Lot n° 658
Sélection Bibliorare

Louis DAVOUT (1770-1823) maréchal d’Empire, duc d’Auerstaedt, prince d’Eckmühl. 25 L.A.S. « Louis », Hambourg mars-avril 1811, à SA FEMME AIMÉE DAVOUT ; 56 pages in-4, une adresse avec fragment de cachet de cire rouge et contreseing ms.

Estimation : 3 000 / 3 500 €
Adjudication : 3 750 €
Description
♦ BELLE CORRESPONDANCE INTIME COMME GOUVERNEUR GÉNÉRAL DES VILLES HANSÉATIQUES À HAMBOURG.

Davout témoigne d’un tendre intérêt pour la santé de sa femme, et pour l’éducation et l’avenir de ses enfants ;
il s’occupe des finances familiales (dépenses, revenus de sa saline, ses « dotations d’Hanovre et de Westphalie », sa « fortune », ses « énormes dettes »), des travaux dans sa propriété de Savigny, et encourage son Aimée à cultiver ses relations à la Cour... Nous ne pouvons donner ici qu’un rapide aperçu de ces lettres quotidiennes.

─ 29 mars,
il est pris d’un violent mal de tête.

─ 30 mars,
il veut offrir à son Aimée le « petit temple » qu’elle désire. L’Empereur lui a accordé un traitement « comme gouverneur général indépendamment de celui que j’ai comme général en chef », il touchera donc 22.500 fr par mois.
Sa belle-sœur Mme LECLERC est venue rejoindre son mari… Il évoque les travaux de sa femme dans le jardin, et l’interroge sur l’aménagement de son bureau…

─ 31 mars,
il rejette des infamies : « toutes ces horreurs n’avoient fait aucun surprise sur ton Louis qui s’en rapportera toujours à toi »…

─ 1er avril,
après un bal : « on s’y est amusé parce que dans tous ces pays les dames y aiment autant le plaisir et la danse que leurs maris aiment la contrebande » ;
4 ou 5 nouveaux députés partent pour Paris… Il évoque le projet de mariage du Général COMPANS…

─ 2 avril,
au sujet de son intendant Lenoir, et de l’administration de la saline ; il assure Aimé de sa confiance, mais la dissuade de venir le rejoindre et d’abandonner leurs enfants…

─ 4 avril,
au sujet du paiement de journées d’ouvriers ; arrivée de l’amiral VERHUELL…

─ 5 avril,
il a eu des nouvelles d’Aimée par BOURRIENNE, qui l’avait vue chez la princesse Pauline…

─ 6 avril,
lettre pleine de tendresse sur ses filles : « elles ne sont pas étrangères au vif intérêt que je porte à leur frère c’est surtout en songeant qu’il est destiné à être leur soutien […]
Rends caresse pour caresse à ces petites »…

─ 9-11 avril,
vives inquiétudes pour la santé de la petite Joséphine…

─ 19 avril,
sur la jolie maison de campagne qu’il vient de louer, et où il espère que sa famille viendra le rejoindre…

─ 28 avril :
« je t’ai juré plus d’une fois que j’avois deux passions qui se partageoient toutes mes facultés la première le service de l’empereur la seconde pour ma femme qui m’avoit protesté de sa pureté par la vie de nos enfants celle-là durera tant que je serai convaincu que la cause qui l’a fait naître subsiste, la première tant que je vivrai »… Etc.
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