Lot n° 36
Sélection Bibliorare

MESMERISME. - L’Âme à l’esprit, considéré comme partie inférieure de l’âme, ou résultat des impressions que reçoivent les sens. À Marseille, imprimé de la main du rédacteur, 1792. 2 volumes de taille presque identique : le premier...

Estimation : 1000 / 1500
Adjudication : 3 300 €
Description
volume grand in-12 relié en demi-basane brune ornée, (4 dont les 2 premières blanches)-27-(1)-199-(3 dont la dernière blanche) pp. imprimées ; le second volume in-8 relié en pleine basane à dos orné, (2 dont la seconde blanche)-16 pp. imprimées suivies de 218-(4) pp. manuscrites ; reliures un peu usagées, quelques feuillets tachés (reliures de l’époque).
rarissime exemplaire de CET OUVRAGE sorti d’une presse particuliere en 1792, et achevé de manière manuscrite vers 1815. traite mystique recueillant les paroles d’une VISIONNAIRE en TRANSE magnetique. Celui qui se présente comme le transcripteur et qui signe « J. J. F....t » dans une dédicace datée de Marseille en 1792 (t. I, p. 27), affirme avoir entendu ces mots prononcés par « Mlle F. » dans des séances de somnambulisme magnétique (t. II, p. 120). La partie manuscrite livre d'autres indications de dates : 1811 et 1813. Deux passages livrent en outre des indications sur les conditions de son impression, apparemment réalisée par un amateur, comme le suggèrent l'absence de signature des cahiers ou une accentuation relevant parfois de l'oralité : « il n’existe que trente exemplaires de ce livre. L'édition originale porte un signe distinctif. Les quarante huit premières pages, ayant été chargées, avant que l'encre fut sèche, ont jauni. » (t. I, p. 27, c'est le cas dans le présent exemplaire). « J’ai imprimé ce livre en 1792. Assurément je n’y pensais pas en 1790, et dans la séance du 6 mai de cette année-là, voici ce que me dit ma somnambule : «Vous ferez un jour un livre de tout ce que je vous dis. Il faut faire du bien aux vötres ; et ce livre en fera... J’avais oublié cette prédiction, lorsque vers la fin de 1792, au fort de la Révolution, un Anglais passa à Marseille, qui vendait des caractères d’imprimerie pour des billets de visite, et des machines simples pour l’exécution. J’achetai de ces caractères, j’entrepris cet ouvrage, et je l’exécutai, ne songeant plus à cette prédiction... » (t. II, pp. 120-121). À la suite sont inscrites de la même main des pensées diverses comportant notamment des commentaires et citations de L’Espion du Grand Seigneur de Giovanni-Paolo Marana (« Mahmut, l’Arabe, seizième siècle »), ou une citation de L’An deux mille quatre cent quarante de Louis-Sébastien Mercier, assortie de ce commentaire : « J’ai connu de près ce Mercier... Au reste je sais des choses que tout le monde ignore. Ils sont deux frères. Ils ont tous deux écrit. Celui qui se nomme Charles Mercier, et qui a survécu à Louis-Sébastien, a composé une grande partie des ouvrages de ce nom... »
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