LETTRES ET MANUSCRITS AUTOGRAPHES Mardi 4 et mercredi 5 novembre 2025
EXPERT Thierry BODIN Syndicat Français des Experts Professionnels en Œuvres d’Art Les Autographes 45, rue de l’Abbé Grégoire - 75006 Paris lesautographes@wanadoo.fr Tél. : 01 45 48 25 31 Division Du catalogue MARDI 4 NOVEMBRE Beaux-arTS Nos 1 à 42 muSique eT SPecTacLe Nos 43 à 139 LiTTéraTure Nos 140 à 253 MERCREDI 5 NOVEMBRE ScienceS Nos 254 à 324 HiSToire Nos 325 à 505 Abréviations : L.A.S. ou P.A.S. : lettre ou pièce autographe signée L.S. ou P.S. : lettre ou pièce signée (texte d’une autre main ou dactylographié) L.A. ou P.A. : lettre ou pièce autographe non signée
MARDI 4 ET MERCREDI 5 NOVEMBRE 2025 – 14H – SALLE DES VENTES FAVART EXPOSITION PUBLIQUE Lundi 3 novembre: 11h - 18h Mardi 4 novembre: 11h - 12h RESPONSABLE DE LA VENTE marc.guyot@ader-paris.fr LETTRES ET MANUSCRITS AUTOGRAPHES CATALOGUE VISIBLE SUR www.ader-paris.fr ENCHÉRISSEZ EN DIRECT SUR www.drouotlive.com www.interencheres.com
David NORDMANN Xavier DOMINIQUE Commissaires-priseurs Marc GUYOT Responsable du département Mobilier et objets d’art marc.guyot@ader-paris.fr Tél. : 01 80 27 50 17 Ekaterina GORSHKOVA Ordres d'achat egorshkova@ader-paris.fr Tél. : 01 87 44 47 74 Responsables de la vente Thierry BODIN lesautographes@wanadoo.fr Tél. : 01 45 48 25 31 Expert
2 4 4 1. Karel APPEL (1921-2006). L.S. avec compliment autographe, Paris 18 mai 1979, au traducteur et critique Frédéric de Towarnicki (1920-2008) ; 1 page in-4 dactyl. 150 / 200 € « Les 3 volumes que je suis en train de réaliser sur le CIRQUE seront bientôt tout à fait terminés ». Il le remercie pour sa collaboration continue durant plus d’un an, « aussi bien en ce qui concerne le texte (traduit en anglais) que pour la collaboration pour les titres des gravures et l’esprit de tout notre travail. Merci pour tout cet effort ». Il recevra bientôt un exemplaire de chacun des volumes, « c’est-à-dire l’ensemble des 30 gravures […]. J’espère vous revoir bientôt car je me sens malade en ce moment». 2. Auguste BARTHOLDI (1834-1904). L.A.S., 27 novembre 1868 ; 1 page in-8 à son monogramme gravé. 200 / 250 € « Je suis très flatté de l’invitation dont Sa Majesté l’Empereur daigne m’honorer ». Il aura l’honneur de s’y rendre… Mardi 4 novembre Beaux-Arts 3. [Auguste BARTHOLDI]. L.A.S. par Auguste NEFFTZER (1820-1876), [1864 ?], à Paul de SaintVictor ; 1 page et demie à en-tête Le Temps, enveloppe. 100 / 150 € Il lui recommande, pour son compte rendu du Salon, son ami Auguste Bartholdy, « qui a certainement fait une des principales et plus remarquables choses de l’expédition [sic] de sculpture, le monument de l’amiral Bruat » ; il rappelle des œuvres antérieures comme le «charmant monument de Martin Schoen ». En outre, « il est mon compatriote et mon ami tout particulier »… 4. Auguste BARTHOLDI. L.A.S., 1er mars 1880, à un cher ami ; 1 page et demie in-8 à son chiffre. 400 / 500 € Sur sa célèbre sculpture du Lion de Belfort. Il va faire préparer « le piédestal du Lion », mais avant de s’engager dans ces frais, il désire avec ses associés « avoir la certitude qu’il sera exposé dans les conditions décoratives dont nous avons parlé, et ils croient qu’il faut une acceptation de l’administration ». Il enverra si nécessaire une demande officielle…
5 5. [Auguste BARTHOLDI]. L.S. par 10 architectes ou artistes, Marseille 8 mars 1882, au rédacteur en chef du Moniteur des Arts ; 2 pages in-4. 100 / 150 € Protestation contre une déclaration de Bartholdi qui revendiquait « une part dans la création du Palais de Longchamp de Marseille » ; les signataires soulignent que l’architecte « est seul l’auteur du projet du Monument qu’il a construit »… Elle est signée par les membres de la Commission du Monument : les architectes Léon Cahier, J. Letz, André Mouren, Adolphe Bousquet, G. Allar ; les peintres Antoine Magaud et Raphaël Ponson, le journaliste Louis Brès, et par A. de Saint-Alary et Jules Cantin. 6. Auguste BARTHOLDI. L.A.S., Colmar 19 avril 1884 ; 1 page et demie in-8. 300 / 350 € Au sujet du Médaillon funéraire de Charles Penquer à Brest. Il remercie son correspondant « des pensées de sympathie que vous m’exprimez au sujet de l’inauguration du monument de M. Penquer. C’est une des plus douces satisfactions de l’artiste que de se sentir aimé dans ses œuvres ». Il regrette la lenteur de l’encadreur, qu’il avait pourtant pressé, et qu’il relance… 7. Auguste BARTHOLDI. L.A.S., 1er février 1893, à un « cher ami » ; 1 page et demie in-8 à en-tête de la Société libre des Artistes français. 300 / 400 € Il rappelle à son ami qu’il lui avait laissé espérer « que vous auriez un jour la bonté de faire une petite conférence à notre Société libre des Artistes ». En attendant que ce vœu se réalise, il l’invite au banquet annuel de la société : « J’aimerais vous faire faire connaissance avec notre réunion, son esprit, ses tendances et ses efforts. J’ose croire que vous aurez une impression agréable de votre soirée ; en tous cas vous vous trouverez avec Bonnat, Henner, Fleury, etc… en plein pays de connaissance chez des artistes qui seront heureux de vous témoigner leur sympathie»… 8. Auguste BARTHOLDI. L.A.S., vendredi [2 juillet 1897], au Dr Goubert ; 1 page in-12, adresse (Carte pneumatique fermée). 200 / 250 € L’insuccès de son ami le peine, et il l’encourage à tout de même « improviser quelque chose demain à Surêne, à Robinson, ou à Villebon ou l’île du Bois de Boulogne […] un dîner en plein air cela suffirait et comme vous avez peu d’adhérents, vous enverriez deux petits bleus dans l’après-midi. […] L’adresse de Nelson est villa de Longchamps près la Cascade Bois de Boulogne ». Il attend ses instructions… 9. Auguste BARTHOLDI. 3 L.A.S., 1879-1883 et s.d. ; 3 pages formats divers (2 à son monogramme). 