PESCHETEAU-BADIN. BIBLIOTHÈQUE MAÇONNIQUE

29 mars 2024 Hôtel Drouot LIVRES ANCIENS Bibliothèque maçonnique Experts Alain Nicolas & Pierre Gheno

LIVRES ANCIENS BIBLIOTHÈQUE MAÇONNIQUE Imprimés - Manuscrits Cartes postales - estampes - diplômes Vente aux enchères publiques le vendredi 29 mars 2024 à 14h15 Hôtel Drouot Salle 15 9, rue Drouot - 75009 Paris

LIVRES ANCIENS BRISSON, Principes de physique, 1789, maroquin aux armes de Marie-Antoinette BULLIARD, Herbier de la France, 1780-1787, maroquin JAUME SAINT-HILAIRE, Plantes de la France, 1819-1824 RÉAUMUR, Histoire des insectes, 1734-1742, maroquin aux armes du duc d'Orléans RÖSEL VONROSENHOF, Insecten-Belustigung, 1746-1761, maroquin TOURNEFORT, Élémens de botanique, 1694, maroquin BOCCACE, Nouvelles, 1802, maroquin, enrichi de planches et dessins libres PERCIERet FONTAINE, Palais dessinés à Rome, 1798, maroquin aux armes impériales de Russie DICTIONNAIRE DE L'ACADÉMIE FRANÇAISE, 1718, maroquin aux armes de la duchesse de Berry BIBLIOTHÈQUE MAÇONNIQUE IMPRIMÉS CONVENTDE WILHELMSBAD, Règle maçonnique à l'usage des Loges réunies et rectifiées, 1782 GRANDE LOGEDE FRANCE, Statuts et règlemens, 1771 GRANDORIENTDE FRANCE, Statuts de l'Ordre, 1801, maroquin à motifs maçonniques L'AULNAYE, Thuileur des trente-trois degrés de l'Écossisme du Rit Ancien, dit Accepté, 1813 LONGLIVERS, 1722, premier livre imprimé évoquant la Franc-Maçonnerie MÈRE-LOGE ÉCOSSAISE DE FRANCE ÀMARSEILLE, Catéchisme, vers 1804 MESMER, Mémoire sur la découverte du magnétisme animal, 1779 PÉRAU, Le Secret des Francs-Maçons, 1744 LE RÉGULATEUR DU MAÇON, 1803 RIT PRIMITIF.Tableau de la première Loge, 1790, exemplaire Bacon de La Chevalerie THORY, Histoire de la fondation du Grand Orient de France, 1812 VUILLAUME, Manuel maçonnique, ou Tuileur de tous les rites, 1820 Divers ouvrages sur la MAÇONNERIE D'ADOPTION CONSTITUTIONS D'ANDERSON Éditions en anglais de Pennell (1730), Anderson (1738), Entick (1756), Noorthouck (1784) Éditions en français de Kuenen (1741), La Tierce (1742), Du Bois (1762) MANUSCRITS CONVENTDE WILHELMSBAD, « Actes des séances », 1782 CONVENTDES GAULES, 1778, « Minutes du protocole », etc. GRANDE LOGEDE FRANCE, « Tableau général de tous les Vénérables des Loges », 1769 TUILEURS ET RITUELS, xViiie-xixe siècles, certains illustrés LETTRES ET AUTOGRAPHES : Cagliostro, Cambacérès, Rampon, Thory, etc. RÉGIMEDES PHILALÈTHES, 80 manuscrits maçonniques et hermétiques CARTES POSTALES Exceptionnel ensemble d'environ 4000 pièces, de 1900 à nos jours ESTAMPES [CHEVALIERD'ÉON], La Découverte ou la Femme Franc-Maçon, 1771 THÉÂTRED'OPTIQUE, 3 jeux d'estampes pour dioramas, milieu du xViiie siècle DIPLÔMES Perpignan (Maître Écossais, 1749), Strasbourg (Écossais, 1776), Bordeaux (1776), Besançon (Chevalier Rose-Croix, 1776), Paris (Chevalier Kadosch, 1818, signé par Ragon), Paris (chevalier Rose-Croix, rite de Memphis, 1852, signé par Marconis de Nègre)

EXPOSITIONS PUBLIQUES Jeudi 28 mars de 11h à 18h Vendredi 29 mars de 11h à 12h Hôtel Drouot Retrouvez plus d’illustrations sur notre site www.pescheteau-badin.com ORDRES D’ACHAT bids@pescheteau-badin.com EXPERTS Alain NiCOLAS Expert près la Cour d'Appel de Paris Pierre GHENO Expert près la Cour d'Appel de Paris Librairie Les Neuf Muses 41, quai des Grands-Augustins, 75006 Paris 01 43 26 38 71 neufmuses@orange.fr

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LIVRES ANCIENS 1. ALMANACH IMPÉRIAL.À Paris, chez Testu, 1808. in-8, maroquin à long grain rouge, dos lisse cloisonné et orné de motifs dorés dont une aigle impériale et un insigne de la Légion d'honneur, frise de palmettes dorée encadrant les plats avec monogramme « D» doré couronné de fleurs et souligné de branches de laurier, coupes filetées, roulette intérieure dorée, tranches dorées (reliure de l'époque). 500 / 600 € 880 pp. ; les pp. 689 à 704 reliées en désordre, coupes et coiffes un peu frottées, coins émoussés. Armoiries impériales gravées sur bois au titre. Provenance : le papetier parisien F. B. Pochard qui exerça à la fin du xViiie siècle et au début du xixe (vignette ex-libris), puis le libraire parisien Auguste Aubry (1821-1878, vignette ex-libris). 2. ALMANACH IMPÉRIAL.À Paris, chez Testu, 1812. in-8, maroquin rouge à grain long, dos lisse cloisonné orné de motifs géométriques et de fleurons dorés avec pièce de titre verte, frise florale dorée encadrant les plats, coupes ornées, roulette intérieure dorée, tranches citron (reliure de l'époque). 200 / 300 € 972 pp., chiffrées 1 à 184, « 185 à 189 », 190 à 489, « 490 à 494 », 495 à 764, 764 A à 764 D, 765 à 976 ; manques angulaires aux 2 premiers et 2 derniers feuillets, reliure un peu frottée. Armoiries impériales gravées sur bois au titre. 3. ALMANACH ROYAL. Paris, chez A. Guyot et Scribe, 1825. in-8, maroquin rouge, dos lisse d'un décor doré de filets, de fleurons et de motifs géométriques dont des quadrilobes néogothiques, filets dorés et dentelle dorée encadrant les plats, coupes filetées, roulette intérieure dorée, tranches dorées (reliure de l'époque). 200 / 300 € (4 dont la dernière blanche)-944-12 [soit 10 chiffrées sans manque 961 à 970, et 2 non chiffrées] pp. ; reliure un peu frottée avec petit accroc à la coiffe supérieure et coins usagés, quelques rousseurs. Armoiries de Louis xViii au titre, gravées sur cuivre par Louis-Marie Normand. Elles sont gravées sur bois dans la plupart des exemplaires. Exemplaire enrichi d'un exemplaire imprimé du texte de la Charte constitutionnelle de 1814 collé en marge intérieure de la p. 17. 4. ALMANACH ROYAL ET NATIONAL. Paris, chez A. Guyot et Scribe, 1832. in-8, maroquin rouge, dos lisse à décor doré de filets, motifs végétaux et géométriques, frise de palmettes dorée encadrant les plats, coupes filetées, roulette intérieure dorée, tranches dorées (reliure de l'époque). 200 / 300 € 1000 [chiffrées 1 à 878, 875bis à 878 bis, et 879 à 996]- (4) pp. ; reliure un peu usagée et tachée, coins usagés, feuillets avec plis peu marqués, rousseurs parfois fortes. Gravée sur bois au titre, une composition de type héraldique mettant en valeur la Charte constitutionnelle de 1830. 6 1 2 3 4 5

