Lot n° 357
Sélection Bibliorare

Franz LISZT (1811-1886). L.A.S. « FL », [Dijon 23 juillet 1836], à George Sand à La Châtre ; 3 pages et demie in-8, adresse avec cachets postaux et cachet de cire rouge (brisé). ▬►Très belle lettre amicale, sur leur projet de...

Estimation : 5000 / 6000
Adjudication : Invendu
Description
voyage en Suisse. [Liszt vient de quitter quelques jours Marie d’Agoult, restée au Monnetier près de Genève, pour aller donner un concert à Dijon ; George Sand, qui signe le 29 juillet un traité réglant sa séparation d’avec son mari avec la garde de ses enfants, partira fin août avec son fils et sa fille rejoindre Liszt et Marie pour un séjour en Suisse et une excursion à Chamonix.]

Liszt souhaitait ajouter deux mots à la lettre de Marie [d’Agoult], mais le temps lui a manqué : « il ne m’a guère été possible de monter à sa petite maisonnette de Monnetier pour lui dire adieu. Enfin mon amie, il vous est venu une bonne et sainte pensée ! Nous vous reverrons, et cela tout à notre aise, nous vous aurons matin et soir, jour et nuit ; – gare à vous, bon et cher George, nous vous laisserons à peine le temps de dormis, moins encore celui de respirer. Oh ! Vous ne pouvez pas vous figurer quelle fête nous nous faisons – de passer une quinzaine de jours avec vous, illustrissima ».

Le procès de George va bientôt se termines : « Nul doute que vous n’obteniez toute satisfaction, car vous avez cent et cent fois raison, ce qui n’est pas de trop pour vous. Dieu merci, votre vie va être plus franche et meilleure ; – certes vous méritez bien au delà »… Il lui écrit « d’une méchante auberge en attendant la diligence (car depuis 6 semaines je suis toujours par voies et chemins) ».
S’il connaissait son itinéraire, il irait à sa rencontre. Il va en attendant « faire de nouveau emballer mon beau piano pour Genève ». Puzzi va faire réparer ses deux pipes : « Si vous en apportez une troisième ce sera tant mieux. Nous recauserons tout au long de mille choses ; peut-être vous conviendrai-je davantage à cette heure, car je me suis horriblement betifié en faisant des notes, des notes et toujours des notes ». Elle rencontrera quelques personnes « extrêmement remarquables et qui se réjouissent beaucoup de vous voir. Si vous avez envie de voir plus de monde, ce sera facile. De toute façon vous n’aurez qu’à me dire “je veux ceci ou cela”, et il sera fait selon votre désir. Au revoir donc, cher Georges – venez au plus tôt, et quittez nous le plus tard possible »…
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