Lot n° 133
Sélection Bibliorare

MALLARMÉ (Stéphane). Les Fenêtres. Poème autographe, signé Stéphane Mallarmé, avec envoi autographe à Auguste Vacquerie, [vers 1863-1864], 1 page in-4 (309 x 218 mm), sous chemise demi-maroquin noir moderne.

Estimation : 20 000 - 30 000 €
Adjudication : Invendu
Description
Célèbre poème de jeunesse de Mallarmé, sous l'influence de Baudelaire.

Composé en 1863, soit peu de temps avant la date de ce manuscrit, ce long poème développe le thème baudelairien de la lutte du Spleen et de l'Idéal:
Voit des galères d'or, belles comme des cygnes, Sur un fleuve de pourpre et de parfums dormir
En berçant l'éclair fauve et riche de leurs lignes
Dans un grand nonchaloir chargé de souvenir!........................................................................
Je fuis, et je m'accroche à toutes les fenêtres
D'où l'on tourne le dos à la vie, et, béni, Dans leur verre lavé d'éternelles rosées
Que dore le matin chaste de l'Infini.
Avec envoi à Auguste Vacquerie. En avril 1864, le poète Emmanuel des Essarts, ami intime de Mallarmé, fit la lecture de ce poème à Baudelaire aphasique afin d'obtenir son approbation muette. Des Essarts écrivait le 7 avril à Mallarmé qu'il avait aussi montré le poème à son ami Auguste Vacquerie: peut-être le présent manuscrit, sur lequel l'auteur a apposé une dédicace.

Au premier vers de la seconde strophe citée plus haut, Mallarmé a commis une erreur de copie: il écrit fenêtres, qui ne rime pas avec rosées, à la place de croisées.
Ce manuscrit comporte par ailleurs de nombreuses et importantes variantes par rapport au texte publié deux ans plus tard dans Le Parnasse contemporain en mai 1866.

▬ Ancienne collection Henri Mondor.

Œuvres complètes: I, Poésies, éd. C.P. Barbier et Ch. G. Millan, 1983, p. 144-145 (manuscrit et variantes répertoriés p. 146, n° 81.3).
Œuvres complètes, éd. B. Marchal, Pléiade, 1998, p. 9.

Traces de pliures en quatre, la pliure médiane horizontale un peu fragile.

Rousseur dans un coin supérieur.
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