Lot n° 319
Sélection Bibliorare

Nikolaus WEISS VON ROTTENBERG, peintre allemand (1760-1809)

Estimation : 2000 / 3000
Adjudication : 5 359 €
Description
Deutsche Academie des JoachimVon Sandrard von der Maler Bildhauer und Kupker Stecher Kunst.
Seconde moitié du XVIIIe siècle.
Manuscrit in-folio (34 x 22,5 cm) de 113 feuillets sur papier vergé comprenant (5) ff. blancs, 113 planches de dessins originaux de N.Weiss, 2 planches gravées d’après des dessins de J.de Sandrart, (64) pages dont le titre écrites à l’encre noire. Demi-basane anciennement recouverte de papier marbré, fermeture à lacets de cuir blanc, étiquette collée avec titre manuscrit à l’encre sur le premier plat. (reliure de l’époque usagée). Mouillures, déchirures et salissures sans atteinte majeure au texte et aux dessins.
Rare recueil où sont retranscrits les cours d’histoire de l’art suivis à Nuremberg par le peintre Nikolaus Weiss à l’Académie Allemande de peinture, sculpture et gravure d’œuvres d’art de Joachim von Sandrart. A ce manuscrit vraisemblablement autographe, le peintre a rajouté plusieurs de ses dessins (architecture, études d’objets d’art) réalisés pendant ses année d’apprentissage. Certains de ses dessins reprennent des œuvres antérieures de Joachim von Sandrart. Nikolaus Weiss semble avoir assisté en 1791-1792 à des cours de proportion et réduction des modèles donnés à la Deutsche Academie par un certain Mr Audran professeur à la l’Académie Royale de Paris ainsi qu’à divers cours d’Histoire de l’Art : l’art de bien peindre, la peinture de paysage, l’invention du dessin, la proportion et la réduction des images...
Détails des planches de dessins:
- Planche (1) au dos du titre :1 lavis pleine page. Etude de colonnade.
- Planche (2) : 1 dessin pleine page à la pierre noire. Allégorie de l’architecture, signée ‘J. De. Sandrard del. et del. N.Weiss’, datée 1782.
- Planches (3) à (26) (1p. et 13 ff. recto-verso) : 27 planches de dessins à l’encre et lavis. Etudes d’architecture, éléments décoratifs de figures classiques de l’antiquité gréco-romaine, allégories des beaux-arts... Plusieurs planches avec légendes manuscrites et formules chiffrées pour la réduction des modèles.
- Planches (28) à (65) (au recto de 37 ff.) : 37 planches de dessins à la sanguine pleine page. Etudes de statues et profils de figures classiques de la mythologie gréco-romaine. 11 pl. signées ‘J.D.Sandrart delineavit et N.Weiss’ et datées 1781 ou 1782,1 pl. signée ‘N.Weiss’ datée 1781. - Planches (66) à (113) (1p.et 23 ff. recto-verso) : 47 planches de dessins à l’encre et lavis. Etudes de statues antiques en pied et profil avec annotations chiffrées pour la reproduction. Joachim von Sandrart 1606 -1688 est un peintre et graveur allemand. Il est considéré comme le premier historien de l’art de nationalité allemande grâce à sa publication du dictionnaire d’artistes Teutsche Academie. Vers 1615, âgé de neuf ou dix ans, Sandrart entame une formation de graveur et de peintre auprès de Peter Isselburg à Nuremberg, puis d’Egidius Sadeler l’ancien à Prague. En 1625 il est élève de Gerrit van Honthorst, à Utrecht, auprès duquel il reste jusqu’en 1629. Il fait la connaissance de Rubens. En 1627 Standrart accompagne son maître Honthorst en Angleterre, puis en Italie. Là il peint entre autres une Mort de Sénèque, pièce nocturne bien dans le style de Honthorst. Il reste également de cette époque les dessins pour les planches de la Galerie Justinienne qui seront gravées entre autres par Cornelius Bloemaert. Grâce au pape UrbainVIII, Standrart obtient plusieurs commandes. Il s’agit surtout de portraits ou de scènes religieuses destinées à des églises romaines. Il produit une quantité de dessins qui serviront de base aux illustrations de l’Itinerarium Italiae nov-antiquae de Martin Zeiller et de l’Archontologia cosmica de Johann Ludwig Gottfried.En 1635, Sandrart revient à Francfort où il reste deux ans. En 1637, il quitte l’Allemagne déchirée par la guerre de Trente Ans pour Amsterdam où il réside jusqu’en 1645. C’est là qu’il réalise pour Maximilien Ier de Bavière une série des Douze mois et une allégorie du Jour et de La Nuit qui vont orner sa galerie de Schleissheim. En 1645, Sandrart hérite du château de Stockau près d’Ingolstadt et quitte alors les Pays-Bas pour prendre possession de son héritage. En 1649 Sandrart revient à Nüremberg, attiré par la perspective de contrats plus avantageux. Il est principalement chargé de peindre les envoyés étrangers. Son œuvre la plus marquante de cette période est la peinture du Banquet pour la paix qui montre le comte Palatin Charles X Gustave de Suède attablé avec les envoyés suédois et impériaux ainsi que les hauts dignitaires de l’empire. En 1653, Sandrart est anobli et reçoit le titre de conseiller du Palatinat-Neuburg. Sandrart s’installe ensuite à Augsbourg où il fonde une école d’art, puis à Nuremberg où il devient directeur de l’académie qui vient d’ouvrir ses portes. En 1681, Sandrart est chargé de la rénovation du tombeau d’Albrecht Dürer à l’église Saint-Jean de Nuremberg, où il fut lui-même enterré en juin 1688.
Partager