7 5. BOCCACE(Giovanni Boccaccio, dit). Nouvelles. À Paris, chez L. Duprat, Letellier et Cie, 1802. 4 tomes en 2 volumes in-8, maroquin à long grain rouge, dos lisses filetés, double filet estampé à froid encadrant les plats avec anneaux d'angles, filet ondé doré sur les coupes, roulette intérieure dorée, tranches dorées ; coins et coiffes un peu frottés, quelques rousseurs (rel. p. Lefebvre). 2.000 / 3.000 € I-II : (8)-xx-304-(4 dont les 2 dernières blanches)-(4 dont la dernière blanche)-273- (3 dont la dernière blanche) pp. — III-IV : (4 dont la dernière blanche)-243-(3 dont la dernière blanche)-(4 dont la dernière blanche)-293-(3 dont la dernière blanche) pp. Édition originale de la « traduction libre » du Décaméron par Honoré-Gabriel Riquetti de Mirabeau. Exemplaire tiré sur papier vélin. En regard de certaines des nouvelles de Boccace, Mirabeau a placé les contes en vers que Jean de La Fontaine a composés d'après celles-ci. À quoi viennent l'éditeur a ajouté 4 contes tirés du persan et de l'arabe, déjà publiés par ailleurs, dont un traduit par l'orientaliste Louis Langlès, et les autres extraits des Mille-et-une nuits. 8 PLANCHES GRAVÉES SUR CUIVRE HORS TEXTE D'APRÈS LES DESSINS DE CLÉMENT-PIERRE MARILLIER par divers artistes sous la direction de Nicolas Ponce. EXEMPLAIRE ENRICHI DE 40 PIÈCES ÉROTIQUES, SOIT : 8 DESSINS ET 32 ESTAMPES dont 10 rehaussées de couleurs : – ESTAMPES GALANTES DES CONTES DUBOCCACE. Suite de 21 planches gravées sur cuivre, soit un titre et 20 compositions d'après Hubert Bourguignon d'Anville dit Gravelot, distribuée à la demande pour compléter des exemplaires de l'édition illustrée de Londres du Décaméron(1757-1761). – ESTAMPES GALANTES DES CONTES DUBOCCACE. Contrefaçon ancienne de la cette suite avec sujets inversés. Soit 10 (sur 21) planches gravées sur cuivre rehaussées de couleurs, dont le titre, toutes réemmargées de papier vergé et collées en marges intérieures du volume. – 8 DESSINS ÉROTIQUES. Soit 7 à la mine de plomb et une à l'encre rouge à la plume. 6 de ces dessins sont des copies de planches de la suite gravée ci-dessus. – Portrait de Boccace d'après Gravelot, gravé par Jean-Baptiste-Michel Dupréel pour l'édition de 1801 du Décaméron. Ce portrait avait originellement été gravé par LouisSimon Lempereur pour l'édition de 1757-1761. SOBRE RELIURE EN MAROQUIN SIGNÉE DELEFEBVRE. Neveu et successeur de Jean-Claude Bozérian dit l'Aîné, il exerça jusqu'au début des années 1830.

8 L'EXEMPLAIRE DE MARIE-ANTOINETTE 6. BRISSON (Mathurin-Jacques). Traité élémentaire ou Principes de physique. À Paris, de l'imprimerie de Moutard, 1789. 3 volumes in-8, maroquin grenat, dos lisses cloisonnés et ornés de motifs dorés dont des vases antiques avec pièces de titre et de tomaison brunes, triple filet doré encadrant les plats avec fleurons d'angles dorés et armoiries dorées au centre, coupes ornées, roulette intérieure dorée, tranches dorées (reliure de l'époque). 3.000 / 4.000 € lxxxiv-418 + (6 dont les 2e et 4e blanches)-511-(une blanche) + (6 dont les 2e et 4e blanches)-584 pp. ; dos passés, 3 mors fendus, quelques infimes accrocs au second plat du volume iii. ÉDITION ORIGINALE. Recueil de l'essentiel des cours dispensés par Mathurin-Jacques Brisson au collège de Navarre : ils rencontèrent un grand succès et furent également suivis par des étrangers dont le physicien Piotr ivanovitch Strakhov. 46 PLANCHES GRAVÉES SUR CUIVRE HORS TEXTE sous la direction de Jacques-Renaud Bénard, artiste qui, à la tête d'un important atelier, avait été le principal collaborateur à l'illustration de l'Encyclopédie. ASSISTANT DE RÉAUMUR, DISCIPLE DE NOLLET ET TENANT DE LA PHYSIQUE EXPÉRIMENTALE, MATHURIN-JACQUES BRISSON (1703-1806) mena deux carrières scientifiques successives. il joua d'abord un rôle important auprès de son parent par alliance Réaumur (1683-1757), comme conservateur de ses collections zoologiques et cheville ouvrière de la publication de ses Mémoires pour servir à l'histoire des insectes (1734-1742). il se lança dans une classification général du règne animal et publia en 1760 la plus importante Ornithologieavant celle de Buffon, mais celui-ci lui montra une hostilité jalouse et lui interdit l'accès aux collections du Cabinet du roi. Brisson abandonna alors l'histoire naturelle, et se tourna vers les sciences physiques, impressionnant l'abbé Nollet qui, en 1770, le fit nommer son successeur comme professeur de physique expérimentale au collège de Navarre, et qui l'aida dans le même temps à obtenir le poste de professeur de physique et d'histoire naturelle des Enfants de France. Brisson remit un grand nombre de mémoires de physique à l'Académie des Sciences où il entra cependant comme naturaliste en 1779, avant d'en devenir pensionnaire dans la classe de physique en en 1785. Ayant déjà publié un Dictionnaire raisonné de physique en 1781, il publia en 1789 le présent ouvrage qui rencontra un grand succès. Sauf une interruption sous la Terreur, il poursuivit ensuite sa carrière de pédagogue. Si, à cause de Buffon, il ne fut pas le grand naturaliste qu'il aurait pu devenir, il demeure comme un des grands vulgarisateurs de son temps en sciences physiques. EXEMPLAIRE EN MAROQUIN AUX ARMES DE LA REINE MARIE-ANTOINETTE (OHR, pl. n° 2508, fer n° 5). Provenance : l'orientaliste Charles Defrémery (1822-1883), dont la bibliothèque fut dispersée aux enchères en 1884. — Le libraire et bibliographe Damescène Morgand, qui le prêta pour l'Exposition universelle de Paris en 1889. 7. [BROSSES (Charles de)]. Traité de la formation méchanique des langues et des principes physiques de l'étymologie. À Paris, chez Terrelonge, an ix [1800-1801]. 2 volumes in-12, maroquin grenat, dos lisse cloisonné et fleuronné avec pièces de titre et de tomaison vertes, frise dorée encadrant les plats, coupes ornées, roulette dorée, doublures de papier orange avec roulette dorée d'encadrement, gardes de même papier (reliure de l'époque). 300 / 400 € I : (6 dont les 2 premières et la 4e blanches)-20-lii-452-(4 dont les 3 dernières blanches) pp. ; manquent les ff. a 1 et D 1-6 correspondant aux pp. i-ii et xxxvii-xlviii. — II : (4 dont les 2 premières et la 4e blanches)- 498-(2 dont la dernière blanche) pp. Tirage sur papier vélin. Ouvrage originellement paru en 1765. illustration gravée sur cuivre hors texte : 9 planches dont 3 dépliantes. UNE DÉMARCHE AMBITIEUSE ET NOVATRICE SUR DE NOMBREUX POINTS. influencé par la philosophie sensualiste, ce traité est le résultat d'une tentative de grande envergure pour conduire une recherche systématique sur la genèse du langage, à la croisée de la philosophie et de la linguistique. Si le fait de vouloir remonter

