ALDE-24-09-2025

ALDE mercredi 24 septembre 2025

Gastronomie & Menus Nicolas et les boissons

Henri-Pierre Millescamps Galerie Daumesnil 6, rue Miséricorde – 24000 Pétigueux Tél. 06 82 12 64 34 – millescamps.books@wanadoo.fr Sommaire Gastronomie nos 1 à 146 Menus nos 147 à 181 Autour de la maison Nicolas nos 182 à 200 Vins & boissons nos 201 à 222 Conditions de vente consultables sur www.alde.fr Honoraires de vente : 25% TTC Vente en direct sur ALDE LIVE Exposition à la Librairie Giraud-Badin à partir du jeudi 18 septembre 2025 de 9 h à 13 h et de 14 h à 18 h Expert 185 En couverture : Le lot n°161 Kiyoshi HASEGAWA. Menu des « Compagnons de la belle table ». Gravure à la manière noire.

Librairie Giraud-Badin 22, rue Guynemer 75006 Paris Tél. 01 45 48 30 58 Maison de ventes spécialisée Livres - Autographes - Monnaies Vente aux enchères publiques mercredi 24 septembre 2025 à 14 h Commissaire-Priseur Jérôme Delcamp ALDE Belgique Philippe Beneut Boulevard Brand Withlock, 149 1200 Woluwe-Saint-Lambert contact@alde.be - www.alde.be Tél. +32 (0) 479 50 99 50 ALDE Maison de ventes aux enchères 1, rue de Fleurus 75006 Paris Tél. 01 45 49 09 24 contact@alde.fr - www.alde.fr Agrément 2006-583 ALDE Gastronomie & Menus Nicolas et les boissons

4

5 34 1 [ALLETZ (Pons-Augustin)]. L’Albert moderne, ou nouveaux secrets éprouvés et licites, recueillis d’après les découvertes les plus récentes. Paris, Veuve Duchesne, 1769. In-12, veau marbré, filet à froid, dos à nerfs orné, tranches rouges (Reliure de l’époque). 80 / 100 Réédition de cette encyclopédie de la vie pratique, divisée en trois parties, et appelée l’Albert moderne par opposition à l’Albert ancien ou secrets d’Albert le Grand, le célèbre traité de magie populaire. 2 APICIUS. De opsoniis et condimentis, sive arte coquinaria, libri decem, cum annotationibus Martini Lister. Amsterdam, Janssonius van Waesberge, 1709. Petit in-8, veau blond, dos orné, triple filet doré sur les plats, roulette dorée sur les coupes, dentelle dorée intérieure, tranches dorées (Reliure ancienne). 300 / 400 Seconde édition publiée par Martin Lister de cette fameuse compilation de recettes culinaires romaines. On dit, rapporte Graesse, que cette édition revue et augmentée n’aurait été tirée qu’à 100 exemplaires ; mais, pour Vicaire, cela ne paraît pas absolument certain. Le volume est orné d’un titre-frontispice de Jan Goeree donnant à voir l’intérieur d’une cuisine antique. Bel exemplaire malgré des coins légèrement émoussés. Vicaire, 32 – Bitting, 13 – Simon, 126 – Graesse, I, 160. 3 APPERT (Nicolas). L’Art de conserver, pendant plusieurs années, toutes les substances animales et végétales. Paris, Patris et Cie, 1810. In-8, broché, couverture grise muette, non rogné. Conservé dans un boîtier, demi-maroquin brun orné de filet à froid sur le dos, titre et date dorés, plats de papier marbré XIXe, intérieur de feutrine rouge. 1 000 / 1 200 Édition originale rarissime, ornée d’une planche dépliante, du célèbre traité d’Appert (1749-1840), qui inventa la boîte de conserve. «Cinquante ans avant les travaux de Pasteur (la méthode de pasteurisation), Appert mit au point ce procédé qui consistait à dégager l’oxygène des substances en les faisant bouillir au point juste de leur cuisson, et à les enfermer ensuite dans des boîtes de fer-blanc, chauffées au bain-marie, puis fermées hermétiquement» (Oberlé). Rare et bel exemplaire tel que paru ; il porte la signature autographe de l’auteur au verso du faux-titre. Vicaire 34 - Bitting 13 - Oberlé 184. 4 ARAGO (Jacques). Comme on dîne à Paris. Paris, Berquet et Pétion, 1842. In-18, demi-basane verte, dos lisse orné de filets dorés (Reliure de l’époque). 80 / 100 Seconde édition, parue à la même date que l’originale ; l’ouvrage contient «d’amusantes anecdotes sur les restaurants de Paris et sur la manière dont on s’y nourrit, depuis le dîner à 4 sous, le dîner à la seringue, jusqu’aux soupers les plus fins des cafés anglais, Foy et la Maison dorée» (Vicaire). Rousseurs. De la bibliothèque F. M. Caye, avec ex-libris. Vicaire, 36. Gastronomie

6 5 [ARCHIVES]. Abel ALBAN (1895-1972). 150 / 200 Descritpion détaillée sur www.alde.fr. 6 [AUDIGER]. La Maison Réglée et l’Art de diriger la maison d’un grand seigneur... Avec la véritable méthode de faire toutes sortes d’essences, d’eaux et de liqueurs, fortes et rafraîchissantes à la mode d’Italie. Paris, Nicolas Le Gras, 1700. In-12, basane brune granité, dos à nerfs orné, tranches mouchetées (Reliure de l’époque). 400 / 500 Seconde édition française. Ce manuel célèbre est d’un intérêt capital pour la connaissance de la tenue d’une maison au XVIIe siècle et des charges de : sommelier, écuyer de cuisine, rôtisseur... Traité des sirops, gelées, confitures... 6 planches dépliantes (plans de tables). De la bibliothèque du Docteur P.A. Crehange (ex-libris gravé par Hémard). Ex-libris manuscrit « Defalis ». Vicaire 53-54. Cagle, 50. 7 [AUDOT (Louis-Eustache)]. L’Art d’employer les fruits et de composer à peu de frais toutes sortes de confitures et de liqueurs. Pour faire suite à La Cuisinière de la campagne. Paris, chez Audot, 1818. In-12, demi-basane verte maroquinée à petits coins de vélin, dos lisse orné de treillage et fers dorés (Reliure ancienne). 80 / 100 Édition originale rare ornée d’un frontispice gravé. Exemplaire dans une fraîche et jolie reliure. 8 AYMES (J.). La Gastronomie provençale, ou Catalogue raisonné des denrées de Provence (...), dédiée aux trois frères provençaux... Paris, à l’entrepôt, 1828. In-12, demi-basane fauve maroquinée, dos lisse orné, pièce de titre noire, couverture illustrée en couleurs, non rogné (Reliure moderne). 600 / 800 Unique et rarissime édition de ce petit livre qui n’est décrit par aucun bibliographe consulté. Il renferme trois planches dépliantes coloriées à l’époque. La première représente la cueillette des olives et un moulin à huile ; la seconde des jarres de terre cuite ; la troisième la propriété de l’auteur. Le texte est d’un grand intérêt, donnant des renseignements de première main : l’huile d’Aix, l’eau de fleurs d’oranges, les vins du Roi René du coteau Cuque (c’est un des premiers vins dont les bouteilles portent une étiquette), le thon, les filets de soles, les rougets, les sardines, les anchois de Fréjus et de Catalogne, olives farcies au thon et aux truffes, etc. Contrairement à l’exemplaire Morcrette (2023, n°138), la couverture est en papier blanc (et non bleu), et la quatrième de couverture donne le titre en anglais. 9 [BAUVILLIERS (A.)]. [CUREL (Nicolas-François-Gabriel HENNEQUIN, Vicomte de)]. Manuel de la cuisine, ou l’art d’irriter la gueule. Metz, Antoine, 1811. In-8, demi-basane marbrée, dos lisse orné de petits fers dorés et treillage doré, pièce de titre rouge, tranches citron (Reliure moderne pastiche du XIXe siècle). 600 / 800 Édition originale extrêmement rare. L’ouvrage ne se vendit pas, du fait de son titre, probablement, que l’éditeur changea en Manuel de cuisine... à l’usage des gourmands qui ne sont pas riches... Le volume ne se vendit guère. En 1836 les invendus furent utilisés avec un frontispice et des planches sous le titre de Le Nouveau cuisinier royal... par M. Bauvillier. Vicaire décrit l’ouvrage sous le nom de Bauvillier (75). Le véritable auteur serait Nicolas-François-Gabriel Hennequin, vicomte de Curel et de Fernel (cf. la note d’Oberlé dans la vente Lacam). 10 BEAUVILLIERS (A.). L’Art du cuisinier. Paris, Pilet, 1814 (1816). 2 volumes in-8, demi-veau fauve, dos lisses ornés (Reliure de l’époque). 300 / 400 Exemplaire de seconde émission. Dans ces exemplaires, la veuve Beauvilliers a changé la date du Tome I de 1814 en 1816 (à l’encre, avec sa signature à côté) de même au tome II (sans signature) et y a ajouté un supplément de 38 pp. 2 vignettes de titre et 9 planches dépliantes de Tables avec couverts. De la bibliothèque Raymond Oliver, avec ex-libris sur pièces de maroquin fauve. Frottements sur les mors et les coiffes. Bitting, 31 - Vicaire, 78.

