Lot n° 228
Sélection Bibliorare

[DUBOCAGE DE BLÉVILLE (Michel-Joseph)]. - Mémoires sur le port, la navigation, et le commerce du Havre de Grâce ; et sur quelques singularités de l'histoire naturelle des environs. Le Havre, P. J. D. G. Faure, 1753.

Estimation : 2000 / 3000
Adjudication : 3000 €
Description
2 parties en un volume in-8, maroquin rouge, dentelle florale dorée, guirlandes dorées aux angles, armoiries dorées au centre, dos lisse orné, pièce de titre verte, filet sur les coupes, roulette intérieure dorée, tranches dorées (Reliure de l'époque).

► Édition originale, rare, imprimée au Havre.

Ayant brossé l'histoire du port du Havre, alors à son apogée, la première partie de l'ouvrage dresse un état du commerce maritime que les négociants havrais conduisaient avec les Antilles, le Canada, l'Amérique et l'Europe.

Les observations d'histoire naturelle formant la seconde partie de l'ouvrage portent sur un banc pétrifié qu'on trouve au cap de la Hève, sur les mines de fer, eaux minérales et cailloux d'Angleterre du pays de Caux, etc.

On trouve à la suite de la table des matières un lexique de quelques termes de marine, de commerce et d'histoire naturelle employés dans l'ouvrage.

L'exemplaire provient de l'émission avec le nom de l'auteur au bas de l'Épître au Roi, pas de titre spécial pour la seconde partie, et un errata portant sur les deux parties de l'ouvrage, auquel une main de l'époque a ajouté une correction supplémentaire.
→ Fils d'un marin de renom qui avait découvert en 1711 l’île de Clipperton, Michel-Joseph DUBOCAGE de BLÉVILLE (1707-1756) était l'un des premiers négociants du Havre, à la tête de deux maisons de commerce à Rouen et d'une entreprise pour l'île de la Martinique, et dirigeait la Compagnie de l'île Saint-Jean dans le golfe du Saint-Laurent.
Maire-échevin du Havre pendant huit ans, de 1738 à 1743, ce fut aussi un passionné d'histoire naturelle, membre de l'Académie de Rouen.

► Très bel exemplaire relié en maroquin rouge aux armes des filles de France pour Madame Adélaïde.

Si Mesdames Adélaïde, Victoire et Sophie sont connues pour avoir eu chacune leur bibliothèque personnelle, dont les volumes ne se différencient que par la couleur de leur maroquin, seule Adélaïde de France (1732-1800) – qui avait quant à elle adopté le maroquin rouge – eut une bibliothèque par goût. Elle fut, selon Quentin-Bauchart, la seule des filles de Louis XV et de Marie Leszczynska qui « ait marqué sa place parmi les véritables bibliophiles ».

Le catalogue de ses livres, reliés principalement par Pierre Vente et Jean-Henri Fournier, fut établi en 1786 ;
le manuscrit en est conservé à l'Arsenal (voir les lots 197 et 223).

Menue restauration à un mors.

Frère, I, 116 – Chadenat, n°1864 – Polak, n°2755 – Quentin-Bauchart, II, 123-155 – OHR, 2514/3.
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