Previous Page  15 / 72 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 15 / 72 Next Page
Page Background

15

LIVRES & MANUSCRITS

45.

Salvador DALI (1904-1989). L.A.S. [à René Gaffé]. [Paris, ca 1930-1932]. 1 p. in-8. Encre noire sur feuillet

double filigrané « Japon Universel ». Pliure centrale.

Vente d’un manuscrit et de dessins surréalistes

. Dali s’adresse très probablement au collectionneur belge René Gaffé, mécène des

Surréalistes, qui acheta un grand nombre de leurs œuvres (tableaux, dessins, manuscrits, objets, etc.). Il lui propose un manuscrit et

des dessins.

Excentrique lettre rédigée d’une minuscule écriture

avec fautes d’orthographe. « Je vous remercie de votre aimable lettere et je me

permets de vous proposer voir si cella peu vous interesser - Le manuscrit complet (avec tous les documents et les dessins auriginaux qui sont

reproduits qui sont dans le libre [sic], ainsi que de nombreux en marge du manuscrit). Je dois partir pour l’Espagne très prochainement.

Mais vous pourrez passer chez Madame Victor Hugo – 9 rue Vignon Paris - chez qui je deposerai le manuscrit. […] ».

Il ajoute son adresse

parisienne (chez Éluard)

et son adresse espagnole, à Cadaques. [Madame Victor Hugo, chez qui Dali se propose de déposer ses dessins,

est Valentine Hugo, l’épouse de Jean Hugo, arrière petit fils du poète, elle-même proche des surréalistes].

1 500 / 2 000 €

46.

[Salvador DALI (1904-1989)]. Gala DALI (1894-1982). L.A.S. « Gala et Dali », écrite par Gala, [à René Gaffé].

Paris [ca 1932]. 1 p. in-4. Encre noire sur papier havane très fin. Petites déchirures sans gravité dans les marges.

Gala, agent de Dali, expose les conditions d’une souscription pour l’achat d’un tableau

. « Sur l’initiative de quelques amis de Salvador

Dali l’on a pensé qu’il serait infiniment préférable pour celui-ci, sa production étant restreinte, et

pour les rares amateurs de sa peinture,

de donner à un nombre limité de personne un choix de ses tableaux à des conditions exceptionnelles

. Pour cela, l’on propose de grouper

douze souscripteurs à un tableau par an, chaque souscripteur s’engageant à verser une somme de trois cents francs pour le premier mois et de

deux cents francs pour les onze mois suivant.

Ces versements lui donneront le droit de choisir dans la production du mois qui lui aura été

fixé par tirage, soit un tableau de dimensions moyennes […] soit un petit tableau […] et deux dessins

. De plus un grand tableau sera tiré

au sort à la fin des douze mois entre les douze souscripteurs dans une réunion dont la date sera fixée un mois d’avance […] ».

[Dali et Gala se rencontrèrent en 1929 et ne se quittèrent plus. Ils logèrent tout d’abord dans l’appartement que Paul Éluard avait loué pour sa

femme, à Montmartre, rue Becquerel. Puis, il emménagèrent rue Gauguet, dans le XIVème arrondissement, durant l’été 1932 et se marièrent deux

ans plus tard. Gala avait un talent sans pareil pour promouvoir l’art de Dali et organiser des expositions avec ses œuvres].

600 / 800 €

47.

Charles DICKENS (1812-1870).  L.A.S. à William Woodall. S.l. 28 avril 1863. 1 p. petit in-8. Encre turquoise

sur double feuillet de papier vergé filigrané. En-tête imprimé « Gad’s Hill Place, Higham by Rochester, Kent ».

Minimes taches. En anglais.

Lettre adressée à l’un des administrateurs du futur Wedgwood Institute, alors en construction

. Dickens ne peut répondre favorablement

à la demande qui lui a été faite. « Sir. I do not remember to have received any such communication from you as you describe in your letter

dated four days since. As I have left Tavistock House these two years, it may have gone to my office in London and have been set aside by

some mistake in the great accumulation of correspondance there. It is with regret that I convey to you the assurance of my inability to comply

with the request of the Wedgwood Memorial Committee but I have already done all that I can reasonably afford to do in such wish. […] ».