7 11 BERNARDI. L’Écuyer tranchant, ou l’Art de découper et servir à table, complément indispensable du Cuisinier Royal. Paris, Gustave Barba, 1845. In-8, demi-maroquin vert foncé à coins, dos lisse orné de larges fleurons rocaille, roulette à froid sur les plats, ébarbé, tête dorée, couvertures conservées (Reliure pastiche). 500 / 600 Unique et rare édition de ce manuel, l’un des meilleurs consacrés à la dissection des viandes, au service de la table, au choix des meilleurs morceaux ; remarques sur le pot-au-feu, très grand choix de menus selon les mois de l’année, manières de servir. 24 planches gravées sur acier, dont 15 comprenant 56 figures sur la façon de découper, et 9 offrent des dispositions de table. Très bel exemplaire, lavé et soigneusement encollé, tous les exemplaires étant maculés de rousseurs et de défauts de papier. Le vélin mince ainsi traité est devenu superbe. Les couvertures sont très rares. (2 petites réfections à celles-ci). Joint la note (détaillée) au relieur-restaurateur. 12 BERTALL (Albert d’Arnoux dit). La Vigne. Voyage autour des vins de France. Paris, E. Plon et Cie, 1878. In-8, demi-chagrin havane, dos orné, tranches dorées (Ch. Magnier). 100 / 150 Édition originale et premier tirage des illustrations de Bertall : un frontispice, 94 planches et de nombreux dessins dans le texte. Dessinateur, caricaturiste et photographe, Albert d’Arnoux dit Bertall (1820-1882) «était un disciple fervent de Bacchus (...). Voici donc narrées avec beaucoup d’humour de nationalisme gouleyant (le seul supportable) de nombreuses anecdotes sur nos vignerons, nos dégustateurs, nos aubergistes...» (Oberlé). Ex-libris Fleury - Ex-libris A. de Saint-Lautent. Vicaire 87 - Bitting 38 - Oberlé, Bachique, 138. 13 [BONNEFONS (Nicolas de)]. Les Délices de la campagne. Suitte du Jardinier françois, où est enseigné à préparer pour l’usage de la vie tout ce qui croist sur la terre et dans les eaux. Paris, Pierre Des-Hayes, 1654. Petit in-12, veau fauve, double filet doré, armoiries au centre, dos orné, petites armoiries dans l’avant-dernier caisson, tranches jaspées (Reliure de l’époque). 1 000 / 1 200 Édition originale rare, ornée d’un titre-frontispice et de 3 figures hors texte gravés sur cuivre par François Chauveau. Cet ouvrage, dédié aux dames mesnageres, forme la suite du Jardinier françois du même auteur, paru en 1651. Il se divise en trois livres, dont le premier traite principalement du pain, du vin et des boissons, le deuxième des légumes, des fruits, des œufs et des produits laitiers, et enfin le troisième de la volaille, des viandes et des poissons et crustacés. Œuvre singulière parmi les livres de cuisine du XVIIe siècle, Les Délices de la campagne est le fait d’un horticulteur, spécialiste des jardins potagers, et non d’un cuisinier. Ainsi s’agit-il plutôt d’une « compilation des possibles manières d’accommoder les produits alimentaires d’usage courant en Île-de-France, pour servir de façon générale aux dames mesnageres et non pour répondre au goût particulier des friands de la cour », écrit J.-M. Chatelain, pour qui « Les Délices de la campagne sont le manifeste d’une frugalité jouissive, élevée en principe de plaisir » (Livres en bouche). Exemplaire aux armes du bibliophile normand Émery Bigot (1626-1689), président du Parlement de Rouen, avec son ex-libris gravé. Celui-ci avait hérité de son père Jean Bigot (1588-1645), seigneur de Sommesnil et de Cleuville, conseiller-doyen à la Cour des aides de Rouen, une « magnifique bibliothèque composée de plus de 6000 volumes somptueusement reliés » (Olivier), qu’il accrut lui-même considérablement. Acquise en bloc par trois libraires parisiens, la Bibliotheca Bigotiana fut dispersée en 1706 (le présent ouvrage ne figure pas au catalogue). Reliure restaurée, caissons du dos réappliqués, petites mouillures marginales et minimes rousseurs. Vicaire, 261 – En français dans le texte, n°94 – Livres en bouche, n°90 – Cagle, n°86 – OHR, 238.