9 à une langue originelle commune fondée sur une conformité entre les mots et les choses s'avéra une impasse intellectuelle, en revanche la conception du langage qui est mise en œuvre, comme mouvement évolutif de long terme obéissant aux contraintes communes de la physiologie humaine, aux conditions particulières du climat et des sociétés, à l'influence normative de l'écriture, et à des règles étymologiques, fait de ce traité un ouvrage précurseur de la philologie moderne. PERSONNALITÉ SAILLANTE DES LUMIÈRES, CHARLES DE BROSSES (1709-1777) fit carrière au Parlement de Bourgogne où il fut Président. Érudit, membre de l'Académie royale de Dijon et membre associé libre de l'Académie des inscriptions et Belles Lettres, il fut l'ami de Buffon et un des collaborateurs à l'Encyclopédie (article « Étymologie »). Passionné d'histoire, de coutumes exotiques, de linguistique, il réédita Salluste, publia un ouvrage sur la Rome du Viie siècle, une étude sur les « navigations aux terres australes », ou encore le présent traité sur les langues. Le président de Brosses demeure surtout célèbre pour ses Lettres familières sur l'Italie, écrites lors de son séjour dans ce pays en 1739-1740, mais remaniées tout au long de sa vie, qui circulèrent d'abord de manière manuscrite pour les happy few et ne furent publiées qu'en 1799 après sa mort. Ces impressions de voyage, exprimées avec élégance sous la forme d'un discours à la fois savant et spirituel, furent l'un des guides sentimentaux et esthétiques de Stendhal. 6

10 8. BULLIARD (Pierre). Herbier de la France, ou Collection complette des plantes indigènes de ce royaume ; avec leurs détails anatomiques, leurs propriétés, et leurs usages en médecine. À Paris, chez l'auteur, Didot jne, Debure, Belin, 1780-[1787]. 4 volumes petit in-folio, maroquin rouge, dos lisses cloisonnés et fleuronnés, triple filet doré avec fleurons d'angles encadrant les plats, coupes filetées, roulette intérieure dorée, tranches dorées (reliure ancienne étrangère dans le style de l'époque). 3.000 / 4.000 € Planches à grandes marges protégées de serpentes ; dos des reliures un peu ternis avec coiffes frottées dont 2 avec petits accrocs. ÉDITION ORIGINALE. Les 8 premières années seules de l'atlas d'un des grands ouvrages de botanique illustrés de la fin du xViiie siècle. Paru en 150 livraisons sur 13 années, de 1780 à 1793, cet Herbier de la France se divise en 5 parties, « Plantes de la France », « Plantes vénéneuses de la France », « Plantes suspectes de la France », « Plantes médicinales de la France » et « Champignons de la France » (pour un total de 602 planches). il comprit également des textes d'accompagnement pour deux de ces parties, absents ici comme presque toujours, parus séparément : Histoire des plantes vénéneuses et suspectes de la France (1784) et Histoire des champignons de la France(1791-1812, en 2 volumes dont le second presque introuvable car détruit en grande partie dans un incendie). Le fait que l'ouvrage soit demeuré inachevé en raison de la mort de l'auteur et que la tourmente révolutionnaire ait bouleversé une partie des collections débutées sous l'Ancien Régime, explique que la plupart des exemplaires ont un nombre total de planches différent (Nissen, BBI, n° 296 ; Pritzel, n° 1356 ; Madeleine Pinault Sørensen, Le Livre de botanique, xVIIe et xVIIIe siècles, Paris, BnF, 2008, pp. 50, 163 et 210). TRÈS BELLE ILLUSTRATION DE 384 PLANCHES GRAVÉES SUR CUIVRE, POUR LA PLUPART EN COULEURS (quelques-unes monochromes). Avec, également gravés sur cuivre, un titre en couleurs et 8 ff. de table en noir. Pierre Bulliard s'est formé auprès de François-Nicolas Martinet, l'illustrateur de Buffon, et s'est ici chargé aussi bien du dessin et de la gravure que du tirage de toutes les estampes. UN DES PREMIERS OUVRAGES ILLUSTRÉS DE PLANCHES EN COULEURS ENCRÉES À LA POUPÉE. Pierre Bulliard fit en effet le choix de cette technique novatrice qui permet un travail souple et subtil, avec dégradés de couleurs. SE DONNANT POUR PROJET DE METTRE, PAR L'IMAGE, LA SCIENCE À LA PORTÉE DE TOUS, Pierre Bulliard (1752-1793), qui fit des études de médecine et de botanique à Paris, engagea un méticuleux travail de description de la végétation française, publiant d'abord une synthèse sur la flore parisienne où il relevait parfois les erreurs de Linné, puis le présent Herbier de la Franceoù son apport demeure surtout reconnu dans le domaine de la mycologie, par la présentation de plusieurs espèces nouvelles. Provenance : Robert Hoe (cuirs ex-libris). 8 8 8

