Lot n° 175
Sélection Bibliorare

Le Père (Jacques-Marie). Mémoire sur la communication de la mer des Indes à la Méditerranée, par la mer Rouge et l’isthme de Soueys. S.l.n.d. [Paris, Imprimerie impériale, 1815]. — Atlas annexe au Mémoire sur la communication de la mer Rouge

Estimation : 25 000/30 000
Adjudication : Invendu
Description
à la Méditerranée. 1802. S.l. [à la fin] : Imprimé par les soins de J. J. Marcel, Directeur général de l’Imprimerie impériale, s.d. [Paris, 1815]. Ensemble un volume de texte petit in-folio (405 x 260 mm environ) et un atlas in-folio (510 x 360 mm environ), maroquin rouge à long grain, bordures dorées ornées de filets, roulettes et motifs antiquisants en encadrement, armoiries au centre, dos lisse orné, doublure et gardes de tabis bleu ciel, bordure intérieure, tranches dorées (Reliure de l’époque). TRÈS RARE TIRÉ À PART DE CE FAMEUX MÉMOIRE OFFRANT LA PREMIÈRE ÉTUDE SÉRIEUSE SUR LE PERCEMENT DE LISTHME DE SUEZ. Selon Yves Laissus, dans son « Étude sur la publication de la Description de l’Égypte », dans la Revue d’Égyptologie (vol. 56, 2005, p. 228), les auteurs ayant contribué à la Description de l’Égypte reçurent vingt tirés-à-part de leur contribution et ont pu disposer de ceux-ci avant la distribution « officielle » aux souscripteurs. L’atlas renferme 5 planches gravées sur cuivre, dépliantes : une grande carte hydraulique de l’Égypte, gravée par Vicq et Dandeleux et mesurant environ 680 x 985 mm, 2 cartes de l’isthme de Suez, un plan des ports d’Alexandrie et un tableau synoptique. Jacques-Marie Le Père (1763-1841), ingénieur en chef et inspecteur divisionnaire au corps impérial des ponts et chaussées, fit partie du comité scientifique qui accompagna Bonaparte lors de la campagne d’Égypte. Là-bas, il étudia la possibilité de percer l’isthme de Suez pour relier la Méditerranée et la mer Rouge et conclua à l’existence d’un dénivellement d’une hauteur de plus de neuf mètres entre celles-ci — on sut par la suite que ses calculs étaient erronés et que la différence de niveau entre ces deux mers est en réalité presque nulle. Au retour de l’expédition, on le chargea de rédiger un mémoire dans lequel il consignerait ses observations. Il l’acheva en 1802 et le présenta au Premier consul le 24 août 1803. Imprimé à partir de 1807, le texte ne parut qu’en 1809, dans la première livraison de la Description de l’Égypte (tome I, État moderne, 1809, pp. 21-185). En 1815, il fit l’objet d’un tiré à part accompagné d’un atlas. Dans le feuillet d’Avertissement, l’auteur explique que son mémoire ne pouvait être distribué plus tôt (soit avant sa publication dans la Description de l’Égypte) parce que jusqu’alors il manquoit dans l’atlas y annexé la carte hydrographique, planche indispensable pour l’intelligence du texte, et dont le chef du gouvernement ajourna constamment le tirage. Le tiré à part fut imprimé sur les presses de l’Imprimerie impériale, par les soins de l’ancien directeur de l’Imprimerie nationale au Caire : Jean-Joseph Marcel (1776-1854). Il fut tiré sur un papier d’Arches portant en filigrane les mots Egypte ancienne et moderne, spécialement fabriqué à partir de janvier 1807 par la papeterie vosgienne de Desgranges jeune, à la demande de la commission de publication de la Description de l’Égypte (cf. Bonaparte et l’Égypte, catalogue de l’exposition à l’IMA, 2008, p. 202). Hormis quelques variantes de texte, il contient une sous-section supplémentaire au premier chapitre, intitulée Considérations sur les causes des différences de niveau des mers (pp. 39-41). EXEMPLAIRE DE PRÉSENT DANS UNE ÉLÉGANTE RELIURE EN MAROQUIN ROUGE À DÉCOR NÉO-CLASSIQUE. Les grandes armes sur les plats (un cercle chargé d’un croissant renversé, reposant sur deux palmes entrecroisées et surmonté d’une couronne végétale), non identifiées, désignent peut-être un récipiendaire d’origine égyptienne. Manquent la page de titre et le feuillet d’avertissement. Restauration à une planche. Premier plat du volume de texte détaché et quelques frottements à la reliure.
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