8 14 BONNEFONS (Nicolas de). Le Jardinier françois, qui enseigne à cultiver les arbres et herbes potagères, avec la manière de conserver les fruicts, et faire toutes sortes de confitures, conserves et massepans. Paris, Antoine Cellier, 1666. In-12, maroquin citron, dentelle dorée, dos orné aux petits fers, dentelle intérieure, tranches dorées (Petit succ. de Simier). 300 / 400 Édition en partie originale, ornée d’un frontispice et de trois figures hors texte par François Chauveau. Cette huitième édition « augmentée par l’autheur d’un tiers dans la première partie » est la première dans laquelle le nom de l’auteur est imprimé en toutes lettres, dans le privilège. Les trois parties de ce célèbre manuel de jardinage publié en 1651 sont consacrées à la culture des arbres fruitiers, au jardin potager et à la conservation des fruits. La dernière comprend force recettes de conserves, confitures, sirops, massepains, etc. Très bel exemplaire finement relié par Petit. De la bibliothèque du chef lyonnais Pierre Orsi, avec ex-libris. Vicaire, 462. 15 [BOURBON (Louis-Auguste)]. Le Cuisinier gascon. Amsterdam (Paris), s.n., 1740. In-12, veau marbré, dos orné, filet doré d’encadrement sur les plats, tranches rouges (Reliure de l’époque). 1 200 / 1 500 Édition originale de cet ouvrage anonyme dédié au prince de Dombes, Louis-Auguste de Bourbon (1700-1755), l’un des meilleurs cuisiniers de France d’après l’Epître dédicatoire. Selon la tradition, ce livre est sorti de la plume même de ce prince. Petit-fils de Louis XIV et de Madame de Montespan, Louis-Auguste de Bourbon a exercé ses talents de cuisinier à la table du roi Louis XV ; il serait l’introducteur de la cuisine gasconne dans la littérature culinaire. Le Cuisinier gascon donne deux cent dix-sept recettes dont certaines sont «désignées sous des noms pittoresques» (Vicaire), tels les Beignets bachiques, les Yeux de veau farcis au gratin, le Poulet en Chauve-Souris, le Veau en crotte d’âne roulé à la Neuteau, etc. L’auteur accorde une place à la cuisine transalpine : Pâté de lazagne à l’huile, rafiolis, nioc, macaroni au lait, choux à la romaine, veau à la piémontoise, truffes à l’italienne, pâté de macaronis, poulpette, tourte de fraise de veau… L’Avis au lecteur signale : On trouvera ici un choix judicieux de mets les plus exquis, avec la manière détaillée de les apprêter. L’Auteur des Dons de Comus est savant : le Patissier Anglois a de l’esprit : je ne me pique que de goût. Fines restaurations au coiffes et coins. Vicaire, 233. 16 [BRILLAT-SAVARIN (Jean-Anthelme)]. Physiologie du goût, ou Méditations de gastronomie transcendante. Paris, A Sautelet & Cie, 1826. 2 volumes in-8, demi-veau glacé rouge, dos ornés de filets dorés et à froid, décors aux petits fers dorés, tranches marbrées (Reliure de l’époque). 600 / 800 Édition originale de ce grand classique de la littérature gastronomique. Elle fut imprimée à 500 exemplaires seulement aux frais de l’auteur et mise dans le commerce deux mois avant sa mort. Ancien magistrat, celui-ci ne doit sa célébrité qu’à cet ouvrage, lentement élaboré durant son loisir, où se mêlent philosophie, recettes de cuisine et souvenirs. Grimod en fit l’éloge, Balzac le porta aux nues et ses aphorismes sont connus dans le monde entier, tel le fameux « Dis-moi ce que tu manges : je te dirai ce que tu es ». La lettre E est retournée dans l’adresse de l’éditeur, comme toujours. Bel exemplaire. Vicaire, 116 – Carteret, I, 146 – Oberlé, n°144. 17 [BRILLAT-SAVARIN (Jean-Anthelme)]. Physiologie du goût, ou méditations de gastronomie transcendante ; ouvrage théorique, historique et à l’ordre du jour. Dédié aux gastronomes parisiens. Deuxième édition. Paris, Sautelet & Cie, 1828. 2 volumes in-8 brochés, couvertures imprimées ; chemises, sous un étui du XIXe siècle. 400 / 500 Rare deuxième édition de ce célèbre ouvrage, paru pour la première fois en 1826, assurant immédiatement à son auteur

9 un grand succès, mais de courte durée puisque Brillat-Savarin mourut le 2 février 1826, soit 2 mois seulement après la mise en vente de la première édition. Exemplaire du docteur Récamier (vignette-ex-libris) qui était le beau-frère de Madame Récamier et cousin de Brillat-Savarin. Ex-libris Marquis de Fayolle sur la chemise du premier tome. Ex-libris Rougier de Vaulgran (pseudonyme du cuisinier Raymond Oliver) sur les deux chemises. Quelques rousseurs éparses. Vicaire, 117. 18 BRILLAT-SAVARIN (Jean-Anthelme). Physiologie du goût. Nouvelle édition illustrée. Paris, L. Carteret, 1923. 2 volumes grand in-8, demi-maroquin vert à coins, dos lisses ornés de fers et rocailles dorés, têtes dorées, couvertures et dos conservés (David). 200 / 300 Édition tirée à 375 exemplaires, comprenant des couvertures illustrées d›après Leloir, un portrait de l’auteur d’après Stanley, et 64 en-têtes et culs-de-lampe, dont 31 compositions d’Henri Pille gravées à l’eau-forte par Louis Monziès et 33 de Maurice Leloir gravées par Léon Boisson. Celui-ci un des 75 exemplaires sur Japon (n°37) et comprenant une des 25 suites des illustrations reliées en regard de celles du texte. Provenance : J. Bourdel (ex-libris). 19 BRUN (Maurice). Groumandugi. Réflexions et souvenirs d’un gourmand provencal. Préface de Charles Maurras. Marseille, chez l’auteur, 1949. In-folio, en feuilles, étui. 300 / 400 Édition originale, tirée à 1026 exemplaires numérotés. Illustrée de bois gravés de Louis Jou, certains en couleurs ; l’ouvrage est dû au célèbre cuisinier du Quai de Rives neuve, à Marseille. Exemplaire enrichi d’un bel et long envoi autographe signé de l’auteur à Fernand Point, et de deux «menu type» l’un avec des envois autographes signés de Maurice Brun et Pierre Alet à Fernand Point, l’autre avec envoi autographe signé de Maurice Brun à Alize Bochard «brune flamande ...». 20 [BUC’HOZ (Pierre-Joseph)]. Traité économique et physique des oiseaux de basse-cour. Paris, Lacombe, 1775. In-12, veau marbré, dos lisse orné, tranches rouges (Reliure de l’époque). 300 / 400 Édition originale du premier livre français entièrement consacré à la basse-cour : poule, poulet, chapon, poularde, pintade, faisan d’élevage, outarde, oie, canard, cygne, pigeon, etc. L’usage alimentaire des volailles est toujours consigné : qualité de la chair, œufs, confit... De la bibliothèque Édouard Nignon, avec ex-libris. Grand cuisinier et auteur gastronomique, Nignon (1865-1934) officiait à la tête du restaurant Larue. 21 BUC’HOZ (Pierre-Joseph). Manuel alimentaire des plantes, tant indigènes, qui peuvent servir de nourriture & de boisson aux différents peuples de la terre. Paris, J. P. Costard, 1771. In-8, veau marbré, dos lisse orné, filet d’encadrement à froid sur les plats, tranches rouges (Reliure de l’époque). 150 / 200 Descritpion détaillée sur www.alde.fr. 22 [CADET DE GASSICOURT (Charles-Louis)]. Cours gastronomique ou Les Dîners de Manant-Ville. Ouvrage anecdotique, philosophique et littéraire. Paris, Capelle et Renand, 1809. In-8, demi-basane fauve, dos lisse orné, pièce de titre noire, tranches marbrées (Reliure de l’époque). 300 / 400 Édition originale de cet ouvrage très complet, dédiée à la Société épicurienne du Caveau moderne. Elle est ornée d’une belle carte gastronomique de la France, dépliante, dessinée et gravée par Tourcaty, la première de ce genre. Les noms de ville sont illustrés des produits culinaires renommés qui s’y fabriquent. Le titre porte la mention «seconde édition» car plusieurs chapitres avaient déjà été imprimés dans le journal L’Épicurien français. Charles-Louis Cadet de Gassicourt (1769-1821), fils du célèbre pharmacien du même nom, et neveu de Cadet-de-Vaux, fut avocat au Parlement de Paris. «Son livre est un des meilleurs recueils anecdotiques de l’époque» (Oberlé). Exemplaire portant la signature ex-libris de Mr. Vilain. Vicaire 137 - Oberlé 171, 172.

