Lot n° 7

Gérard BAUËR

Estimation : 200 / 250
Adjudication : Invendu
Description
(1888-1967). 15 L.A.S. et 1 L.S., 1929-1946, [à Marcel Thiébaut, directeur de la Revue de Paris] ; 18 pages formats divers, plusieurs en-têtes.Belle correspondance sur son travail de chroniqueur et ses relations avec le monde littéraire, écrite de Paris, La Baule, Crans et Venise. « Je suis aux prises avec Dumas père. Je m’acharne à le suivre tout au long d’une vie sans repos. Il a beaucoup plus de souffle que moi »... « Hélas, pour votre protégée, depuis un certain article de la Revue de Paris, mes relations avec Sacha Guitry, qui n’étaient pas fréquentes, quoique nous nous connaissions depuis l’enfance, sont tout à fait suspendues. Il a eu la petite faiblesse de ne plus saluer quand nous nous sommes rencontrés depuis cette critique. Voilà les avantages de la critique ! »... 4 décembre 1930 : « Nous vivons en ce moment dans une atmosphère trouble, épaisse à respirer, où nous nous sentons mal à l’aise et où les contacts de l’esprit semblent et sont d’appréciables refuges. J’apprécie de vous rencontrer car nous parlons à peu près, n’est-ce pas, le même langage ? »... 8 décembre 1931 : « J’ai lu votre feuilleton des Débats […] Vous avez très bien mis en valeur le panthéisme de Giono, qui existait déjà chez Colette mais plus intimement, avec moins d’universalité (chez Giono il y a tout l’horizon du ciel, la route entière au dessus de la montagne... chez Colette le miroir d’un jardin...). Enfin la proportion gardée entre les noms dont vous parlez est excellente. Je vous conseille, tout au moins pour vos premiers mois, d’écrire des feuilletons – études consacrées à un écrivain, quitte à être un peu injuste pour ceux que vous ensevelirez dans le silence. C’est cela qui porte, qui crée l’autorité si nécessaire à la durée d’une critique. Le morcellement, la mosaïque sont la plaie du journalisme moderne »… Etc.
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