ALDE. Paris. Livres de Gastronomie et Vin & Viticulture

ALDE mardi 19 mars 2024

Livres de Gastronomie Collection d’un amateur et à divers

En couverture les lots n°9 (première de couverture) et n°164 (quatrième de couverture). Sommaire Gastronomie nos 1 à 135 Vin & Viticulture nos 136 à 164 Lots nos 165 à 192 Conditions de vente consultables sur www.alde.fr Honoraires de vente : 25% TTC Vente en direct sur ALDE LIVE Exposition à la Librairie Giraud-Badin à partir du lundi 4 mars 2024 de 9 h à 13 h et de 14 h à 18 h 148 Expert Henri-Pierre Millescamps Galerie Daumesnil 6, rue Miséricorde - 24000 Périgueux Tél. 06 82 12 64 34 – millescamps.books@wanadoo.fr

Librairie Giraud-Badin 22, rue Guynemer 75006 Paris Tél. 01 45 48 30 58 Maison de ventes spécialisée Livres - Autographes - Monnaies Vente aux enchères publiques Mardi 19 mars 2024 à 14 h Commissaire-Priseur Jérôme Delcamp ALDE Belgique Philippe Beneut Boulevard Brand Withlock, 149 1200 Woluwe-Saint-Lambert contact@alde.be - www.alde.be Tél. +32 (0) 479 50 99 50 ALDE Maison de ventes aux enchères 1, rue de Fleurus 75006 Paris Tél. 01 45 49 09 24 contact@alde.fr - www.alde.fr Agrément 2006-583 ALDE Livres de Gastronomie Collection d’un amateur et à divers

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7 102 & 103 1 ALI-BAB (Henri Babinski dit). Gastronomie pratique, étude culinaire suivie du Traitement de l’obésité des gourmands. Paris, Flammarion, 1923. In-4, veau havane, dos à nerfs, septuple filet à froid d’encadrement sur les plats, sept filets dorés et à froid en encadrement intérieur, tranches dorées, couvertures et dos conservés (Gruel). 200 / 300 Troisième édition, entièrement refondue. Un des 20 exemplaires sur papier pur fil Lafuma (n°17) spécialement imprimé pour M. Philippe-Marie Crozier. Il est enrichi d’une lettre dactylographiée signée d’Henri Babinski, du 22 octobre 1922, montée sur un des feuillets de garde. L’auteur envoie à son correspondant les premières feuilles de la troisième édition. Fines craquelures sur le dos. 2 ALMANACH DE COCAGNE. Pour l’an 1920, 1921, 1922. Dédié aux vrais gourmands et aux francs-buveurs. Paris, La Sirène, 1919-1921. 3 volumes in-12, brochés. 100 / 120 Collection complète très recherchée. Les textes sont de M. Rouff, Cocteau, Curnonsky, R. Ponchon, L. Tendret, M. Des Ombiaux, B. Guégan, Max Jacob, Reboux, Tailhade, Apollinaire, Erik Satie, etc. Nombreuses illustrations gravées sur bois dans et hors-texte de Dufy, Dunoyer de Segonzac, Moreau, Friesz, S. Valadon, Laboureur, Matisse, Signac, etc. Ces Almanachs renferment différentes recettes telles que « Trois recettes créoles » de Stéphane Mallarmé, la Bouillabaisse à la Marseillaise par Fournier, le premier qui donne la recette. 3 ALMANACH DU COMESTIBLE, nécessaire aux personnes de bon goût et de bon appétit ; qui indique généralement toutes les bonnes choses que l’on pourra se procurer à la Halle et chez certains Débitans, dans le courant de chaque mois de l’année. En grosse viande, Volaille, Gibier, plume et poil, Oiseaux de rivière, Poisson de mer et d’eau douce, frais et salé... Paris, Desnos, [fin du XVIIIe siècle]. 3 parties en un volume in-16, maroquin vert, dos lisse décoré à la grotesque, pièce de titre maroquin havane, double filet doré sur les plats, dentelle dorée intérieure, tranches dorées (Reliure de l’époque). 1 000 / 1 200 Frontispice à double page, 115-(5) pp., 55 pp., 2 ff. blancs, 18 Chaque année, l’Almanach était mis à jour par un calendrier amovible placé à la fin du volume (qui manque dans notre exemplaire) sans modification et sans date. « Cet almanach “permanent” semble lié au Gazetin du comestible et du consommateur qui, en 1777-1778, prit le relais d’un périodique, publié pour la première fois en 1751, sous le titre de Catalogue et almanach du goût et de l’odorat » (Livres en bouche). La première partie donne pour chaque mois des poèmes, anecdotes, des produits. Suivent, dans le Supplément de 55 pp., des listes de belles marchandises avec l’adresse du fournisseur parisien. La seconde partie s’adresse aux gens « vivant dans l’aisance ; non aux domestiques, ni à tous ceux qui sont sujets à autrui… que de tels gens mangent quand ils auront de quoi » (p. 131). Elle débute par une longue notice sur le repas des Anciens et des peuples exotiques et est suivie de conseils de tempérance et des listes d’aliments. Grimod de La Reynière fera l’éloge de cet almanach et s’en inspirera. Bel exemplaire de cet almanach de toute rareté. Vicaire, 18-19 – Livres en bouche, n°178 – Grand-Carteret, Les Almanachs français, 1896, n°591. Gastronomie 3