10 23 CADET DE VAUX (Antoine-Alexis). Le Ménage ou l’Emploi des fruits dans l’économie domestique. Paris, Colas, 1810. In-8, demi-basane fauve, dos lisse orné de filets dorés, pièce de titre basane brune, couverture et dos papier marbré conservés, non rogné. (Reliure pastiche). 100 / 120 Édition originale. Vicaire, 138. 24 [CANARDS]. - Specimen authentique des infâmes spéculations auxquelles a donné lieu le siège de Paris 18701871. - Souvenir du rationnement auquel a été soumise la population courageuse pendant le mémorable siège de Paris 1870-1871. En vente chez m. Pigeol, md de vin, au coin de la rue Montmartre et de la rue du Croissant. Paris, Edouard Blot, 1871. 2 feuilles 50 x 33,5 cm. 100 / 120 Canards de propagande distribués par Pigeol, donnant le tarif et le rationnement des produits alimentaires en vente pendant le siège de Paris. 25 CARDELLI. [DUVAL (Henri)]. Manuel du cuisinier et de la cuisinière à l’usage de la ville et de la campagne. Paris, Roret, 1823. In-18, basane rouge maroquinée à long grain, dos lisse orné de filets dorés (Reliure de l’époque). 100 / 120 Seconde édition de ce traité célèbre, ornée d’un charmant frontispice lithographié et 3 planches gravées hors-texte. La première fut publiée un an auparavant. Ce manuel comprend de très nombreuses recettes ainsi qu’un traité sur les dissections des viandes, un autre sur la manière de conserver les substances alimentaires et un dernier sur les vins. Vicaire ne cite pas l’édition de 1823. Piqûres, rousseurs et taches, petites déchirures avec manque aux pp. 7, 19, 127, déchirure sans manque à la p. 139. De la bibliothèque Pierre de Combrugghe (2023, n°193), avec ex-libris. Vicaire 142 - Quérard, Supercheries littéraires, I 643. 26 CARÊME (Antonin). Le cuisinier parisien, ou l’art de la cuisine française au dix-neuvième siècle. Paris, au dépôt principal, 1842. In-8, demi-veau noisette à coins, dos lisse, filets dorées avec treillage à froid entre-deux, pièce de titre basane verte, guirlande à froid sur les bordure du cuir des plats (Reliure moderne). 300 / 400 « Troisième édition revue, corrigée et augmentée » qui est en réalité la seconde de l’ouvrage, la « première édition » n’ayant jamais existé, sauf avec la mention « deuxième édition » (1828). 25 planches gravées au trait, d’après les dessins de Carême, par Normand fils, Hibon et Thiérry (titre-frontispice et 24 planches dépliantes). Bel exemplaire. (des rousseurs claires au texte, comme toujours). 27 [CARON (Pierre-Siméon).] Le plat de Carnaval ou les beignets apprêtés par Guillaume Bonnepâte, pour remettre en appétit tous ceux qui l’ont perdu. A Bonne-Huile, Chez Feu-Clair, rue de la Poêle, A la Pomme de Reinette, l’an dix-huit cent d’œufs (1802). In-8, maroquin bleu à longs grains, encadrement de filets et guirlande dorés, dos orné, palettes et petit fleuron dorés dans les entre-nerfs, roulette dorée sur les nerfs, tranches dorées, roulette dorée sur les coupes, dentelles intérieure dorée (Reliure de l’époque). 1 200 / 1 500 Édition originale très rare, tirée à un tout petit nombre d’exemplaires. Choix de facéties, jeux de mots et calembours, la plupart scatologiques, recueillis ou composés par Pierre-Siméon Caron. L’ouvrage est divisé non point en chapitres, mais en beignets qui contiennent des chansons érotico-gastronomico-scatologiques. Le volume contient aussi des bizarreries typographiques : énigmes, textes imprimés à l’envers, etc. Le frontispice montre un bouffon donnant des os à son chien. À la suite ont été reliées diverses petites pièces rares, Collection Caron, tirées à 56 exemplaires chacune : - [GUILLOT-GORJU]. Chansons folastres des comédiens recueillies par un d’eux et mises au jour en faveur des Enfans de la Bande Ioyeuse, pour leur servir de remède préservatif contre les Tristes ditz Melancholicomorboafflatos. Paris, Guillot Goriu, 1637. 1 f. de titre, 1 f. de dédicace à Gros-Guillaume, 16 pp. Bertrand Hardoin de Saint-Jacques, dit Guillot-Gorju, médecin et acteur français (1600 - 1648). Médecin, puis doyen de la Faculté de médecine, il est admis à l’hôtel de Bourgogne en 1634, où il joue les médecins et apothicaires burlesques. Successeur de Gros-Guillaume en 1635. - LA MONNOYE. Traduction des Noels Bourguignons de M .de La Monnoye. S.l., 1735, titre, 1 f., 24 pp.

11 - [CARON (P.-S.)]. Chute de la médecine et chirurgie, ou le monde revenu dans son premier âge, traduit du chinois par le bonze Luc-Esiab. A Emeluogna, la présente année 00000000 [Paris, P.-S. Caron, vers 1798-1806]. 8 pp. et un f. blanc. - Le Cocu consolateur. L’an de Cocuage 5810. 16 pp., 1 f. blanc - Aenigma. S.l., n.d. (vers 1800). (4) pp. Gay p. 768 - Viollet-le-Duc 198 - Vicaire 103 - Nodier .Mélanges tirés d’une petite bibl. p. 75 - Oberlé 384. 28 CHANVALON (Abbé de). Manuel des champs, ou Recueil choisi... Paris, Lottin le Jeune, 1764. In-12 (164 x 97 mm), veau marbré, armes dorées au centre des plats, dos à nerfs et caissons ornés, pièce de titre en maroquin rouge, gardes de papier marbré, tranches rouges, étui en Plexiglas (Reliure de l’époque). 500 / 600 Édition originale. Le livre comprend quatre parties : le jardinage, l’agriculture, l’élevage et la cuisine. On trouve dans cette dernière divers conseils de conservation et préparation : on y évoque également le vin, la bière et le cidre. Les recettes sont très brèves, et tiennent souvent en quelques lignes. En raison de son grand succès, le livre est réédité à trois reprises au XVIIIe siècle. [Livres en bouche, 157 ; Cagle, 131 (deuxième édition)]. Exemplaire aux armes des ducs de La Rochefoucauld. Des bibliothèque du château de la Roche-Guyon, Kilian Fritsch (avec ex-libris) et Pierre de Combrugghe (2023, n°59). Petit manque de papier en marge extérieure du feuillet de titre, du feuillet v2 et du feuillet E8 occasionnant sur ce dernier la perte de quelques lettres, cahier L bruni. Très légers frottements à un caisson, habiles et discrètes restaurations aux coins. 29 CHAPTAL (Jean-Antoine). Chimie appliquée à l’agriculture. Paris, Mme Huzard, 1823. 2 volumes in-8, maroquin rouge à long grain, double encadrement de filets dorés avec fleurons aux angles, dos richement orné, dentelle intérieure, doublures et gardes de soie bleue bordées d’une dentelle dorée, tranches dorées (Purgold-Hering). 800 / 1 000 Édition originale d’un des classiques de l›agronomie. Il s’agit du dernier ouvrage de Chaptal (1756-1832), dans lequel sont exposées de nombreuses découvertes touchant l’agriculture scientifique et technique, mais aussi pratique : importantes considérations sur la composition des sols, de l’air, de la chaleur, sur le rôle de l’eau, l’influence de l’électricité sur la végétation, le rôle de la lumière et de la température, etc. Le second tome comprend de nombreux chapitres relatifs à l’alimentation et aux boissons, et notamment sur la conservation des substances animales et végétales, le lait et ses produits, la fermentation, la distillation, la culture du pastel et celle de la betterave sucrière, etc. Magnifique exemplaire en somptueuses reliures de Purgold, strictement contemporaines de l’édition puisque l’ancien apprenti de Bozerian ne fut associé au relieur anglais Charles Hering qu’entre 1820 et 1825. Quelques rousseurs. Poggendorf, I, 420. 30 CHARDELLY (H.). La bonne cuisinière française, ou L’art de la cuisine mise à la portée de tous («sic») le monde et approprié aux progrès des lumières... Paris, chez Philippe, 1833. In-12, demi-basane bleu-nuit, dos lisse orné de fers romantiques (Reliure moderne). 200 / 300 Frontispice, titre, 283 pp. Trace de petites mouillures et salissures marginales. Petites restaurations angulaires aux premier et dernier feuillets.

