Lot n° 15
Sélection Bibliorare

CREVECEUR (Michel-Guillaume-Jean de). Lettres d’un cultivateur américain [...] depuis l’année 177O jusqu’en 1786. À Paris, chez Cuchet, 1787. 3 volumes in-8, xxxii-478-(4) + 438-(2) + 592-(2 dont la dernière blanche) pp., 4 cartons reliés...

Estimation : 400 / 500
Adjudication : 1 900 €
Description
à la fin du volume II, basane racinée, dos lisses ornés, pièces de titre et de tomaison vert sombre, fines frises avec filet entre-deux dorés encadrant les plats, coupes ornées, tranches marbrées, reliures un peu usagées avec coins abÎmés, une planche se détachant, petite tache sur le titre gravé du volume III et en marge d'une planche (reliure de l’époque).
ÉDITION EN PARTIE ORIGINALE, LA PLUS COMPLETE. 12 planches gravées sur cuivre hors texte : 3 titres gravés, 3 scènes, un plan technique dépliant, 5 cartes dépliantes. Sabin ne compte que 11 planches (n° 17495), mais certains exemplaires comportent en outre un portrait ici absent. LA Bible des americanophiles. Ces « lettres » furent d'abord écrites et publiées en anglais (Letters of an american farmer, Londres, 1782, un volume), puis traduites en français par l'auteur lui-même (1784, 2 volumes, édition augmentée en 1787, 3 volumes). Écrites dans les années 1770, elles lui assurèrent une durable célébrité et firent de lui un des premiers auteurs des États-Unis : la jeune école romantique anglaise en ferait grand cas, séduite par sa sensibilité aux charmes de la nature, et D. H. Lawrence verrait même en lui « le prototype émotionnel de l'Américain ». UN DES PERES FONDATEURS DE LA LITTERATURE AMERICAINE, SAINT-JOHN DE CREVEC^UR (1735П1813) naquit à Caen dans une famille de petite noblesse. Il servit au Canada de 1755 à 1759 comme cartographe dans les armées françaises, engagées contre les Anglais dans la guerre de Sept Ans, puis exerça divers métiers avant de se fixer en 1760 comme fermier dans le comté d'Orange (État de New York) : il fut naturalisé citoyen britannique en 1765 sous le nom de J. Hector Saint-John de Crêvecreur, et par ailleurs accepté dans la tribu des Oneida en 1766. En pleine guerre d'Indépendance, il voulut se rendre en France mais fut un temps détenu prisonnier par les Anglais qui le soupçonnaient d'espionnage, et ne parvint en France qu'en 1782 après un passage par Dublin et Londres. Quand il revint à New York en 1783, dans la République nouvellement proclamée, ce fut en qualité de consul de France, poste qu'il occupa le tout premier, avec une interruption, jusqu'en 1790. Il passa en France l'essentiel du reste de sa vie. Crêvecreur a publié plusieurs autres ouvrages, dont un important Voyage dans la haute Pennsylvanie et dans l’État de New York (1801 ).
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