300 / 400 € 4 juillet 1879, à Georges Lafenestre, au sujet du paiement de son monument à Gribeauval (un bord effrangé). – 17 juin 1883, à une dame, regrettant de ne pouvoir se rendre à une invitation. – Lundi, à un ami : le docteur lui interdisant de sortir, il conseille à son ami de se faire représenter par un graveur. On joint 2 cartes de visite a.s. ; un feuillet du registre des obsèques de l’amiral Jaurès, avec de nombreuses signatures, dont Bartholdi et Ferdinand de Lesseps ; une photographie par Reutlinger (in-8) ; plus une l.a.s. de Louise Bartholdi. 10. BEAUX-ARTS. 37 L.A.S. adressées au sculpteur Gabriel-Jules THOMAS (1824-1905). 200 / 300 € Bel ensemble de lettres de sculpteurs, peintres et critiques d’art, adressées au sculpteur. Auguste-Jules Boussaton (2), Auguste Cain (3), Pierre-Louis Deffès, Henri Delaborde (3), Paul Desachy, Devillers, Henri-Patrice Dillon, Alfred des Essarts, Émile Feugère des Forts, Adolphe Fumière, Ferdinand Heilbuth, Ernest Hillemacher, Henry Jouin (7), baron Maxence Le Febvre, Joseph Magrou, Eudoxe Marcille (2), Claudius Marioton, Jean Mora, Julien Moulin, Charles Ravaisson-Mollien, Louis Rochet, François Truphème, Charles Wable, Adolphe Yvon (2). 11. BEAUX-ARTS. 24 L.A.S. 400 / 500 € Pascal-Adolphe-Jean Dagnan-Bouveret (7, à M. Leloir, Mme Ch. Aublet, au gal Brugère), Florine Ebestein Langweil (12 à Paul Mathiex), Jean-Paul Laurens (4 à Henry Lapauze), Henri de Waroquier (carte de Venise à R. Bonfils). On joint 3 grandes photographies de Jean-Paul Laurens au milieu de ses élèves ; 2 photos de Laurens, dont une en compagnie d’Étienne Moreau; 10 photographies d’Étienne Moreau, plus un ensemble de photos de tableaux de Moreau. 12. BEAUX-ARTS. 28 L.A.S. ou pièces. 300 / 400 € Ferdinand Bac (plus une photographie), André Dunoyer de Segonzac (autobiographie), Alexandre Falguière (carte de visite), Gustave Geffroy (ms a.s. d’un article sur Alfred Roll), Lizinska de Mirbel (à Zimmermann), René de Saint-Marceaux, Pierre Vignal (19 lettres à une dame : Renée de Brimont ?), André Villebœuf (2 à Marise Henri Béraud), Louis Visconti. On joint une photographie de Salvador Dali devant sa Mélusine de cristal (et une photo de la Mélusine) ; et 5 photographies de Robert Doisneau, vues de Saint-Céré (tampon du photographe au dos).
18 6 13. BEAUX-ARTS. Environ 80 lettres ou pièces. 200 /250€ Claude Abeille, Serge Belloni, Jean-Baptiste Blanchard, Pierre Boudet, Raoul Brandon, Jean Brissoni, Samuek Buri, Jean-Marie Carzou, Michel Ciry, Jean Dannet, Maurice Estève, Vincent Faure, Favre de Thierrens, Léonor Fini (2), J.B. Fourt, Gaëlle de Fromont, Raymond Guidot (5 dessins), Paul Guiramand, Claudius Jacquand, Antoinr Jay, Jeanne-Denise, Albert Labachot, Maria Lecocq, Paul Le Vayer, Jean Loiret, Alfred de Lostalot, Mabboux-Stromberg (2 et 2 mss), Jean-Jacques Morvan, Nikola Nijric, Élisabeth Pinajeff, Jacques de Reverseaux, Gaston Robbe, Renzo Roncarolo (5), Alphonse de Rothschild, Sven Rybin, François Salvat, Charles Saunier (ms sur Alfred Stevens), Antony Serres, Serge Shart, Léon Sonnier (3), Pierre Souty, Edgar Stoëbel (dessin), Gaston Trilleau (avec dessin), Gaston Thiéry, Masanori Uragami, Edmond Yon, etc. On joint une carte de vœux de Gérard Bauër reproduisant un dessin de Foujita à lui dédicacé, avec 4 lignes autographes de Bauër. 14. Antoine BOURDELLE (1861-1929). L.A.S., 6 juillet 1927, à Édouard Herriot, ministre de l’Instruction publique et des Beaux-arts ; 1 page in-4. 300 / 400 € « Infiniment touché de votre accueil à ce désir que j’ai de pouvoir confier toute mon œuvre à notre Nation, je sollicite ici de vous, Monsieur le Président, afin de bien vous exposer l’ordre du don que je désire faire, […] quelques instants d’audience »... 15. Antoine BOURDELLE. Photographie dédicacée et dessin original. 400 / 500 € Photographie du buste du Dr Koeberlé, dédicacée en haut à droite : « A la famille Quercy / Ant. Bourdelle » (23,3 x 17 cm, encadrée). Dessin à la plume, femme de profil en buste, dédicacé en bas «A Magdelaine Quercy / Emile Antoine Bourdelle / 1913 / Paris » (15,5 x 10,5 cm, insolé, encre passée). 16. Arno BREKER (1900-1991). 2 cartes autographes, dont une signée « Arno », Paris, à André Fraigneau ; 1 page in-16 chaque à ses nom et adresse 11, rue de Navarin, Paris IXe. 150 / 200 € « Mon cher André ! Je donne demain vendredi un cocktail de 6-9 et je serais très heureux de te voir ! Je resterai à Paris jusqu’au 16 oct. »… Et une autre invitation… 17. Alexander CALDER (1898-1976). L.A. (la fin manque), à « Cher Gaby » ; 1 page in-4. 300 / 400 € « As-tu vu mon histoire de cirque (le mien) ? C’était horriblement écrit, mais je n’ai pas l’habitude d’écrire, même en Anglais, ou Américain. Peut tu le rectifier un peu ? Dis à M. Delpire, de la revue Neuf – que nous l’aimons beaucoup, et que j’aimerais m’abonner – MOI », et aussi Talcot Clapp et Sandra Calder, dont il donne les adresses, « et peut la galerie le regler pour moi »… On joint un exemplaire de Permanence du Cirque (Revue Neuf [n° 7], 1952, cart. toile verte, couv. illustrée collée sur le plat sup.) contenant le texte illustré de Calder, « Voici une petite histoire de mon cirque ») ; plus 2 L.A.S. de Tristan Rémy sur le cirque et la préparation de ce numéro. 18. Gaston CHAISSAC (1910-1964). L.A.S. avec dessin, 9 juin 1959 ; 4 pages in-4 sur papier d’écolier. 600 / 800 € À propos d’une institutrice d’origine paysanne, qui « pour narguer son élève qui dessinait des bonshommes en la traitant de Chaissac, à la grande honte de cette enfant et à la grande joie de toute la classe […] Rien de bien surprenant à ce que cette dame ait confondue ma peinture avec les dessins d’enfant et l’ait trouvée parfaitement risible, mais ce qui est plus surprenant c’est qu’elle ait confondu ma qualité d’écrivain satirique avec dieu sait quoi pour aller oser user d’un pareil culot à mon égard ».