En 1860 fut décidé une levée de fonds, pour bâtir une école d’art et de sciences en mémoire de l’industriel britannique Josiah Wedgwood

(1730-1795). La pose de la première pierre eut lieu en octobre 1863 et le bâtiment, situé à Burslem dans le Staffordshire, fut officiellement

inauguré en avril 1869. Futur parlementaire, membre du parti libéral et grand philanthrope, WilliamWoodall (1832-1901) fut un membre actif

du comité chargé de créer cet institut, en faisant appel à la participation gracieuse de personnalités de l’époque.

1 000 / 1 200 €

48.

Alexandre DUMAS fils (1824-1895). [

Lettre à Paul Alexis

]. Manuscrit avec corrections et ajouts autographes,

signé (au crayon). [Vers 1883]. 68 pp. in-folio, relié en un volume, ½ veau bleu nuit à coins, dos lisse orné

(reliure de l’époque, mors fendus). Cachet de la collection Victor Sanson. Ancienne collection de Jules Claretie.

Réponse à un article que Paul Alexis avait fait paraître dans le « Réveil », se défendant des attaques de l’Ecole Naturaliste

, - Alexis

étant l’un du « Groupe des six » avec Zola, Huysmans, Maupassant, Céard et Hennique. « Mon cher enfant (je continue à vous appeler

mon enfant, parce que l’article que vous me consacrez me prouve que vous êtes toujours jeune en même temps qu’il m’annonce que je

suis déjà vieux, ce dont je commençais du reste à me douter) […].

Le journal, dont vous êtes un des rédacteurs, veut bien réimprimer

en feuilletons mon roman : La Dame aux Camélias

, et à ce propos, vous me consacrez un article.

Il parait que mon roman ne vaut

décidemment pas grand-chose ; c’est par là que vous commencez, et qu’il est bien inférieur aux chefs-d’œuvre de Balzac, de

Stendhal, de Flaubert, des Goncourt, de Zola, de Daudet

. Ne comptez pas sur moi pour vous contredire […].

A-t-on assez comparé

Corneille et Racine ! Rossini et Meyerbeer ! Pour Gluck et Puccini on a été plus loin, on s’est battu. Que reste-t-il de toutes ces

comparaisons ? Rien. Corneille et Racine, Rossini et Meyerbeer sont des grands esprits dans des formes différentes. Gluck a

demeuré et Puccini a disparu. Moi qui suis un des Puccini de l’avenir

[…] ».

1 000 / 1 500 €

49.

Alexandre DUMAS fils (1824-1895). Manuscrit autographe signé. 21 août 1861. 1 p. ½ in-8.

Charmant poème improvisé

, tiré d’un album amicorum et publié dans

Le Moniteur de la mode

, en 1866.

« Tu veux atteindre à moi, mais sais-tu qui je suis ?

Je suis la rapide gazette,

Je fatigue la brise et j’arrive avant elle

Quand l’Arabe me presse et qu’au désert je fuis […] ».

On joint 2 L.A.S.

300 / 400 €

50.

ÉCRIVAINS. 20 lettres (et cartes) et 3 manuscrits d’écrivains du XXe.

Marcel Aymé (2, dont une de 1926 sur son premier roman

Brûlebois

), Pierre-André Benoit, Blaise Cendrars (à Théophile Briant), Joseph Delteil

(2, dont manuscrit du prière d’insérer de

Don Juan

), Paul Fort, Jean Frélaut, Francis Jammes, Pierre Mac Orlan, Paul Morand, Jean Rousselot

(1 poème et 4 belles lettres), Roger Toulouse (2), Maxence Van der Meersch (2, à l’éditeur André Sabatier), etc.

200 / 300 €