8 4 [ANGLETERRE]. A Collection of ordinances and regulations for the government of the Royal Household, made in divers reigns. From King Edward III to King William and Queen Mary. Also receipts in ancient cookery. London, Printed for the Society of Antiquaries by J. Nichols, 1790. In-4, demi-vélin ivoire à coins, dos muet (Reliure pastiche). 50 / 60 Important recueil d’ordonnances et de règlements sur l’intendance de la Maison royale d’Angleterre. De la bibliothèque Edward Hailstone, avocat du Yorkshire, marguillier et bibliophile, avec ex-libris en cuir doré. Trace de mouillure en tête de marges de plusieurs feuillets. Bitting, 532 – Oxford, 119. 5 APICIUS. De opsoniis et condimentis, sive arte coquinaria, libri decem, cum annotationibus Martini Lister. Amsterdam, Janssonius van Waesberge, 1709. Petit in-8, vélin rigide, dos lisse, titre manuscrit, tranches jaspées (Reliure de l’époque). 300 / 400 Seconde édition publiée par Martin Lister de cette fameuse compilation de recettes culinaires romaines. On dit, rapporte Graesse, que cette édition revue et augmentée n’aurait été tirée qu’à 100 exemplaires ; mais, pour Vicaire, cela ne paraît pas absolument certain. Le volume est orné d’un titre-frontispice de Jan Goeree donnant à voir l’intérieur d’une cuisine antique. Bel exemplaire en vélin de l’époque. Vicaire, 32 – Bitting, 13 – Simon, 126 – Graesse, I, 160. 6 APPERT (Nicolas). L’Art de conserver pendant plusieurs années toutes les substances animales et végétales. Paris, Patris & Cie, 1810. In-8, demi-basane fauve, dos lisse orné de palettes et fleurons dorés, pièce de titre basane noire. (reliure de l’époque). 600 / 800 Édition originale rare de cet ouvrage constituant l’acte de naissance de la boîte de conserve. Elle contient une planche dépliante gravée par N.-L. Rousseau. C’est dans sa propriété de Massy, en Seine-et-Oise, que le confiseur François-Nicolas Appert conduisit, à partir de 1790, ses recherches sur la conservation des aliments. Les exigences militaires de Napoléon et l’essor de la marine poussèrent l’administration à proposer un prix à celui qui mettrait au point un procédé de conservation dont la divulgation serait obligatoire. Appert remporta ce prix et publia les résultats de son travail dans ouvrage, qui le fit placer de son vivant au rang des bienfaiteurs de l’humanité ; néanmoins, il ne devait pas récolter les fruits de son procédé, l’appertisation, et mourut pauvre et quasiment oublié. Sur le faux-titre « à Madame Soirel » et signature d’Appert au verso. Ex-libris A.R. « Litteræ scientia & artes ». Bitting, 13 – Vicaire, 34 – Oberlé, n°184 – En français dans le texte, n°220. 7 BALINGHEM (Antoine de).Apresdinees et propos de table contre l’excez au boire,et au manger,pour vivre longuement, sainement, et sainctement, dialogisez entre un prince et sept savants personnages. Saint-Omer, Charles Boscart, 1624. In-12, demi-chagrin rouge, dos orné de filets dorés, tranches mouchetées (Reliure du XIXe siècle). 500 / 600 Seconde édition, en partie originale, de ces dialogues facétieux sur l’ivrognerie et la goinfrerie. Composé par le père jésuite Antoine de Balinghem (1571-1630), natif de Saint-Omer, professeur de philosophie à Douai puis prêtre à Lille, ce plaisant recueil connut une première édition à Lille en 1615. Le texte livre une foule d’anecdotes et de renseignements intéressants sur les mœurs flamandes du début du XVIIe siècle. Cette édition est augmentée de nombreux chapitres et articles nouveaux et suivie d’une série de propositions de Carême, dans lesquelles il tente d’expliquer que les plaisirs sensuels transforment l’homme en bête, qu’ils nuisent à sa santé, attristent son âme et le conduisent à la damnation. Coins frottés, intérieur légèrement roussi, petites mouillures éparses, inscription biffée au titre, petit manque angulaire au f. ã3, tache d’encre pp. 16-17. Vicaire, 62 – Bitting, 26 – Drexel, 745 – Simon, Gastronomica, n°442 – Sommervogel, I, 834. On joint : PLATINA (Bartholomeo de Sacchi). De l’Honneste volupté, livre très nécessaire à la vie humaine, pour observer bonne santé. Paris, Jehan Ruelle, 1559. In-12 demi-basane fauve, dos à nerfs, pièce de titre brune (Reliure de la fin XIXe du siècle). [8]-CCLXIIII (264) ff. Réédition rare de la traduction de la première version française de cet ouvrage, par Desdier Christol, de Montpellier, dont la première édition fut imprimée à Lyon par François Fradin en 1505. Titre : état B : 1559 (erreur de typographie, pour 1539). Modeste exemplaire.

9 8 [BAUVILLIERS]. [CUREL (Nicolas-François-Gabriel HENNEQUIN, Vicomte de)]. Manuel de la cuisine, ou l’art d’irriter la gueule. Metz, Antoine, 1811. In-8, demi-vélin, dos lisse, pièce de titre rouge, couvertures muettes conservées (Reliure du XIXe siècle). 1 000 / 1 200 Édition originale extrêmement rare. L’ouvrage ne se vendit pas, du fait de son titre, probablement, que l’éditeur changea en Manuel de cuisine... à l’usage des gourmands qui ne sont pas riches.... Le volume ne se vendit guère. En 1836 les invendus furent utilisés avec un frontispice et des planches sous le titre de Le Nouveau cuisinier royal... par M. Bauvillier. Vicaire décrit l’ouvrage sous le nom de Bauvillier (75). Le véritable auteur serait Nicolas-François-Gabriel Hennequin, vicomte de Curel et de Fernel (cf. la note d’Oberlé dans la vente Lacam). Petit cachet d’institution religieuse sur le titre et le dernier feuillet. Trace de colle d’une étiquette sur la mention d’éditeur. 9 BERNARDI. L’Écuyer tranchant, ou l’Art de découper et servir à table, complément indispensable du Cuisinier Royal. Paris, Gustave Barba, 1845. In-8, demi-maroquin à grains longs, à coins, dos orné de filets et palettes dorés, fleurons à froid, couvertures conservées ([Janssens]). 500 / 600 Unique et rare édition de ce manuel, l’un des meilleurs consacrés à la dissection des viandes, au service de la table, au choix des meilleurs morceaux ; remarques sur le pot-au-feu, très grand choix de menus selon les mois de l’année, manières de servir. 24 planches gravées sur acier, dont 15 comprenant 56 figures sur la façon de découper, et 9 offrent des dispositions de table. Exemplaire soigneusement établi par le relieur belge Janssens, d’après une note manuscrite. Des bibliothèques Léon de Lyon, J.-P. Lambert et Orsi (ex-libris). Rares rousseurs. 10 BERTHE. Le Principal de l’office de Paris. 2e édition. Paris, au Dépôt de Librairie, 1846. In-12, broché, couverture muette. 200 / 300 Frontispice, 2 et 2 ff., 306 pp. De toute rareté. Pas à la Bnf, un exemplaire à la British Library, un exemplaire dans la vente Orsi. Ouvrage très complet sur la confiserie. Quelques rares piqûres. 11 BLANDIN (Charles). Cuisine et chasse de Bourgogne et d’ailleurs… Paris, SEATS, 1920. In-4, demi-basane marbrée, dos à nerfs, pièce de titre de maroquin brun, couvertures conservées. 100 / 120 Édition originale (achevée d’imprimer le 15 février 1920), illustrée de 15 planches (dont 2 eaux-fortes et 13 reproductions, la plupart en couleurs) et de 21 vignettes en couleurs montées, certaines à pleine page. Thiébaud 97.

