Lot n° 178
Sélection Bibliorare

[VOLTAIRE] - La Pucelle d’Orléans poème héroti-comique augmenté d’une épitre du père Gris bourdon à M.de Voltaire et un jugement sur le poème de la Pucelle à M… avec une épigramme sur le même poème. Nouvelle édition sans faute et...

Estimation : 600 / 700
Adjudication : 600 €
Description
sans lacune en 18 chants à Londres 1781.
Manuscrit In-folio [28,5x 19 cm] de (5) ff. dont le faux titre et une préface, 264 pp. paginées écrites à l’encre brune sur papier vergé filigrané, (18) ff. blancs: Plein veau, dos à nerfs orné avec pièce de titre, reliure de l’époque usagée émoussée et frottée.

Ce manuscrit comporte de nombreuses corrections, ratures et annotations marginales, il est la copie fidèle d’une édition parue à Londres en 1780 et rectifiée par la suite par Voltaire. Une note des éditeurs ajoutée dans la page qui précède le titre ( Chant I) précise que :

« M. De Voltaire au lieu de remercier les premiers éditeurs de ce poème des retranchements qu’il y avaient faits, s’est plaint dans sa lettre à l’académie des additions qu’il n’y avaient pas faites .C’est ce qui nous a engagé à le publier tel qu’il est .Nous l’avons fidèlement imprimé d’après une copie qu’il a lui même donnée a un de ses amis et chargée de corrections de sa main. Peut être enfin se taira-t’il, et certainement l’Académie qui partage si tendrement sa peine reconnaitra ici ce confère illustre dont les écrits toujours désavoués sont plein de beauté et de défauts, de traits de vertu et d’impiété d’ingénieuses et froides plaisanteries. Il n’est point d’écrivain plus inégal et moins il est semblable à lui-même et plus il est lui .Nous ne concevons point pourquoi M.de Voltaire déshérite un enfant qu’il a été 30 ans à faire .Parmi nous autres anglais cela ne l’a point déshonoré, nous entendons raillerie. »

De très nombreux dessins et illustrations dans le style médiéval de l’édition primitive modifiée ici par Voltaire ont été très fidèlement reproduits en noir et en couleur dans tout le cours de l’ouvrage qu’il s’agisse des titres, blasons et lettrines. Cette très fidèle et consciencieuse mise au point d’un ouvrage qui a soulevé tant de polémiques a une valeur incontestable de documentation quant à la forme et quant au fond. Bien écrit et bien conservé, bien lisible malgré la quantité de ses corrections ce manuscrit est enrichi en fin de volume après la table d’une note signée Mathieu Robin (bibliothécaire, copiste ?) Celui-ci explique qu’il est l’auteur de la suppression d’une trentaine de feuillets qui suivaient le texte de La Pucelle d’Orléans :

« Les pages que j’ai coupées ci contre étaient remplies d’un amas d’ordures : la partie des chartreux, l’ode à Priape et d’autres saloperies de Pirou et plusieurs autres poètes ».
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