12 31 CHATILLON-PLESSIS. La Vie à table à la fin du XIXe siècle. Théorie, pratique et historique de gastronomie moderne. Paris, Firmin-Didot & Cie, 1894. In-8, demi-chagrin brun, dos à nerfs orné de caissons de filets dorés, tranches peignées, couverture illustrée (Reliure de l’époque). 80 / 100 Descritpion détaillée sur www.alde.fr. 32 CLASSIQUES DE LA TABLE (Les). Petite bibliothèque des écrits les plus distingués publiés à Paris sur la gastronomie et la vie élégante. Paris, Dentu, Martinon, Mansut, Treuttel et Wurtz, 1845. 2 parties en un volume in-8, demi-maroquin vert grain long à coins, dos à nerfs richement orné, tranches jaspées (Reliure du début du XXe siècle). 300 / 400 Troisième édition, augmentée, de ce célèbre keepsake gastronomique ; elle renferme des textes de Brillat-Savarin, Berchoux, Grimod de La Reynière, Cussy, Carême, etc., et est ornée de 2 frontispices, 13 portraits (Appert en sus de la collation Vicaire) et 22 planches (suiv. collation de Vicaire: Manque Psyché Mme d’Orléans, Table à thé Mme d’Orléans, Cordon bleu. En sus : Marchand de marrons, Une collation, Table et vases de feu Chenevard). Vicaire, 179-180. 33 CLERGUE HARRISON (Grace) & Gertrude CLERGUE. La Cuisine des Alliés. Paris, l’Edition française, 1918. In-8, bradel percaline verte illustrée de l’éditeur. 40 / 50 Édition originale de la traduction française de cet ouvrage dont les droits d’auteur ont été destinés à la France dévastée. Il contient des recettes américaines, anglaises, écossaises, canadiennes, indiennes, belges, françaises, italiennes, japonaises, russes, polonaises et serbes. 34

13 34 [CLUB DES CENT]. Historique- Bulletins- ... Paris, 18 volumes in-4 brochés, chemises et étuis. 8 000 / 10 000 Ensemble exceptionnel de la collection la plus complète jamais décrite des publications de ce club gastronomique. Ce club très élitiste fut créé en 1912 par trois compères, Lamberjack, Caspari et Forest, qui « mirent en commun, sur un petit livret, quelques renseignements sûrs, qui ne devaient rien à la publicité, à la mode, au chiqué » ; très vite l’idée de le développer prend forme, et il devint le « Club des Cent ». Louis Forest (1872-1933) sera président perpétuel du Club. On retiendra quelques-unes de ses maximes qui servirent à l’établissement des statuts du club : « Il faut sauver le goût » , « à bas la gélatine », « pas d’extraits chimiques », « un cuisinier n’est pas un ouvrier, c’est un artiste », « celui qui ne conserve pas, derrière les fagots, quelques bonnes bouteilles pour les connaisseurs n’est qu’un vil gargotier », etc. Ces maximes et quelques autres encore sont reproduites sur les pages de garde du premier volume de notre collection; elles deviendront aussi le papier à lettre du Club. Tirée entre 150 et 300 exemplaires seulement, sur beau papier, cette revue de grand luxe fut fondée, au début de l’année 1928, par Étienne Chiron, puis continuée par René Millaud. Le but avoué de ce club de « touristes automobilistes sérieux » était de délivrer ses adhérents « de toutes les fausses indications des guides qui ... recommandent des boîtes infâmes et des gargotes innommables. » En fait, cette publication constitue aujourd’hui une excellente documentation, en particulier iconographique (des milliers de photographies), sur les activités culturelles et gastronomiques du club : manifestations et voyages, cuisiniers, restaurants, vignobles, caves, tables servies, groupes et personnalités les plus remarquables ; chansons pour animer les banquets ; textes des discours et allocutions, recettes inédites, et reproductions de très beaux menus originaux (Maxim’s, Prunier, Ritz, Claridge, Tour d’argent, Lucas-Carton, paquebot Normandie, Pré Catelan, Café de Paris, Lapérouse, Meurice, Crillon, Plaza Athénée, etc.) illustrés en couverture par les meilleurs artistes du moment (Sem, Guy Arnoux, Yves Brayer, Jean-Pierre Rémon, Mathurin Méheut, Charles Martin, Louis Icart, etc.). Cet ensemble comprend les volumes suivants : Partie historique (3 volumes) : - René MILLAUD (Archiviste du Club). Histoire d’un club gastronomique au XXe siècle. I - Manifestations. Propagande. [Exemplaire n°6 (sur 200), imprimé sur papier d’Arches, pour madame Fernande Caillat.] - IDEM. Histoire d’un club gastronomique. II- Annexes. - MARTEAU (Paul) & MILLAUD (René). Justin Laurens Frings président du Clud des Cent... 1950. [Exemplaire n°24 sur 87, spécialement imprimé pour le vicomte de Rohan.] Bulletins du Centiste (15 volumes) ; Du numéro 1 (1928) au n°15 (1957-1964). Tous les volumes sont illustrés de figures en couleurs, de tirages photographiques collés et de nombreux menus dans le texte ou hors texte. On joindra également un second exemplaire du tome 13. Documents Divers : - N°1. Bulletin dactylographié, Juin 1930. - Dossier de documents divers dactylographiés et de photographies originales, reçus et conservés par Madame Fernande Caillat. L’ensemble sous 5 chemises et étuis. Provenance : Léon de Lyon/Lacombe (Ex-libris).