10 12 BLEGNY (Nicolas de). Le Bon usage du thé, du caffé et du chocolat pour la préservation & la guerison des maladies. Lyon, Thomas Amaulry, 1687. In-12, basane brune, dos à nerfs orné, tranches jaspées (Reliure de l’époque). 600 / 800 Édition originale, très rare. L’illustration comprend un frontispice par Bouchet et treize figures à pleine page par Johann Hainzelmann. La première figure reprend, avec des variantes, le sujet du frontispice : un Chinois cueillant les feuilles et buvant la liqueur de thé ; les autres montrent les plantes dont on tire le thé, le café et le chocolat, des théières et des cafetières, la préparation de la pâte de cacao et les instruments du chocolatier. Sur Nicolas de Blegny (1643-1722), « personnage curieux qui peut se ranger dans la catégorie des charlatans », on consultera l’intéressante notice de Gérard Oberlé dans Les Fastes de Bacchus et de Comus. Le présent traité est son meilleur ouvrage. Il comprend quatre parties dont les trois premières sont respectivement consacrées au thé, au café et au chocolat, tandis que la quatrième renferme l’explication des figures et un catalogue assez singulier des « marchandises qui sont actuellement dispensées par les artistes du laboratoire royal des Quatre-Nations », telles l’eau d’ognon, le diabotanum, l’orviétan catholique et jusqu’aux bésicles à ressort pour redresser les yeux bigles. Ex-libris de Dufour (ex-libris manuscrit sur le titre) lui-même auteur d’ouvrages sur le sujet. Ex-libris (étiquette) Ludovic de Belot à Bousseuil. Petites craquelures sur un mors. Vicaire, 97 – Oberlé, n°734 – Cagle, n°83 – Bitting, 44 – Hunt, n°376. 13 BOIS (Désiré). Les Plantes alimentaires chez tous les peuples et à travers les âges. Paris, Lechevalier, 1927-28-3437. 4 volumes grand in-8, cartonnage éditeur. 200 / 300 Édition originale, illustrée de 698 figures. 14 BOSREDON (Alexandre de). Manuel du trufficulteur. Exposé complet de la méthode pratique pour l’entretien et la création des truffières, suivi de la description des principales variétés de truffes, et de l’histoire gastronomique et commerciale de ce tubercule. Périgueux, Laporte, 1887. In-8, demi-chagrin brun, dos à nerfs orné d’un fleuron doré entre les nerfs, couvertures conservées (J.P. Laurenchet). 500 / 600 Rare exemplaire de cette monographie sous la plume du député de la Dordogne Alexandre Dupont de Bosredon (18311903), illustrée de gravures dans le texte et de 13 planches hors texte. Si l’auteur fut bien propriétaire d’une truffière, ce ne fut qu’après sa rencontre avec le vieux Père Chénier, instituteur à Nadaillac passionné par la truffe, qu’il avoue pourtant avoir tout d’abord éconduit. Délaissant les théories plus ou moins fumeuses de son époque, Alexandre de Bosredon plonge les mains dans la terre à la suite du Père Chénier et décrit une méthode aussi simple qu’efficace. Le traité se termine par 12 recettes de truffes. « Le meilleur ouvrage, malgré sa date, que nous connaissions sur ce sujet », nous dit Jean Gaignebet, (in Revue de botanique appliquée, 26, 1923). Envoi autographe signé de l’auteur à A. De Bourg, qui a indiqué son adresse en tête de la première de couverture. De la bibliothèque Pierre de Crombrugghe, avec ex-libris. Infime petite restauration à la pl. 11, correction au crayon en marge p. 120. MikoLibri, 215 – Bitting, 50 (ne cite que l’Almanach de la truffe de Bosredon) – Vicaire, 101 (n’indique que 12 pl.). 15 [BOURBON (Louis-Auguste de)]. Le Cuisinier gascon. Nouvelle édition. Amsterdam [Paris], 1747. In-12, veau marbré, dos lisse orné, tranches rouges (Reliure de l’époque). 600 / 800 Deuxième édition, enrichie de la Lettre du Patissier anglois par le fils d’un ambassadeur de Constantinople, Desalleurs l’aîné. Celui-ci raille avec esprit l’Avertissement placé en tête des Dons de Comus et en particulier « les cuisiniers savants qui prétendent régler la cuisine comme les autres sciences » (Oberlé). L’Avis au lecteur signale : « On trouvera ici un choix judicieux de mets les plus exquis, avec la manière détaillée de les apprêter. L’Auteur des Dons de Comus est sçavant : le Patissier Anglois a de l’esprit : je ne me pique que de goût. » Selon la tradition, ce livre est sorti de la plume même de ce prince. Petit-fils de Louis XIV et de Madame de Montespan, LouisAuguste de Bourbon, a exercé ses talents de cuisinier à la table du roi Louis XV ; il serait l’introducteur de la cuisine gasconne dans la littérature culinaire. Le Cuisinier gascon donne deux cent dix-sept recettes dont certaines sont « désignées sous des noms pittoresques » (Vicaire), tels les Bignets bachiques, les Yeux de veau farcis au gratin, le Poulet en Chauve-Souris, le Veau en crotte d’âne roulé à la Neuteau, etc.

11 L’auteur accorde une place à la cuisine transalpine : Pâté de lazagne à l’huile, rafiolis, nioc, macaroni au lait, choux à la romaine, veau à la piémontoise, truffes à l’italienne, pâté de macaronis, poulpette, tourte de fraise de veau… Note manuscrite de l’époque sur la premiere page du Patissier anglois : « la bonne chère énerve et la simplicité dans les repas fortifie ». Restaurations à la reliure, brunissures angulaires aux premiers et derniers feuillets. Vicaire, 234. 16 BRIDAULT (Ami-Félix). Traité sur la carotte et recueil d’observations sur l’usage et les effets salutaires de cette plante, dans les maladies externes et internes. La Rochelle, J.F. Lhomandie, [1802]. In-8, demi-basane fauve, dos à nerfs, pièce de titre (Reliure moderne). 80 / 100 Édition originale rare, ornée d’un frontispice. Ex-libris manuscrit : Trichet 1803 sur le titre. Quelques rousseurs. On joint : FRANÇOIS DE NEUFCHÂTEAU (Nicolas). Résultat des expériences sur la carotte et le panais cultivés en plein champ, pour démontrer que ces racines sont les plus utiles… Paris, Bossange, Masson et Besson, An XIII – 1804. In-12, demibasane vert-olive, dos très orné, tranches marbrées (Reliure de l’époque). Édition originale rare, avec une planche dépliante. Des bibliothèques Raymond Oliver et A. Garrigues, avec ex-libris. Quelques rousseurs. 17 BRIFFAULT (Eugène). Paris à table. Paris, J. Hetzel, 1846. In-8, demi-chagrin vert-lierre à coins, dos à nerfs orné de caissons et fleurons dorés, tête dorée. (Reliure postérieure). 150 / 200 Édition originale, illustré de 120 vignettes dans le texte de Bertall, dont un charmant frontispice représentant probablement l’auteur sous les traits d’un cuisinier géant. De la bibliothèque Léon de Lyon, avec ex-libris. Vicaire, n°1115. 18 [BRILLAT-SAVARIN (Jean-Anthelme)]. Physiologie du goût. Paris, A. Sautelet et Cie, 1826. 2 volumes in-8, demi-basane fauve, dos lisses ornés, pièces de titre et de tomaison basane rouge, tranches marbrées (Reliure de l’époque). 1 200 / 1 500 Édition originale. Exemplaire du premier tirage avec le « E » de Bourse à l’horizontale dans l’adresse de l’éditeur sur le titre du premier tome, complet des deux faux-titres. La première édition est fort rare, elle fut imprimée aux frais de l’auteur à 500 exemplaires seulement et mise dans le commerce deux mois avant sa mort. L’exemplaire du restaurateur Modeste Magny (les Dîners Magny), avec cachet sur le fauxtitre. Habiles restaurations aux coiffes inférieures et encoches de coiffes. Vicaire, 116 – Oberlé, 144. 19 [BRILLAT-SAVARIN (Jean-Anthelme)]. Physiologie du goût, ou méditations de gastronomie transcendante. Paris, Just Tessier, 1834. 2 volumes in-8, demi-veau rouge, dos à nerfs orné de filets dorés et à froid, pointillés dorés (Reliure de l’époque). 200 / 300 Quatrième édition de ce célèbre ouvrage de gastronomie paru la première fois en 1826. Rousseurs éparses.