19 19 7 Tout ce qu’on dit de lui le conduit à dire : « Le clerger et la laïcité, deux belles merdes, mais la peinture de Madame Jacqueline Desraison trouve grace à mes yeux ». Suit une digression décousue sur une veuve et le temps qu’il fait, pour conclure en post-scriptum « La paysannerie donne plutot de bons valets de charrue que des pédagogues ayant le doigté et les largeurs de vues nécessaires ». Sur la dernière page, dessin abstrait au stylo bleu (environ 18 x 13 cm), avec cet ajout en marge : « Hier c’était le 1er anniversaire de la mort (par écrasement) de Béguine, la petite chienne de rené cartron, le charron de Ste florence ». 19. Édouard CHIMOT (1880-1959). Ensemble de manuscrits et notes autographes, documents divers et lettres à lui adressées. 1 000 / 1 200 € Manuscrits et notes autographes sur l’Espagne (24 pages in-8 et environ 50 pages la plupart in-4) : Notes d’Espagne (septembre 1927) ; récit de son arrivée en Catalogne en juillet 1939 par le Perthuis, et à Alicante en août ; plan d’un livre sur l’Espagne ; notes de voyage de Biarritz à Séville, avec carte manuscrite annotée ; notes sur Séville, Javéa et ses environs, les gitans… Plus des coupures de presse. 4 manuscrits autographes sur ses voyages : Italie (impression sur Rome ; plus des copies et des tapuscrits) ; Corse (sur Ajaccio, et départ ; plus des copies et des tapuscrits) ; d’autres copies et tapuscrits sur Lyon, Douai et l’Algérie. Manuscrit a.s. sur la Couleur (22 juin 1955, 4 p. in-4). Plus des copies et tapuscrits de poèmes et textes divers. 15 lettres à lui adressées : F. Sabatté (1935), marquis de Lozoya (1944), Albert SARRAUT (août 1945, à son retour de déportation), l’éditeur catalan J. Barbara, Kees VAN DONGEN (1955, sur le séjour de son fils en Espagne), etc. On joint divers documents : listes de ses ouvrages (avec quelques notes autographes), coupures de presse, photocopies… 20. Eugène DELACROIX (1798-1863). L.A.S., 24 janvier ; ¾ page in-8 (lég. rousseurs). 400 / 500 € « Si je n’ai pas répondu plutot à votre aimable demande de visiter mon atelier, c’est que depuis plus de 15 jours je garde la chambre avec injonction de ne voir personne. Sitôt que je le pourrai, je vous le ferai savoir. Je serai bien heureux de vous revoir et vous remercie beaucoup, en attendant de votre bon souvenir »...
21 22 8 21. César DOMELA (1900-1992). Dessin original signé et daté « Domela 1972 », et L.A.S. d’envoi, Paris 27-1-72, à Jacques Tromeur ; 16 x 22 cm, et 1 page oblong in-12. 400 / 500 € Beau dessin abstrait, au crayon noir, mine de plomb et estompe. Il envoie le dessin demandé pour la publication Avant Quart : « Vous pouvez le reproduire grandeur naturelle pour la page entière » ; il demande de lui envoyer un ou deux numéros après publication… 22. Jean DUBUFFET (1901-1985). 2 L.A.S. dont une avec dessin, mars-mai 1970, à Jacques Tromeur ; 1 page et une demipage in-4. 1 000 / 1 200 € 21 mars. Il a tardé à lui répondre car « mes travaux m’occupent terriblement », et refuse poliment de collaborer à sa publication : « Je suis pour l’heure trop absorbé par des réalisations qui sont d’un ordre très étranger à celui qui vous occupe vous-même. Je n’ai pas en tête des choses susceptibles de s’adresser à des enfants. Je me sens étranger à cela et inapte pour le moment du moins»… Il orne le bas de sa lettre d’un dessin géométrique à la mine de plomb, qu’il signe au stylo bleu. – 14 mai. « Si vous saviez ces expositions, qu’est-ce qu’il y en a, ces demandes de prêter des choses pour des expositions, à tous les courriers, des marées ! Et puis vous me parlez du cadre d’une animation culturelle, et de quinzaines culturelles, à moi ! C’est alors que vous ne connaissez vraiment rien de mon optique sur les productions d’art, ni rien de mes travaux. Vous militez en faveur de ce que j’ai passé ma vie à combattre. […] je connais ces confusions, je rends hommage à votre attention sans aucun doute excellente, mais je ne peux pas vous prêter des ouvrages pour des expositions»…
23 24 9 23. Raoul DUFY (1877-1953). L.A.S., Paris 24 mai 1936, à Roland Kunegel : 1 page in-4. 400 / 500 € Il le remercie de sa recette contre les rhumatismes et espère lui avoir « un exemplaire de mon Dr le Vin »… On joint un exemplaire broché de Mon Docteur le Vin (Draeger, 1936) avec dédicace a.s. de Dufy à Roland Kunegel (avec lettre d’envoi de la librairie de la Plume d’or) ; et un menu du 20 août 1937 du paquebot Normandie illustré en couleurs de Dufy avec dédicace a.s. à Roland Kunegel. 24. Romain de Tirtoff dit ERTÉ (1892-1990). Catalogue dédicacé, 13 L.A.S. ou cartes. 800 / 1 000 € Erté – Romain de Tirtoff. Exposition de ses œuvres (Hôtel Jean Charpentier, 27 mai-10 juin 1929) ; in-4, broché. Catalogue richement illustré. Dédicace autographe à Annabel, première danseuse au Casino de Paris: « A Anabelle avec toute mon amitié Erté ». 8 L.A.S., 1977-1987, correspondance amicale, et 5 cartes de vœux a.s. illustrées, 1983-1990, enveloppes On joint des photographies de costumes de scène pour la troisième Revue de Roland Petit, qui n’a jamais été produite mais pour laquelle Erté avait imaginé des costumes dont celui d’Annabel et de Zizi Jeanmaire pour le final de la Revue. Le tableau créé pour Annabel s’appelait « Le vent m’a dit une chanson » et Annabel représentait le vent. Plus un catalogue d’exposition Erté à Boulogne-Billancourt (1986).
