Un Américain signe un chèque d’un million d’euros à la BNF

Un Américain signe un chèque d’un million d’euros à la BNF

La Bibliothèque nationale de France vient de recevoir un don sonnant et trébuchant de la part d’un industriel américain pour soutenir ses activités de recherche et rénover le site de la rue Richelieu. Une des plus importantes donations de son histoire. Qui a dit que les Américains ne nous aimaient pas ? Grâce au don d’un million d’euros de Mark Pigott, la Bibliothèque nationale de France va pouvoir créer des bourses de recherche (les «bourses Pigott»), restaurer ses boiseries sculptées du XVIIIe siècle, le parquet de la salle de lecture du département des Manuscrits et même acheter un microscope vidéo 3D haute définition pour son laboratoire de conservation!

Né en 1954 à San Francisco, élevé à Seatte, diplômé de Stanford et de Trinity College, Mark Pigott dirige, depuis 1978, la société familiale Paccar d’équipements de transport. Avec ses gros bénéfices, Mister Pigott, dont le nom apparaît régulièrement dans les colonnes du magazine Forbes , dégage, chaque année, une enveloppe de cinq à dix millions d’euros pour venir en aide à toutes sortes d’institutions. Pourquoi la BNF? «Nous sommes très heureux d’apporter notre soutien à la Bibliothèque nationale de France, héritière de la Bibliothèque royale de Charles V, fondée en 1368», a indiqué le philanthrope qui ajoute: «Les bibliothèques sont des institutions dont le rôle est fondamental pour la culture et l’éducation, elles permettront tout à la fois de se pencher sur l’Histoire et d’analyser les évolutions qui influenceront le monde de demain.»

Bruno Racine, le président de la BNF, est aujourd’hui le plus heureux des hommes. Dans un communiqué, il affirme que ce don est un cadeau «d’une très grande générosité, en particulier dans un contexte économique contraint.» Avis à la ministre de la Culture: à ce jour, Mister Pigott est Commandeur de l’ordre de l’Empire britannique, de l’ordre de la Couronne belge et Officier de l’ordre d’Orange-Nassau. 

(Bruno Corty – Figaro 05/03/2014)

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