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   EXPERT : Dominique COURVOISIER, expert de la Bibliothèque nationale de France.

Librairie GIRAUD-BADIN  - 22, rue Guynemer - 75006 PARIS

Tél. 33 ( 0 ) 1 45.48.30.58 - Fax : 33 ( 0 ) 1 45.48.44.00. E-Mail : giraud-badin@wanadoo.fr

 

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Du n°01 au n°32 Agrippa (1553), Almanach Royal, Bretonneau, expl. aux armes de Madame Victoire (1749)

Du n°33 au n°55 Camerarius (1542) expl. aux armes de Thou. Voyage en Suisse de W.Coxe (1790) aux armes de Napoleon I , Crébillon (1785)

Du n°56 au 68  Danet. l'Art des armes(1766). Dante de 1515,Venise, Chez Alde Dürer Institutionum geometricarum. Paris, 1535

Du n°69 au84 d'Estrée. chronologie généalogique (1752). Heures a l'usage de Rennes (1502). Holbein (1547)

Du n°85 au102 Jeu de Biribi Français du 18e siècle - Lully (Jean-Baptiste) vers 1720. Le Rommant de la Rose, Paris 1538.

Du n°103 au113 Manuscrits du XIVe au XVIIIe siècles ]. Livres d'Heures, à l'usage de Paris 1425. et Besançon 1450. Psautier, Missel

 

Du n°114 au143 Marguerite de Navarre (1780). Oeuvres de Molière (1664) rare collective factice. édition. Michel Montaigne "Les Essais". Ptolémée (1618)

Du n°144 au 164 Recueil de gravures de l'école Flamande XVIe et XVIIe siècle. Pierre Ronsard. "Les Quatre premiers livres des Odes" (1550). Wicquefort, Abraham de 1673.

Du n°165 au205 Almanach - Le Luth d'amour (1826). Chateaubriand, François-René de, Jacquemont, Victor (1835), "Correspondance pendant son voyage dans l'Inde en 1828

Du n°206 au239 Alphonse de Lamartine,(Œuvres)1830. Levaillant (François). Histoire naturelle des oiseaux de paradis (1806) Alfred de Musset ; Gérard de Nerval Physiologies (1840-1841).

Du n°240 au289 Rabelais. Oeuvres (1820) Sainte-Beuve, Stendhal, Alain Fournier. Vues de Rome - Album de 20 Gravures aquarellées. Zola (Émile). Nana. Paris, 1880. etc...

 

 

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Manuscrits : livres d'Heures, Missel pour la semaine Sainte... etc

103 - MANUSCRIT. SIGNA LOQUENDI. ALLEMAGNE milieu du XIVe siècle.

Parchemin. 5 ff. chiffrés de liiii à lviii. 170 x 135 mm (justification : 130 x 100 mm) ; 24 longues lignes par page. Belle écriture gothique. Initiales rubriquées. Des pieds de mouche marquent les articulations du texte. - Papier. 14 ff. écrits au seul recto. Reliure mar. rouge (milieu du XIXe siècle).

LE TEXTE

DE SIGNIS MONACHORUM QUOMODO SUNT FACIENDA (Titre ajouté dans la marge supérieure, milieu XVe).

Opus habet scolaris christi ut signa diligenter addiscat quibus tacens quodammodo loquantur quia postquam adunatus fuerit ad conventum licet ei rarissime loqui.

[Incipit :] De ipsis autem signis ut aliqua ponam verbi gratia et primum, que ad victum pertinet.

[1] Pro signo panis fac unum circulum cum utroque pollice et de duobus digitis qui secuntur pro eo quod panis solet esse rotundus ; [desinit : 118] Pro signo tarditatis de umbilico trahe manum paulatim per uentem sursum.

Transcription moderne. De signis monachorum tractatus, desumptus ex libro III, cap. III Consuetudinum Cluniacensium Udalrici monachi qui vixit saeculo XI. Appositum hunc antiquissimum manuscriptum transcripsi in gratiam clarissimi domini J. Barrois erudissimi necnon sagacissimi auctoris libri gallice digesti : Dactylologie et langage primitif restitués d'après les monuments, ego Paulus Drach, philos. Doctor, anno 1850, 13 pp.

Attribués à saint Udalric de Cluny (né à Ratisbonne vers 1018, bénédictin à Cluny en 1052, † 1093), ces Signa loquendi ont été éditées par Walter Jarecki (Signa loquendi, op. cit.) d'après 6 manuscrits médiévaux : Paris, BN, lat. 13874 (12e s., Corbie), lat. 18353.2 (11e s., Oratorium de Troyes), lat. 2208.2 (12e s., Saint-Martial de Limoges), Paris, Bibl. Sainte-Geneviève 2614 (12e/13e s., chanoines d'Oigny), Liège, Bibl. univ. 1420 (12e s., Saint-Trond = L), Trèves, Stadtbibl. 497 [1238] (15e s., St.-Matthias), 2 manuscrits modernes : Paris, BN, lat. 11732 (17e s., St-Germain-des-Prés), lat. 13877 (17e s., St-Germain-des-Prés = g), et les éditions de d'Achèry (Spicilegium veterum aliquot scriptorum… t. IV/1, Paris, 1661 ; réimpr. PL 149, col. 703), d'Edmond Martène (De antiquis monachorum ritibus, Lugduni, 1690), et de M. Herrgott (Vetus disciplina monastica, Paris, 1726).

Il est donc possible, d'après l'appareil critique de l'éditeur, W. Jarecki, de classer ce nouveau venu. On y trouve les principales variantes de ses manuscrits L (Liège, Bibl. univ., 1420, f. 40r-42r) et g (Paris, BN, lat. 13877, f. 25r-30r). Ce dernier est une copie effectuée par les Mauristes d'après un manuscrit inconnu. Notre manuscrit livre donc une version des signa loquendi qui n'est certes pas inconnue, mais qui est rare.

(…)

PROVENANCE : De la bibliothèque Nicolas Yemeniz (1867), n° 2.955 et Stoll (ex-libris).