25 10 25. Maurice ESTÈVE (1904-2001). 5 L.A.S., Culan et Paris 1969-1971, au peintre Philippe Taillardat ; 2 pages in-4 et 14 p. in-8, enveloppes timbrées. 400 / 500 € Belle correspondance amicale illustrée d’un petit dessin de Tour Eiffel. – 24 nov. 1969, amusante lettre après l’envoi d’un catalogue qui n’est jamais arrivé. « Je n’oserai plus confier au service postal – en direction de votre adresse – les témoignages de mes immortels chef d’œuvres, fruits murs et savoureux d’un génie singulier bien que Berrichon et portant sous la calotte de l’Odéon la Bonne-Parole-Bidon ainsi que vous me l’avez révélé […] Philippe, j’ai beaucoup aimé vos toiles. Ça bouge, ça prend de l’ampleur, ça s’approfondit. Bravo, courage et joie ! »… – 19 mars : « On travaille toujours avec difficulté et nous restons toujours en deçà de nos espoirs… à moins d’être né sous le signe de la grâce, du génie, de la Royauté, et de porter le nom glorieux de … MATHIEU, Ornement et Figure de proue de la Cinquième République»… – Bourbon l’Archambault, 12 avril : « Je suis “en cure” par ce temps résolument figuratif, il neige et il gèle »… – Paris 15 mai 1971 (le A de Paris en forme de Tour Eiffel). « Je ne suis pas un “Maître” non plus, en mon art bien-aimé, moins encore un Maître-à-penser, n’étant qu’un petit tout petit malpensant… Ce qui est bien quenu… dirait Queneau ! […] Merci pour les “Hâmours d’Estève”, jeune plumitif !. Je savoure l’écriture très “villa Médicis” d’André Theuriet, Académicien, les illustrations du grand Fernand Fau ajoutent au plaisir… délicat de la lecture (c’est l’antidote de Léautaud) »… 26. Théodore GUDIN (1802-1880). 7 L.A.S., 1861-1864, à M. Moulin, avocat ; 15 pages in-8 (la plupart deuil), enveloppes. 300 / 400 € Correspondance relative à un procès qu’intente le peintre contre M. Pernollet, chez qui il avait investi pour cent mille francs en actions dans une compagnie qui a périclité ; lui-même ayant entraîné des amis dans cette mésaventure… 27. Jean-François HEURTIER (1739-1822), architecte. P.A.S. (4 lignes) à la suite d’une L.A.S. de JeanFrançois-Joseph d’Alsace prince de Hénin-Liétard (1733-1797), adressée au comte d’Angivillers (17301809), directeur des Bâtiments du Roi, Versailles 7 avril 1776 ; 1 page in-4. 200 / 250 € Aménagements dans le logement occupé par le prince d’Hénin au château de Versailles. Le prince d’Hénin s’adresse au comte d’Angivillers pour demander d’effectuer quelques travaux d’aménagement. À la suite, JeanFrançois Heurtier prend la plume : « La demande de M. le Prince d’Hénin porte sur le déplacement d’une cloison […] pour agrandir une garde-robe d’un pied à 18 pouces, ce qui peut faire une dépense de 40ll au plus ». En haut, apostille signée par le comte d’Angivillers demandant à Heurtier de lui en rendre compte.
28 29 11 28. Jacques Ignace HITTORFF (1792-1867). Manuscrit autographe (signé dans le texte, à la 3e personne), [vers 1830] ; 2 pages in-4. 300 / 400 € « Note sur les ouvrages et les travaux de M. Hittorff architecte chev. de la légion d’honneur, membre de l’Académie de Milan, de la Société des Antiquaires de Londres et de plusieurs autres sociétés savantes de France et de l’étranger ». Hittorff détaille ses principales réalisations et ses publications, puis expose ses projets tant en matière d’architecture que de livres. 29. Revue L’IMAGE, 1896-1897. Revue artistique et littéraire ornée de figures sur bois (Paris, Floury, décembre 1896-décembre 1897). 12 numéros en un volume broché in-4 (dos usagé, ex. en partie un peu débroché). 300 / 400 € Collection complète de cette importante revue mensuelle d’art moderne fondée par la corporation française des graveurs sur bois et publiée sous la direction littéraire de Roger Marx et Jules Rais et sous la direction artistique de Tony Beltrand, Auguste Lepère et Léon Ruffe. L’Image se proposait de rassembler « les écrivains, les dessinateurs, les graveurs, et de parvenir à l’unité absolue de l’illustration et du texte »… Collaborèrent à cette revue certains grands noms de l’époque tels que George Auriol, Mucha, Maurice Denis, Daniel Vierge, Lucien Pissarro, Pierre Louÿs, Helleu, Rémy de Gourmont, Jules Renard, Vallotton, Maurice Barrès, Victor Prouvé, Gustave Kahn, Lucien Descaves, Puvis de Chavannes, Auguste Rodin, Degas, Luc-Olivier Merson, etc. L’exemplaire comprend, outre la couverture générale, les couvertures de chacun des numéros (dont le n° 1 par Mucha et le n° 11 par Toulouse-Lautrec).
30 12 30. Jean-Dominique INGRES (1780-1867). L.A.S., [Paris] 7 janvier 1843, à Ambroise Thomas, « compositeur de musique » ; 1 page in-8, adresse (corrosion d’encre à une ligne biffée ; lettre montée sur carton). 700 / 800 € Réunions littéraires et musicales. [Ambroise Thomas s’était lié avec Ingres lors de son séjour à la Villa Médicis.] «Tous les premiers mardis du mois nous sommes rassemblés chez Mr Defresne [Adolphe-Marcellin Defresne (1793-1869) secrétaire général de la Seine] une douzaine d’amis, artistes, hommes de lettres Docteurs – nous y dinons, nous y causons, il y a un piano et quelques fois de la musique, Benoit [le compositeur et organiste François Benoist (1794-1878)] en étant mais il s’est retiré. Il nous faut un musicien, et Varcollier moi et tous, m’ont chargé de vous proposer, mais avec toute la liberté d’accepter oui ou non, d’être des notres »… 31. Édouard Jeanneret, dit LE CORBUSIER (1887-1965). L.S., Paris 2 août 1939, au Professeur Perez, directeur des Laboratoires à Roscoff ; 1 page in-4 dactylographiée, à son en-tête Le Corbusier. 300 / 400 € Projet de réaménagement de la Station biologique de Roscoff. Il a communiqué ce matin à Henri Laugier la première étude du laboratoire de Roscoff, auquel ce dernier a donné un accord de principe. « Mais il me prie de prendre rendez-vous avec vous pour qu’on puisse en discuter techniquement et que vous puissiez lui faire part de vos observations ou de votre acquiescement. […] Je me réjouis beaucoup de discuter de l’étude faite avec vous », avant son départ pour la Turquie. Il annonce qu’il envoie, « comme nous l’avions promis lors de notre passage à Roscoff, un tirage du plan d’implantation du laboratoire existant et des terrains disponibles ». 32. Mathurin MÉHEUT (1882-1958). 2 L.A.S., 1906-1922 ; 2 pages in-12 chaque. 200 / 300 € Saint-Lô 5 août 1906, à un Directeur à Roscoff. Devant se rendre à Roscoff « y faire des études pour la Librairie Centrale des beaux-Arts », il demande « si votre établissement, comme installation pour les artistes, et surtout comme documents, était supérieur à celui de Tatihou situé je crois dans la Manche. Ces travaux étant purement artistiques je vous serais bien reconnaissant de vouloir bien me répondre de ce côté »… – Paris 10 janvier 1922, à M. Perez. Il demande si une réunion est arrivée à un résultat et si « votre souscription permettra […] quelque chose de potable ». De retour à Paris, il est à sa disposition, s’il a besoin de lui, bien qu’il doive encore garder la chambre, les genoux pris par des rhumatismes « vieux souvenirs de Roscoff ! et plus récents sans doute des Vosges, tribu annuel… hélas »…
