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Émouvant ensemble, passionnément napoléonien, que celui des

livres qui se présente à nous aujourd’hui, remarquable réunion

de grandes provenances de l’Empire.

L’Empereur, c’est bien le moins, y occupe sa place, la première,

représenté entre autres par l’œuvre qui faisait sa fierté et reste sa

gloire le Code civil des Français, l’un des trois exemplaires sur

vélin imprimés pour chacun des trois Consuls, en l’espèce celui

de Lebrun.

Autour du plus grand des Corses, sa famille, frères et sœurs,

Joseph, Lucien, Pauline, Caroline ou Eugène de Beauharnais, enfant

de Joséphine devenu son fils adoptif, et les grands personnages

de l’Empire, Cambacérès, Talleyrand, et, bien sûr, ses deux

Impératrices, Joséphine qui fut son amour des temps héroïques

des guerres d’Italie, celle pour qui il fera aménager, par ses

architectes Percier et Fontaine, le château de Malmaison, demeure

qu’ils habitèrent, encore ignorants de la destinée impériale qui

les attendait. Nombreux sont les livres qui les entouraient alors.

Certains sont ici, frappés de leurs initiales réunies, PB pour Pagerie

Bonaparte. Puis vint le règne de Marie-Louise, présente dans le

catalogue par des livres à ses armes d’impératrice et, en nombre,

à son chiffre de duchesse de Parme.

Toute la vie consulaire et impériale est évoquée par des exemplaires

de dédicace, des partitions musicales, certaines offertes à

Joséphine, mélomane et harpiste elle-même, des pièces de

théâtre, des pièces plus officielles ou d’apparat.

Abrités sous des armoiries prestigieuses, les textes sont là qui

nous content les événements politiques ou militaires de ces

temps guerriers, pamphlets, mémoires de grands soldats, depuis

les guerres d’Italie jusqu’au chant du cygne : Waterloo et l’exil à

Sainte-Hélène.

À cette collection sont jointes deux pièces de premier plan :

le Souvenir de Solférino d’Henry Dunant, livre à l’origine de la

création de La Croix Rouge, exemplaire aux armes du maréchal

Randon, alors ministre de la Guerre, et enfin le Règlement

concernant les paysans affranchis du Tsar Alexandre II, lequel,

en 1861, proclamait l’abolition du servage en Russie.

Quelle leçon d’histoire !

Dominique Courvoisier

BIBLIOTHÈQUE

NAPOLÉONIENNE

CATALOGUE N° 21