BIBLIOGRAPHIE. Walter JARECKI, Signa loquendi. Die cluniacensischen Signa-Listen eingeleitet und herausgegeben, Baden-Baden, Verlag Valentin Koerner, 1981 (Saecula spiritalia, Band 4).

LES SIGNA LOQUENDI SONT LE LANGAGE DES SIGNES, A L'USAGE DE MOINES DONT LA REGLE EXIGE LE SILENCE. ILS ONT ETE EXTRAITS D'UN MANUSCRIT (ILS Y OCCUPAIENT LES F. 54 A 58) QUI CONTENAIT, PEUT-ETRE, LES CONSTITUTIONES DE L'ABBAYE DE CLUNY.

Le manuscrit médiéval, sur parchemin, est ici suivi d'une transcription moderne, sur papier, exécutée en 1851 par Paul Drach à l'intention de J. Barrois. est : 3000, Résultat : 3400,

104 - MANUSCRIT - HEURES A L'USAGE DE PARIS. - Paris, vers 1425.

Parchemin. 159 ff. paginés de I à XXIV et de 1 à 294 ; 145 x 105 mm (justification : 87 x 57 mm) ; 14 longues lignes par page ; réglure à l'encre rouge. Réclames.

Composition. 112 (p. I-XXIV), 28 (p. 1-16), 36 (p. 17-28), 48-148 (p. 29-204), 157(8-1) un feuillet a été découpé après la p. 205 (p. 205-218), 168-198 (p. 219-282), 206 (p. 283-294).

Reliure basane (XVIIe/XVIIIe s.).

p. I-XXIV : Calendrier complet, en français.

p. 1-12 : Les évangiles.

p. 12-28 : Prières à la Vierge. Obsecro te (p. 12-) et O intemerata (p. 20).

p. 29-140 : Heures de la Vierge : Matine (p. 29-52). - Laude (p. 52-76). - Prime (p. 76-89). - Tierce (p. 89-98). - Sexte (p. 98-107). - Nonne (p. 107-116). - Vêpres (p. 116-130). - Complie. (p. 130-140).

p. 131-179 : Psaumes de la pénitence, avec litanies (p. 169-178).

p. 180-194 : Heures de la Croix.

p. 195-206 : Heures du Saint-Esprit (la fin manque).

p. 207-269 : Office des morts (le début manque).

p. 270-294 : Prières à la Vierge. Doulce dame de misericorde (p. 270), etc. - Ce sont les 5 requestes (p. 283).

Le calendrier, la liturgie des Heures de la Vierge et de l'Office des morts, les litanies enfin sont à l'usage de Paris.

LA DECORATION. L'artiste qui a réalisé les quelques peintures de ce manuscrit est imprégné des usages parisiens. La décoration est remarquable par ses bordures de motifs végétaux très aérées, et le fond cloisonné des peintures. L'artiste utilise une palette où dominent, outre le bleu et le rouge, un rose pâle, un vert très tendre et l'ocre. Les plis des robes sont un peu rigides, mais les personnages ont parfois des traits extrêmement fins (David).

La peinture. 6 grandes peintures illustrent ce manuscrit. Entre les p. 206 et 207, il manque un feuillet, sûrement une peinture illustrant l'Office des morts.

p. 29 : L'Annonciation. - p. 131 : David - p. 180 : La Crucifixion - p. 195 : La Pentecôte - p. 270 : La Vierge et l'Enfant - p. 283 : Le Jugement dernier.

Seule, une peinture de l'Annonciation orne les Heures de la Vierge. Le début de laude (p. 52), prime (p. 76), tierce (p. 89), sexte (p. 98), none (p. 107), vêpres (p. 116) et complie (p. 130) est marqué par une belle lettre ornée avec une bordure très développée dans la marge extérieure. Trois pages (les leçons de matine) jouissent aussi d'une bordure ornée de fils et de fleurettes (p. 44-46).

Les initiales sont de trois modules.

-1. Au début des grandes sections des Heures de la Vierge ; grandes initiales de couleur (rose ou bleu) avec décor végétal (tiges et feuilles) sur fond or, et large développement dans la marge de tiges et de feuilles dorées.

-2. En tête des évangiles et des prières pour la Vierge, les initiales sont peintes à l'or sur un fond bleu et rose.

-3. Ce procédé est repris pour les initiales plus petites qui figurent en tête des psaumes et des versets.

Le reste de la décoration consiste en rubriques et en bouts de ligne.

ORIGINE et PROVENANCE.

Ce manuscrit est originaire de Paris (cf. liturgie et décoration).

Il a été utilisé au XVIIe siècle comme " livre de raison " par la famille Deberman, une famille qu'il convient sans doute de localiser entre Langres et Chaumont. On y trouve mentionnés les principaux événements familiaux (les naissances) pendant deux générations, pour la première entre 1621 et 1628, et entre 1662 et 1675 pour la seconde. La dernière mention (p. XX : la naissance de Louise Françoise Dapchon, enregistrée le 20 novembre 1703) appartient sûrement à une troisième génération. est : 25.000, ( 163.989,FRF ) Résultat : 20.000, ( 131.191,FRF )

105 - MANUSCRIT - HEURES A L'USAGE DE BESANÇON. Besançon, Vers 1450.

Parchemin. 111 ff. 230 x 172/75 mm (justification : 107 x 77 mm). 15 longues lignes par page ; réglure à l'encre rouge. La piqûre est visible.

Composition. 18 (f. 1-8), 25(4 + 1) un feuillet blanc a été ajouté entre le calendrier et le début des Heures (f. 9-13), 38 - 148 (f. 14-109), 152 (f. 110-111). Réclames.

Placé dans une reliure italienne du 17e siècle à compartiments dessinés par un listel noir et ornés de petits fers, dos modernes.