35 36 13 33. François-Guillaume MÉNAGEOT (1744-1816). L.A.S. (signée en tête, à la 3e personne), Paris 23 mars 1807, à Lavallée, secrétaire de l’administration du Musée Napoléon ; 1 page in-8, adresse (bas de la lettre empoussiéré). 400 / 500 € Sur le tableau du Mariage du Prince Eugène. Ménageot prie Lavallée « de le porter sur l’état des artistes chargés de tableaux pour S. Mté l’Empereur et pour lesquels Monsieur Lavallée doit demander des acomptes à M. l’intendant de la liste civile, attendu qu’il est dans le moment ici occupé de son tableau du mariage de S.A. le Prince Eugène, dont l’esquisse est faite, et une partie des études » [le tableau est aujourd’hui au Musée national du château de Versailles]. 34. [Claude MONET]. Gustave LARROUMET (1852-1903). L.A.S., 5 mai 1890, à Claude Monet; 1 page in-8 à en-tête Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts. Direction des BeauxArts. 300 / 400 € Il se met à la disposition de Monet « pour examiner avec vous le moyen de terminer l’affaire de l’Olympia [de Manet] », et le prie de venir le voir : « une conversation serait, je crois, le moyen le plus prompt et le plus sûr d’arriver à une entente, car il me semble que l’examen de la question ne peut plus avancer par correspondance»… 35. [Alfons MUCHA (1860-1939)]. 11 photographies en tirages d’époque ; formats divers. 600 / 800 € Belle photographie du peintre de face par Imbert (in-8) ; 4 autres photographies du peintre (in-12 et une carte postale) ; 3 photographies de son modèle Louise Paillard (2 in-12 et une carte postale) ; une photographie grand format (21,5 x 26,5 cm) de son atelier ; plus un carton in-4 avec montage de 2 photos de tableaux (jaunies et passées). 36. Jules PASCIN (1885-1930). L.A.S. et 4 lettres à lui adressées, la plupart L.A.S. (défauts). 700 / 800 € L.A.S. « Julius Pincas », illustrée de 4 dessins à la plume aquarellés, Rustchuk mi-novembre 1901, à son cher « Huhu », en allemand (4 p. in-8, la 4e d’une autre main ; fentes aux plis) ; les dessins représentent 3 lutins, dont un poursuivi par un papillon, et un fumant la pipe près d’un appareil photographique, et une petite fille tenant un bouquet. Lettres à lui adressées : Charles Eyck (en allemand), André Salmon (sur son travail au Petit Parisien, et la préparation d’une exposition, alors que Pascin est en Amérique), Lucie Badoud dite Youki (19 novembre 1925, à Lucy et Pascin, sur son séjour au Japon avec Foujita, 7 p.), et une lettre non identifiée avec dessin du portrait de Mme Biddle. On joint : – une L.A.S. de Lucie Utrillo à Camille Bombois (1948) au sujet d’un portrait d’Utrillo (plus une l.a.s. à Bombois par Mimi de Schulthess, 1952) ; – un tapuscrit de Maximilien Gauthier, Cent historiettes sur les artistes de mon temps, avec envoi a.s., broché). 37. PEINTRES et PLASTICIENS. 7 L.A.S. ou P.A.S. adressées à Jacques Tormeur. 150 / 200 € James Guitet (2), Max Papart (2, dont une petite lithographie), Édouard Pignon, Antonio Saura (2).
38 40 14 38. Yves SAINT-LAURENT (1936-2008). La vilaine Lulu (Tchou, 1967) ; in-fol., cartonnage accidenté. 500 / 700 € Dédicace avec dessin à Annabel, première danseuse au Casino de Paris de 1970 à 1976: «Pour Annabel avec toute mon affection Yves Saint Laurent ». Le dessin original, en tête de cette bande dessinée, à l’encre noire et rouge, représente Lulu, portant le léger costume du «pas de deux» dessiné par YSL et porté par Annabel pour la revue Zizi je t’aime ! au Casino de Paris. On joint une photographie de 1973 représentant Annabel et Jorge Lago, dans leur pas de deux. 39. Pierre SOULAGES (1919-2022). L.A.S., 1er janvier 1954, [à Joseph et Caroline Delteil] ; 2 pages in-4. 400 / 500 € « Chers amis, nous ne désespérons pas de vous voir un jour que nous voudrions prochain » Il leur envoie ses vœux, espérant avoir de leurs nouvelles par François Cariès [(1927-2015) poète et romancier montpelliérain] : « Nous avons été très heureux de lire ses poèmes que nous avons aimé: ils tiennent bien ce que promettait ce que nous connaissions déjà de lui. En se précisant et en s’inventant il y est resté fidèle »… 40. Antoni TÀPIES (1923-2012). L.A.S. avec dessins, Barcelone 15 mai 1970, à Jacques Tromeur ; 1 page oblong in-4 à son en-tête et adresse. 500 / 700 € Il lui envoie « le dessein que tu m’as demandé pour cette revue des jeunes. Le format n’est pas exacte, mais j’espère qu’on pourra le redouire »... La lettre est enluminée en haut et en bas de traits de crayon noir, sur le côté droit de traits rouges et noirs, et en bas à gauche d’un dessin dans lequel on devine un cercle, une croix, et une forme de S, dans les mêmes couleurs… 41. Raoul UBAC (1910-1985). Dessin original daté « 1959 », et 2 L.A.S., Dieudonné 1959-1970, à Jacques Tromeur ; 26 x 21 cm, et 2 pages et demie in-8, une enveloppe. 400 / 500 € 1er décembre 1970. Il envoie le dessin pour la revue, qui devrait s’adapter au format indiqué : « Il s’agit du thème de la roue mais ce n’est pas la peine de le mentionner l’imagination étant libre d’y voir d’autres références ». – Le dessin, en forme de roue, est exécuté au feutre noir épais, et daté 1959 – 8 décembre, remerciant pour l’envoi des revues, qu’il lira attentivement. On joint une petite estampe en noir sur papier calque in-16, avec 3 lignes a.s. de vœux au crayon; plus une bande de papier avec son adresse autographe.
41 42 15 42. Victor VASARELY (1906-1997). Manuscrit autographe ; 5 pages et quart in-4 (qqs bords lég. effrangés). 1 500 / 2 000 € Très intéressantes réflexions sur l’art, l’intégration de son travail artistique dans l’espace urbain, le rôle des couleurs, et la «cité polychrome». Elles sont numérotées de 1 à 22. « Le monde est attaché encore à l’idée de l’œuvre d’art unique réservée à l’élite privilégiée. […] Le leitmotiv d’aujourd’hui c’est “l’art doit descendre dans la rue” : propos juste et équivoque à la fois. La publicité, la propagande, les enseignes de toute sorte, certaines manifestations du pop-art, les environnements très à la mode, sont bel et bien dans la rue et sur les places publiques, y créant une ambiance anarchique de fête et d’excitation. Fort bien mais il faut aller bien au-delà, il ne s’agit pas seulement de jouir de la mode, mais de créer un style, le STYLE de NOTRE ÉPOQUE […]. L’humanité privé de plasticité intrinsèque devient inexorablement une humanité malade. […] En outre de la beauté poétique de la cellule d’habitation, l’artiste doit projeter son imagination dans les espaces urbains et créer des œuvres à l’échelle de la ville. Un véritable “folklore planétaire” va naître ainsi pour le plus grand bonheur de tous. […] On sait que les rouges et orangés accélèrent le rythme cardiaque, les bleus sont (saturniens) calmants, les mauves sont mélancoliques, les jaunes sont joyeux, les verts plongent dans une sorte de panthéisme… Nous savons beaucoup sur l’action équilibrante des couleurs harmoniques et excitantes des couleurs contrastées […]. L’intérêt va croissant dans le sens de la cité polychrome. Je suis pressenti de toutes parts pour proposer des solutions, pour collaborer avec des équipes d’architectes et d’urbanistes. Au Rond Point des Champs Elysées, au Porte de Maillot, au Quai d’Orsay, à la Défense, dans ces nouveaux complexes à construire, j’ai aussi mon mot à dire, ainsi qu’à Créteil le “Neuf” qui se veut la plus moderne ville de la France. […] Je le répète : je ne me prends pas pour un architecte, j’ai cherché et trouvé l’abécédaire plastique de la forme-couleur. J’ai mis au point une méthode susceptible à se développer dans un style incomparable. Mes premières unités-plastiques remontent aux recherches de ma prime jeunesse: les “Fille-Fleur”, les “Arlequin”, les “Martiens”, en témoignent. Depuis je n’ai pas cessé d’approfondir l’idée. Mes innombrables “prototype départ”, mes “grandes compositions”, mes “œuvres profondes cinétiques en transparence”, mes sculptures et reliefs “images-miroirs”, autant de jalons visant l’intégration architectonique. La cité polychrome future est là dans mon atelier, elle le sera à Gordes exposée didactiquement, il s’agit de transposer ces trouvailles dans les volumes et espaces urbains, dans l’immense perspective des autoroutes et dans la vision aérienne ». On joint une photographie noir et blanc de Vasarely en compagnie de Frédéric de Towarnicki (23,5 x 17 cm).