12 20 BRILLAT-SAVARIN (Jean-Anthelme). Physiologie du goût. Paris, Furne & Cie, 1864. Grand in-8, demi-maroquin rouge à coins, dos lisse orné d’un fleuron doré, pièce de titre basane rouge, auteur et titre dorés sur le premier plat de percaline rouge, tête dorée. 200 / 300 Second tirage de l’illustration de Bertall, comprenant un frontispice et 6 planches sur chine appliqué et de nombreux dessins dans le texte. Le premier tirage est de 1848. L’ouvrage est précédé d’une notice par Alphonse Karr. Vicaire, 119 – Cagle, n°99. 21 BRILLAT-SAVARIN (Jean-Anthelme). Physiologie du goût, ou Méditations de gastronomie transcendantale. Avec une préface par Ch. Monselet. Eaux-fortes par Ad. Lalauze. Paris, Librairie des bibliophiles, 1879. 2 volumes in8, plein maroquin bleu, dos à nerfs ornés, large encadrement de filets et fleurons dorés sur les plats, double filet doré sur les coupes, guirlande dorée intérieure, tranches dorées, couvertures conservées (Weckesser et ses fils). 500 / 600 Illustré d’un portrait-frontispice et de 51 eaux-fortes originales d’Adolphe Lalauze dans le texte. Tirage à 210 exemplaires, celui-ci un des 20 imprimés sur Whatman (n°33) et contenant, en outre l’état définitif des gravures et la suite des eaux-fortes avant la lettre. De la bibliothèque Henri Lafond, avec ex-libris. Vicaire, 120 – Cagle, 101 – Carteret, Le Trésor du bibliophile. Livres illustrés modernes, IV, p. 82 (« Belle publication, très recherchée en grand papier avec les états »). 22 BRILLAT-SAVARIN (Jean-Anthelme). Physiologie du goût, ou Méditations de gastronomie transcendantale. Avec une préface par Ch. Monselet. Eaux-fortes par Ad. Lalauze. Paris, Librairie des bibliophiles, 1879. 2 volumes petit in-8, maroquin cerise, dos à nerfs ornés, triple filet doré sur les plats, monogramme « ED » doré sur les premier plat, double filet doré sur les coupes, dentelle dorée intérieure, têtes dorées (Kauffmann). 200 / 300 Illustré d’un portrait-frontispice et de 51 eaux-fortes originales d’Adolphe Lalauze dans le texte. Imprimé sur Hollande Van Gelder. De la bibliothèque Émile Darenne, avec son supra-libris. Vicaire, 120 – Cagle, 101 – Carteret, Le Trésor du bibliophile. Livres illustrés modernes, IV, p. 82. 23 BRILLAT-SAVARIN (Jean-Anthelme). Physiologie du goût ou méditations de gastronomie transcendante. Paris, Flammarion, 1951. 2 volumes et un volume de suites, ensemble 3 volumes in-4, en feuilles, chemises et étuis. 800 / 1 000 Édition illustrée de 168 pointes sèches par André Jacquemin. Tirage à 245 exemplaires sur vélin pur fil du Marais filigrané, celui-ci un des 20 exemplaires de tête (n°1), avec quatre dessins originaux, une suite des pointes sèches tirées sur Japon, 15 gravures refusées et une suite des pointes sèches tirées sur Auvergne. C’est l’un des plus beaux ouvrages illustrés par André Jacquemin Bel exemplaire.

13 24 BUC’HOZ (Pierre-Joseph). Manuel alimentaire des plantes, tant indigènes, qui peuvent servir de nourriture & de boisson aux différents peuples de la terre. Paris, J. P. Costard, 1771. In-8, demi-veau fauve marbré à petits coins de vélin ivoire, dos à nerfs orné, tranches rouges (Reliure pastiche). 150 / 200 Ce manuel sous forme de dictionnaire donne la description de 493 végétaux courants ou exotiques, et explique leurs fonctions nutritives, diététiques, leur utilisation en cuisine, leur conservation ou distillation. Tous les exemplaires connus de ce livre sont sans faux-titre et avec les 2 ff. de préface sur un papier très fin. Buc’hoz (1731-1807), originaire de Metz, fut médecin du roi Stanislas de Pologne, avant d’enseigner la botanique à Nancy. De la bibliothèque A. Garrigues, avec ex-libris. Vicaire, 128 – Livres en bouche, n°162. 25 CAILLAT (Apollon). 150 manières d’accommoder les sardines. Marseille, Imprimerie Colbert, 1898. In-8, demichagrin blond, titre doré en long, couvertures conservées. 1 000 / 1 200 Édition originale, de toute rareté, de cette monographie sur la préparation de la sardine sous toutes ses formes : à la Cacane, sartagnade de sardines, allaches fumées, salade de nonnat à l’indienne, etc. Le frontispice, reproduit sur la couverture, représente une poissonnière de Marseille criant « Qué soun bello ! Que soun vivo ! ». Quelques vignettes en noir illustrent le texte. Chef de cuisine à l’Hôtel de l’Europe d’Aix-les-Bains et à l’Hôtel du Louvre de Marseille notamment, Apollon Caillat (18571942) ne publia que cet ouvrage. Il participa en revanche à l’élaboration du Guide culinaire d’Escoffier. Envoi autographe signé de l’auteur à Prosper Montagné. De la bibliothèque Prosper Montagné, avec ex-libris. 26 [CAÏLUS]. Histoire naturelle du cacao, et du sucre, divisée en deux traités qui contiennent plusieurs faits nouveaux, & beaucoup d’observations également curieuses & utiles. Paris, Laurent d’Houry, 1719. In-12, veau granité, dos orné, tranches jaspées (Reliure de l’époque). 300 / 400 Édition originale de cet ouvrage sur le cacao et le sucre, divisé en deux parties. La première est consacrée à la description du cacaoyer, plantation et culture en général, les propriétés de la graine, elle « répare promptement les esprits dissipés, & les forces épuisées », le cacao est « très propre à conserver la santé & à prolonger la vie des vieillards ». Dans les usages l’auteur donne la recette « du cacao en confiture » ; du chocolat, son origine et préparation, des utilités qu’on pourrait tirer du chocolat à l’usage de la médecine, le beurre du cacao, emplâtres pour guérir les ulcères et autres pommades. La seconde partie traite du sucre : origine et culture, fabrication de toute sorte de sucre, remèdes que l’on peut extraire. À la fin, on trouve une Digression sur le baume de Copahu et la Manière de faire la citronelle, ou l’Eau des Barbades. Belle illustration gravée en taille-douce par Leroux comprenant 6 planches, dont 4 dépliantes représentant la cosse du cacao, la canne à sucre, le plan d’une sucrerie… Reliure restaurée. Vicaire, 444.