LE CONTENU. En latin et en français (notamment les rubriques). - f. 1-12v° : Calendrier discontinu, en français.

f. 13 : blanc. - f. 14-57 : Heures de la Vierge, à l'usage de Besançon : Matine (f. 14-23v°), laudes (f. 24-34), prime (f. 34v°-38), tierce (f. 38v°-41v°), sexte (f. 42-45), none (f. 45v°-47v°), vêpres (f. 48-52v°), complie (f. 53-57). - f. 57v°-60v° : Heures de la Croix. - f. 61-65 : Heures du Saint Esprit. - f. 65v°-83v° : Psaumes de la pénitence, avec litanies (f. 77-82v°). - f. 84-92v° : Office des morts, à l'usage de Besançon (3 leçons). - f. 93 : Evangile de saint Jean. - f. 94 : Sensuiguent (sic) les sept vers de saint Barnard. - f. 96v° : Oroyson de nostre dame : Salue mate< r > dolorosa. - f. 98v° : Oroyson a Marie Magdelene : O Marie Magdelene qui deuant Dieu plora. - f. 99 : Oroyson de nostre dame. Obsecro te (pour un homme). - f. 102v° : Oroyson de nostre dame : O intemerata (pour un homme). - f. 105 : Oroyson moult belle a Iesu Crist. Aue salus mundi uerbum patris. - f. 106 : Oroyson de nostre dame. Virgo dulcis virgo pia / Dei mater o Maria. - f. 106v° : Oroyson de la crois. Crucem tuam adoramus et veneramur. - f. 107v° : Oroyson. Ave sanctissimum preciosissimum omnipotens et misericors corpus Domini. - f. 108 : Oroyson. Anima Christi sanctifica me. - f. 108v° : Oroyson de saint Christofle. Glorieux saint de grant valeur. - f. 109 : Oroyson de saint Claude. O desolator consolator captivorum liberator (la fin manque). - f. 110 : [De saint Sebastien (le début manque).] Oroyson. Omnipotens sempiterne Deus, qui precibus et meritis beati Sebastiani martiris. - f. 110 : De saint Anthoine. Vox de celo Anthonium facta est… Oratio. Deus qui nos concedis obtentu beati Anthoni… - f. 111 : (texte barré, sans rubrique, ni initiale).

LA LITURGIE est celle de Besançon. On verra la place importante de saint Ferréol et saint Ferjeux (ou Fargeau) : 30 mai, translation des deux saints ; 16 juin (en rouge), fête inscrite ce jour au martyrologe de Bède ; 5 septembre (en rouge), invention de deux saints, au jour où ils sont fêtés au martyrologe hiéronymien (comme dans l'archidiocèse de Besançon). Ces saints sont les patrons principaux de la ville, les patrons secondaires de l'archidiocèse. On relève aussi la dédicace de s. Estienne [cathédrale de Besançon] (10 octobre), et les saints Claude, év. de Besançon (6 juin), Antide, év. de Besançon (en rouge, le 17 juin), Désiré, év. de Besançon (27 juillet), Donat, év. de Besançon (7 août), Germain, év. de Besançon (11 octobre) et Renebert (24 octobre)

Les litanies présentent aussi quelques séquences intéressantes. Parmi des disciples : Étienne, Agapite, Ferréol, Ferjeux, Epyphane, Ysidore, Germain, Antide… Puis : Vincent, Nazaire, Léger, Lazare, Mammès, Gengulphe, Cimphorien, … Hyrénée (sic) et ses compagnons, Julien et ses compagnons, Quintin. Parmi les martyrs : Martin, Désiré, Donat, Ysidore… Nicholas, Alexis, Augustin…, Claude,… Brigitte. - Parmi les suffrages, enfin, se trouve à nouveau saint Claude.

LA PEINTURE :

11 grandes peintures décorent ce manuscrit. Elles sont l'œuvre d'un artiste local assez habile. Sa palette n'est pas richesse ; le rouge, les bleus et les verts y dominent, mais on y trouve aussi des gris et des noirs de belle qualité. Son programme iconographique n'est guère originale, mais la Nativité n'est pas sans rapports avec celle du manuscrit de New York, Pierpont Morgan Library, M. 28, f. 50 (Cf. Plummer, The Last Flowering, op. cit., p. 57-58, et pl. 75b). Le lit rouge, devant un fond orné de rinceaux, l'âne et le bœuf, Joseph une bougie dans la main droite, un bâton dans la gauche : tout cela renvoie à la Nativité du ms Morgan. L'Adoration des mages présente le même fond que la Nativité, la même grange avec le même toit, le même bâton en guise de support du toit.

Les bordures développent des motifs végétaux (rameaux, fleurettes, fruits rouges, et quelques feuilles d'acanthe), mais il n'y a pas de drôlerie.

L'Annonciation. - La Nativité. - L'Annonce aux bergers. - L'Adoration des mages. - La Circoncision. - La Fuite en Égypte. - Le Couronnement de la Vierge. - La Crucifixion. - La Pentecôte. - David priant. - L'enterrement (Office des morts).

Le reste de la décoration consiste en initiales, rubriques et bouts de ligne. Les initiales sont de trois modules : au début des grandes sections du manuscrit, elles sont peintes en bleu ou lie-de-vin avec rehauts blancs, sur un fond or. - Au début des psaumes, des prières, etc., les initiales sont peintes à l'or sur un fond bleu et lie-de-vin rehaussé de blanc. - Au début des versets, les initiales sont identiques aux précédentes, mais d'un module nettement inférieur.

ORIGINE et PROVENANCE :

L'origine bisontine du manuscrit ne fait aucun doute. Ce manuscrit a été utilisé comme " livre de raison ", malheureusement les marges ont été si bien grattées que les diverses mentions qui y ont été portées sont aujourd'hui impossibles à déchiffrer, même aux ultra-violet.

BIBLIOGRAPHIE. John PLUMMER, The Last Flowering. French Painting in Manuscripts, 1420-1530, from American Collections. New York/Londres, 1982.

CE MANUSCRIT EST D'ORIGINE PROVINCIALE, MAIS L'AMPLEUR DE SES MARGES LUI CONFERE UNE GRANDE ELEGANCE. est : 30.000, Résultat : 25.500, ( 167.269,FRF )

106 - MANUSCRIT - PSAUTIER FERIAL A L'USAGE DE L'EGLISE DE SPIRE (RHENANIE-PALATINAT). Allemagne. XVe siècle.

