Lot n° 103
Sélection Bibliorare

Sophie, comtesse de SÉGUR (1799-1874). Manuscrit autographe, [L’Auberge de l’Ange gardien, 1863] ; 311 feuillets in-4 (23,5 x 18 cm) écrits au recto seulement, reliure maroquin grain long brun, double filet doré sur les plats, dos orné,...

Estimation : 12000 / 15000
Adjudication : 36000 €
Description
petite dentelle int., tête dorée (rel. usagée, charnières fatiguées et en partie fendues, plat sup. et dos détachés).
Manuscrit complet de ce célèbre roman.Écrit à la fin de 1862 et au début de 1863, à la suite des Deux Nigauds, L’Auberge de l’Ange gardien commence à paraître dans La Semaine des enfants à partir du 8 avril 1863, et est publié en volume la même année chez Hachette, dans la « Bibliothèque rose illustrée », et maintes fois réédité depuis ; la comtesse lui donne aussitôt une suite, Le Général Dourakine. Dans l’édition, le roman sera dédié à ses petits-fils Louis et Gaston de Malaret.Le brave soldat Moutier, en compagnie de son chien Capitaine, découvre deux orphelins perdus dans le froid et la nuit ; il les confie à une bonne aubergiste, Mme Blidot, qui tient avec sa jeune sœur Elfy L’Auberge de l’Ange gardien. Trois ans plus tard, ayant glorieusement servi dans les zouaves dans la guerre de Crimée et au siège de Sébastopol, Moutier revient à l’auberge, accompagné d’un général russe, Dourakine, à qui il a sauvé la vie. Grâce à la générosité de Dourakine, il va pouvoir épouser Elfy. Lors d’un séjour du général et de Moutier aux eaux de Bagnols, ils rencontrent un certain Dérigny, qui se révèle être le père de Jacques et Paul, et qui épousera la bonne Mme Blidot. Si la comtesse a pensé à ses petits-fils en créant Jacques et Paul, elle s’est inspirée, pour le personnage de Moutier, de Méthol, le fidèle serviteur de son fils Mgr Gaston de Ségur.Le manuscrit a servi à la composition du roman, et porte au crayon les noms des typographes. À l’encre brune, au recto de feuillets d’abord pliés pour marquer une marge, il présente, outre des variantes, de très nombreuses ratures et corrections, et des additions dans les interlignes ou dans les marges. Pour les dialogues, les noms des interlocuteurs sont inscrits dans la marge. La rédaction terminée, elle a divisé son roman en 29 chapitres, hésitant parfois sur le lieu de la coupure, et en insérant leurs titres (on notera quelques légères variantes dans l’édition) dans les interlignes ou en marge (ils ne sont pas numérotés sur le manuscrit) : I A la garde de Dieu (p. 1-10) ; II L’Ange Gardien (p. 10-23) ; III Informations (p. 23-35) ; IV Torchonnet (p. 35-46) ; V Séparation (p. 46-60) ; VI Surprise et bonheur (d’abord intitulé Surprise générale et corrigé, p. 61-73) ; VII Un ami sauvé (p. 73-89) ; VIII Torchonnet placé (p. 89-100) ; IX Le Général arrange les affaires de Moutier (p. 100-112) ; X A quand la noce ? (p. 112-122) ; XI Querelle pour rire (p. 123-131) ; XII La dot et les montres (p. 131-142) ; XIII Le Juge d’instruction (p. 142-154) ; XIV Pensées bizarres du Général (p. 154-164) ; XV Départ (p. 164-171) ; XVI Torchonnet se dessine (p. 172-179) ; XVII Première étape du Général (p. 179-191) ; XVIII Les eaux (p. 191-200) ; XIX Coup de théâtre (d’abord intitulé Surprise et bonheur, p. 200-212) ; XX Première inquiétude paternelle (p. 212-219) ; XXI Torchonnet dévoilé (p. 219-227) ; XXII Colère et repentir du Général (d’abord intitulé Punition de Torchonnet, p. 227-238) ; XXIII Réparation complète (p. 238-248) ; XXIV Mystères (p. 248-255) ; XXV Le Contrat (p. 255-261) ; XXVI Le contrat – Générosité inattendue (p. 261-279) ; XXVII La noce (p. 279-294) ; XXVIII Un mariage sans noce (d’abord intitulé Encore un mariage mais sans noce et corrigé, p. 294-307) ; XXIX Conclusion sans fin (d’abord intitulé La fin à un autre volume, p. 307-311).
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