16 43. Johann Georg ALBRECHTSBERGER (1736-1809). Kurzgefasste Methode den Generalbass zu erlernen (Wien, Artaria [1791]) ; in-4 oblong de 36 p., cartonnage ancien avec étiquette ms de titre. 800 / 1 000 € Méthode gravée avec de nombreux exemples musicaux. Albrechtsberger devint en 1794 le professeur de Beethoven à Vienne. On joint, du même : Sämtliche Schriften über Generalbaß, Harmonielehre und Tonsetzkunst ; zum Selbstunterrichte ... und einer kurze Anleitung zum Partitur-Spiel, nebst Beschreibung aller bis jetz gebräuchlichen Instrumente, vermehrt und herausgegeben von Ignaz Ritter von Seyfried, 2e édition revue (Wien, Haslinger, 1837), 3 vol. in-8, brochés, non coupés, quasiment à l’état de neuf. Avec 556 exemples musicaux, tirés de J.S. Bach (en fait Johann Christoph), Caldara, Fux, Haydn, Kircher, Kirnberger, Kuhlau, Mozart, Palestrina… Dans le t. III, p. 199, Albrechtsberger donne la liste de ses étudiants en composition : Beethoven, Hummel, Seyfried, Triebensee, Weigl, etc. Musique et spectacle
46 44 17 44. Johann Sebastian BACH (1685-1750). Six Preludes à l’Usage des Commençants pour le Clavecin (Leipzig, C.F. Peters, [ca 1814]) ; oblong in-4 de 7 pages, broché, couv. de papier fort gris avec étiquette de titre ms. 300 / 400 € Reprise, avec une nouvelle page de titre, de la première édition (1802) des Préludes BWV 933938. Musique gravée; cotage 89. 45. Josephine BAKER (1906-1975). 5 L.S., 1959-1974, à Jean (Jo) Mehu ; 1 page in-4 dactyl. chaque (la dernière réparée au scotch). 300 / 400 € Lettres amicales. Elle parlera pour lui à Coquatrix ; elle regrette de ne pouvoir se rendre à un dîner ; elle lui conseille de ne pas lâcher Peugeot, tout en comprenant «que ton âme d’artiste te pousse à tâter de la scène »… Etc. 46. Ludwig van BEETHOVEN (1770-1827). Beethoven’s Symph: III. Sinfonia Eroica composta per celebrare la morte d’un’ Eroe. Extrait d’A Complete Collection of Mozart and Beethoven’s Symphonies in Score (London, L. Lavenu [1809]) ; un volume grand in-8, cartonnage, dos toilé. 700 / 800 € Première édition de la partition d’orchestre de la Symphonie héroïque. Cotage N° 27.
18 47. Ludwig van BEETHOVEN. Sonate für das Piano-Forte…, op. 90. (Wien, S. A. Steiner, [1815]) ; in-folio oblong de 16 p. ; couv. un peu salie. 1 000 / 1 500 € Première édition de la 27e sonate, en premier tirage. Musique gravée, cotage C.D.S.A.S.2350. Elle est dédiée au comte Moritz von Lichnowsky. Sur la couverture, signature « Lippitz ».
51 19 48. Hector BERLIOZ (1803-1869). L.A.S., Grenoble 20 août [1832], à son ami Humbert Ferrand, avocat à Belley (Ain) ; 1 page in-4, adresse. 800 / 1 000 € Il partira mercredi pour les Abbrets : « j’y serai à 8 heures du soir ; alors si vous pouvez me venir prendre jeudi matin tout ira bien. Si non j’irai à pied à Bellay. Car je brave la chaleur au point d’être venu de la Côte ici à pied dernièrement partant à 10 heures du matin. Vous voyez que le soleil d’Italie m’a bronzé »… [Berlioz, de retour de son séjour romain à la Villa Médicis, s’était arrêté pour voir ses parents à la Côte Saint-André.] On joint la copie ancienne d’une autre lettre à Ferrand (29 novembre) avec un extrait d’une autre lettre (6 juillet 1861). 49. [Hector BERLIOZ]. Programme imprimé du Theatre Royal de Drury Lane, The Concerts d’hiver, 26-28 novembre 1840 ; 2 pages in-fol. (encadré). 100 / 150 € Concerts dirigés par Musard, avec des œuvres de Beethoven, Strauss, Musard, Haendel, Frisch, Auber, Adam, et la « Grand Overture fantastique des Franqs Juges » (Les Francs-Juges) de Berlioz (composée en 1828, et publiée en 1836). 50. [Hector BERLIOZ]. 3 documents, 1843-1868. 400 / 500 € Compte du « Concert donné par Mr H. Berlioz le 19 novembre 1843 » dans la « Salle de la Conservation du Mobilier de la Couronne », signé par François-Hippolyte Réty le 7 décembre 1843 (3 p. in-8) Bordereau de contribution mobilière, 23 septembre 1862 (1 p. in-12 en partie impr.). Copie ancienne de la lettre de Berlioz à son ami Prosper Sain d’Arod, 11 août [1868] (1 p. in-8). On joint une reproduction héliographique du portrait de Berlioz par Baugniet (Londres 1851) ; plus un papier à en-tête de la Grande Société Philharmonique de Paris. 51. Hector BERLIOZ. L.A.S. « H. B. », [Paris vers le 10-15 octobre 1849], à sa sœur Nanci Pal ; 2 pages in-8. 1 000 / 1 200 € Lettre pathétique sur une nouvelle attaque de sa femme. Il s’inquiète du silence de sa « chère sœur ». Estelle de nouveau souffrante ? Il a renvoyé depuis longtemps «une autorisation de vendre je ne sais plus quoi»… Puis il parle de son fils Louis, et d’une nouvelle attaque de sa femme (l’actrice Harriet Smithson) : « Je viens de reconduire Louis à Rouen, après une nouvelle allarme, causée par une cinquième attaque d’apoplexie survenue à Henriette. La saignée pratiquée à temps l’a sauvée encore une fois ; mais il en est résulté pour elle un embarras de la parole plus grand que jamais. Il n’y a presque plus moyen de la comprendre. Nous avons passé à cette occasion deux heures terribles, Louis et moi, courant avec anxiété dans toutes les rues du quartier voisin de Montmartre sans pouvoir trouver un médecin. La pauvre femme était pendant ce temps sans connaissance et plus semblable à une morte qu’à un être vivant. Enfin, enfin, son médecin étant rentré, est accouru et la saignée a pu encore produire son effet. Il faut qu’Henriette ait une constitution de fer pour avoir résisté à de pareils assauts »… Correspondance générale, t. III, n° 1283. 52. Hector BERLIOZ. Béatrice et Bénédict, opéra en deux actes imité de Shakespeare… (Paris, G. Brandus & S. Dufour, [1863]) ; grand in-8 (28 x 19 cm) de 2 ff.-200 pp., broché, sous chemise cartonnée de papier fort marbré. 100 / 150 € Première édition, musique gravée. Dos cassé ; ex. en partie débroché ; rousseurs ; non rogné. Hopkinson 63A.