Parchemin. A-B + 111 ff. non chiffrés, 255 x 287 mm (justification : 175 x 123 mm), 21 longues lignes par page, réglure à l'encre noire, la piqûre subsiste parfois. Pas de signature, mais quelques réclames subsistent (f. 46v°, 70v°, 78v°, 86v° et 102v°). - Écriture gothique ; dans les marges, de nombreuses annotations (antiennes) un peu plus tardives en écriture cursive gothique (fin XVe s.).

Composition. Gardes, un bifeuillet [f. A-B], 16 [f. 1-6], 28-148 [f. 7-110], un feuillet fixé par un onglet sous la contregarde inf. [f. 111].

Reliure. Ais de bois recouvert de veau estampé à froid de filets et de petits fers ; remplis avec becquet ; deux fermoirs (refaits) partant du second plat, pattes en cuir avec œillets métalliques, tenons au 1er plat ; dos à 3 nerfs fouettés.

LE TEXTE.

o f. 1-6v° : Calendrier, à l'usage de l'Église de Spire.

o f. 7-102v° : Psautier férial.

Nota. Deux systèmes se trouvent combinés dans ce manuscrit, l'un est fondé sur une division du psautier en trois parties (elle est d'origine irlandaise) qui a rencontré quelques faveurs en Allemagne, et l'autre sur la division par féries (sans doute d'origine carolingienne). Avec la combinaison de la division tripartite et de la division fériale, on aboutit à une division en 10 parties :

- Ps 1-25 (f. 7-21v°) - Ps 26-37 (f. 21v°-31) - Ps 38-51 (f. 31-39v°) - Ps 52 (f. 39v°-40) - Ps 53-67 (f. 40-49v°) - Ps 68-79 (f. 49v°-61v°) - Ps 80-96 (f. 61v°-72) - Ps 97-100 (f. 72-73) - Ps 101-108 (f. 73v°-83v°) - Ps 109-149/150 (f. 83v°-102v°).

Nota. Le Ps 150 est dans la continuité du Ps 149, sans même aller à la ligne.

o f. 102v°-112 : CANTICA. Confitebor tibi, Domine, quoniam iratus es… (Is XII) - Ego dixi : In dimidio dierum meorum… (Is XXXVIII, 10-21) - (f. 104) Exultauit cor meum in Domino… (I Sam II, 1-11) - (f. 104v°) Cantemus, Domino, gloriose enim…(Ex XV, 1-20) - (f. 105v°) Domine, audiui audicionem tuam…(Hab III) - (f. 106v°) Audite, celi, qui loquar… (Deut XXXII, 1-44) - (f. 108v°) Quicumque uult saluus esse… - (f. 109v°) Benedicite omnia opera Domini… (Dan III, 57-89) - (f. 110) Benedictus Dominus Deus Israel… (Luc I, 68-80) - (110v°) Te deum laudamus... (111v°) Laudate nomin. Deum... [fin 112]

DECORATION.

La décoration repose uniquement sur des initiales que l'on peut, suivant leur fonction, classer en 3 niveaux :

au-début de chacune des grandes sections du psautier, une grande initiale de couleur (rose, bleu, rouge orangé, vert, brun) sur un fond de rinceaux et de fleurettes dessinés à la plume d'une encre brune plus ou moins diluée, ou bien rouge : B (f. 7), D (f. 21v°), D (f. 31), Q (f. 39v°), D (f. 40), S (f. 49v°), E (f. 61v°), C (f. 72), D (f. 73v°), D (f. 83v°). La première initiale, au f. 7, est la plus développée et, seule, elle jouit d'un encadrement (brun).

Nota. La présence de 10 initiales ornées est le résultat de la combinaison des divisions tripartite et fériale évoquées plus haut.

au-début des psaumes et des oraisons : de grandes initiales de couleur rouge, parfois très légèrement festionnées.

au-début des versets : initiales de petits modules de couleur rouge.

ORIGINE :

Le calendrier incorpore les missionnaires anglo-saxons qui ont œuvré dans le nord-ouest de l'Allemagne : Boniface et ses compagnons (5 juin), Willibald (7 juillet), Willibrord (7 novembre), les deux prêtres Ewald (le 3 octobre) ; il y ajoute des saints vénérés en Northumbrie, dont les missionnaires étaient originaires : Bède le Vénérable (27 mai), le roi de Northumbrie, Oswald (5 août), et sans doute l'évêque de Durham, Cuthbert appelé ici Gundbertus, (20 mars). On y rencontre aussi des moines qui se sont illustrés dans le sud de l'Allemagne, en Bavière d'Augsbourg (Udalric, év. d'Augsbourg, en rouge, le 4 juillet ; Afra) à Ratisbonne (Erhard, év., le 8 janvier) et à la Reichenau (Pirmin, év. abbé de Reichenau, le 3 novembre), et en Suisse à Saint-Gall (Gall et Othmar, le 16 novembre). - Mais on y trouve surtout Arbogaste (sans doute l'évêque de Strasbourg, le 20 mars, mais généralement fêté le 21 juillet), Wido (abbé de Pomposa, o.s.B, le 4 mai = cf. la collégiale Saint-Guy de Spire), Godehard (Godard, év., Saxe, Hildesheim, le 5 mai), la Diuisio apostolorum (le 15 juillet), l'empereur Henri II (le 14 juillet), Lampert (év. de Liège, le 17 sept.), Weneslas, duc de Bohême (le 28 sept.) et Elisabeth de Hongrie, duchesse de Thuringe (le 19 novembre), ce qui désigne clairement l'Église de Spire. Le calendrier comporte d'ailleurs la dédicace de la cathédrale en rouge : " 5 non. Septembris [9 septembre] : Dedicatio ecclesie Spirensis ". - On relèvera enfin un surprenant aspect " auxerrois " avec Germain (en rouge, le 31 juillet), et les saints évêques Pérégrin (le 16 mai) et Censure (le 10 juin).

PROVENANCE :

Stoll.

Coïncidence ? La bibliothèque vaticane conserve un recueil humanistique - il contient des œuvres de Dictys Cretensis, Ps-Messala, Festus, Cornelius Nepos et Isocrates - écrit à Rome en 1467 " pro Rabano Stoll spirensi " (Città del Vaticano, Bibl. Apostolica Vaticana, Reg. lat. 834 ; voir notamment les f. 79 et 87).