11 9. FAUCHARD (Pierre). Le Chirurgien dentiste, ou Traité des dents, où l'on enseigne . Paris, 1746. 2 volumes, xxiv- (8)-494-(2 blanches) + (12)-425-(19 dont la dernière blanche) pp., basane brune marbrée, dos à nerfs cloisonnés et fleuronnés avec pièces de titre et de tomaison rouges et beiges ; coiffes supérieures et coins restaurés, quelques épidermures habilement reteintées sur les plats (reliure de l'époque). 1.500 / 2.000 € ÉDITION CORRIGÉE ET AUGMENTÉE, la seconde de cet ouvrage, qui, achevé en 1723, avait originellement paru en 1728. LE CHIRURGIEN DENTISTE« CONSTITUE À LA FOIS UNE ENCYCLOPÉDIE DES CONNAISSANCES DENTAIRES ET UN MANUEL DE TECHNIQUE OPÉRATOIRE ET PROTHÉTIQUE, au moment où l'art dentaire conquiert en France son autonomie par rapport à la chirurgie. il est facile et même agréable à lire, en raison des observations pleines de vie et de relief dont il est parsemé, rédigé en bon français et non en latin. Enfin, loin de considérer sa technique personnelle comme un "secret", profitable à sa famille et à ses élèves, il explique clairement tous les détails de sa pratique, offrant "le fruit de ses soins et de ses veilles" aussi bien à ses confrères "qu'aux personnes qui ont quelque attention à conserver leur bouche en bon état", c'est-àdire au public » (Michel Dechaume et Pierre Huard, Histoire illustrée de l'art dentaire, Paris, Roger Dacosta, 1977). Ce traité, qui remporta un immense succès, comprend trois parties, consacrées à la pathologie dentaire, à la clinique stomatologique, et à la technique opératoire ainsi qu'aux les prothèses. CETTE ÉDITION DE 1746 COMPREND LA PREMIÈRE DESCRIPTION COMPLÈTE DU« SCORBUT DES GENCIVES », DITE« MALADIEDEFAUCHARD»(pyorrhée alvéolo-dentaire, chapitre xxii du premier volume). IMPORTANTE ILLUSTRATION GRAVÉE SUR CUIVRE : 42 planches hors texte représentant des dents, des instruments et des prothèses. PERSONNALITÉ CLEF DE L'ART DENTAIRE ENFRANCE ET ENEUROPE, PIERREFAUCHARD(1678-1761) débuta probablement sa carrière comme chirurgien de la Marine dans des ports de guerre spécialisé dans le traitement des complications bucco-dentaires du scorbut, et de manière documentée, exerça ensuite à Angers, Nantes, Rennes, Tours, avant de s'installer en 1719 à Paris où il SE FIT RECEVOIR, LE PREMIER DANS L'HISTOIRE DE FRANCE, MAÎTRE « EXPERT POUR LES DENTS » PAR LA COMMUNAUTÉ DES CHIRURGIENS DE LA CAPITALE. Même s'il considérait la carie comme une inflammation, une odontite, Pierre Fauchard battit en brèche l'antique croyance dans les vers dentaires et vit le rapport entre les caries dentaires et certains kystes. il se préoccupa de l'hygiène des dents, déconseilla la brosse dure et les poudres trop abrasives, donna ses propres formules de poudres, pâtes, eaux dentifrices, émit un avis contrasté sur le tabac, exposa les dangers du sucre, fut le premier à énoncer clairement les principes de l'orthodontie, fut un des pionniers du bridge; fut des premiers à utiliser des instruments adéquats pour la taille de la cavité en cas de carie, et apporta des améliorations aux obturateurs palatins inventés par Abraham Zacuto. Provenance : « Bois de Limbourg » (ex-libris manuscrit ancien au verso du faux-titre du second volume) ; Dr Carré, dentiste (ex-libris moderne, en marge des titres, dont un gratté). 9 LE PÈRE DE L'ODONTOLOGIE ET DE LA STOMATOLOGIE

10. JAUME SAINT-HILAIRE (Jean-Henri). Plantes de la France décrites et peintes d'après nature. À Paris, chez l'auteur, 1819-1822-[1824]. 10 volumes grand in-4, demi-veau fauve, dos à nerfs plats ornés de motifs géométriques et végétaux dorés et noirs (reliure de l'époque). Joint, un volume. 5.000 / 6.000 € Plantes de la France : I : x-xxviii-(94) pp. — II : (110) pp. — III : (126) pp. — IV : (138) pp. — V : (120) pp. — VI : (108) pp. — VII : (126) pp. — VIII : (138) pp. — IX : (136) pp. — X : (134)-15-(une blanche) pp., dont la liste des souscripteurs et la table des noms français des plantes. — Dos des volumes un peu usagés ; quelques rousseurs, parfois fortes, notamment dans le dernier volume. Le relieur a fait quelques entorses à l'ordre alphabétique ou dans l'association de planches à leurs notices imprimée. Par ailleurs, la « melitisdes bois » de la planche n° 415 correspond à la « melitis à feuilles de mélisse » décrite en notice imprimée (vol. Vii) ; les planches n° 751, 752, 753, correspondent aux légendes imprimées mal chiffrées n° 752, 753, 754 (vol. ix) ; la planche du « rosier à cent feuilles » (n° 401), ici mal placée, dispose d'une notice imprimée avec les planches n° 402 et 403 mais sans rappel de légende ; la « salicorne arbrisseau » de la planche n° 952 correspond à la « salicorne ligneuse » décrite en notice imprimée (vol. x) ; la planche n° 388 légendée « Véronique petit-chêne » est ici mal placée et n'a apparemment pas de notice imprimée (vol. x). Traité des arbres forestiers : (2 dont la seconde blanche)-iv-27-(une blanche)-(94) pp. ; reliure frottée avec coins usagés. ÉDITION LA PLUS COMPLÈTE, EN TRÈS GRANDE PARTIE ORIGINALE. La première édition avait paru en livraisons à Paris chez l'auteur de 1805 à 1809, formant 4 volumes illustrés de 400 planches, certaines signées par Dubreuil ou Véron. La présente seconde édition a été augmentée de nombreuses livraisons formant 6 volumes illustrés de 600 planches supplémentaires (Nissen, BBI, n° 989). IMPORTANTE ILLUSTRATION DE 1012 PLANCHES DE BOTANIQUE GRAVÉES SUR CUIVRE EN COULEURS hors texte avec parfois des rehauts à l'aquarelle. L'ordre de placement ne suit pas celui de la numérotation car les nouvelles livraisons n'ont pas été ajoutées en un supplément séparé, mais insérées à leur place dans le classement alphabétique général respecté dans l'édition originale (Dunthorne, p. 211, « Small but exquisitely delicate plates of pure colour printing » ; Monglond, vol. Viii, col. 1337-1345, qui ne donne pas le détail pour les pl. 401 à 1000 ; Nissen, BBI, n° 989, qui ne mentionne pas les portraits). Avec 10 portraits-frontispices hors texte de botanistes célèbres (dont l'auteur) lithographiés hors texte par Alexis Noël. NATURALISTE ET PEINTRE, JEAN-HENRI JAUME SAINT-HILAIRE (1772-1845) appartenait à une famille fortunée de Grasse, et servit un temps comme artilleur sous la Révolution, notament en italie. il consacra ensuite sa vie à la botanique : il suivit les cours de Daubenton, Desfontaine, Jussieu (dont il adopta le système), Lamarck, prit aussi des leçons de dessin auprès de Lebreton et d'autres de peinture auprès du peintre Gérard Van Spaendonck, professeur d'« iconographie naturelle » au Jardin des Plantes. Jaume Saint-Hilaire publia entre autres un guide des collections de ce jardin (1800), La Flore et la Pomone française (1828-1832) et des brochures d'agronomie. Avec les présentes Plantes de la France (livre débuté en 1805 et définitivement achevé en 1824), il produisit son grand œuvre, dont il tira ensuite deux extraits publiés séparément en 1825, un Traité des arbrisseaux et des arbustes et un Traité des arbres forestiers. JOINT : JAUMESAINT-HILAIRE(Jean-Henri). Traité des arbres forestiers, ou Histoire et description des arbres indigènes ou naturalisés, dont la tige a de trente à cent vingt pieds d'élévation, et sert aux constructions civiles et navales. À Paris, chez l'auteur, 1824. Grand in-4, demi-veau rouge à coins, dos à larges nerfs orné de motifs géométriques dorés et à froid (reliure de l'époque). ÉDITION ORIGINALE. Comprend, en introduction, une « instruction sur le semis, la plantation et la culture des arbres » par le botaniste André Thouin, professeur au Jardin des Plantes (Nissen, BBI, n° 990). ILLUSTRATION DE90 PLANCHES DE BOTANIQUE GRAVÉES SUR CUIVRE EN COULEURS avec parfois des rehauts à l'aquarelle. Avec un portrait-frontispice lithographié hors texte du botaniste Henri-Louis Duhamel Du Monceaux par André Noël. 12