14 35 COLOMBIÉ (Auguste). Nouvelle encyclopédie culinaire. La pâtisserie bourgeoise, la cuisine bourgeoise. Meulan, Rety, 1906-1907. 3 volumes in-4, demi-basane bleue, dos à nerfs ornés (Reliure de l’époque). 200 / 300 Édition originale d’un des plus importants ouvrages de la cuisine française. Colombié fut le plus grand professeur de cuisine. Il s’attache à rédiger ses recettes avec une grande clarté et de les prolonger par de précieux commentaires. Ouvrage très recherché, une grande partie de stock ayant été détruite après la mort de l’auteur ; d’autre part, bien des cuisiniers, nos contemporains, qui se sont amplement servi de ce travail, n’ont jamais tenu à en promouvoir la valeur. 36 [COMBLES (Louis-Antoine de)]. L’École du jardin potager. Paris, Boudet, Le Prieur, 1749. 2 volumes in-12, veau fauve, triple filet doré, dos orné, tranches marbrées (Reliure de l’époque). 200 / 300 Édition originale de cet excellent manuel de maraîchage par l’auteur du Traité de la culture des pêchers (1745). Celui-ci est attribué à Louis-Antoine de Combles (né en 1716), seigneur de Plichancourt, ancien capitaine au régiment de Touraine, dans une notice autographe que l’érudit collectionneur auvergnat Paul Le Blanc (1828-1918) a laissée sur une garde de l’exemplaire. L’ouvrage est orné d’un frontispice et de vignettes de titre gravés d’après Cochin. Ex-dono manuscrit de l’éditeur Antoine Boudet. Discrètes restaurations aux reliures. 37 [CONFITURE]. TRAITÉ de Confiture, ou le nouveau et parfait confiturier ; qui enseigne la manière de bien faire toutes sortes de confitures tant sèches que liquides, au sucre, à demy sucre, & sans sucre, au miel, au moust, à l’eau, sel & vinaigre. Paris, Thomas Guillain, 1689. In-12, maroquin vieux-rouge, reliure à la Duseuil : dos à nerfs orné de fers et fleurons dorés, guirlande dorée sur les nerfs, double encadrement de triple nerf doré sur les plats avec fleurons d’angle, roulette dorée sur les coupes, dentelle dorée intérieure, tranches dorées (Reliure pastiche). 600 / 800 Édition originale de ce traité dont le privilège fut donné à Jean-Baptiste Loyson, marchand-libraire, privilège qui lui permet «en considération de la perte qu’il a fait dans l’incendie arrivé au Collège de Montaigu, de faire imprimer ou réimprimer un livre intitulé, Traité pour faire toutes sortes de Confitures». L’ouvrage donne les recettes des compotes, pastes, sirops, gelées, de toutes sortes de fruits, des dragées, biscuits, macarons, «massepain», «des breuvages délicieux, des eaux de liqueurs de toute façon, & plusieurs autres délicatesses de bouche», avec une Instruction et devoir du chef d’office de fruiterie, et de sommellerie. Très beau pastiche de reliure du XVIIe siècle, gardes en papier marbré d’époque. 38 [CONTANT D’ORVILLE (André-Guillaume)]. Précis d’une histoire générale de la vie privée des François dans tous les temps et dans toutes les provinces de la monarchie. Paris, Moutard, 1779. In-8, bradel cartonnage vert sombre, dos lisse orné de filets dorés et de fleurons à froid, non rogné (Reliure de l’époque). 400 / 500 Édition originale, publiée sous la direction du marquis de Paulmy. L’ouvrage, qui appartient à la série des Mélanges tirés d›une grande bibliothèque, se compose de quatre livres traitant respectivement de la nourriture, de l’habitat, de l’habillement et des divertissements des Français. L’histoire de la publication concurrente de ce Précis et, trois ans plus tard, de l’Histoire de la vie privée des Français de Legrand d’Aussy, tirés l’un et l’autre de documents recueillis par Legrand d’Aussy dans la bibliothèque de Paulmy, est relatée par Alberto Capatti et Sabine Coron dans l’introduction au catalogue Livres en bouche (Arsenal, 2001, pp. 15-23). Exemplaire d’Edmond de Goncourt, avec cette note autographe signée à l’encre rose sur une garde : « Une belle, une grande, une bien originale idée de livre, et terriblement en avance sur le temps que ce précis, publié en 1779, par Legrand d’Aussy » (ce dernier point est inexact). Des bibliothèques du comte de Salaberry et Raymond Oliver, avec leurs ex-libris. Le volume comporte aussi l’ex-libris de René de Voyer de Paulmy marquis d’Argenson (1796-1862), qui a pu être ajouté postérieurement. Petites marques d’usage au cartonnage, rares piqûres, mouillure en marge des pp. 385-398.

15 39 CURNONSKY (Maurice-Edmond SAILLAND, dit). Défense et illustration de la gastronomie française. Paris, Vialetay, 1953. In-4 en feuilles, couverture, chemise et étui. 120 / 150 Édition originale et premier tirage des 25 lithographies originales de Georges Villa, aquarellées par François Wils. Tirage à 230 exemplaires signés par l’auteur et l’artiste, celui-ci un des 55 exemplaires sur Rives (n°86) signés de l’illustrateur et de l’auteur. 40 DICTIONNAIRE instructif pour apprendre facilement tout ce qui se pratique dans la science de l’office. Paris, Servière, An XI (1803). In-8, demi-basane, dos lisse orné de palettes et fleurons dorés sur fond noirci (Reliure de l’époque). 300 / 400 Édition originale d’un ouvrage rare qui est absent de la grande majorité des bibliographies. Il n’est décrit que par Cargle (161) d’après le seul exemplaire de la Library of Congress et par Weaton et Kelly. Nous n’avons relevé que l’exemplaire de Lacam (2012, n°67). Provenance : Ex-libris Marcel Dunan. 41 DUBOIS (Urbain) et Émile BERNARD. La Cuisine classique. Études pratiques, raisonnées et démonstratives de l’École Française. Paris, Dentu, 1888. 2 volumes in-4, demi-chagrin vert foncé, dos orné, supralibris en queue (Reliure de l’époque). 150 / 200 Quatorzième édition, contenant 3544 recettes illustrées d’un frontispice et de 430 figures sur 77 planches gravées sur bois ou sur acier. Exemplaire du chef E. Fournial, qui œuvrait à l’hôtel Splendide d’Aix-les-Bains. Légères rousseurs. 42 DUBOIS (Urbain). Grand livre des pâtissiers et des confiseurs. Paris, Librairie Dentu, 1883. 2 tomes en un volume in-4, demi-chagrin noir, dos à nerfs orné de filets dorés et caissons à froid (Reliure de l’époque). 400 / 500 Édition originale rare de cet ouvrage, pendant de La Cuisine artistique. C’est le traité magistral de la pâtisserie au XIXe siècle, orné de 138 planches hors texte, dont une à double page : Grand buffet de bal. Exemplaire avec la griffe de Dubois au verso des feuillets de titre. Rousseurs. Vicaire, 291 – Bitting, 131. 43 DUBRUNFAUT (Augustin). Art de fabriquer le sucre de betteraves... Paris, Bachelier, 1825. In-8, demi-veau rouge à petits coins, dos plats à 4 nerfs, dentelle dorée, fleurons à froid, tranches jonquille (Reliure de l’époque). XVI - 559 p. 200 / 300 Rare édition (Vicaire ignore cet ouvrage), orné de six planches dépliantes et un tableau. Dubrunfaut, célèbre professeur de chimie industrielle, auteur d’un traité de distillation (1823- 2 vol.), abandonna en 1833 l’enseignement pour mettre ses théories en pratique. Bel exemplaire dans une jolie reliure de l’époque (quelques très légères rousseurs). 44 DUCHEMIN (Pierre-Claude). Manuel industriel contenant la manipulation de la patisserie... Paris, Se vend chez l’auteur, 1840. In-8, broché, chemise demi-basane verte, dos orné de filets et fleurons dorés, titre doré, étui bordé de même (Chemise et étui modernes). 100 / 120 Très rare édition originale. Duchemin, fut pâtissier rue des Capucines à Paris, puis cuisinier au château de Balthazar près de Livarot dans le Calvados. Vicaire, 293. Ne donne que la seconde édition.