BIBLIOGRAPHIE. V. LEROQUAIS, Les bréviaires manuscrits des bibliothèques publiques de France (Paris, 1934), n° 785, t. IV, p. 154-155. - ID., Les psautiers manuscrits des bibliothèques publiques de France, 3 vol., Macon, 1940-1941 : voir notamment t. I, p. xcii-xcvii, et t. II, n° 417, p. 211-212.

Le manuscrit est bien complet, en dépit de l'absence de litanies. Il a été beaucoup utilisé et ses feuillets ont en conséquence quelque peu jauni par l'usage, mais il demeure cependant en bon état. Il ne subsiste que très peu de manuscrits originaires de Spire, une trentaine pour une dizaine d'établissements (cf. Sigrid KRÄMER, Mittelalterliche Bibliothekskataloge Deutschands und der Schweiz, Ergänzingsband I. Handschriftenerbe des deutschen Mittelalters, 2 : Köln - Zyfflich [München, 1989], p. 732-734). Ils sont très dispersés, et seulement deux volumes sont conservés en France, l'un à Sélestat, Bibl. mun. 127 (un bréviaire, ou psautier-antiphonaire partiel du XVe s.), et l'autre à Paris, à la Bibliothèque nationale de France, lat. 226 (une Bible du XIIIe s.). est : 4500, Résultat : 8000,

107 - MANUSCRIT - MISSEL FESTIF. MANUSCRIT. Catalogue (Elne ?), fin du XVe siècle.

Parchemin. 125 ff. 268 x 208 mm (146 x 110 mm), 15 longues lignes par page, réglure à la mine de plomb. Réclames. Foliotation en chiffres romains contemporaine du texte, de ii-xxxvii, xxxix, xli-lix, lxii-lxxxvii, lxxxix-cxxx. - Le manuscrit est dérelié.

COMPOSITION. 17(8-1) le 1er feuillet a été découpé (f. 1-7, chiffrés f.ii-viii), 28-48(f. 8-31, chiffrés f. ix-xxxii), 56(8-2) les 6e et 8e feuillets ont été découpés (f. 32-37, chiffrés f. xxxiii-xxxvii, xxxix), 67(8-1)le dernier feuillet du cahier a été découpé (f. 38-44, chiffrés f. xli-xlvii), 78 (f. 45-52, chiffrés f. xlix-lvi), 86(8-2) le bifeuillet central a été ôté (f. 53-58, chiffrés f. lvii-lix, lxii-lxiv), 99(8 + 1) un feuillet a été introduit avant le dernier feuillet du cahier (f. 59-67, chiffrés f. lxv-lxxiii), 108 (f. 68-75, chiffrés f. lxxiv-lxxxi), 118 (f. 76-83, chiffrés f. lxxxii-lxxxvii, lxxxix-xc, [erreur dans l'ancienne foliotation]), 128-168(f. 84-123, chiffrés f. xci-cxxx), 172 (f. 124-125, non chiffrés dans l'ancienne foliotation).

LE TEXTE :

f. ii - xxxi: Proprium de tempore. [In nativitate dompni. Missa de nocte(le début manque).] //domino deo nostro. Ad titum. Karissime apparauit gracia dei saluatoris nostri omnibus erudiens uos. - (f. xxxi) De omnibus sanctis missa. - f. xxxiv° - xxxviiv° : Missae votivae ad diversa. Pro amico missa. - (f. xxxviiv°) Benedictio presbiteri - Humiliacio presbiteri. In spiritu humiliatis et // - f. xxxix - xlviiv° : Ordo missae. [Vere dignum et iustum] // est equum et salutare - (f. xxxixv°) Item. Et ideo cum angelis - Oratio. Aperi domine os meum… per omnia (cf. Gregorius Magnus, Liber sacramentorum, dans Pat. lat. 78, col. 228, note), // (f. xli) [Communicantes et memor-] // -iam uenerantes - (f. xlviiv°) Post celebracione misse. Placeat tibi. - f. xlviiv° - lxxxiiv° : Proprium de sanctis. Sequitur sanctorale et primo de sancto Stephano //.(f.xlix) //tos et filium hominis stantem… - (f. lxxxiiv°) Omnium sanctorum officium. - f. lxxxvv° - cviv° : Commune sanctorum. In natale apostolorum officum.- (f. cviv°) In natale evangelistarum. - f. cviiiv° - cxxix : Missae votiva. Incipiunt misse votive. Feria II. De angelis. - (f. cx) Feria III. Sancte Eulalie officium. A - (f.cxxix) Feria VI. Secundum Iohannem. - f. cxxx-cxxxi: Blanc. - f. cxxxiv°-cxxxii: Tabula. - f. cxxxiiv° : Blanc.

DECORATION :

Les initiales peintes dont de trois modules: les plus grandes marquent le début des officies; les filigranes occupent alors, outre ses forts développements dans les marges, l'intérieur même de l'initiale. Elles sont peintes alternativement en rouge filigranées en violet clair, et en bleu (parfois très sombre) filigranées en rouge. La lettre qui suit les initiales peintes et filigranées est souvent rehaussée de jaune. Les capitales à l'intérieur des paragraphes sont également rehaussées de jaune.

Les initiales de module moyen, au début des oraisons et des lectures, et les initiales de petit module, au début des versets ou des répons, sont filigranées en trois bandes (à l'exception du "I"), une de chaque côté de la lettre, et une troisième bande au milieu, le tout verticalement.

ORIGINE :

Le début du missel manque, dont le calendrier, ce qui rend difficile sa localisation, d'autant que le sanctoral est très bref, et le nombre de saints fêtés peu élevé. Cependant trois éléments permettent de localiser l'origine du manuscrit; l'oraison "Aperi domine" désigne un croissant allant d'Embrun et Fréjus à Gerone; "sacra" pour "secreta" permet de réduire la fourchette à la Catalogne, et l'association de sainte Eulalie et de saint Etienne de se fixer au centre du pays catalan, sur Elne. La cathédrale d'Elne est dédiée à saint Eulalie, et que la ville basse abritait aussi une basilique Saint-Etienne.

