Lot n° 28
Sélection Bibliorare

Virginie DÉJAZET. 8 L.A.S. et une photographie avec dédicace a.s., 1844-1875, la plupart sans date ; 16 pages in-8, une à son chiffre, qqs adresses, et photo format carte de visite.

Estimation : 400 / 500
Description
1er septembre 1844, à une dame. Sans engagement, elle court la province, « qui n’est pas bonne », et elle a les ennuis de toute mère de famille et ne peut la payer, mais lui adresse un billet : « Ma signature est connue pour bonne »... Janvier 1863, à sa « belle Vénus » : « Je ne joue pas le soir pour cause de mauvaise santé. Voulez-vous abréger le tems qui va me paraître si long ! et si triste. Venez partager mon dîner de malade »... Vichy 7 juillet 1870, à une amie. Son succès ici dépasse toutes ses espérances : « Ah ! Que n’étiez-vous là […] vous eussiez été fière de votre Déjazet. Il est fâcheux qu’en générale Vichy soit plutôt toujours une affaire de gloire que d’argent »... Liège mercredi, à une amie. Sa fille étant tombée gravement malade à Nice, elle va s’y rendre, devant aussi s’y acquitter d’environ 4000 francs de dettes. « Je vais donc demander à Paris une prolongation de congé. [...] Je suis sur des charbons ardents. Je tremble qu’on ne me cache quelque chose »... Quant aux dettes, qu’elle ne peut payer, elle ne s’en préoccupe que parce qu’elle ne pourra remplir la parole donnée à son amie. « Je ne vais pouvoir qu’offrir des engagements par billets. Mais avec ceux que j’ai déjà avec les charges de ma maison et ma saison de théâtre que je commence l’été ! me voilà bien inquiète sur l’avenir »... – À Léontine Volnys : « Un ancien mari comme moi peut bien je l’espère sans effaroucher le nouveau t’adresser un petit souvenir ! Frustrée de mon titre d’époux par Mr Volnys, c’est donc maintenant en qualité d’amie mais bien tendre », qu’elle envoie ses vœux... – Elle prie une dame d’entourer Mme Lombard, sa fille, de soins et de ne la quitter que rarement : « Car sa pauvre petite tête est malade »... Etc. Plus un portrait de Déjazet en costume de scène (J. Tourtin), dédicacé « à ma gentille Amélie Désormaux sa vieille amie Déjazet », janvier 1875.
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