Lot n° 9

ÉPICTÈTE - De Epitecti philosophi [...]. Bâle, Johann Oporin, mars 1554. Petit in-4 [220 x 135 mm] de (4) ff., 371 pp., (4) pp. de table, (1) p. blanche, 231 pp. pour l'Enchiridion en grec, (1) p. pour la marque de l'imprimeur :

Estimation : 3 000 - 4 000 €
Adjudication : Invendu
Description
Peau au naturel, dos à nerfs, double filet à froid encadrant les plats, tranches mouchetées (reliure du début du XVIIe siècle).

► Édition recherchée: le texte grec du Manuel d'Épictète (ou Enchiridion) est non seulement accompagné de sa version latine par Politien, mais augmenté des Entretiens d'Arrien.

Épictète n'ayant rien écrit lui-même, on doit à son disciple Arrien la rédaction du Manuel, d'après ses notes sténographiques prises lors des leçons du maître. Outre le résumé de la doctrine stoïcienne, les Entretiens d'Arrien, ici traduits en latin pour la première fois, en sont l'exégèse.

► Précieux exemplaire de la bibliothèque personnelle d'Honoré d'Urfé (1567-1625), avec son ex-libris manuscrit en tête du titre: “Ex-libris Honorati d'Urfe 1618.”

Grâce aux recherches entreprises par Gilles Banderier et Nicolas Ducimetière, on recense aujourd'hui 43 volumes ayant figuré dans la bibliothèque de l'écrivain. Sa collection d'environ 1 500 volumes, imprimés et manuscrits, était installée au château de Virieu, sa demeure principale.

Le présent exemplaire en reliure du début du XVIIe siècle a échappé à leurs recherches. (Ducimetière, La Bibliothèque d'Honoré d'Urfé, in XVIIe siècle, 2010, n° 249, pp. 747-773.)

♦ Belle provenance que celle du premier en date de nos romanciers classiques.

Avant L'Astrée, il s'était fait un nom dans le monde des lettres en publiant des Epîtres morales, empreintes d'un néo-stoïcisme marqué où se révèle une forte culture antique.

▬ L'exemplaire porte également le grand ex-libris armorié gravé de Charles Fevret (1583-1661).
Juriste originaire de Semur-en-Auxois, Fevret fut conseiller du prince de Condé, gouverneur de Bourgogne, et l'auteur d'un fameux Traité de l'abus et du vrai sujet des appellations qualifiées du nom d'abus paru à Dijon en 1654. Dans son traité, Charles Fevret aborde le cas épineux de la succession d'Honoré d'Urfé.

Devise tirée de Ciceron: “Conscientia virtuti satis amplum theatrum est” (la vraie vertu ne cherche pas d'autre théâtre que la conscience).

L'ouvrage est conservé dans un étui moderne en chagrin noir.

Mouillures.
Reliure épidermée.

(Brunet II, 1012.- Hieronymus, Griechischer Geist aus Basler Pressen, 1992, n° 140.)
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