BIBLIOGRAPHIE. Victor LEROQUAIS, Les sacramentaires et les missels manuscrits des bibliothèques publiques de France, 4 vol., Paris, 1924; voir principalement t. III, n° 837, p. 248-249.

D'UNE EXTREME RARETE. VICTOR LEROQUAIS N'ENREGISTRE QU'UN SEUL MISSEL MANUSCRIT EXECUTE POUR LE DIOCESE D'ELNE. est : 4500, Résultat : 5500,

108 - MANUSCRIT - STATUTS ET ORDONNANCES DES SŒURS DE LA CELLE. Manuscrit français, vers 1500.

Parchemin. 32 ff. 195 x 132 mm (justification : 140 x 91 mm). Réglure à la mine de plomb ; 21 longues lignes par page. Belle écriture exécutée avec une encre très noire. La copie n'a subi aucune correction.

Composition. 18, 28, 38, 48.

LA DECORATION consiste en rubriques, initiales peintes en rouge ou en bleu ; les lettres de la première et de la dernière ligne sont parfois allongées pour permettre quelques enjolivements ( fleurettes jaunes, pointillés rouges ). Le début de certaines phrases est souligné d'un pieds de mouche rouge. L'ensemble est sobre, mais d'une grande élégance.

Reliure moderne en veau brun ; des plaques provenant d'une reliure de la renaissance (la reliure d'origine ?) ornent les plats.

o 1er plat : Ste Barbe, avec l'inscription : " Sancta barbara / ora pro nobis deum ". - Normandie, après 1500 (d'après Gid et Laffitte, n° 40bis).

o Second plat : St Jean-Baptiste, avec l'inscription : " Charles Soier ". L'identification de " Charles Soier " pose des problèmes. Faut-il bien lire " Soier ", ou " Sohier ", ou encore " Soyer " ? Un Charles Soyer, " généalogiste et enlumineur du Roy " produisait des études héraldiques pendant le second tiers du XVIIe siècle (cf. Gaston Saffroy, Bibliographie généalogique, héraldique et nobiliaire de la France [4 vol., Paris, 1968-1979], n° I 4814 et 13600, III 51222 ; voir aussi Catalogue général, t. VII, in-4°, Toulouse 594, 595 et 596), mais ses dates semblent trop tardives.

Cette plaque n'est pas absolument inconnue (Cf. Gid et Laffitte, n° 144 : plaque utilisée entre 1495 et 1535 ; E. Ph. Goldschmidt, Gothic & Renaissance Bookbindings, 2e éd., Londres 1928, n° 84, édite une plaque très proche, qu'il attribue à Andrew Ruwe, relieur à Londres [† 1517]). Mais l'exemplaire de La Celle ne reprend que la pièce centrale (même dimension), et remplace le large encadrement figurant des scènes de la vie du saint par un encadrement étroit de motifs géométriques, avec, en bas, l'inscription inversée : " Charles Soier ".

f. 1-30 : < STATUTS ET ORDONNANCES DES SŒURS DE LA CELLE >.

(f. 1) Pour entendre lestat et la vocation des religieuses appellees de la Celle subiettes au vicaire prouincial de France, et quele habitude elles ont a la tierce regle nostre pere saint Francois est convenable que premierement soit declare que elles sont religieuses selon la propre acception et signification de ce vocable religion ; des (f. 30) : " A aultres oraisons et suffrages ne seront les sœurs obligees dorenauant se par leur visiteur nest plus auant ordonne par le consentement du commun. Cy finent les ordonnances et estatus des sœurs de la Celle fais et ordonnes par leur visiteur selon lauctorite de notre saint pere le pape corriges par le vicaire prouincial de France, an M. CCCC. lxxviii. le xxiie dapril ".

Nota. La date du 22 avril 1478 qui figure ici n'est pas celle de l'exécution du manuscrit, mais celle de l'édition des statuts. Cette copie en est presque contemporaine.

f. 30v°-32v° : Sequitur benedictio uesti<ment>u<m> induendarum. Primo dicatur. V. Adiutorium nostrum. R. Qui fecit. Dominus vobiscum. R. Et cum spiritu tuo. Oremus. Deus eternorum bonorum fidelissime provisor et certissime persolutor qui vestimentum salutis… [PRG XX, 6 ; PR XII, 3]. Oremus. Domine Deus bonarum dator virtutum… [PRG XX, 7 ; PR XII, 4]. - Subsequenter vero benedicat vela dicenda. Oratio. Suppliciter (simpliciter : codex) te domine rogamus… [PRG XX, 8 ; PR XII, 6]. - Oremus. Caput omnium fidelium deus et totius corporis salvator… [PRG XX, 9 ; PR, XII 7]. - (f. 31) Oremus. Domine sancte pater omnipotens eterne deus castor corporis benignus inhabitator… [PRG XX, 15 ; PR XII, 11]. - (f. 32) Quando ponitur velum. Oratio. Accipe virgo velamen sacrum quod perferas … tribunal eterni iudicis… [PRG XX, 16 ; PR XII, 25]. - Oratio. Benedicat vos conditor celi et terre… [PRG XX, 26 ; PR XII, 34]. - Deinde dicit hanc orationem Mathei super eas. Deus plasmator corporis afflator animarum qui nullam spernis etatem… [PRG XX, 22 ; PR XII, 31]. - (f. 32v°) Benedictio cinguli. Oratio. Deus qui ut seruum redimere et adsolueres filium tuum ligari funibus voluisti bene † dic… ; des. : et tuis cum effectu obsequiis semper alligatam se esse cognoscat. Per eundem Dominum nostrum Iesum Christum fili tuum qui tecum vivit et regnat. IESUS : MARIA : FRANCISCUS : CLARA.

ORIGINE : Les religieuses de la Celle étaient des sœurs du Tiers Ordre de saint François, qui s'occupaient des malades. Les ordonnances et statuts qui les régissent furent rédigés le 22 avril 1478. On en a la confirmation par un autre exemplaire, incomplet du début, qui porte la mention autographe (datée du 20 janvier 1496) et le seing manuel du célèbre prédicateur Olivier Maillard (1430-1502), alors vicaire-général des Frères Mineurs de l'Observance (cf. Giraud-Badin, vente du 19 mai 1976, n° 45).