14 27 CAPDEVILLE (E.-L.). Cuisine militaire. Manuel d’alimentation à l’usage de la troupe et des hospices. Meulan, Auguste Réty, 1906. In-12, broché. 80 / 100 Édition originale, ornée d’un portrait photographique de l’auteur en frontispice. Ce dernier fut chef des cuisines et offices de la cour d’Espagne. On joint : CLERGUE HARRISON (Grace) et Gertrude CLERGUE. La Cuisine des Alliés. Paris, L’Édition française, 1918. In-8, bradel percaline verte illustrée de l’éditeur. Édition originale de la traduction française de cet ouvrage dont les droits d’auteur ont été destinés à la France dévastée. Il contient des recettes américaines, anglaises, écossaises, canadiennes, indiennes, belges, françaises, italiennes, japonaises, russes, polonaises et serbes. 28 CARÊME (Marie-Antoine dit Antonin). Le Maître-d’hôtel français. Paris, Didot, 1822. 2 volumes in-8, demibasane noire, dos lisses ornés de filets et fleurons dorés, tranches marbrées (Reliure de l’époque). 1 000 / 1 200 I. titre gravé, 4 ff., iv-348 pp. – II. frontispice, 2 ff., 282 pp., 1 f. ; 25 menus dépliants, 8 planches dépliantes. Édition originale rare de ce livre important. Elle porte la signature autographe de Carême au premier faux-titre. L’ouvrage est dédié aux frères Robert, qui étaient les doyens de la grande cuisine française. Comme son nom l’indique, c’est un recueil de menus anciens et modernes. Le frontispice représente côte à côte les cuisiniers ancien et moderne. De la bibliothèque Émile Bernard, à Dole-du-Jura, avec ex-libris et signature à l’encre et au crayon. Des rousseurs, bords de quelques planches un peu effrangés, coins émoussés. Oberlé, n°187 – Cagle, 122 – Maggs, n°388 – Vicaire, 145. 29

15 30 [CARTE]. VÉRY FRÈRES. Restaurateur, Palais-Royal, n°83. Salon ou Cabinets particuliers – Déjeuners et Soupers. Affiche présentant la carte du célèbre restaurant vers 1825. 59 x 44,3 cm sur papier vergé. 1 500 / 2 000 Le Lorrain Véry ouvre au début de l’Empire son restaurant aux Tuileries et en 1808, une succursale près du théâtre du PalaisRoyal dont la renommée fait rapidement oublier le premier établissement. Grimod de la Reynière le décrit comme « le plus bel établissement de restaurateur qu’il y ait en France et peut-être en Europe. ». B. Guigan renchérit : « On menait chez Very les provinciaux à qui l’on voulait donner une haute idée de la capitale. Table de granit chargées de fleurs, candélabres de bronze doré… l’enchantement commençait… jusqu’à ce que vint une carte payante modérée… ». En effet cette maison célèbre est la première à afficher des prix fixes et Constantin d’ajouter « On y mangeait bien, mais on s’y ruinait… aussi n’y voyait-on que de grands personnages et de riches étrangers… ». Cette carte-fleuve est impressionnante par la diversité des mets présentés. On y trouve 11 espèces de potages et 23 hors-d’œuvres, 15 entrées de bœuf, 20 entrées de mouton, 35 entrées de volailles, 18 entrées de veau, 25 sortes de poissons, 19 mets en rôtis, 53 entremets de légumes, et 49 plats de desserts. Les vins rouges proposés sont au nombre de 16, vins blancs et champagnes 17, et nombreux vins de liqueurs et liqueurs fines. Les Véry se retirent en 1920 en cédant l’établissement d’un prestige inégalable aux frères Meunier, leurs neveux. (P.V.) Exemplaire lavé, petites restaurations. 29 [CARTE]. [VEFOUR]. HAMEL Frères, Restaurateurs, Succrs de Boissier et VEFOUR. Café de Chartres, Palais Royal, Galerie du Perron, n°82. Carte des déjeuners, dîners et soupers. Salons et cabinets pour les Sociétés. Carte/ affiche du célèbre restaurant vers 1830, 60 x 44,3 cm sur papier vergé (filigrane grappe de raisin). 1 500 / 2 000 En 1820, Jean Véfour reprend le Café de Chartres et le transforme en un restaurant somptueux. Fortune faite, il le revend en 1823 à son ami Louis Boissier. Digne successeur de Véfour le Grand, Boissier maintient l’établissement au plus haut de sa cote et parvient même à hériter de tous les déjeuners de la galerie de bois et de la galerie vitrée. Les affaires marchent si fort qu’en 1827, il cède à son tour le restaurant aux frères Hamel. L’incendie de la Galerie des Bois en 1828 et la fermeture des maisons de jeux en 1836 portent un coup fatal au Palais-Royal. Les Boulevards prennent la relève pour attirer les amateurs de plaisirs et de gastronomie. Le Grand Véfour, digne et imperturbable, résiste à cette concurrence féroce et assiste en toute sérénité au naufrage du Palais-Royal. En 1840, il est même au mieux de sa forme et triomphe définitivement de ses seuls vrais rivaux, les Frères Provençaux et Véry. Cette carte-fleuve est impressionnante par la diversité des mets présentés. On y trouve 35 espèces de potages et 23 hors-d’œuvres, 22 entrées de bœuf, 26 entrées de mouton, 41 entrées de volailles, 36 entrées de veau, 30 sortes de poissons, 20 mets en rôtis, 53 entremets de légumes, 56 plats de desserts et 7 de fromages. Les vins rouges proposés sont au nombre de 23, vins blancs et champagnes 16, et nombreux vins de liqueurs et liqueurs fines.