16 45 [DUFY (Raoul)]. BRILLAT-SAVARIN (Jean-Anthelme). Aphorismes et variétés. Paris, Les Bibliophiles du Palais, 1940. In-4, plein maroquin vert, plats entièrement ornés de deux poissons à froid et dorés sur des vaguelettes à froid couvrant les angles et quatre poissons de même formant un cartouche, semis de douze étoiles entre ces deux ensembles; titre doré en long sur le dos couvert d’un semis de vaguelettes à froid, gardes de velours vert, tranches dorées sur témoins, chemise de maroquin vert à bandes, feutrine fauve intérieure, étui bordé de même (Cretté). 800 / 1 000 Édition illustrée de 20 eaux-fortes originales de Raoul Dufy. Tirage à 200 exemplaires sur vélin de Rives, celui-ci imprimé pour le Comte Morand (n°20). Superbe exemplaire. Rauch, 49 – Skira, 110 – Garrigou, p.120, n°49. 46 [DURAND (Charles)]. Le Cuisinier Durand. Nîmes, P. Durand-Belle, 1830. In-8, demi-basane fauve, dos lisse orné de filets, fers rocailles et romantiques dorés (Reliure de l’époque). 500 / 600 Édition originale de cet ouvrage important pour la cuisine méridionale. Ce manuel, comprenant près de 900 recettes, contient un glossaire des termes culinaires et des indications sur la Mise de Table. Un Avis (p. 480) informe les lecteurs que « les personnes qui ne voudraient pas se donner la peine de confectionner le sel épice, en trouveront chez l’auteur, rue Notre-Dame, à Nîmes ». Charles Durand, né en 1766, fut un cuisinier exceptionnel. Il fut au service de grandes maisons et le roi d’Espagne lui proposa même de diriger ses cuisines, mais Durand refusa de s’expatrier. Il reprit à Nîmes l’établissement du fameux Audibal. Ces recettes sont innovantes : pâtés chauds de bécassines, lièvre haché, etc. Cette édition comporte la signature de l’auteur en regard du titre, afin d’éviter les contrefaçons. Vicaire, 831-832 – Oberlé, n°204 (1837). 47 EMY (Officier). L’Art de bien faire les glaces d’office ; ou les vrais principes pour congeler tous les rafraîchissemens. La manière de préparer toutes sortes de compositions, la façon de les faire prendre, d’en former des fruits, cannelons, et toutes sortes de fromages. Avec un traité sur les mousses. Paris, Le Clerc, 1768. In-12, basane marbrée, dos à nerfs orné, tranches rouges (Reliure de l’époque). 400 / 500 Édition originale du premier livre consacré exclusivement aux glaces et sorbets, dont près de 150 recettes sont évoquées, ainsi qu’aux mousses à base de crème fouettée. La technique de coloration est expliquée. L’édition est ornée d’un frontispice et de 2 planches hors texte d’ustensiles : sorbetières, gobelets, houlettes, moules, caves à glace. Habiles restaurations aux coins, coiffes et mors. Vicaire, 328 – Bitting, 144 – Cagle, n°182 – Livres en bouche, n°220.

17 48 ESCOFFIER (Auguste). Le Guide culinaire. Aide-mémoire de cuisine pratique. Paris, 1903. In-8, demi-maroquin brun à coins, dos lisse orné de filets dorés, tranches dorées (Reliure moderne). 800 / 1 000 Un très grand classique de la cuisine. Auguste Escoffier (1846-1935) fut nommé « le roi des cuisiniers et cuisinier des rois ». Le Guide culinaire fut écrit en collaboration avec d’autres très grands chefs de l’époque, tels Philéas Gilbert, E. Fétu, A. Suzanne, B. Reboul, Ch. Dietrich et A. Caillat, et illustré par Victor Morin. Nombreux dessins en noir dans le texte et une planche dépliante légendée Garde-manger. 49 ESCOFFIER (Auguste). Les Fleurs en cire. Paris, L’art culinaire, 1910. In-8, cartonnage à la bradel, pièce de titre mar. rouge. 150 / 200 Nouvelle édition, ornée d’un portrait et de 40 illustrations. Trace de mouillure claire en pied du portrait et de la planche photographique. 50 ESCOFFIER (Auguste). Aide-mémoire culinaire. Suivi d’une étude sur les vins français et étrangers à l’usage des cuisiniers, maîtres d’hôtels et garçons de restaurant. Paris, Flammarion, 1919. In-12, cartonnage imprimé de l’éditeur. 200 / 300 Édition originale. Bel exemplaire, très frais. 51 FAVRE (Joseph). Dictionnaire universel de cuisine et d’hygiène alimentaire. Modification de l’homme par l’alimentation. Paris, chez tous les libraires [puis] Librairie-imprimerie des Halles et de la Bourse de commerce, s.d. [1894]. 4 volumes in-4, demi-chagrin vert, dos orné de fleurons dorés (Reliure de l’époque). 200 / 300 Édition originale de « la plus grande encyclopédie culinaire jamais réalisée » (Oberlé). L’ouvrage est illustré de près de 2000 figures gravées dans le texte. Organe officiel de l’Académie de cuisine rédigé par Joseph Favre, ancien des maisons Riche et Chevret, « ce phénoménal dictionnaire donne l’étymologie, la synonymie en trois langues, l’histoire, l’analyse de tous les aliments naturels et composés, les régimes, les eaux minérales, la cuisine végétarienne, les cuisines de l’Antiquité, les cuisines étrangères, les recettes (plus de 6 000 !) de cuisine, pâtisserie, charcuterie, distillerie, la biographie des cuisiniers illustres et la terminologie culinaire » (Gérard Oberlé). Coiffes frottées. Vicaire, 356 – Bitting, 154 – Cagle, 189 – Oberlé, Fastes, n°258.

