Lot n° 307

BACHEVILLE (Barthélémy) - VOYAGES DES FRÈRES BACHEVILLE, EN EUROPE ET EN ASIE, près leur condamnation par la Cour prévôtale du Rhône, en 1816. PARIS, BÉCHET AÎNÉ, 1822. Un volume, in-8, de XII pp., puis p. 5 à p. 432, (2) pp.,...

Estimation : 200 - 400 €
Adjudication : 250 €
Description
demi-reliure moderne en maroquin rouge à grain long.

Dos lisse décoré de motifs stylisés en noir et or encadrant le titre doré. Traces de mouillures claires en tout début et toute fin du volume.

Deuxième édition revue et augmentée, ornée d'un frontispice lithographié par G. Engelmann, représentant la séparation des deux frères.

Dans cette seconde édition le frontispice est différent : dans la première, il y avait le portrait d'Antoine, le frère défunt ; de nombreux détails ont été corrigés ou augmentés et cette seconde édition, au texte définitif, est plus proche de la vérité que la première.

Nés à Trévoux en 1782 et 1785, Barthélémy et Antoine Bacheville s'engagèrent dans les armées de la Révolution et de l'Empire.

Barthélémy, engagé en 1801 dans l'armée d'Italie servit sous les ordres de Masséna. Admis dans la Garde Impériale, il partit pour l'Espagne (Madrid, Burgos, Rio Secco et Benevente). En 1812, il fit la campagne de Russie et se signala à Smolensk, à la bataille de la Moskova, aux passages de la Berezina et du Niemen, eut les pieds gelés à Moscou et combattit à Lutzen, Bautzen, Dresde, Leipzig.

Après la première abdication, il suivit Napoléon à l'île d'Elbe. En 1815, il fut blessé à Waterloo. En 1819, il se constitua prisonnier, fut détenu 40 jours puis libéré. En 1830, il fut nommé commandant du Fort de l'Ecluse, puis de la Citadelle de Montpellier. Il meurt en 1835. Antoine, engagé en 1806, combattit en Allemagne et en Prusse. Puis c'est la campagne d'Espagne de 1808 à 1812, en 1811, il devient capitaine et chevalier de la Légion d'Honneur. Blessé à Saxe en 1813. En compagnie de son frère, il accompagne l'Empereur à l'île d'Elbe. Puis participe à la Bataille de Waterloo comme commandant d'une compagnie des tirailleurs de la Garde.
Il meurt en exil à Mascate en Perse.

À la suite d'une altercation qui, à Villefranche le 4 mars 1816, les opposa à un commissaire de police et a un maréchal des logis de la Gendarmerie, les frères Bacheville furent obligés de s'exiler. La partie voyage est intéressante, car elle montre l'Europe postnapoléonienne ; il nous entraîne en Suisse, Bavière, Prusse, Pologne, Turquie d'Europe et Constantinople, Smyrne, en Grèce, Corfou, Dalmatie (actuelle Croatie) et en Italie.
Ouvrage peu commun.
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