Lot n° 62

CATHERINE DE MEDICIS (1519-1589) Reine de France ; épouse (1533) d’Henri II (1519-1559), mère de François II, Charles IX et Henri III.Lettre signée « Caterine », Fontainebleau 6 août 1571, à Raymond de Fourquevaulx, « chevalier de...

Estimation : 2 000 / 2 500
Adjudication : 2 200 €
Description
l’ordre du Roy monsieur mon filz conseiller en son conseil et son ambassadeur en Espaigne » ; contresignée par Nicolas de Neufville ; 1 page in-fol., adresse au verso avec sceau sous papier.À l’ambassadeur en Espagne, qui avait demandé son rappel [le 27 février 1572, Fourquevaulx présentera son successeur, Jean de Vivonne, seigneur de Saint-Gouart, à Philippe II ; il regagnera la France au mois de mars].« Le Sr Jeronimo Gondy est arrivé de deca sur le point que le Roy monsieur mon filz [Charles IX] voulloit depescher ung des vostres pour scavoir loccasion de son retardement, par luy nous avons bien au long entendu tout ce quil a negotié sur la charge que luy avions donnee, dont je vous ay bien voullu advertir et prier de croyre que si le Roy mondict seigneur et filz a bonne volunté de veoir ceste depesche suivie de votre successeur suivant la priere que vous luy en avez faicte, de ma part aussi je ne lay moindre et tiendray la main que ce soit incontinant affin que en cela vous soyez satisfaict selon que vous le desirez »… Elle termine en l’assurant du « contantement que nous avons du bon debvoir que vous avez faict en votre negociation »…On joint la minute (3 p. in-fol.) de la lettre du 9 juillet 1571 que Fourquevaulx fit porter à la Reine par Jérôme de Gondi : « Jay ung mortel regret de quoy la justice de votre cause ne est embracee pardeca de la chaleur que elle merite, et nest pas de ceste fois seulle que de la part de Voz Majestez a esté faict plainte au Roy cath[olique] des maulvais impudentz et audieulz deportementz de son ambassadeur [Don Francès de Alava], car jay commencé du vivant de la Royne votre fille [Élisabeth de Valois, morte en 1568] et suis le plus estonné du monde que Sa majesté cath[olique] vueille tenir ung ministre près de Voz Majestés lesquel il scait bien vous estre desagreable et contrecuerer. Vous asseurant, Madame, que le sieur Jeronimo Gondy sest si bien acquicté de sa commission et a si dextrement et vifvement representé le contenu de ses instructions que Voz Majestés sen doibvent aultant contenter que de tout aultre personage qui y fust peu venir, car il n’a rien obmyz, desguizé ny flatté, la suffizance duquel mescuzera si cest votre bon plaisir de ce que je ne vous rendz compte particullier de sa negotiation, car il vous y satisfera trop myeulx que je ne sçaurois »… Il est aussi question des affaires politiques d’Espagne et du Portugal, et des dettes qu’il a contractées au service de la Reine…On joint aussi une longue lettre signée de Jeronimo (ou Jérôme) de Gondi (1550-1604, banquier d’origine florentine, et diplomate au service de la France) adressée à Fourquevaulx à Madrid, pour lui rendre compte de son audience auprès de Charles IX et de Catherine de Medicis (4 pages in-fol., enveloppe, sceau cire rouge aux armes) : « je les ay trouvez tous en bonne disposition et avec tres grand desplaisir de mon retardement par dela, sans avoir depesché le courier comme ilz mavoient commandé de faire. Toutesfois, ayant entendu de moy les causes pour quoy je navois depesché et que vous laviez trouvé bon, ilz se sont contantez, comme ilz feront tousjours de tout ce que vous ferez pour leur service, vous asseurant, Monseigneur que vous estes en aussi bonne oppinion & reppresentation envers leurs majestez comme serviteur & ministre quilz ayent en leur service »… Gondi parle ensuite du mauvais comportement de l’ambassadeur d’Espagne en France, et donne des nouvelles des affaires de ce royaume…Les Neuf Muses, 2010.
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