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14 11. LA FONTAINE(Jean de). Les Amours de Psyché et de Cupidon, suivies d'Adonis, poëme. À Paris, imprimé au Louvre par P. Didot Aîné, an V-1797. Grand in-4, maroquin rouge, dos à doubles nerfs cloisonné et orné de motifs végétaux de pampre et autres sur fonds aux mille points bordés d'accolades, plats ornés d'une frise dorée de motifs géométriques et végétaux, de vases antiques et de filets courbes et droits, coupes ornées, roulette intérieure dorée, doublures de tabis bleu avec encadrement de roulette dorée, gardes du même tabis, tranches dorées (rel. p. Bozérian). 300 / 400 € xx-335-(une blanche) pp. ; reliure un peu frottée avec coins usagés ; mouillures dans les marges supérieures, plus marquées sur les feuillets de planches, rousseurs. — Cohen (col. 584), indique en outre 2 feuillets non chiffrés, l'un en tête et l'autre en fin de volume, qui devaient être des gardes ; Monglond, vol. iV, col. 151, n'en indique pas. Belle édition tirée sur papier vélin. ILLUSTRATION GRAVÉE SUR CUIVRE D'APRÈS FRANÇOIS GÉRARD : 5 planches hors texte, en tirage avant la lettre comme presque toujours. Dans le même esprit, toujours délicat dans la représentation des amours juvéniles, François Gérard exposa au Salon de l'an iV (1798) son célèbre Psyché et l'Amour. $$$NB : Ray, n° 69, p. 121 ; Cohen indique un feuillet de tête et un de fin que personne d'autre ne mentionne 12. LE MAISTRE DE SACY (isaac). Manuel du chrétien, contenant les Pseaumes, le Nouveau Testament, & L'imitation de Jésus-Christ. À Paris, chez Guillaume Desprez, 1760. in-18, maroquin grenat, dos lisse, dos cloisonné et fleuronné, triple filet encadrant les plats avec fleurons d'angles et en écoinçons et avec armoiries dorées au centre, coupes filetées, roulette intérieure dorée, doublures et gardes de tabis bleu, tranches dorées (reliure de l'époque). 300 / 400 € xliv-676 pp. ; doublures et gardes tachées. Les textes de l'Écriture Sacrée sont ici extraits de la « Bible de Port-Royal », traduction française de la Vulgate élaborée par des intellectuels jansénistes sous la direction d'isaac-Louis Le Maistre de Sacy (1613-1684) dans la seconde moitié du xViie siècle. D'abord condamnée par le Vatican, elle devint, en raison de sa qualité mais au prix de quelques ajustements pour apaiser la censure catholique, une version de référence très largement diffusée. C'est le même isaac-Louis Le Maistre de Sacy qui procura la présente traduction de L'Imitation de Jésus. EXEMPLAIRE AUX ARMES DES BARONS D'AVIGNEAU(OHR ne référence que le fer de leurs ancêtres du xViie siècle). 11 12

15 13. MARIVAUX (Pierre de). Œuvres complettes. À Paris, chez la veuve Duchesne, 1781. 12 volumes fort in-8, maroquin olive, dos à nerfs cloisonnés et fleuronnés avec lettre « B» dorée en queue de dos, triple filet doré encadrant les plats avec armoiries dorées au centre, coupes filetées, roulette intérieure dorée, tranches dorées sur marbrure aux armes (reliure de l'époque). 1.500 / 2.000 € I : (4 dont les 2e et 4e blanches)-711 [mal chiffrées 1 à 336, 339 à 354, 353 à 711]-(une) pp. — II : (4 dont les 2e et 4e blanches)-678-(2 pp. — III : (4 dont les 2e et 4e blanches)-706-(2 dont la 2nde blanche) pp. — IV : (4 dont les 2e et 4e blanches)-726-(2 dont la 2nde blanche) pp. — V : (4 dont les 2e et 4e blanches)- 595-(une) pp. — VI : (4 dont les 2e et 4e blanches)-578-(2 dont la 2nde blanche) pp. — VII : (4 dont les 2e et 4e blanches)-683-(une blanche) pp. — VIII : (4 dont les 2e et 4e blanches)-690-(2 dont la 2nde blanche) pp. — IX : (4 dont les 2e et 4e blanches)-635-(une blanche) pp. — X : (4 dont les 2e et 4e blanches)-566 pp. — XI : (4 dont les 2e et 4e blanches)-551-(une blanche) pp. — XII : (4 dont les 2e et 4e blanches)-408(4 dont la dernière blanche) pp. — Comprend QUELQUES PAGES DE MUSIQUE NOTÉE. — Dos passés, quelques plats passés ou légèrement tachés, restauration à un petit accroc sur le plat supérieur du premier volume, traces de mouillure sur les plats du volume Vi avec mors discrètement restaurés, le volume iV se fend entre les pages 226 et 227. PREMIÈRE ÉDITION VÉRITABLEMENT COLLECTIVE, non réduite à ses pièces de théâtre, car ajoutant à celles-ci ses romans, son discours académique, ses articles de presse, ses œuvres en vers, etc EXEMPLAIRE TIRÉ SUR GRAND PAPIER VERGÉ DE HOLLANDE. Portrait-frontispice hors texte par François-Robert ingouf, dit ingouf le jeune, sur un dessin de Clément-Pierre Marillier, d'après une composition de Claude Pougin de Saint-Aubin. BEL EXEMPLAIRE RELIÉ EN MAROQUIN DU TEMPS AUX ARMES DE NICOLAS-MARTINJULLIOT DE FROMONT (fer absent d'OHR). Le comte de Fromont (vers 1740-1806) fut conseiller du roi et maître d'hôtel ordinaire de Louis xVi. 13

