Lot n° 502
Sélection Bibliorare

Juliette RÉCAMIER (1777-1849) femme de lettres, célèbre pour son salon de l’Abbaye-aux-Bois, et amie de Chateaubriand.Lettre autographe signée « Juliette Recamier », Paris 23 janvier [1837] ; 4 pages in-8 (portrait gravé joint).Très...

Estimation : 1 000 / 1 500
Adjudication : 2 200 €
Description
belle lettre sur la philosophie de Ballanche et sur la Restauration.Elle se réjouit d’avoir prévu que les ouvrages de Ballanche seraient appréciés par son correspondant, et pourraient « conquérir un suffrage tel que le vôtre. J’espère, Monsieur, que, par vous, cette philosophie religieuse pourra se répandre en Allemagne », notamment grâce à l’exposition qu’il doit faire de la Palingénésie sociale... Elle regrette de ne pas lire l’allemand, mais se fera traduire l’étude par des amis ; elle exprime la reconnaissance de Ballanche : « c’est l’horizon de l’Allemagne qu’il a toujours désiré voir s’ouvrir devant lui, et il sait bien que nul ne peut aussi bien que vous lui rendre cet éminent service. [...] le dissentiment que vous croyez exister entre vous et lui n’existe réellement pas. La manière dont il conçoit le dogme de la déchéance et de la réhabilitation me paraît d’accord avec vos propres idées, j’espère que vous pourrez bientôt vous en convaincre par les deux volumes qui sont en ce moment sous presse et que j’aurai l’honneur de vous envoyer. Mr Ballanche regarde, ainsi que vous, l’époque de la restauration comme une époque transitoire, mais dans tous les cas d’une très grande importance historique, il ne faut pas oublier que les Institutions sociales ont été publiées en 1818, d’ailleurs cette époque transitoire a été fort abrégée par les fautes immenses de ceux sur qui reposait le principe de la restauration. Quant à L’Homme sans nom, il faut aussi se reporter au tems où il a été publié pour la première fois, cet ouvrage fut composé dans la pensée d’initier le pouvoir lui-même, plutôt que dans celle d’initier les populations ».Elle termine en se faisant « l’interprète de tous les souvenirs que vous avez laissés à Paris. Aimez un pays où vous êtes si bien apprécié, et recevez tous les remerciements de M. de Chateaubriand de votre obligeant souvenir »…
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