20 53. Hector BERLIOZ. Mémoires d’Hector Berlioz… (Paris, chez tous les libraires, 1865) ; grand in-8 (28 x 17,5 cm) de [5 ff.]-III-509 pp.-[3 ff.] ; broché (dos cassé) ; sous emboîtage demi-maroquin noir à coins. 800 / 1 000 € Rare véritable édition originale, à compte d’auteur, non mise dans le commerce. Voulant laisser à la postérité un texte définitif de ses Mémoires, Berlioz le fit imprimer en 1865 par l’imprimerie Vallée et tirer à 1200 exemplaires, dont il ne distribua qu’une douzaine à des proches. Le reste fut entreposé dans son bureau du Conservatoire. Après sa mort, en 1870, l’éditeur Michel Lévy récupéra le stock, et, remplaçant les pages de titre par de nouvelles pages, en donna la première édition publique. La couverture et la page de titre portent : Mémoires d’Hector Berlioz, membre de l’Institut de France, correspondant de l’Académie des Beaux-Arts de Berlin, de celle de Sainte-Cécile de Rome, officier de la Légion d’honneur, chevalier de plusieurs ordres étrangers, etc., etc. ; le faux-titre : Mémoires d’Hector Berlioz de 1803 à 1865 et ses voyages en Italie, en Allemagne, en Russie et en Angleterre écrits par lui-même. L’ouvrage comprend un feuillet blanc, le feuillet de faux-titre portant au dos le nom de l’imprimeur (Paris. – Imprimerie Vallée, 15, rue Bréda), un feuillet de papier fort servant de frontispice portant, collée au verso, la photo de Berlioz sur papier albuminé ([photo par Franck] avec citation musicale du début de la Symphonie fantastique), le feuillet de titre, un feuillet avec l’épigraphe (citation de Macbeth), la Préface (p. I-III), puis le texte des Mémoires paginé [1] à 504, la Table (p. 505-509), un feuillet avec citation de Macbeth et nom de l’imprimeur), un feuillet d’Errata, et un feuillet blanc. Les couvertures beiges d’origine sont en bon état ; le dos est cassé ; de légères piqûres affectent le feuillet de frontispice et les derniers feuillets ; sinon bon état intérieur, non rogné. Hopkinson 87.
54 56 21 54. [Hector BERLIOZ]. Caricature lithographie par Étienne CARJAT (1828-1906), imprimée par Bertauts, [1862] ; 36 x 26 cm (encadrée). 150 / 200 € Caricature publiée dans Le Boulevard (n° 36, 7 septembre 1862). Berlioz est représenté devant un mur couvert d’affiches portant les titres de ses œuvres ; il tient à la main le rouleau de la partition des Troyens. G. Braam, The Portraits of Hector Berlioz, n° 71. 55. Hans von BULOW (1830-1894). P.A.S., Bruxelles [vers 1884] ; 2 pages in-8. 200 / 300 € Programme autographe d’une «Soirée musicale» donnée par le pianiste, avec des œuvres de Bach, Beethoven, Brahms, Schumann, Chopin et Liszt, et d’un « Concert populaire » : Henselt, Chopin et Liszt. On joint une L.A.S. d’Édouard GANCHE, Lyon 22 décembre 1933 (à en-tête de la Société Frédéric Chopin). 56. CANZONETTE. Manuscrit musical, Italie, XVIIe siècle ; volume oblong in-8 (9,5 x 26 cm) de 52 ff. recto-verso (découpure à 2 ff.), cartonnage d’origine papier marbré (couv. sup. usagée). 500 / 700 € 26 airs et canzonette pour une ou deux voix et basse. Plusieurs portent en tête le nom du compositeur : S. Gio. Paulo, S. Angelo, S. Gio. Girmo. «Piu dolce catena amor non formo»… «Chi s’a data a la fatica »… « Partiro non vederti ostinata »… « Pupillette vezzosete»… «Lusinghe vezzose»… «Fernando e il mio sposo»… Etc. 57. Charles-Simon CATEL (1773-1830). Traité d’Harmonie… adopté par le Conservatoire pour servir à l’Étude dans cet Établissement. Abhandlung über die Harmonie (Generalbasslehre) (Leipzig, C.F. Peters, Bureau de Musique, [1802]). Petit in-fol. de IV-60 p., broché. 150 / 200 € Édition bilingue, français-allemand, avec page de titre gravée. 58. Prospero CAUCIELLO (1730 ?-1794). VI Duo a deux Violons… Mis au jour et gravés par Huberty de l’Academie Royale de Musique. Œuvre II ([Paris], chez l’Editeur rue des deux ecus au Pigeon Blanc ou l’on trouve un grand Magazin de musique moderne, [1770]) ; 2 parties in-fol. brochées. 150 / 200 € Première édition, gravée par Antoine Huberty (1722-1791).
62 22 59. Emmanuel CHABRIER (1841-1894). L.A.S., 29 décembre 1893, à Henry Bauër ; 1 page et demie in-8, enveloppe. 300 / 400 € Après la première de Gwendoline à l’Opéra (27 décembre). Il remercie Bauër de son beau et vigoureux article dans l’Écho de Paris, « le lendemain de la première de ma pauvre Gwendoline. Tu as compris, et tu l’as dit, que je ne n’avais été toujours très-heureux ; je te suis reconnaissant que tu aies parlé comme il le fallait avec ta belle crinière, tes belles joues — et tes ongles longs, avec ton tempérament d’enfer. Ah ! j’ai longuement ri quand tu as parlé de l’opéra ; ils ont dû faire un rude pif ; il n’y en a pas deux comme toi pour se foutre de tout et mettre les pieds dans le plat. Ne montre à personne cette lettre qui me compromettrait inutilement. Si tu la gardes, serre-la dans un tiroir fermé à clef. Pas de potin ! »… Correspondance, 93-54. 60. CHANT. 5 L.A.S. et une P.S., de chanteurs ou chanteuses. 250 / 300 € Félia Litvinne, Giorgio Ronconi (1846, doc. joints), Giovanni Battista Rubini (1850 à Crémieux, doc. joints), Rosine Stoltz (2), Antoine Trial (p.s., 1794). 61. Luigi CHERUBINI (1760-1842). Offertorium, (O Deus ego amo te). Solo für eine Altstimme, mit Begleitung… (Wien, Anton Diabelli, [1827]) ; in-fol., 9 p., broché. 150 / 200 € Très rare édition, inconnue de Weinmann (Verlagsverzeichnis Anton Diabelli & Co), comprenant la partie de pianoforte (réduction d’orchestre, « Mit beigefügter Begleitung des Pianoforte statt des Orchesters », avec le titre), et les parties de violon I et II, « Viola » et Alto solo (chant), violoncelle et basse. Musique gravée, cotage D. et C. N° 3716. À l’état de neuf. 62. [Frédéric CHOPIN]. Pauline VIARDOT (1821-1910). Manuscrit autographe ; 2 pages in-8 sur papier bleuté ; en polonais. 500 / 700 € Paroles polonaises de trois des Chants polonais op. 74 de Chopin (poèmes de Stefan Witwicki), avec quelques erreurs de transcription et corrections : [Życzenie, op. 74 n°1] : « Gdybymja była słoneczkiem »… [Smutna Rzeka, op. 74 n°3] : « Rzeka s tsudzoziemzuw strony ».. (4 vers) [Hulanka, op. 74 n°4] : « Szinkareczko, szafareczko »…
23 63. [Frédéric CHOPIN]. Portrait, dessin à la mine de plomb, 18 février [1842 ?] ; 20,2 x 23,7 cm. 5 000 / 7 000 € Beau portrait de profil, daté « 18 Février » sur le col de l’habit. Réplique d’un dessin, conservé au Musée Frédéric Chopin à Varsovie ; il a été attribué à George Sand (?) par Robert Bory (La vie de Frédéric Chopin par l’image, p. 158), puis à Pauline Garcia-Viardot par Ernst Burger (Frédéric Chopin. Eine Lebenschronik in Bildern und Dokumenten, p. 240, n° 532) qui précise que Chopin la fréquentait souvent en février ; le 20 février, il assista à l’un de ses concerts, et le lendemain, elle se produisit lors d’un concert Chopin. Cette belle réplique aurait été faite dans l’entourage familial de George Sand.