La Celle est bien difficile à localiser. Issue du latin " cella " (petite chambre ; cellule), la celle désigne la demeure isolée d'un moine ou d'une moniale, puis par extension l'habitation d'un groupe de moines ou de moniales dépendant d'une abbaye et, enfin, un monastère d'allure modeste. Sous le nom de " La Celle " (comme sous le nom de " moutier "), nous trouvons un grand nombre d'abbayes (cf. L.H. Cottineau, Répertoire topo-bibliographique des abbayes et prieurés, 2 vol. Macon, 1939), mais, curieusement, aucune dans le répertoire des maisons franciscaines (John R.H. Moorman, Medieval Franciscan Houses, New York (Franciscan Institute Publications. History Series, n° 4). Avouons-le ! nous ne voyons pas sur quel critère ce manuscrit a pu être attribué à La Celle en Provence (Cella ad Brineolam, Var), abbaye de bénédictines du diocèse d'Aix-en-Provence, transférée à Aix en 1569.

Une annotation portée en marge de l'exemplaire du catalogue des livres liturgiques du duc Robert de Parme, conservé à la Libraire Giraud-Badin, responsable de la vente de 1932, localise le manuscrit au " Monastère des sœurs de la Celle, ou sœurs de la Faille, fondé à Saint-Omer au XVe siècle ". Il existait en effet à Saint-Omer un couvent de Clarisses, fondé en 1266 et réformé en 1432, mais il fut détruit par la guerre en 1478. Les sœurs reçurent alors la permission de rejoindre un autre monastère, cistercien ou bénédictin (Bullarium Franciscanum, Nova Series, éd. par U. Hüntemann et J. Pou y Marti [Quaracchi, 1949], 540 ; Moorman, Medieval Franciscan Houses, op. cit. supra, p. 659). Il est possible que quelques sœurs aient réussi à rester à Saint-Omer, et que nous soyons en présence de leurs statuts. Mais cette localisation, plausible, ne repose que sur une coïncidence de date : l'année 1478.

PROVENANCE : Le comte Alfred d'Auffay (ex-libris) et SAR le duc Robert de Parme (1932, n° 322).

Bibliographie. PRG = Cyrille VOGEL, en collab. avec Reinhard ELZE, Le pontifical romano-germanique du dixième siècle, 3 vol., Città del Vaticano, 1963-19 (Studi e Testi, 226-227, et 000). - PR = M. ANDRIEU, Le pontifical romain au moyen âge, t. I : Le pontifical romain du XIIe siècle, Città del Vaticano, 1938 (Studi e Testi, 86). - Livres de liturgie… de SAR le duc Robert de Parme [Catalogue de vente], 1932, n° 322. - Manuscrits du XIIe au XVIIIe siècle, Paris, Drouot (Mes Ader, Ader, Picard et Tajan), 19 mai 1976. - Denise GID et Marie-Pierre LAFFITTE, Les reliures à plaques françaises, Turnhout 1997 (Bibliologia. Elementa ad librorum studia pertinentia, 15). - E. Ph. GOLDSCHMIDT, Gothic & Renaissance Bookbindings, 2e éd., Londres 1928. est : 4500, Résultat : 5200,

109 - MANUSCRIT. - Missel pour la semaine Sainte. Dominica in Palmis. (Paris) 1627. Petit in-folio, 204 ff, basane olive, encadrement de quatre roulettes, dont une fleurdelisée, en entre-deux, lis aux angles, compartiment central avec riche treillis au pointillé et semé de lis dorés, médaillon central au monogramme couronné, dos lisse avec décor en long, tranches dorées (Reliure de l'époque).

BEAU MANUSCRIT contenant les principaux éléments de l'office de la semaine Sainte, exécuté sur grand papier vergé, calligraphié en lettres rondes à l'encre brune, titres courants à l'encre rouge, incipits et lettrines en rouge et bleu, réglé, daté de 1627 sur la lettrine du feuillet 114.

Il est orné de 10 belles figures gravées en taille-douce, dont 6 répétées, avec l'excudebat de Jean Messager, représentant les évangélistes, la crucifixion et le roi David, ces deux dernières gravées par Charles de Mallery et Léonard Gaultier.

BELLE RELIURE DÉCORÉE DE L'ÉPOQUE, À ÉLÉGANT SEMÉ, AU CHIFFRE COURONNÉ DE GASTON-JEAN-BAPTISTE DE FRANCE, DUC D'ORLÉANS (1608-1660), fils d'Henri IV et de Marie de Médicis, frère de Louis XIII. Peu avant sa mort, le duc d'Orléans fit don de sa bibliothèque parisienne et de son cabinet de médailles et estampes au roi Louis XIV. PROVENANCE TRÈS RARE.

Infimes frottements à la reliure et craquelures aux charnières. est : 12.000, Résultat : 18.000, ( 118.072,FRF )

110 - MANUSCRIT. - HONCHON. L'Art du blazon. (Paris), 1668. In-4, 8 ff. n. ch., 350 pp., veau granité, dos orné, tranches jaspées (Reliure moderne).

BEAU MANUSCRIT INEDIT très soigneusement calligraphié à l'encre brune sur papier vergé et FINEMENT ENLUMINE.

Divisé en trois parties, il traite de manière méthodique des principes du blason, des figures du blason, des ornements de l'écu, avec une longue introduction sur l'origine et l'antiquité des armoiries, de la définition et division des armes, de la disposition des métaux et des couleurs, de leur signification, des heaumes, casques, timbres, couronnes…

A la fin on trouve un curieux chapitre intitulé : Des tombeaux des anciens et de la manière de leur construction.

L'illustration comprend un titre orné à la plume avec cartouche au trait aux armes coloriées de l'auteur, 715 BLASONS PEINTS de tons or, argent, rouge, azur, noir, vert et pourpre et 21 heaumes et couronnes. Reliure refaite dans le style de l'époque. Six blasons ne sont pas coloriés. est : 2500, Résultat : 4700,

111 - MANUSCRIT. - Gouvernemens civils et militaires tant généraux que particuliers des provinces & états majors des places du royaume déterminés par le roy Louis XVI suivant l'ordonnance de sa majesté du 18 mars 1776. Année 1787. Petit in-8, 108 ff., maroquin vert, triple filet, dos lisse orné, tranches dorées (Reliure de l'époque).

