Lot n° 223
Sélection Bibliorare

OVIDE. Les Metamorphoses. Traduites en Prose Françoise ; et de nouveau soigneusement reveuës, corrigees en infinis endroits. Avec XV discours contenans l'Explication morale et historique. Paris, chez la Veuve L'Angelier, 1619. Grand in-folio,...

Estimation : 50 000 - 60 000 €
Adjudication : 82 000 €
Description
maroquin brun, décor à la Du Seuil, dos orné, dentelle intérieure, tranches dorées (R. Petit).
♦ Très belle édition de la célèbre traduction française de Nicolas Renouard et premier tirage des illustrations.
Une première édition de cette version en prose avait d’abord paru en 1617.

► Magnifique illustration finement gravée en taille-douce, comprenant un titre-frontispice architectural par Pierre Firens d’après Daniel Rabel, un portrait d’Ovide par Jaspar Isaac, et 137 gravures dans le texte par Isaac Briot, Joannes Matheus, Michel Faulte et Pierre Firens.

Les gravures non signées sont attribuées à Crispin de Passe.
Un beau jeu d’alphabet historié et ornementé, ainsi que de multiples bandeaux et culs-de-lampe gravés sur bois complètent la décoration du livre.

Outre Les Métamorphoses, et comme annoncé au titre, le volume contient, avec un titre particulier et une pagination séparée, d’autres œuvres comme Le Jugement de Paris, les XV discours sur les Métamorphoses, des Epistres traduites d’Ovide, etc.

▬►EXTRAORDINAIRE EXEMPLAIRE, IMPRIMÉ SUR GRAND PAPIER, RÉGLÉ, AVEC TOUTES LES GRAVURES ENLUMINÉES ET REHAUSSÉES D’OR A L’ÉPOQUE, ET LES ORNEMENTS TYPOGRAPHIQUES FINEMENT COLORIÉS.

Le coloris, dans des tons vifs et variés, parfois tranchés, est admirable et a été exécuté avec un grand sens artistique.

CE CHEF-D’ŒUVRE D’ENLUMINURE CONFÈRE À CET EXEMPLAIRE UN CARACTÈRE UNIQUE ET NE PEUT QUE SUSCITER L’ÉMERVEILLEMENT.

La signature apposée à la plume au verso du dernier feuillet, sous le cul-de-lampe, est très probablement celle de l’artiste. Nos recherches sont restées vaines pour l’identifier.
Si ce n’est pas un enlumineur de taille-douce, qui, comme son titre l’indique, était autrefois chargé de mettre en couleur des estampes ou les gravures de livres, il s’agit peut-être d’un enlumineur de cartes comme ceux que Johannes Blaeu employait au XVIIe siècle à Amsterdam pour enluminer ses atlas. En effet, la similitude du coloris entre notre frontispice et ceux des atlas en couleurs de Blaeu n’exclut pas cette hypothèse et ouvre une piste de recherche pour tenter d’identifier ce mystérieux artiste.

▬L’exemplaire provient de la bibliothèque Ricardo Heredia (II, 1892, n°1538) et est cité par Balsamo et Simonin dans leur étude sur les Angelier, n°583.
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