16 31 [CASSIANUS BASSUS]. Les XX livres de Constantin Cesar, ausquels sont traictez les bons enseignemens d’agriculture : traduictz en françoys par M. Anthoine Pierre. A Poictiers, A l’enseigne du Pelican, 1550. In-16, veau blond, dos à nerfs richement orné, triple filet doré sur les plats, filet doré sur les coupes, dentelle dorée intérieure, tranches dorées (Bauzonnet). 1 200 / 1 500 Les Géoponiques forment un traité d’agriculture publié en latin en 1538, puis en grec en 1539, d’après un manuscrit qui porte comme auteur le nom de l’empereur Constantin VII d’Orient. Mais leur véritable auteur serait un agronome grec du nom de Cassianus Bassus, natif de Bithynie, qui vivait au IIIe siècle. Le traducteur Antoine Pierre semble avoir résidé à Poitiers, où il a fait paraître sa traduction pour la première fois en 1543. Il s’agit d’une des premières encyclopédies rurales : jardinage, culture, élevage du gros bétail, basse-cour, recettes de cuisine, salaisons, pain, légumes, miel, fromage... La vigne occupe à elle seule quatre livres entiers (IV à VIII) : viticulture, pressoir, structures des tonneaux, vendanges, œnologie, vins divers. Les livres XIV et XX concernent la chasse et la pêche. Vicaire, 203 – Fritsch, n°17 (éd. de 1543). 32 [CHARCUTERIE]. Almanach et annuaire général du commerce de la charcuterie de la ville de Paris et de la banlieue. Paris, Au bureau du Commerce de la Charcuterie, 1869. In-16, chagrin rouge, dos à nerfs orné, double filet à froid et double filet doré d’encadrements, armes de Napoléon III dorées sur les plats, tranches dorées (Reliure de l’époque). 100 / 120 Panorama de la profession : liste des charcutiers, les lois, règlements, ordonnances, les marchés... 33 [CHARCUTERIE]. Ensemble trois brevets de boucherie et de charcuterie. Rouen, 1744-1761. 3 ff. in-4 sur peau de vélin, mi-imprimés mi-manuscrits. 100 / 120 Commission de charcuterie. Donné à Charles Elie Beheroy, fils d’un ancien maître, par le conseiller du Roi, à Rouen et les maîtres et gardes de la profession. Déclaré capable et suffisant d’être reçu maître… comme fils de maître. 30 juillet 1744. Commission de charcuterie. Nomination de nouveaux gardes de la profession, pour un an sur le rapport fait par les gardes de la profession. 8 mars 1758. Commission de Boucherie. Donné à Toussaint Ganmare, fils d’un ancien maître, par le conseiller du Roi, à Rouen et les maîtres et gardes de la profession. Déclaré capable et suffisant d’être reçu maître… comme fils de maître. 7 février 1761. Ces documents sont rares et difficiles à trouver. 34 CHEVET. Recettes inédites des Chevet, traiteurs au Palais Royal. Paris, Bibliophiles et graveurs d’aujourd’hui, 1968. Petit in-4, en feuilles, couverture, chemise et étui entoilé. 100 / 120 Recueil de recettes choisies par Mme Antonini d’après un manuscrit ancien inédit. L’édition est ornée de 11 eaux-fortes originales en couleurs par A. Antonini. Tirage à 150 exemplaires numérotés sur papier vélin de Rives (n°84).

17 35 COQUELET et TISSIER (Mesdames). Régime végétalien. Recettes de cuisine. Illustrations de Henri BelleryDesfontaines et de H. Rapin. Paris, Édouard Pelletan, R. Helleu, s.d. [1914]. Petit in-4, broché. 100 / 120 Édition originale et premier tirage d’un des meilleurs traités français de cuisine végétalienne, avec de remarquables recettes de potage, légumes farineux, légumes herbacés, salades, entremets sucrés, etc. L’ouvrage fut réalisé par l’Imprimerie nationale à 1133 exemplaires numérotés (celui-ci sans numéro). Oberlé, Fastes, n°717. 36 CORTHAY (Auguste). La Conserve alimentaire, traité pratique de fabrication. Meulan, A. Rety, 1902. Grand in-8, demi-toile rouge. 120 / 150 Édition originale, illustrée de nombreuses figures dans le texte. On joint : La Cuisine de santé préservatrice des maladies. Paris, Audot fils, 1832. In-12, basane marbrée, dos lisse orné, dentelle dorée sur les plats (Reliure de l’époque). Un mors fendu, coins et coiffes usés, quelques rousseurs. Vicaire 224. 37 COUVERCHEL (Jean-François). Traité des fruits, tant indigènes qu’exotiques, ou dictionnaire carpologique. Paris, Bouchard-Huzard, 1839. In-8, demi-veau vert, dos lisse orné, tranches mouchetées (Reliure de l’époque). 150 / 200 Édition originale rare de cet excellent dictionnaire de carpologie, classé en fonction des usages et des goûts, comprenant la description, l’économie et l’emploi de toutes espèces de fruits. L’ouvrage n’est pas cité par Vicaire. De la bibliothèque Léon Godart, à Juvigny, avec son cachet ex-libris. Quelques rousseurs, dos passé, infimes frottements. 38 CUISINIER SUISSE (Le), ou instruction complette pour préparer de différentes manières et d’un goût savoureux toutes sortes de mets, tels que : potages, légumes, sauces, poissons, viandes de boucherie ou gibier, pâtisserie, entremets, confitures, liqueurs, etc. Berne, L. A. Haller, 1824. Petit in-8, cartonnage marbré (Reliure de l’époque). 1 000 / 1 200 Édition originale en français. « Ce livre qui semble très rare, est inconnu de Vicaire, Bitting, Oberlé, Cagle, etc. Dans l’avant-propos, l’auteur (demeuré anonyme) dit : « L’ouvrage que j’offre ici au public n’est pas absolument nouveau, puisque déjà, la troisième édition en langue allemande se trouve à peu près épuisée ; mais la grande vogue qu’il a obtenue (...) ont décidé l’éditeur de le faire traduire en français... » Sans doute s’agit-il du Berner Kochbuch publié par le même éditeur, et dont Weiss 323 signale une édition de 1803. » (Gérard Oberlé, Bibliothèque de Pierre Lacam, 2012, n°120).

18 39 CUISINIÈRE ASSIÉGÉE (La), ou l’Art de vivre en temps de siège, par une femme de ménage. Paris, A. Laporte, 1871. In-8 de 36 pp., broché. 800 / 1 000 Rarissime édition originale de ce livre sur la gastronomie parisienne lors de « l’année terrible ». Ce petit volume donne de nombreuses recettes utiles en cas de pénurie : le chat en civet, le gigot et les côtelettes grillées de chien, le cheval en miroton, les crêpes sans œufs, etc. Mais également des recettes plus exotiques : Il est également fait mention, pages 8 et 9 des « prix presque fabuleux qu’ont atteint certains articles de notre alimentation. » « Cette plaquette est assez curieuse ; on y trouve une liste des rares comestibles que l’on pouvait se procurer pendant le siège, avec leur prix et des recettes pour accommoder le chien, le rat et le cheval » (Vicaire). Le texte a récemment fait l’objet de deux rééditions, en 2007 et en 2013. Exemplaire fatigué, couverture abîmée. Vicaire, 235. 40 CURNONSKY et G. DERYS. Souvenirs de tables parisiennes. Paris, 1933. – CURNONSKY. La France paradis du vin. Paris, 1931. – CURNONSKY. Le Bien-manger. Paris, 1931. 3 ouvrages en un volume grand in-8, demi-chagrin fauve, dos à nerfs, tête dorée, couvertures et dos (Reliure moderne). 150 / 200 Un des 600 exemplaires sur simili-japon (n°225), enrichi d’un envoi autographe signé de G. Derys à Raymond Oliver daté du 1er septembre 1951, d’une lettre autographe signée de G. Derys sur son papier à en-tête, concernant plusieurs articles qu’il souhaite publier, datée du 7 janvier 1942.(2 pp.), et d’une lettre autographe signée de Curnonsky à Pierre Andrieu : il ne pourra être au diner du Grand Perdreau le 30 avril (1935) et aux « H.B.C. » (Mme Chevaliere), puis il liste les notices à ne pas oublier la publication des Fines Gueules de France. Exemplaire offert par le restaurant Le Bœuf à la mode (carte) et le menu en couleurs du 16 juillet 1933. La France paradis du vin est enrichi de deux gravures originales de André Hofer sur japon, signées de l’artiste, tirées à 40 exemplaires (n°32). 41 CURNONSKY. Défense et illustrations de la gastronomie française. Paris, Vialetay, 1953. In-4, en feuilles, couverture rempliée, chemise et étui éditeur. 200 / 300 Édition originale, illustrée de 25 lithographies originales en couleurs de Georges Villa. Un des 10 exemplaires de tête sur Japon nacré (n°6). Enrichi d’un dessin original en couleurs, un bon à tirer d’une des illustrations, une suite en noir sur Rives des hors-texte, une suite des culs de lampes et des lettrines, 3 planches refusées signés par Curnonsky et Georges Villa à la justification.