18 52 FOURNIER (Jean-Baptiste) et Louis-Sébastien LE NORMAND. Essai sur la préparation, la conservation, la désinfection des substances alimentaires et sur la construction des fourneaux économiques. Paris, l’auteur, Delaunay, Redon, e.a., 1818. In-8, maroquin rouge, encadrement floral doré, armoiries centrales dorées, dos lisse orné de fleurons et filets dorés, pointillés dorés sur les coupes et frise dorée intérieure, tranches dorées (Reliure de l’époque). 2 000 / 3 000 Édition originale très rare de cet ouvrage rédigé par le physicien Louis-Sébastien Lenormand (1757-1837), d’après Fournier. Celui-ci originaire de Toulon donne ici la recette de la bouillabaisse, plat qu’il « n’est pas rare » de déguster dans les familles de Toulon et de Marseille pour « deux centimes et demi par tête ». « Cet ouvrage très important traite des soupes économiques, de la cuisine de ménage. Il explique les différentes formules de Helvetius, Vauban et Rumford et donne les propriétés, les usages et les recettes des céréales, légumes secs, herbes, fruits, légumes frais. Recettes de potages, soupes, pélaus, riz au lait. Un chapitre traite des tagliatelles, plusieurs autres donnent des recettes à base de pommes de terre et de maïs » (Oberlé). La seconde partie est consacrée aux différents fourneaux inventés par Fournier ; les trois planches dépliantes, gravées sur cuivre d›après ses dessins, représentent des fourneaux, sous le titre d’Essai sur la préparation des substances alimentaires. L’exemplaire est authentifié du cachet de l’auteur-éditeur, Fournier, au verso du faux-titre. Exemplaire aux armes de Charles IV, Roi d’Espagne. Quelques rares rousseurs claires. Oberlé, n°191 – Bitting, 164. 53 FRANKLIN (Alfred). La Vie privée d’autrefois. Arts et métiers, modes, mœurs, usages des parisiens du XIIe au XVIIIe siècle d’après des documents originaux ou inédits. La Cuisine. — Les repas. - Variétés gastronomiques. — Le Café, le thé & le chocolat. Paris, Plon, 1888- 1889-1891-1893. 4 volumes petit in-8, demi-veau blond, dos à fauxnerfs ornés de caissons, fleurons et palettes dorés, couvertures conservées (Reliure pastiche). 150 / 200 Éditions originales. Exemplaires de Philéas Gilbert avec ses cachets ex-libris sur les faux-titres, puis exemplaires Alain Huchet avec son ex-libris sur les premiers contre-plats de reliure. Quelques illustrations hors-texte. Couverture des «Repas» défraichie, quelques rousseurs. 54 GACON-DUFOUR (Jeanne). Manuel de la ménagère, à la ville et à la campagne, et de la femme de basse-cour... Paris, Buisson, an XIII, 1805. 2 volumes in-12, basane fauve marbrée, dos lisses ornés, pièces de titre et de tomaison rouges et brunes (Reliure de l’époque). 100 / 120 Édition originale ornée d’un portrait et d’une planche dépliante. Vicaire, 379. 55 GARLIN (Gustave). La bonne cuisine, comprenant 880 titres avec observations et 70 gravures à l’appui. Paris, Garnier, 1898. Petit in-8, percaline beige de l’éditeur avec un grand décor en noir sur le premier plat, dos et second plats décorés également. 150 / 200 Descritpion détaillée sur www.alde.fr.

19 56 GASTRONOME FRANÇAIS (Le), ou L’Art de bien vivre par les anciens auteurs du Journal des gourmands. Paris, Charles Béchet, 1828. In-8, demi-basane fauve, dos lisse orné de filets dorés (Reliure du XIXe siècle). 200 / 300 Édition originale imprimée par Balzac de ce recueil de textes par Armand Gouffé, Grimod de La Reynière, Cadet-Gassicourt, Désaugiers, Gasterman, Sartrouville, et Balzac pour la préface. Il est orné d’un charmant frontispice représentant un gourmand faisant son marché, dessiné et gravé par Rouargue. Édition sortie des presses de la célèbre imprimerie où le romancier se ruina. Ex-libris manuscrit Emile Biais. Bon exemplaire, infimes piqûres et petit travail de vers à une charnière. Vicaire, 389-390 – Bitting, 555. 57 GIRARDIN (Léon). Le nouveau pâtissier confiseur glacier contenant 1067 recettes de pâtisserie, confiserie, petits fours secs et glacés, sirops et glaces. Conservation des sirops, pulpes, confitures, gelées et pâtes de fruits, avec le bouchage pneumatique. Paris, Chez l’auteur, 1905. In-8, demi-maroquin bleu-nuit, dos à nerfs (Reliure moderne). 100 / 120 Descritpion détaillée sur www.alde.fr. 58 [GRAIN]. Statuts de la communauté des maîtres et marchands grainiers, maîtresses et marchandes grainières de la ville, fauxbourgs et banlieue de Paris. Paris, G. Lamesle, 1750. In-8, daim fauve, dos orné de fleurons à froid, tranches marbrées (Reliure pastiche). 200 / 300 Très rare recueil relatif au commerce des graines et légumes sèches de 1595 à 1750. Mouillures claires et rousseurs. 59 GRANDI (Ferdinand). Les 700 potages ou l’art de préparer les soupes, consommés, bisques, purées, garbures, semoules, légumes, farineux, potages de toutes sortes et de tous les pays. Suivi de cent recettes des relevés de cuisine. Paris, P. Lacam, 1902. In-8, demi-basane brune à coins, dos orné (Reliure de l’époque). 200 / 300 Édition originale, publiée par Pierre Lacam et préfacée par Fulbert Dumonteil. Portrait de l’auteur en frontispice. Ce volume très rare manquait aux principales collections. 60 [GRAZZINI (Anton Francesco)]. Lezione di maestro Niccodemo dalla Pietra al Migliaio sopra il Capitolo della salsiccia del Lasca. Florence, Domenico & Francesco Mazani, 1589. Petit in-8, demi-vélin avec coins, dos lisse fileté (Reliure italienne du début du XIXe siècle). 300 / 400 Édition originale très rare de cet éloge de la saucisse, en vers et en prose, composé par le poète florentin Grazzini (15041584), dit Il Lasca, membre fondateur de l’Accademia degli Umidi en 1540 et de l’Accademia della Crusca en 1583. L’opuscule fut publié après sa mort par Domenico Manzani, qui l’a dédié au président de la seconde académie, Pier Francesco Cambi. Cachet armorié aux initiales COG sur le titre et ex-libris de Raymond Oliver (Rouvier de Vaulgran). Exemplaire court de marges rogné au ras du texte. Quelques taches et rousseurs éparses. 61 [GRIMOD DE LA REYNIÈRE (Alexandre-Balthazar)]. Lorgnette philosophique, trouvée par un R. P. Capucin sous les Arcades du Palais-Royal, et présentée au public, par un célibataire. Londres et Paris, chez l’auteur, 1785. 2 parties en un volume petit in-12, veau marbré, dos lisse orné à la grotesque, tranches rouges (Reliure de l’époque). 400 / 500 Édition originale. « Second ouvrage de Grimod de La Reynière après les Réflexions philosophiques sur le plaisir par un célibataire publiées en 1783, la Lorgnette philosophique est destinée de la même façon à faire connaître son auteur et surtout ses extravagances d’amphitryon, dont la presse avait déjà beaucoup parlé : il revient ici... sur son “fameux souper” de 1783, dont la mise en scène théâtrale avait intéressé le public, et il décrit ses “déjeuners philosophiques” du mercredi, qui réunissaient dix-sept convives lettrés » (J.-C. Bonnet). Exemplaire de l’auteur avec la carte de visite de Grimod de La Reynière (1758-1837) lui servant d’ex-libris. Des bibliothèques Charles-Marie d’Irumberry, comte de Salaberry (1766-1847) ; Maurice Sailland dit Curnonsky (18721956) ; Michel de Bry (1890-1970) ; Raymond Oliver (1909-1990), avec leurs quatre ex-libris. Dictionnaire des journaux, n°0853.

RkJQdWJsaXNoZXIy NjUxNw==