Lot n° 56
Sélection Bibliorare

Kircher (Athanase). La Chine illustrée de plusieurs monuments tant sacrés que profanes, et de quantité de recherches de la nature & de l'art. Amsterdam, Jan Jansson awaesberge, & les héritiers d'Élizée Weyerstraet, 1670. In-folio, veau granité,

Estimation : 2 000/2 500
Description
dos orné, tranches mouchetées de brun (Reliure de l’époque). Caillet, II, n°5774. — De Backer-Sommervogel, IV, 1046-1077, n°24. — Merrill, n°20. Édition originale de la traduction française, due à François-Savinien Dalquié et augmentée d’un précieux dictionnaire chinois-français. L’ouvrage avait originellement paru en latin en 1667 chez le même libraire, qui a dédicacé cette édition au marquis de Louvois. Elle est illustrée d’un beau frontispice, de 22 planches hors texte, de 2 cartes à double page et d’une soixantaine de figures gravées sur cuivre dans le texte représentant des caractères asiatiques, des costumes, des divinités, des animaux, des plantes et les 10 fabuleuses incarnations de dieux hindous. La fascination de Kircher pour la Chine, à l’image de son envoûtement pour la civilisation égyptienne, n’a pas de limites. L’intérêt qu’il porte à cette ancienne contrée, chargée d’histoire et de culture, peuplée de créatures et de merveilles inimaginables, le conduisit tout naturellement à la publication d’une vaste synthèse des connaissances de son temps sur cette nation extrême-orientale. Le savant, qui s’était vu refusé un poste de missionnaire en Chine, cultiva pourtant sa curiosité en entretenant une étroite correspondance avec plusieurs de ses frères qui se trouvaient sur place ou qui s’y étaient déjà rendus : Johann Adam Schall von Bell (1591-1666), chef du bureau des mathématiques et de l’astronomie à Pékin, le célèbre cartographe Martino Martini (1614-1661), Johann Grueber ou encore Michael de Boym. C’est dans ces lettres et journaux, sans compter sur les commentaires du célèbre prêtre jésuite Matteo Ricci, qui fut l’un des premiers missionnaires de l’Ordre à fouler le sol chinois (1582-1610), que Kircher trouva la matière de son livre. Dans son ouvrage, qui se divise en plusieurs parties, le savant et polygraphe traite de l’histoire de la Chine, de sa religion,
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