19 42 DES OMBIAUX (Maurice). Les Belles à table suivi du Coup du milieu. Paris, Baudry, 1926. Petit in-4, broché. 100 / 120 Édition originale, avec en frontispice une belle eau-forte originale de Marie Laurencin. Faut-il admettre les femmes à des cérémonies gastronomiques ? Grimod de La Reynière élevait un mur de séparation entre la table et l’amour. Des Ombiaux cite longuement les passages les plus misogynes du célèbre gourmand. La seconde partie du livre fait l’historique du Coup du milieu appelé aussi trou normand. Tiré à 400 exemplaires sur les presses de Maurice Darantiere à Dijon (n°87). On joint : Le Nobiliaire des eaux-de-vie et liqueurs de France. Liège, Mawet ; Paris, Dorbon-aîné, 1927 In-4, broché. 145 pp., 2 ff., vignettes et ornements in-texte. Édition originale. Belles illustrations et ornements gravés sur bois par V. Stuyvaert. 43 DICTIONNAIRE DES PLANTES ALIMENTAIRES qui peuvent servir de nourriture et de boisson aux différens peuples de la terre... Paris, Samson, An XII-1803. 2 tomes en un volume in-8, basane granitée, filet à froid, dos lisse orné, pièce de titre de maroquin ocre, tranches rouges (Reliure de l’époque). 300 / 400 Édition originale de ce dictionnaire des plantes et de la manière de les préparer en pain, pâtes, pâtisseries, potages, conserves, confitures, liqueurs, etc. Le sous-titre annonce : ouvrage utile aux cultivateurs et aux personnes qui habitent la campagne. Le livre contient une table des matières par aliments. Petit travail de vers marginal et petite déchirure à un feuillet sans atteinte au texte, mouillure marginale sur quelques feuillets, taches sur le plat inférieur. Bitting, 542-543. 44 DUFOUR (Philippe-Silvestre). Traitez nouveaux & curieux du café, du thé et du chocolate. Ouvrage également nécessaire aux medecins, & à tous ceux qui aiment leur santé. Lyon, Jean Girin et B. Rivière, 1685. In-12, veau fauve, dos orné (Reliure de l’époque). 1 000 / 1 200 Première édition complète que l’on peut considérer comme originale, achevée d’imprimer pour la première fois le 30 septembre 1684. En 1671, l’auteur publia un premier traité intitulé De l’usage du caphé, du thé, et du chocolate très différent de cet ouvrage. L’édition est illustrée de 4 en-têtes gravés par Mathieu Ogier, de 4 lettrines et de 3 figures, dont une à pleine page et deux hors texte, montrant respectivement un Arabe buvant du café, un Chinois avec son pot de thé et un Indien d’Amérique. Philippe-Silvestre Dufour (1622-1687), marchand-droguiste lyonnais, « était par ailleurs, comme son ami Jacob Spon, un amateur renommé de raretés et de curiosités. Son intérêt pour les boissons exotiques est donc à la fois celui du grand négociant et celui du grand curieux » (Jean-Marc Chatelain). Allant au-delà du discours médical sur ces boissons, qu’il renouvelle néanmoins, il se montre curieux des manières de les accommoder et de les consommer. Bel exemplaire en reliure de l’époque. Minimes frottements à la reliure ; cachet effacé sur la page de titre. Livres en bouche, n° 130 – Vicaire, 293 – Oberlé, n°733.

20 45 DUMAS (Alexandre). Grand dictionnaire de cuisine. Paris, Alphonse Lemerre, 1873. In-4, demi-maroquin rouge à coins, dos à nerfs orné d’encadrements de double filet doré dans les entre-nerfs, couvertures conservées, non rogné. 2 000 / 3 000 Édition originale posthume de ce monumental hommage à la gastronomie, auquel le cuisinier Denis-Joseph Vuillemot, ami de Dumas, collabora pour certaines recettes. Exemplaire complet des deux portraits gravés à l’eau-forte par Rajon, l’un d’Alexandre Dumas, l’autre de Vuillemot. Un des 50 exemplaires sur Hollande, premier papier, numéroté et contresigné par Lemerre (n°40). Exemplaire à toutes marges. Des rousseurs sur la serpente protégeant le portrait de Dumas, petit manque à la première couverture papier. 46 DUMAS (Alexandre). Grand dictionnaire de cuisine. Paris, Alphonse Lemerre, 1873. In-4, demi-maroquin vertlierre, dos à nerfs, chainette dorée sur les nerfs (Reliure postérieure). 600 / 800 Édition originale posthume de ce monumental hommage à la gastronomie Exemplaire complet des deux portraits gravés à l’eau-forte par Rajon, l’un d’Alexandre Dumas, l’autre de Vuillemot. Rousseurs. 47 DUMAS (Alexandre). Petit dictionnaire de Cuisine revu et complété par J. Vuillemot, élève de Carême, ancien cuisinier... Paris, Lemerre, 1882. In-12, cartonnage percaline verte illustré (Reliure de l’éditeur). 400 / 500 Unique édition de ce recueil de recettes de Vuillemot, qui avait fourni toute la partie technique de l’édition de 1873 et qui tenta ici de récupérer son bien (c’est Vuillemot qui permit à Dumas de subsister grâce à ses dons, tant en nourriture qu’en argent de poche, la dernière année de sa vie). Bien complet des deux portraits, qui manquent le plus souvent. Quelques rousseurs marginales.

