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capitaine des vaisseaux Louis-Marie-Joseph de Kerouartz, au prince de La
Trémoille, sur ses états de service en Vendée à la suite de Sapinaud notamment ;
auprès de la duchesse de Berry, demandant une place pour une de ses fille à la
Maison St-Denis ; à propos des successions Kergroadez, et Kerdanet à la mort de
Louis-Marie-Joseph de Kerouartz en 1825 (correspondance, inventaire des pièces
au procès et estimation) ; correspondance sur la succession de la comtesse
Fleuriot de Langle née Hortense de Kerouartz ; correspondance de famille au comte
Arthur et Paul au château de Gaujac ; joint une suite de factures imprimées
adressées au comte de Kerouartz (1881-1907).
66 — Anatole de LA FORGE.
1820-1892.
Ecrivain politique.
L.A.S. à Gustave Dorée.
Lundi, mai 1861.
1 pp. bi-feuillet in-8 papier
bleuté.
150/200 €
A propos de la publication de Dante illustré par Dorée ;
Je me suis imposé
comme règle invariable de ne jamais accepter ni un livre ni une gravure, ni un
dessin d’un artiste. J’étudie donc votre Dante afin de me rendre mieux compte de
votre travail (…). J’aurai à parler de vos œuvres dans mon cinquième article. Il est
inutile de vous dire que je les analyserai avec le soin qu’elles méritent. Votre nom
pour moi et synonyme de talent et de courage. Persévérez dans la voie où vous
êtes si brillamment entré. Les sympathies de tous les admirateurs de l’art ne vous
feront pas défaut (…).
67 — Alphonse de LAMARTINE.
1790-1869.
Ecrivain poète.
L.A.
à son cher ange.
12 mai 1846.
4 pp. bi-feuillet in-8, monogramme à
son chiffre couronné en coin.
400/500 €
Très belle lettre Lamartine à sa nièce, Valentine de Cessiat,
donnant des nouvelles
de sa santé ;
(…) Elles ne sont pas bonnes. Le rhumatisme continue avec la fièvre
sourde et intermittente (…) et des douleurs plus ou moins aigues dans les reins. Je
n’ai plus pu sortir de nouveau ces trois jours. La voiture me fait trop mal (…). Vous
savez aussi que notre petit groom s’est cassé la jambe. Tout cela à la fois nous a mis
sans dessus-dessous, cela retarde notre départ (…). J’espère cependant un peu être
à Monceaux le 1
er
juin mais sans oser en répondre (…). Nous voyons avec désespoir
s’écouler le printems et se défleurir les lilas. Et puis vous êtes pour beaucoup dans
ce printems qui passe sans vous voir (…). J’ai acheté un beau charmant cheval noir
à étoile blanche sur le front qui galoppe comme une escarpolette et qui est fort comme
un lion. Mais hélas, je ne le vois même pas depuis cinq jours ! (…). C’est bien
ennuyeux d’être composé de nerfs, de sang et d’os ! Quand serons-nous vêtus de
lumière éthérée? Ecris nous encore une fois ma chère Valentine. Ce que tu me dis
de ton estomacs m’a un peu rassuré. C’est le moment de l’année où il faut le plus le
soigner (…).
Lamartine propose de lui prêter sa monture. Dès qu’il sera guéri, il
compte pour sa santé faire des promenades à cheval quotidienne, prendre du lait
d’ânesse et travailler la journée plutôt que les matins. Il n’est pas content de la
politique du moment, n’allant plus à la Chambre, pensant rentrer à Mâcon ;
Mon
année est fini et je ne pourrais que la gâter ici en me mêlant des querelles de M.
Thiers. Je vois par la lettre d’Alix, et par d’autres de Macon, que l’opinion est favorable
pour moi. Je n’y veux plus toucher non plus avant les élections (…).
Il demande
d’écrire à Alix que les 4000 ou 6000 francs de sa belle mère lui seront utiles pour
deux ans. Il salue toutes ses nièces.
(…) Je passe mon tems à gémir et à écrire et
le soir, me ferme les oreilles pour ne pas entendre le tapage de vingt voix d’amis dans
le salon. Que j’aimerai mieux le rossignol (…), et vos voix plus chères que celles du
rossignol sur la terrasse (…). Non, point de cadeaux encore ! Le marché rompu a
neutralisé ma pauvre générosité. Vivre pensant à vous voir, Voilà tout.
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