naturellement assurer le
budget ordinaire d’un exercice, le tout en évitant de trop pressurer les populations... La discussion va empoisonner les
débats parlementaires jusqu’à la fin de la session, au-delà donc du vote du budget (en avril), et susciter de nombreuses
études et propositions.