24 64. [Frédéric CHOPIN]. Portrait photographique de la comtesse Delphine POTOCKA ; photographie Nadar, papier albuminé monté sur carte à la marque de Nadar, 16,5 x 11 cm (photo un peu passée). 100/120€ Reproduction photographique d’un portrait de la comtesse Delfina Potocka (10807-1877), amie de Chopin qu’elle veillera sur son lit de mort. 65. Luigi DALLAPICCOLA (1804-1975). L.S. avec citation musicale, Firenze 13 janvier 1974, à Willi Reich ; 1 page et demie in-4 dactyl. ; en italien. 200 / 250 € Au sujet de sa Piccola Musica Notturna, courte pièce écrite à la demande de Hermann Scherchen au printemps de 1954, sur un texte d’Antonio Machado traduit par Carlo Bo, dont Dallapiccola donne le texte. À la base de son travail est une « Allintervall-reihe » ; il avait pensé faire suivre cette musique d’une autre composition sur la même série, mais ne l’a pas fait. Il cite un commentaire américain tiré de la pochette d’un disque, et transcrit la série (une ligne de musique). 66. Claude DEBUSSY (1862-1918). L.A.S., 5 février 1904, à Louis Dumas ; 1 page in-8, enveloppe timbrée. 600 / 800 € « À mon grand regret je n’ai pas trouvé le temps nécessaire pour écrire les deux pages que vous me réclamez, cela à cause d’engagements pris depuis longtemps et qui me laissent sans liberté. Peut-être pourrez-vous remettre cela à plus tard, au quel cas je tacherai de vous satisfaire »… Il donne son adresse : « 58, r. Cardinet ». 67. [Claude DEBUSSY]. Henry DETOUCHE (1854-1913). Portrait de Claude Debussy, [vers 1908] ; mine de plomb sur papier, 16,5 x 12 cm (encadré). 4 000 / 5 000 € Portrait de Debussy, en buste, de profil. Exposition Debussy, la musique et les arts (Paris, musée de l’Orangerie, février-juin 2012 ; Tokyo, Bridgestone Museum of Art, juillet-octobre 2012, n° 120 ; reproduit dans le catalogue japonais, p. 161). 68. [Claude DEBUSSY]. Camille BELLAIGUE (1858-1930). Manuscrit autographe signé, Revue musicale, 15 mai 1918 ; 4 pages in-4, avec ratures et corrections. 150 / 200 € Pages extraites de sa Revue musicale parue dans la Revue des Deux Mondes du 15 mai 1918, concernant Claude Debussy, décédé le 25 mars. « Claude Debussy est mort il y a quelques semaines, âgé de cinquante six ans. Il avait donné toute sa mesure, dont l’avenir dira peut-être qu’elle fut originale, et petite. Plus que tout autre musicien de son temps, celui-là buvait dans son verre, lequel, encore une fois, n’était pas grand, mais d’un mince cristal, où se jouaient en reflets irisés d’incertaines et changeantes couleurs. On peut ne pas aimer cet art, aller même jusqu’à le craindre ; il est impossible de ne le point reconnaître, facile aussi d’en signaler le bienfait et le maléfice. On sait que sur le cercueil de Richard Wagner une couronne fut déposée, qui portait cette inscription : “Erlösung dem Erlöser. Rédemption au rédempteur.” Entendue autrement, en un sens plus étroit, l’épitaphe ne conviendrait pas mal à Claude Debussy. L’auteur de la Demoiselle élue, du Prélude à l’après-midi d’un faune, de Pelléas et Mélisande n’a pas contribué médiocrement à nous délivrer, nous Français, du rédempteur lui-même, de celui-là qui, loin de nous libérer, finissait par nous opprimer et nous asservir »… Etc. Et Bellaigue de conclure : « Ingénieux et subtil, faible et trouvant un charme à sa faiblesse même, l’art de Debussy fait plus de place, attache plus de prix à l’impression passagère, à la sensation quelque peu maladive, qu’à la sensibilité saine, à la claire et forte pensée. […] Aujourd’hui plus qu’hier, demain plus qu’aujourd’hui, nous demandons et demanderons à notre musique, à la nôtre, de mettre et de laisser autre chose, quelque chose de plus solide et de plus salubre, dans nos esprits et dans nos âmes. » On joint : – une carte de visite avec 3 lignes autogr. de Bellaigue ; – 2 lignes a.s. de Mary Garden ; – un portrait (impr.) de Debussy par Georges Villa ; – une l.s. de Pasteur Vallery-Radot à G. Samazeuilh. Plus un billet de 20 F à l’effigie de Debussy (avec commentaire de Claude Seignolle : «La gloire en… menue monnaie !), et des coupures de presse. 69. [Claude DEBUSSY]. COLETTE (1873-1954). Copie autographe d’une lettre de Debussy à Willy, 10 octobre 1895 ; 1 page et demie in-4 sur papier vert d’eau. 200 / 300 € Copie par Colette d’une lettre adressée à son mari Willy à propos du Prélude à l’après-midi d’un faune, pour publication dans le Livre d’or des deux monuments de Claude Debussy (1932, elle y est faussement datée, comme ici, de 1896). « C’est peut-être ce qui est resté de rêve au fond de la flûte du Faune ? plus précisément, c’est l’impression générale du Poëme, car à le suivre de plus près, la musique s’essoufflerait ainsi qu’un cheval de fiacre concourant pour le Grand Prix avec un pur sang. […] cela suit tout de même le mouvement ascendant du Poëme, et c’est le décor déjà si merveilleusement décrit au texte, avec, en plus, l’humanité qu’apportent trente-deux violonistes levés de trop bonne heure !»…
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