14. MOLIÈRE. Œuvres. À Paris, par la Compagnie des libraires associés, 1788-[1789]. 6 volumes in-8, maroquin vert, dos lisses cloisonnés de chaînettes dorées avec pièces de tomaison rouge, triple filets dorés avec fleurons d'angles, coupes ornées, roulette intérieure dorée, tranches dorés ; dos ternis et un peu frottés, quelques traces d'humidité dans les volumes iii et iV, quelques notes anciennes au crayon (reliure de l'époque). 1.500 / 2.000 € I : (4 dont les 2e et 4e blanches)-viii-520 [la dernière mal chiffrée 20] pp. — II : (4 dont les 2e et 4e blanches)-576 pp. — III : (4 dont les 2e et 4e blanches)-558-(2 blanches) pp. — IV : (4 dont les 2e et 4e blanches)-560 pp. — V : (4 dont les 2e et 4e blanches)-776 pp. — VI : (4 dont les 2e et 4e blanches)- 704 pp. — Tous es titres imprimés en rouge et noir. Édition avec commentaires de l'avocat, écrivain et censeur royal Alexis-Jean Le Bret (1693-1779). Elle reprend l'édition publiée en 1773 par la même compagnie. ILLUSTRATION GRAVÉE SUR CUIVRE : portrait-frontispice hors texte par Louis-Jacques Cathelin d'après Pierre Mignard ; 33 planches hors texte d'après les dessins de Jean-Michel Moreau dit MOREAU LE JEUNE par différents artistes dont Jean-Charles Baquoy, Louis-Joseph Masquelier, Jean-Baptiste Blaise Simonet ou Moreau le Jeune lui-même (pour une d'entre elles) ; 6 vignettes de titre différentes. L'excellence de la suite de planches de Moreau le Jeune, originellement parue en illustration de l'édition de 1773, tient au rendu des caractères : si Moreau le Jeune y perd parfois en grâce, il parvient à proposer une interprétation éclairante de chaque scène (Ray, n° 50, p. 91). « C’ÉTAIT UN PRODIGE D’ESPRIT, D’ORGUEIL, D’INGRATITUDE ET DE FOLIE, ETC’EN FUT UN AUSSI DE DÉBAUCHE ET D’ENTÊTEMENT » (SAINT-SIMON, Mémoires) : « Cette princesse était grande, belle, bien faite, avec toutefois assez peu de grâce, et quelque chose dans les yeux qui faisait craindre ce qu’elle a tenu. [...] Timide d’un côté en bagatelles, hardie d’un autre jusqu’à effrayer. Haute jusqu’à la folie, basse aussi jusqu’à la dernière indécence ; il se peut dire qu’à l’avarice près, elle était un modèle de tous les vices, qui étaient d’autant plus dangereux qu’on ne pouvait pas avoir plus d’art ni plus d’esprit. [...] Elle parlait avec une grâce singulière, une éloquence naturelle qui lui était particulière, et qui coulait avec aisance et de source, enfin avec une justesse d’expression qui surprenait et charmait. Que n’eût-elle point fait de ces talents avec le Roi et Mme de Maintenon, qui ne voulaient que l’aimer, avec Mme la Duchesse de Bourgogne, qui l’avait mariée et qui en faisait sa propre chose, et depuis avec un père régent du Royaume, qui n’eut des yeux que pour elle, si les vices du cœur, de l’esprit et de l’âme, et le plus violent tempérament n’avaient tourné tant de belles choses en poison le plus dangereux ? L’orgueil le plus démesuré et la fausseté la plus continuelle, elle les prit pour des vertus, dont elle se piqua toujours, et l’irréligion, dont elle croyait parer son esprit, mit le comble à tout le reste. » 16 14

15. NOUVEAU DICTIONNAIRE DE L'ACADÉMIE FRANÇAISE. À Paris, chez Jean-Baptiste Coignard, 1718. 2 volumes in-folio, maroquin grenat, exemplaire à grandes marges, dos à nerfs cloisonnés et fleuronnés, triple filet doré encadrant les plats avec armoiries dorées au centre, roulettes dorées ornant les coupes et les chasses, tranches dorées sur marbrure (reliure de l'époque). 1.000 / 1.500 € I : (16, dont les 2e et 4e blanches)-922 pp. — II : (4 dont la 2e et la 4e blanches)-820 pp. ; quelques mouillures marginales. — Reliures un peu usagées avec dos passés, épidermure restaurée sur le premier plat du premier volume. ÉDITION ORIGINALE DE LA SECONDE VERSION DU DICTIONNAIRE DE L'ACADÉMIE. Il s'agit du texte de la première version, parue en 1694, mais reclassé dans un ordre alphabétique par mots, et non plus par familles de mots comme auparavant. À noter que les définitions concernant la flore et la faune sont bien souvent erronées, mais qu'en revanche, celles concernant les instruments et les outils présentent un grand intérêt pour l'histoire des techniques et des arts. ILLUSTRATION GRAVÉE SUR CUIVREcomprenant un frontispice hors texte à l'effigie de Louis XIV par Jean Mariette et Gérard Edelinck d'après Jean-Baptiste Corneille ; 8 vignettes dans le texte, soit : 2 bandeaux (l'un à l'effigie de Louis XV par Benoît Audran d'après Antoine Coypel, l'autre, répété, par Jean Mariette d'après Jean-Baptiste Corneille), 3 initiales, et une marque typographique répétée aux titres. Ces cuivres figuraient déjà dans l'édition de 1694, à l'exception du bandeau ornant l'épître, spécialement gravé au portrait de Louis XV pour la présente édition. EXEMPLAIRE RELIÉ EN MAROQUIN AUX ARMES DE LA DUCHESSE DE BERRY, FILLEDURÉGENT, Marie-Louise-Élisabeth d'Orléans (1695-1719) fut d'abord désignée sous le nom de Mlle de Valois, avant d'épouser en 1710 un des petits-fils légitimes de Louis XIV, le duc de Berry, Charles de Bourbon, mort prématurément en 1714. Sensible et d'une vive intelligence, adorée de son père, elle mena la vie d'une femme libre, collectionnant les amants, mais se trouva pour cela en butte à l'hostilité quasi-générale, dont celle de sa mère (fille légitimée de Louis XIV), et en souffrit beaucoup. 15 17

18 16. NOUVEAU TESTAMENT (LE).À Paris, chez Saugrain, 1793-1798. 5 volumes, édition bilingue latine et française, maroquin grenat, dos lisses cloisonnés ornés de fers aux vases antiques dorés avec pièces de titres ; triple filet doré avec fleurons d'angles, filet ondé doré ornant les coupes, roulette intérieure dorée, tranches dorées ; traces d'étiquettes aux dos des 2 premiers volumes, coins frottés, quelques taches et mouillures parfois fortes (reliure de l'époque). 800 / 1.000 € I : (4 dont les 2e et 4e blanches)-327-(une blanche) pp. ; manquent 4 ff. liminaires paginés en chiffres romains. — II : (4 dont les 2e et 4e blanches)-207 pp. — III : (4 dont les 2e et 4e blanches)-345- (3 blanches) pp. — IV : (4 dont les 2e et 4e blanches)-263-(une blanche) pp. — V : (4 dont les 2e et 4e blanches)-349-(3 blanches) pp. TEXTEDELAVULGATE ET TRADUCTION FRANÇAISE PARISAACLEMAISTREDESACY: Évangiles selon saint Mathieu, saint Marc, saint Luc, saint Jean, et Actes des Apôtresqui forment le volume V publié cinq ans plus tard et qui manque souvent. Cette édition parut concuremment au format in-4. ILLUSTRATION GRAVÉE SUR CUIVRE D'APRÈS JEAN-MICHEL MOREAU, DIT MOREAU LE JEUNE : 112 planches hors texte (quelques-unes répétées) dont 4 titres (Cohen-De Ricci, col. 756, annonce erronément 25 planches au lieu de 24 dans le vol. III). 17. PENDULES. – Recueil de lithographies. 1830 et s.d. In-folio, toile usagée (reliure de l'époque). 1.000 / 1.500 € 92 planches lithographiées, de formats sensiblement différents, la plupart à double page et les plus grandes repliées, toutes montées sur onglets ; numérotation incomplète à l'encre ; quelques parties basses manquantes, quelques déchirures dont certaines restaurées à la bande adhésive au verso. SUITE DE MODÈLES DE PENDULES (88 planches), avec quelques modèles de lustres (2 planches), de candélabres et de patères (2 planches). Deux de ces pendules au moins ont été réalisées et ont figuré dans des ventes aux enchères récentes, l'une représentant Achille, l'autre le tsar Pierre le Grand. CATALOGUE À USAGE COMMERCIAL, PROBABLEMENT UNIQUE, POUR UN SCULPTEUR FONDEUR. Des œuvres ayant inspiré les artistes sont parfois indiquées dans les lithographies : un bronze conservé aux Tuileries ou un tableau d'Achille-Etna Michallon de la collection de Louis-Philippe Ier. Quelques mentions ont été ajoutées au crayon : prix, formats, « socle au choix», etc. Plusieurs artistes ont été employés, certaines planches étant signées dans la lithographie. L'un d'entre eux, Ferdinand Malenfant, est notamment connu pour des modèles destinés aux fabricants de bronze et pour avoir demandé un brevet d'imprimeur-lithographe afin de voir exécuter sous ses yeux les modèles de pendules qu'il dessinait (il exerça cette profession de 1835 à 1855). Les autres signatures livrent les noms de Jules Paullet, Jacquet, et « Ai ». Ces estampes ont été tirées chez des imprimeurs-lithographes différents : Godefroy Engelmann, Étienne Ardit, Joséphine-Clémence Formentin, Charlotte-Joséphine Sohier (« rue du Petit-Carreau, n. 19»), Victor Ratier et Jean Ligny.

