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d’Estaing) ; sur les postes et l’administration du royaume (pp. 22) ; sur les intrigues
de Cour et l’affaire de Mme d’Esparbès, maitresse du Roi (pp. 23-24).
PROVENANCE : Archives de Talleyrand avec ex-libris de la bibliothèque de
Rochecotte et apostille autographe de Talleyrand « remis le 27 mars 1830 pour Mr
Pasquier ». Une autre apostille d’Adolphe de Bacourt, secrétaire de Talleyrand,
indique que cette pièce « copiée de la main de l’infâme Perrey et dont il parait avoir
trafiqué avec Mr Pasquier » lui a été vendue en 1852.
21 — Gaspard de CLERMONT-TONNERRE.
1779-1865.
Ministre de la Guerre.
Manuscrit. Considérations sur les sentiments qui
doivent animer l’Armée Française,
dans l’étonnante révolution qui
arrache la France à sa ruine, au moment où elle paraissait inévitable.
S.l.n.d. (1815).
24 pp. in-4, sous forme de minutes, nombreuses ratures
et corrections, relié sous cartonnage papier marbré moderne.
200/250 €
Important manuscrit sur l’état d’esprit des anciennes armées impériales au début
de la Restauration, répondant aux questions sur le dévouement de l’Armée au
nouveau régime légitime, sur leur position face à l’occupation étrangère, sur les
souvenirs de l’épopée napoléonienne, et la réhabilitation de leurs combats,
détaillant la valeur des troupes lors des dernières campagnes en Allemagne,
réquisitoire contre les valeurs de Napoléon, et son attitude depuis la campagne de
Russie, etc.
(…) Bonaparte, pour s’assurer de la fidélité des hommes ne
connaissait que deux moyens : la terreur et l’intérêt (…). Il n’a pas même songer
à en appeler à l’honneur pour retenir sous ses drapeaux les soldats qui l’avaient
jusqu’ici si bien servi, tant il était loin de son cœur de croire aux nobles
dévouements que le beau nom d’honneur peut inspirer aux hommes (…) C’est en
suivant avec exactitude le système de froid égoisme qu’il avait adopté, qu’il s’est
perdu, qu’il a perdu la France (…). C’est ainsi qu’en 17 mois il a détruit (…) la
plus formidable puissance qui ait peut-être été créée. C’est ainsi qu’il a fait pour
arriver à sa chute (…).Si notre courage s’indigne en voyant notre capitale remplie
de soldats étrangers, c’est à lui seul qu’il faut s’en prendre, car la France s’est
sacrifiée pour lui avec un abandon sans exemple dans l’Histoire (…). Disons-le,
sans les Bourbons, la France entière était détruite (…). Par eux seuls, la France
renait (…).
22 — Jean COCTEAU.
1889-1963.
Ecrivain poète.
L.A.S. à Renaud
Icard.
S
anto-Sospir, St-Jean Cap Ferrat, 26 mai 1960.
1 pp. in-8 ; joint
son enveloppe timbrée.
300/400 €
Emouvante lettre de Cocteau peu après la mort de Paul Fort ;
Non, cher Icard, je
ne suis ni occupé ni célèbre. Je suis seul et de plus en plus et d’une grande
tristesse qui me pousse souvent à croire aux seules portes silencieuses du cœur.
J’ai lu et relu votre texte et j’allais correspondre lorsque le deuil d’un ami très cher
et venu allonger votre liste (…).
23 — Gustave COHEN.
1879-1858.
Ecrivains, historien médiéviste.
L.A.S. (à son cher Costic). Paris, s.d. 2 pp. in-8, en-tête en coin de la
Faculté de Lettres de la Sorbonne, plis marqués.
100/150 €
Malgré ses occupations pour les examens de licence, il a trouvé un moment pour
aller voir les œuvres d’Alexandre ;
(…) J’ai beaucoup remarqué et admiré la « 3
e
Course » où l’on retrouve les qualités de mouvements que son dessin a révélées
dès l’enfance et son équipage de classe de neige. Je suis peiné que la santé d’un
tel artiste vous donne des inquiétudes (…).
Il donne des nouvelles de Marguerite
dont la santé est très altérée et de leur fille Françoise.
Je viens de voir à
Auvers/Oise l’atelier de Daubigny avec des œuvres de lui et de Karl restées sur
les murs et admirables. Tu vois que je n’ai rien perdu de mon goût pour la beauté
et de mon affection pour celui qui m’y a le premier initié.
24 — [COMMISSION MILITAIRE].
P.S. Louis (secrétaire) et duc
de Choiseul (griffe).
Versailles, 24 mars 1769.
Vélin oblong (23 x 48 cm).
80/100 €
Commission au sieur Thomas Mathurin Galibert de Saint-Avit, cy-devant capitaine
d’une compagnie de chasseurs à pied, réformé du régiment de hussards de
Chamborant, pour tenir rang de lieutenant-colonel.
25 — Jean-Baptiste Camille COROT.
1796-1875.
Peintre.
L.A.S.
à madame Morillot.
Paris, 9 juin 1867.
1 pp. bi-feuillet in-12 ;
accompagnée de son enveloppe timbrée.
700/800 €
Belle lettre évoquant une visite à son atelier ;
(…) Je reviens de la campagne pour
y retourner demain. Je vous remercie bien de votre lettre toute aimable et regrette
bien de ne pouvoir vous revoir à l’atelier avec votre amie. J’espère être plus
heureux une autre fois (…).
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