21 49 EMERY (Sieur d’). Recueil des curiositez rares et nouvelles des plus admirables effets de la nature & de l’art. Suivant la copie de Paris, à Leyde, Pierre Vander Aa, 1684. 2 parties en un volume in-16, maroquin bleu nuit, chiffre aux angles, répété au dos, dentelle intérieure, tranches dorées sur marbrure (Capé). 800 / 1 000 Rarissime édition de ce recueil de recettes curieuses et très diverses, concernant la médecine, la cosmétique, la parfumerie, la magie, la pêche, les beaux-arts, etc. Le chapitre XIII est consacré à la cuisine, et détaille des recettes de charcuterie, biscuits, conserves de légumes... ; les deux chapitres suivants traitent de la sommellerie et des vins. Charmant frontispice gravé en cinq scènes, dont une vue d’une distillerie. Bel exemplaire au chiffre de Paul de La Villestreux. Ex-libris Quénescourt. 50 EMY. L’Art de bien faire les glaces d’office ; ou les vrais principes pour congeler tous les rafraîchissemens. Paris, Le Clerc, 1768. In-12, basane marbrée, dos orné, tranches rouges (Reliure de l’époque). 600 / 800 Édition originale rare et recherchée du premier livre consacré exclusivement aux crèmes glacées. Elle est ornée d’un frontispice et de 2 planches d’ustensiles : sorbetières, gobelets, houlettes, moules, caves à glace. Près de 150 recettes de glaces, sorbets et mousses à base de crème fouettée sont évoquées, avec la manière de préparer toutes sortes de compositions, la façon de les faire prendre, d’en former des fruits, cannelons, et toutes sortes de fromages. La technique de coloration est expliquée. Quelques rousseurs éparses. Vicaire, 328 – Bitting, 144 – Cagle, n°182 – Livres en bouche, n°220. 48 [DURAND (Charles)]. Le Cuisinier Durand. Nîmes, P. Durand-Belle, 1830. In-8, demi-basane maroquinée rouge à coins, dentelle à froid sur les bordures du cuir sur les plats, dos à nerfs orné de filets, chaînettes et palettes dorés, deux rosace à froid dans les entre-nerfs et un fer spécial doré (couple de colombes) et date dorée. (Reliure de l’époque). 600 / 800 Édition originale de cet ouvrage important pour la cuisine méridionale. On trouve en tête un poème composé pour l’éloge de l’auteur, Durand, premier traiteur de Nîmes, qui a été publié dans le Journal du Gard le 5 janvier 1810. Ce manuel, comprenant près de 900 recettes, contient également un glossaire des termes culinaires et des indications sur la Mise de Table. Un Avis (p. 480) informe les lecteurs que « les personnes qui ne voudraient pas se donner la peine de confectionner le sel épice, en trouveront chez l’auteur, rue Notre-Dame, à Nîmes ». Charles Durand, né en 1766, fut un cuisinier exceptionnel. Il fut au service de grandes maisons et le roi d’Espagne lui proposa même de diriger ses cuisines, mais Durand refusa de s’expatrier. Il reprit à Nîmes établissement du fameux Audibal. Ces recettes sont innovantes : pâtés chauds de bécassines, lièvre haché, etc. Cette édition comporte la signature de l’auteur en regard du titre, afin d’éviter les contrefaçons. Tache au dos, brunissures, qq. taches aux premiers feuillets. Vicaire, 831-832 – Oberlé, n°204 (1837).

22 51 ESCOFFIER (Auguste). Les Fleurs en cire. Paris, Bibliothèque de l’art culinaire, 1910. In-8, broché. 600 / 800 Seconde édition, en grande partie originale, de cet ouvrage recherché sur l’art des bouquets artificiels que les cuisiniers apprenaient autrefois à confectionner. La première édition date de 1885 ; elle est très rare. L’ouvrage est orné d’un portrait de l’auteur en frontispice et de la photographie du magnolia réalisé par lui pour l’Exposition culinaire de Londres de 1902. Illustrations dans le texte. Un des 250 exemplaires en grand papier, celui-ci un des 200 sur Hollande Van Gelder (n°122), signé par Escoffier. Oberlé, n°260. On joint : DURST (Henri). Nouveau traité sur les fleurs et les feuillages en cire. Lucerne, Keller, s.d. [v. 1911]. In-8, cartonnage de l’éditeur, dos toile noire. Première édition française, illustrée d’un frontispice et de 33 illustrations hors texte. Inconnu de Bitting, Cagle, Weiss. 52 ESCOFFIER (Auguste). Le Livre des menus. Paris, Imprimé par Grévin-Lagny, 1912. Grand in-8, demi-basane verte, dos orné. 300 / 400 Édition originale très rare, bien complète du tableau dépliant qui manque souvent. Coupes frottées, dos légèrement passé. 53 ESCOFFIER (Auguste). Aide-mémoire culinaire. Suivi d’une étude sur les vins français et étrangers à l’usage des cuisiniers, maîtres d’hôtels et garçons de restaurant. Paris, Flammarion, 1919. In-12, demi-chagrin noir (Reliure moderne). 200 / 300 Édition originale. Cachet de la Maison Dupont et Malgat. 54 ESCOFFIER (Auguste). Ensemble 2 ouvrages. 50 / 60 Le Riz. L’aliment le meilleur, le plus nutritif. 130 recettes pour l’accommoder. Paris, Flammarion, 1927. In-12 de 79pp., broché, couvertures jaunes imprimées en deux couleurs. Édition originale. La Vie à bon marché. La Morue. Paris, Flammarion, 1929. Édition originale. 55 ÉTIENNE. Traité de l’office. Paris, chez l’auteur et au Comptoir des Imprimeurs-unis, 1847. 2 volumes in-8, demi-basane fauve, dos lisses ornés de filets dorés et fleurons à froid (Reliure de l’époque). 80 / 100 Remise en vente de l’édition originale rare de ce traité complet sur l’office. La collation est identique à celle de l’édition originale de 1845-1846 et conforme à l’exemplaire décrit par Katherine Bitting : I). 4 ff., 50 pp. (hors d’œuvre), 111 pp. (compotes), 222 pp. et 2 planches (raffinage du sucre – petits fours), (2) pp. (Table). – II). 2 ff., iii pp., 40 pp. (conserves), 11 pp. (fruits confits), 19 pp. (café, chocolat, thé), 202 pp. (glaces), 222 pp., 5 planches (traité de l’office, Table, Supplément Petits fours), (1) f. d’errata. Étienne était un ancien officier de l’ambassade d’Angleterre et officier de la princesse de Bagration à Paris. Signature autographe de l’auteur au tome I. De la bibliothèque Raymond Oliver, avec ex-libris Rouvier de Vaulgran. Bitting, 147 – Vicaire, 347 (éd. de 1845). 56 [FACÉTIE]. La Maltote des cuisinières, ou la manière de bien ferrer la mule : dialogue entre une vieille cuisinière et une jeune servante. Rouen, J. F. Behourt, s.d. [Lyon, Imprimerie de L. Perrin, 1863]. In-8 de vi-19 pp., maroquin aubergine, dos à cinq nerfs richement orné, triple filet doré d’encadrement sur les plats, filet doré sur les coupes, dentelle dorée intérieure, tranches dorées (Capé). 100 / 120 Très rare réimpression publiée par Gustave Véricel. Tirage limité à 32 exemplaires non mis dans le commerce, celui-ci un des 5 sur papier de couleur (jonquille). Envoi autographe signé de Gustave Véricel au collectionneur Paul Desq (1816-1877). 57 FLEURY (Claude). Les Devoirs des maîtres et des domestiques. Paris, Pierre Aubouin, Pierre Emery, Charles Clouzier, 1688. In-12, veau fauve moucheté, dos à nerfs orné, tranches rouges (Reliure de l’époque). 200 / 300 Édition originale de cet ouvrage sur la tenue d’une maison noble au milieu du Grand Siècle. La première partie, plus courte, donne le règlement imposé par le prince de Conti, pour ses maîtres d’hôtels, cochers, postillons, etc. Dans la deuxième partie, un chapitre est consacré à l’intendant et un autre aux officiers de cuisine. Coins émoussés, une coiffe arasée, petites fentes aux mors.

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