Lot n° 123

Les lots 123 à 328 ont été acquis par une fondation française et retirés de la vente. La vente commencera donc au lot 329. //////// LAFAYETTE, Gilbert du Motier, marquis de Lettre autographe à Louis Marie, vicomte de Noailles Au camp Harrington, 18 août 1780 2 pp. in-4 [en français]

Estimation : 15000 / 25000
Adjudication : Invendu
Description
LAFAYETTE FORTIFIE UN POINT DE PASSAGE ENTRE DEUX RIVES DE L’HUDSON RIVER, EN AMONT DE NEW YORK. IL CONSEILLE À NOAILLES D’ADRESSER LUI-MÊME A WASHINGTON SA CARTE DE SAVANNAH, ET LUI PARLE DE SA CARTE DE NEW YORK. LAFAYETTE FORTIFIES BOTH SIDES OF A CROSSING WAY ON THE BANKS OF THE HUDSON RIVER, UPSTREAM OF NEW YORK. HE ADVISES NOAILLES TO SEND HIMSELF HIS MAP OF SAVANNAH TO WASHINGTON. LAFAYETTE TALKS TO HIM ABOUT HIS MAP OF NEW YORK Ne sois pas fâché contre moi, mon cher frère, si je ne t’ai pas écrit par le premier exprès de Rhode-Island, mais le général était pressé de voir partir ma lettre et d’ailleurs il n’y a pas ici la plus petite nouvelle à mander. L’armée est fort près des ennemis qui peuvent s’ils en ont envie s’essayer contre nous. Tu trouveras place en un endroit appelé Orange Town. Autrement dit Tappau, sur la rive droite de la rivière du Nord, près de Dobbs’s Ferry que nous fortifions pour assurer notre communication de l’autre côté. L’avant-garde composée d’environ deux mille hommes est campée trois milles en avant, et c’est de là que je te griffonne cette petite épitre, il me parait que votre seconde division n’arrive guère, et cependant il serait bien intéressant de pouvoir faire quelque chose dans cette campagne. Je prie Charlus et toi d’examiner les deux lettres ci-jointes, et si vous les trouvez bien de les remettre à leur adresse après les avoir cachetées en tâchant d’arranger ces deux affaires le mieux que vous pourrez. Je joins ici le seul plan des fortifications de New York que j’aie en ma possession ; prends en copie ainsi que ta femme, et renvoie le moi ensuite. J’ai dit au général Washington que tu avais un plan de Savannah, mais ne le lui ai pas promis pour que tu pusses lui en écrire et lui en faire l’honnêteté. Je le ferai copier sur le champ et je le renverrai. Adieu, mille compliments à nos amis, et surtout à Damasl et à Charlus2, je t’embrasse et t’aime de tout mon cœur, et trouve bien piquant d’être séparé de toi. Adieu." 1. Joseph-François-Louis-Charles-César, comte de Damas d’Antigny (1758-1829), aide de camp de Rochambeau, duc de Damas (1827), cousin germain de Talleyrand 2. Armand-Nicolas-Augustin de Castries, comte de Charlus, futur duc de Castries. Colonel en Second au régiment de Saintonges. Né en 1756 RÉFÉRENCES : Lettres inédites du général de Lafayette au vicomte de Noailles, Paris, 1924, p. 11 -- Lafayette in the Age of the American Revolution, Cornell University press, 1980, App. II, p. 550
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