Lot n° 18
Sélection Bibliorare

CARRÉ DE MONTGERON (Louis Basile). La Vérité des miracles opérés à l'intercession de M. de Pâris et autres appellans,démontrée contre .l'Archevèque de Sens .MSans lieu, 1737-1741. 2 volumes in-4, veau granité, dos à nerfs ornés, pièces...

Estimation : 1500 / 2000
Adjudication : Invendu
Description
de titre et de tomaison de maroquin rouge, coupes et bordures intérieures décorées (reliure de l'époque). .Edition originale et premier tirage Imprimée subrepticement aux frais de l’auteur, elle lui aurait coüté 40 à 50’000 écus, selon les Mémoires du duc de Luynes. UN JANSENISTE EXALTE. Conseiller au parlement de Paris, Carré de Montgeron (1686-1754) est une figure marquante du jansénisme francais. Libertin sous la Régence, il se convertit subitement sur la tombe du diacre Pâris en septembre 1731. Il osa présenter lui-même son ouvrage au roi Louis XV. Quelques heures après, il se retrouvait à la Bastille, avant d'être transféré jusqu'à la fin de ses jours à la forteresse de Valence, se risquant durant sa captivité à publier un troisième volume en 1747. LE PLUS IMPORTANT DES LIVRES PUBLIES SUR LA QUESTION DES CONVULSIONNAIRES : IL EST ILLUSTRE DE 28 PLANCHES GRAVEES SUR CUIVRE HORS TEXTE, DONT UN FRONTISPICE MONTRANT LE DIACRE PARIS A GENOUX, EN PRIERE, ET UNE PLANCHE DEPLIANTE. Brillante illustration du peintre d'histoire Jean II Restout (1692-1768), dont l'reuvre est marquée par une forte proximité avec l'esprit de PortRoyal. Les compositions sont présentées en diptyque : la première décrivant les douleurs des malades et la seconde leur guérison. Restout insiste sur le caractère public du miracle par la présence d'un ou de plusieurs témoins. "L'exécution des planches fut confiée à plusieurs équipes de graveurs en France et en Hollande. Parmi ces graveurs, on connait les noms de Pieter Yvert ou de Jacques Nicolas Tardieu, mais y participèrent très certainement Madeleine Horthemels et Charles-Nicolas Cochin fils” (Jean Restout et les miracles de Saint-Médard, Port-Royal 2013.- Cohen, 733.- Reynaud, Notes supplémentaires sur les livres à gravures du XVIIIe siècle, 1955, p. 364.- Caillet I, n° 2039). LA SECTE DES CONVULSIONNAIRES DIABOLISEE. La querelle autour du jansénisme ne s'éteint pas avec la destruction de Port-Royal. Elle rebondit même au XVIIIe siècle en prenant une coloration politique, occupant une place majeure dans la vie religieuse et publique. Le nom de convulsionnaire a été donné à des jansénistes illuminés qui se livraient à des manifestations d'hystérie collective. Le diacre Francois de Pâris, janséniste d'une foi ardente, en fut la cause bien malgré lui. Il meurt en 1727, en léguant tous ses biens aux pauvres. Enterré au cimetière Saint-Médard à Paris, les miracles et actes de dévotion vont se multiplier sur sa tombe - jusqu'à la fermeture du cimetière en 1732 pour cause de scandale public, contraignant les convulsionnaires à la clandestinité. Parmi eux, de nombreux religieux furent enfermés à Vincennes et à Bicêtre. Le mouvement refluera dans la seconde moitié du siècle, suscitant l'ironie des Encyclopédistes. PRECIEUSE reunion ; on trouve relié avec : - Justification et apologie de la demarche de Mr. de Montgeron par Messeigneurs les Evesques de Senez et de Montpellier. Verune, le 14 aoüt 1737. Manuscrit de 8 feuillets. - Requeste de Charlotte de La Porte au parlement (...). Paris, Lottin, 1735. - Requeste présentée au Parlement pour Marguerite-Catherine Turpin dont les os se sont reformés après l'age de vingt-sept ans, & dont les uns ont été allongés, les autres racourcis & diminués, & les autres redressés par l'action des violens secours que ses convulsions l'ont obligé de demander, accusée d'imposture, et renfermée dans la maison de force à la Salpetriere. Paris, Lottin, 1735. - Requeste presentée au parlement pour Denise Regné guerie subitement dans les prisons de Vincennes, d'un dragon dans l'txil & d'un cancer au sein, le 13 février 1734, à la fin de la derniere de ses convulsions. Paris, Lottin, 1735. 2 planches gravées hors texte. - Reflexions importantes sur le miracle arrivé au mois d'octobre dernier au bourg de Moisy en Beauce, diocèse de Blois, en la personne de Louise Tremasse (...) par l'intercession de M. de Pâris diacre de sainte mémoire, & sur les évenemens qui ont suivi ce prodige (...). Sans lieu, 1738. - Seconde requête presentée a M. l'evêque de Blois (...) par quarante-deux curés et autres ecclesiastiques de son diocese, au sujet de la guerison miraculeuse operée a Moisy par l'intercession du B. diacre Francois de Paris en la personne de Louise Tremasse (...). Sans lieu, 1739. - Troisiemes et dernieres réflexions sur le miracle operé à Moisy en réponse à la XXI. et derniere lettre de Monseigneur l'evêque de Bethléem. Sans lieu, 1741. - Relation de la maniere dont Gabrielle Gautier (...)a ete frapee [sic] d'une paralysie subite au tombeau de M. de Pâris le quatre aoust 1731. Sans lieu, 1732. - Lettre de Monseigneur l'Evêque de Senez à Monsieur Chaulin. Sans lieu, 12 mai 1732. - Lettre de Monseigneur l'evêque d'Auxerre à Monsieur Chaulin. Sans lieu, 4 mai 1732. Agréable exemplaire. Traces d'usure à la reliure, avec petites restaurations.
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