19 17

20 DE LA BIBLIOTHÈQUE DES TSARS AU PALAIS DE L'ERMITAGE 18. PERCIER (Charles), Pierre-François-LéonardFONTAINE, [Claude-Louis BERNIER et LéonDUFOURNY]. Palais, maisons, et autres édifices modernes, dessinés à Rome. À Paris, chez les auteurs, et P. Didot l'aîné, [1802]. In-folio, exemplaire à grandes marges, maroquin à long grain rouge, dos cloisonné et orné de treillis géométriques, encadrement doré de motifs géométriques et frises végétales avec armoiries dorées au centre, roulette ornant les coupes et les chasses, doublures et gardes de tabis bleu, tranches dorées (reliure de l'époque) . 20.000 / 30.000 € 8-3-(une blanche)-40 pp. ; reliure un peu frottée avec coins usagés. SECONDE édition, dont l'originale avait paru sans nom d'auteurs en livraisons chez Ducamp de 1798 à 1801. Le texte a été entièrement recomposé avec minimes changements de rédaction, et une vignette gravée a été changée d'emplacement.

21 ILLUSTRATION GRAVÉE SUR CUIVRE hors texte : 99 planches portant 100 cuivres numérotés 1 à 100 (avec les n° 12 et 13 sur un même feuillet) et 16 titres illustrés de compositions architecturales et ornementales fictives. 3 vignettes dans le texte dont une estampée sur le titre imprimé. LA ROME « MODERNE » REVISITÉE. Fruit d'un séjour des architectes Percier, Fontaine et Bernier à Rome, de 1786 à 1791, ce superbe recueil réunit des vues en perspectives dessinées par Fontaine, des frontispices composant des éléments architecturaux et ornementaux composites en somptueuses vues fictives, imaginées par Percier, et des plans géométraux dressés par Bernier ; des notices historiques imprimées ont été procurées par l'architecte Dufourny. L'ouvrage est principalement consacré à l'architecture romaine de la Renaissance, mais sans négliger le Moyen Âge ni la période baroque, et traite de bâtiments de tailles et natures diverses : palais majeurs ou plus modestes, voire simples maisons, et quelques églises. « UNE RUPTURE DANS LA THÉORIE DE L'ARCHITECTURE » (JeanPhilippe Garric). À la différence des catalogues antérieurs d'édifices anciens, simples juxtapositions d'exemples comme ceux de Bibiena, Ferrerio ou Vasi, Percier et Fontaine opèrent ici une sélection dictée par un propos global obéissant à des critères particuliers, à une stylisation géométrisée idéale, et procédant pour cela parfois à des transformations, des retranchements, des recompositions éloignées de l'exactitude documentaire. En outre, les frontispices des livraisons se voient reconnaître un statut particulier, démonstrations d'un art de l'ornementation, et l'un d'entre eux reprend le modèle des Églises de l'Empire d'Orient. Ces compositions éclectiques de Percier s'avèrent tributaires dans leur foisonnement créatif des compositions du Piranèse, mais s'en écartent par un dessin épuré qui reconstruit une Antiquité idéalisée. Destiné à un public élargi d'artistes et d'amateurs, Palais, maisons, et autres édifices modernes, dessinés à Rome est le premier d'une série de recueils publiés en France, par Percier et Fontaine, Durand, Rondelet ou Ledoux, qui marquèrent une évolution majeure dans les conceptions architecturales, conformes aux attentes de l'époque, et qui inspirèrent toute une génération d'architectes. PREMIÈRE COLLABORATION IMPRIMÉE DEPERCIERETFONTAINE QUI DEVIENDRAIENT LES MAÎTRES D'ŒUVRE OFFICIELS DU RÉGIME IMPÉRIAL. Charles Percier (1764-1838) et Pierre-François-Léonard Fontaine (1762-1853) se lièrent alors qu'ils étudiaient à Paris auprès de l'architecte Antoine-François Peyre, et séjournèrent ensemble en Italie de 1786 à 1790. À leur retour, Percier fut nommé directeur des décorations de l'Opéra, et Fontaine son adjoint, puis ce dernier fut chargé en 1798 de travaux au château de Montgobert que le général Leclerc et son épouse Pauline Bonaparte venaient d'acquérir. Leurs conceptions séduisirent Bonaparte et Joséphine, et ils se virent confier en 1802 l'aménagement de la Malmaison, Percier dessinant et Fontaine se chargeant des réalisations. Ils cumulèrent ensuite les positions officielles, comme celle d'architectes du Gouvernement, et leurs collaborations se succédèrent : escalier de la colonnade du Louvre, décors des grandes fêtes dont le Sacre, arc de triomphe du Carrousel, rue de Rivoli, aménagement des appartements impériaux dans les palais de la Couronne, etc. – ils furent également sollicités par des commanditaires étrangers. La chute de l'Empire mit fin à leurs grandes ambitions, et ils durent par exemple abandonner leur projet de palais pour le roi de Rome, fils de Napoléon Ier. Fontaine poursuivit sa carrière officielle sous les régimes suivants tandis que Percier se consacrait alors pleinement au professeurat. ILS EXERCÈRENT EN DÉFINITIVE UNE IMMENSE INFLUENCE, PARLEURS RÉALISATIONS CONCRÈTES, PAR LEURS PUBLICATIONS ET, INDÉPENDAMMENT, PERCIER PAR SON ENSEIGNEMENT ET FONTAINE PAR SA POSITION DE CONSEILLERS DES SOUVERAINS. Claude-Louis Bernier (1755-1830) n'eut pas une carrière aussi brillante que ses deux amis, mais demeura un collaborateur régulier sous l'Empire comme inspecteur des travaux des palais de Saint-Cloud et du Louvre. Très intimes, les trois hommes furent côte à côte au cimetière du Père Lachaise. SUPERBE EXEMPLAIRE EN MAROQUIN AUX ARMES IMPÉRIALES DE RUSSIE. PROVENANCE: BIBLIOTHÈQUE DU PALAIS DE L'ERMITAGE(2 ex-libris avec ajouts manuscrits, l'un lithographié du XIXe siècle de la section des livres étrangers, l'autre imprimé daté de 1909 du département des gravures et dessins, avec mention manuscrite de double).

