Lot n° 138

LITTÉRATURE.

Estimation : 1 000 - 1 500 EUROS
Adjudication : 1 900 €
Description
XVIIIe siècle. – Ensemble de 15 lettres et pièces. – Boufflers (Stanislas-Jean de). Lettre autographe signée « Le ch. de Boufflers ». Landernau, 16 juin 1777. Il demande, à la sollicitation d'une famille, une lettre de cachet à l'encontre d'un officier du régiment de Chartres qui dilapide sa fortune à Saint-Domingue. – Boufflers (Stanislas-Jean de). Lettre autographe signée de son initiale [probablement à la poétesse anglaise HelenaMaria Williams]. S.l., « ce mercredi ». Charmante lettre déclinant une invitation. – Ducis (Jean-François). Lettre autographe signée au philosophe et historien Joseph Droz. Versailles, 3 décembre 1815. Il évoque notamment son « Épître à mademoiselle Julie Andrieux », fille de son ami le poète François Andrieux. – Duclos (Charles). Lettre autographe signée à un écrivain. Paris, 29 octobre 1755. Il se plaint du libraire-imprimeur Pierre ou Laurent Prault : « Je suis plus piqué que vous... contre Prault. Après lui avoir dit mon sentiment sur ses procédés, je lui ai déclaré que je ne voulois plus de comerce avec lui... » – Grecourt (Jean-Baptiste de Willart de). Lettre autographe signée à Edme-Louis de Boullongne de Coiseau, receveur général des Finances de Touraine. Paris, « midy, 5 ». « Comme il n'y a rien de si commode que la comodité de l'écriture, je m'en sers pour vous dire, mon très cher Hyménée, que je vous fais idéalement mes adieux, attendu que je pars pour le pays des prunes ; si je vous avois rencontré, après vous avoir préalablement fait mes compliments sur ce que vous savez, et vous avoir souhaitté une brigade du régiment d'Éole pour rafraîchir la course nuptiale que votre amour métamorphose en une forge de Vulcain, je vous aurois prié de trois choses... » Il lui fait alors une commission concernant trois objets lui appartenant. – Gresset (Jean-Baptiste-Louis). Lettre autographe signée au poète Jean-Baptiste Rousseau, avec courte apostille autographe de ce dernier. S.l., « ce 25 juillet » [probablement 1736]. Il remercie son correspondant pour l'envoi de ses épîtres et l'en félicite avec admiration, puis, évoquant Boileau, réitère l'opinion selon laquelle « la satire (celle surtout qui nomme les gens) est un talent reprochable et criminel », et relève plutôt de la médisance que de la plaisanterie. – Laujon (Pierre). Lettre autographe signée. Chantilly, 30 octobre 1778. Réponse à des remerciements pour l'organisation d'une fête à Chantilly sur commande du duc de Bourbon. – Lefranc de Pompignan (Jean-Jacques de). Lettre autographe signée. Paris, 7 mai 1765. Concernant une affaire financière. Le marquis de Pompignan, écrivain académicien, était hostile aux idées des Lumières. – Marmontel (Jean-François). Lettre autographe signée au chevalier de Lespinasse à Toulouse. S.l.n.d. Lettre fleurie sur son amitié pour son correspondant, mais expliquant pourquoi il ne se risque pas à proposer une pièce de celui-ci à la Comédie-Française : « Le Théâtre-François est surchargé de mauvaises pièces qui, ayant été adoptées, attendent qu'on les expose aux sifflets. Si les comédiens connoissoient assés leurs intérêts pour donner le pas à ce qui vaut le mieux. Je pourrois vous prometre de vous faire servir promptement mais ce tribunal n'est pas assés éclairé pour être toujours équitable... » (taches et fentes restaurées). – Parny (Évariste). Poème autographe signé, intitulé « Pour sa fête  ». Quatrain d'octosyllabes  : « Pour la fête d'Alexandrine Lambert » : « Femme aimable est chose divine ; / L'encens doit être son bouquet : / Canonisons tout ce qui plaît, / Et disons : "sainte Alexandrine"... » – Regnard (Jean-François). Notes autographes. Recueil de bons mots en français et en latin, essentiellement pris dans Prose chagrine de François de La Mothe Le Vayer, dont plusieurs satires du sexe féminin : « Une femme et un almanach sont deux choses qui ne sont bones que pour un an... » – Rousseau (Jean-Baptiste). Lettre autographe signée au littérateur Éverard Titon Du Tillet. Paris, 28 mars [1738]. Il lui demande de faire une lecture de sa pièce L'Hypocondre sans dire qu'il en est l'auteur, indique le mérite qu'il trouve à celle-ci, et élargit son propos : « Car j'ai toujours trouvé ridicule dans les pièces qu'on joue de dinner tout l'esprit à des valets pendant que les maîtres ne sont que des sots. Cela me paroît contre le bon sens et ce qu'Aristote appelle les raisons » (texte repassé postérieurement par endroits à l'encre noire). – Saint-Lambert (Jean-François de). Lettre autographe signée à l'avocat Georges-François de Vaux. S.l.n.d. Il lui reproche une indulgence qu'il attribue à de la paresse vis-à-vis des vers qu'il lui a adressés, lui copie un passage de son poème corrigé, et lui soumet ici un nouveau madrigal. – Saint-Lambert (Jean-François de). Lettre autographe signée (incomplète du début). S.l.n.d. Il évoque ses œuvres et espère que sa conduite rendra sa vieillesse heureuse par les espérance qu'elle lui donnerait « d'avoir contribué au bonheur de l'humanité ». Il se défend ensuite de la calomnie d'avoir emprunté sa pensée aux philosophes écossais Adam Smith, Adam Ferguson et Francis Hutcheson, avouant cependant s'être nourri de Locke et de Shaftesbury. Il explique que son engouement pour ce dernier lui est passé comme à Voltaire. – Sedaine (Michel-Jean). Pièce signée. Paris, 30 germinal an V [19 avril 1797]. Reçu d'une somme à lui payée par le Théâtre de la rue Feydeau pour une représentation de sa pièce Le Philosophe sans le savoir. Joint : Machault d'Arnouville (Jean-Baptiste). Lettre signée au duc de Nivernais, Louis-Jules Mancini-Mazarini. Paris, 4 janvier 1750. Alors contrôleur général des Finances, il lui adresse des vœux de nouvel an.
Partager