Lot n° 5

Jean ANOUILH. Manuscrit autographe, Le Coup de Jarnac, drame, [vers 1930] ; 7 pages petit in-4 avec ratures et corrections au dos de musiques imprimées de films. Sketch publicitaire pour le Gant Perrin. [Ce sketch a valu à Anouilh une prime...

Estimation : 400 / 500
Adjudication : 438 €
Description
mensuelle de l’agence Damour, grâce à laquelle il put s’acheter un phonographe et des disques de jazz.] La scène s’ouvre devant un château, et met en scène le Baron de Jarnac, l’habile duelliste du XVIe siècle dont le nom reste associé à un coup habile et imprévu, et son valet. « Crois-tu que ma dame nous entende Gardaine ? G. Il faudrait qu’elle soit sourde monseigneur. J. Manant tu l’insultes (il tire un poignard). G. Mais non monseigneur… J’ai employé le conditionnel. J. ça va ça va. N’essaie pas de me posséder avec la grammaire »… Alors que le valet assure son maître que la dame connaît son « coup », un écuyer arrive du château pour offrir à Jarnac l’hospitalité du Comte de céans. La scène 2 se passe dans l’oratoire de la Comtesse. Celle-ci sait que Jarnac l’aime, et elle accepte d’accompagner le Baron « sur les remparts sur l’herbe tendre des talus »… Ils sortent, et le Comte émerge de sa cachette : « Enfer et cornes ! […] Il va lui faire le coup de Jarnac et je serais cocu sur mes propres remparts » Et d’appeler son écuyer : « mon gant que je le provoque ! »… La scène 3, dans la cour du château, voit le Comte, furieux, arriver auprès de Jarnac et son valet Gardaine : « Arrêtez, Baron, vous m’avez déshonoré. Voici mon gant je vous provoque. (Il lui jette son gant à la face). G. le ramasse. Regardez monseigneur c’est un gant Perrin. J. Un gant Perrin ? Un superbe gant Perrin en peau. Je le garde ! »…{CR}
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