22 19. PETRONI (Stefano Egidio). La Napoleonide. Parigi, dai torchi di P. Didot il magg[iore], 1813. In-8, maroquin rouge, dos lisse cloisonné et orné de fleurons et anneaux dorés avec frise géométrique en queue, frise forale dorée encadrant les plats avec armoiries dorées au centre (reliure de l'époque). 600 / 800 € xxiv-550-(2) pp., impression en italien et en français ; reliure usagée et tachée, gardes supérieures et feuillet de faux-titre détachés, déchirures marginales aux feuillets 35*4 et 564, petite mouillure angulaire aux derniers feuillets. ÉDITION EN PARTIE ORIGINALE dédiée à l'impératrice MarieLouise, et tirée sur papier vélin. Suite poétique originellement sortie des presses de l'imprimerie française de Naples en 1809, qui subit par la suite des suppressions, ajouts et amendements en vue d'une édition bilingue commencée d'imprimer en 1811 mais demeurée inachevée. La présente édition de 1813 présente pour la première fois l'intégralité de la version remaniée du texte italien. Elle comprend en outre, imprimées en français, une introduction générale et des notes sur les médailles par l'écrivain Joseph Lavallée, également chef de division de la Grande Chancellerie de la Légion d'honneur, et, imprimées en italien, des notes sur le texte par le docteur et homme de lettres Antonio Pitaro. 100 ODES POUR CÉLÉBRER LES GRANDES ÉTAPES DE LA VIE DE NAPOLÉONIer : cette véritable Énéideou Henriademoderne court de la prime jeunesse à Brienne jusqu'à la campagne de Pologne achevée sur la paix de Tilsit. UN MÉDAILLIER DE LA GLOIRE : ILLUSTRATION DE 101 MÉDAILLES GRAVÉES SUR CUIVRE AU TRAIT dans le texte, soit : une face au titre (portrait de l'empereur) et 100 en tête de chacune des odes, légendées sur la gravure en latin, et en dessous en typographie française et italienne. Elles ont été gravées par Tommaso Piroli d'après des dessins de Benoît Pécheux. Il semble que certains exemplaires, comme celui de la reine Hortense, comprennent également un portrait de Petroni. Il est à noter par ailleurs que ces gravures sont entièrement différentes de celles illustrant l'édition de 1809, et qu'elles ont commencé à être exécutées pour l'édition bilingue inaboutie de 1811. POÈTE, PHILOLOGUE ET PÉDAGOGUE, LEPÈRESTEFANOEGIDIOPETRONI (1770-1837) était originaire de la province de Pérouse, et, acquis aux idées nouvelles, fut favorable à l'action des Français en Italie. Il semble avoir ensuite tourné ses regards vers l'Angleterre, publiant en 1814 un poème sur la geste navale de la monarchie anglaise. Il publia également un dictionnaire italien, anglais, français, et des traductions italiennes de la Fontaine ou de Lesage. EXEMPLAIRE EN MAROQUIN AUX ARMES DE NAPOLÉONIer (OHR, pl. n° 2652, fer n° 12). 20. RACINE (Jean). Œuvres complètes. À Paris, chez Raymond et Ménard, 1811. 4 volumes in-8, maroquin à long grain rouge, dos lisses cloisonnés avec motifs calligraphiques et fleuronnés, fine frise lancéolée dorée encadrant les plats, coupes ornées, encadrement intérieur doré, tranches dorées (rel. p. Gaudreau). 600 / 800 € I : xx-427-(3 dont les 1ère et 3e blanches) pp. — II : (4 dont les 2e et 4e blanches)-436-(2 dont la 2nde blanche) pp. — III : (4 dont les 2e et 4e blanches)-410 pp. — IV : (4 dont les 2e et 4e blanches)-498-(2 dont la 2nde blanche) pp. — Dos ternis un peu frottés, coins usagés. ILLUSTRATION GRAVÉE SUR CUIVRE, PRINCIPALEMENT D'APRÈS MOREAULE JEUNE : 12 planches hors texte d'après ses dessins par plusieurs graveurs ; portrait-frontispice hors texte par Jean-Baptiste-Michel Dupréel d'après le tableau de Jean-Baptiste Santerre. Exemplaire tiré sur papier vélin, avec figures avant la lettre. 21. RACINE (Jean). Œuvres dramatiques. À Paris, chez Huet, 1796. An 4. In-4, maroquin vert sombre, dos lisse cloissonné à décor doré de motifs géométriques et de fers aux instruments de musique, encadrement doré de chaînette géométrique entre deux filets sur les plats, coupes ornées, roulette intérieure dorée, gardes de papier estampé à l'éponge rose , tranches dorées (reliure de l'époque). 300/400 € (4 dont les 2 premières et la 4e blanches)-18-(2 la seconde blanche)-220-(4 dont les 3 dernières blanches) pp. ; reliure un peu usagée et tachée avec dos passé. L'ouvrage s'ouvre sur un essai sur la vie et le théâtre de Jean Racine par un certain « C. M. J. », probablement Charles-Michel Janvier qui deviendrait secrétaire des commandements de Joachim Murat.

23 22. RAYNOUARD(François-Just-Marie). Choix des poésies originales des troubadours. À Paris, de l'imprimerie de Firmin Didot, 1816-1821. 6 volumes in-8, maroquin rouge, dos à nerfs, plats filetés avec fleurons dorés sur fond pointillé, frise de cornes d'abondances, fleurs et palmettes entre doubles filets dorés avec fleurons d'angles, coupes ornées, frise grecque dorée intérieure, tranches dorées ; quelques rousseurs (rel. par Motet). 400 / 500 € I : xxxii-447-(une blanche) pp. — II : (4 dont la 2e et 4e blanches)-clxiv-319 pp. — III : (4 dont la 2e et 4e blanches)-475-(une blanche) pp. — IV : (4 dont la 2e et 4e blanches)-476 pp. — V : (4 dont la 2e et 4e blanches)-viii-476 pp. — VI : (4 dont la 2e et 4e blanches)-lxviii-412 pp. ÉDITION ORIGINALE. 4 planches dépliantes hors texte. L'OUVRAGE FONDATEUR DE LA PHILOLOGIE ROMANE. Si Jean-Baptiste de La Curne de Sainte-Palaye fut un précurseur non négligeable de cette science, François-Just-Marie Raynouard en fut véritablement l'initiateur. La présente anthologie réunit presque exclusivement des pièces de vers dans un classement thématique (pièces érotiques, historiques, etc.), avec quelques textes en prose dont le célèbre serment de Strasbourg (842). Elle est accompagnée de discours importants du philologue sur les origines et la grammaire des langues d'oc et d'oïl, sur les troubadours et les trouvères, avec des notices biographiques sur divers auteurs, et une étude comparative des langues romanes. SUPERBE RELIURE SIGNÉE DE MOTET, successeur de François Bozérian dit le jeune. 22

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