MANUSCRIT HISTORIQUE ET ECONOMIQUE donnant la nomenclature administrative des 39 gouvernements civils et militaires de France, avec les appointements et émoluments par place et par classe, et récapitulation de la dépense annuelle.

Joli manuscrit à l'encre rouge et brune sur papier vergé bleuté, d'une parfaite conservation. Dos très légèrement passé. est : 750, Résultat : 800,

112 - MANUSCRIT DU XVIIIE SIÈCLE RELIÉ À BEAUNE - GALLIFET (Joseph de). L'Excellence de la devotion au cœur adorable de Iesus-Christ, Avec le Memoire qu'a Laissé de Sa Vie La V. M. Marguerite Alacoque, Religieuse de la Visitation. Et les Offices des SS. Cœurs de Iesus et de Marie, En françois. S.l., Lazare Taupenot, 1762. 408 et 524 pages in-8 en 2 volumes, maroquin rouge, bordure festonnée florale, dans un champs de fleurs de lis, étoiles, points et fleurettes, cadre central au double filet orné dans les angles de cœurs mosaïqués de maroquin bleu rehaussés d'étoiles dorées, contenant de cinq à sept lignes de texte frappé en petites capitales et accompagnées de leur localisation précise dans le manuscrit, dos orné, dentelle intérieure, gardes de soie bleu-clair, tranches dorées (Brujas relieur à Beaune).

RAVISSANT MANUSCRIT BOURGUIGNON calligraphié et relié dans la région de Beaune et Autun.

Œuvre du père jésuite Joseph de Gallifet (Aix-en-Provence, 1663-Lyon, 1749), L'Excellence de la devotion au cœur adorable de Iesus-Christ est un plaidoyer pour une nouvelle orientation de la foi chrétienne, à la légitimation de laquelle légitimation le père Gallifet consacra tous les efforts de sa vie de recteur, à Vesoul, Lyon, et Grenoble. Prêchant pour une double dévotion, au cœur de Jesus et à celui de sa mère Marie, et célébrant la vie de Marie-Marguerite Alacoque, ses révélations et ses écrits, il travailla inlassablement à l'instauration de prières au Sacré-Cœur de Jésus et au Cœur Immaculé de Marie et à la création surtout de fêtes religieuses marquant ces cultes. La première fête solennelle célébrant le cœur de Jesus avait eu lieu en 1672, mais sans l'approbation de Rome. Les efforts de Gallifet furent récompensés posthumement : en 1765, Pie VI donne son approbation pour une célébration officielle annuelle du Cœur de Marie.

L'ouvrage fut publié pour la première fois à Lyon chez Pierre Valfray, et à Avignon chez Domergue, en 1733, dédicacé par l'auteur à Philippe V d'Espagne. Il connut un succès indéniable, que prouvent ses nombreuses réimpressions, rééditions, et traductions, jusqu'au début du XXe siècle.

TRES FINE COPIE MANUSCRITE ILLUSTREE, réalisée, d'après le titre, en 1762 par Lazare Taupenot, sans mention de lieu. On trouve trace d'une famille Taupenot à cette époque à Autun, dont un membre vers 1695 porte le prénom Lazare, amputée d'un prêtre à la Révolution, et encore présente aujourd'hui en ces lieux.

Le texte est rédigé en noir et rouge, et illustré d'un frontispice dépliant, de 9 gravures tirées en noir et en sanguine dont 2 répétées et de 3 dessins à l'aquarelle, toutes illustrations sur le thème du cœur de Jesus.

EXCEPTIONNELLE ET ATTACHANTE RELIURE EXECUTEE A BEAUNE, SIGNEE BRUJAS. Sinon illustrative, du moins d'inspiration proche du texte qu'elle recouvre, elle fait usage du texte original de

(…)

la sœur Alacoque dont elle reproduit des fragments en petites capitales dans un encadrement au centre de chaque plat, et est ornée de motifs symboliques dispersés plus ou moins aléatoirement, fleurs de lis, étoiles, fleurettes et points, cœurs étoilés mosaïqués, créant une atmosphère "céleste", discrète et légère, et en accord élégant avec le manuscrit.

Probable "chef d'œuvre" d'un relieur local qui est resté inconnu des historiens de la reliure, elle est signée au contreplat en lettres dorées : FAIT. PAR BRUJAS. RELIEUR. A. BEAUNE.

LE VOLUME SEMBLE AVOIR ETE OFFERT A LA NIECE DE L'AUTEUR, religieuse à Clermont L'Hérault, non loin de Montpellier.

Au premier volume figure pour l'expliquer cet historique très précis datant du début du XIXe siècle : "Ce Livre est du Monastère de la Visitation Sainte-Marie de Montpellier.

Ces deux précieux Manuscrits ont été offerts à notre Très Honorée Mère Eugénie de Sales Lamothe-Tenet par M. l'Abbé Saumade, Curé-Doyen de Clermont l'Hérault, élevé au sacerdoce par Monseigneur Lamothe-Tenet, de sainte et vénérée mémoire.

On attribue ces Volumes à la transmission d'un legs fait à la nièce du R. P. de Gallifet, s. j. qui fut religieuse Bénédictine à l'Abbaye de Gorjan, située à Clermont l'Hérault. L'intention du Donateur est que ce Trésor demeure, à perpétuité, la propriété du Monastère de la Visitation Sainte-Marie de Montpellier".

Les deux volumes sont de teinte légèrement différentes, le second volume tendant vers l'orange. Toutes les fleurs de lis, anciennement grattées, probablement à la Révolution, ont été restituées. est : 5000, Résultat : 9000, ( 59.036,FRF )

113 -MANUSCRIT DE LA FIN DU XVIIIe SIÈCLE - DAVID (E.). Abrégé des géographies. 113 feuillets in-4 chiffrées de 1 à 218, maroquin rouge à long grain, bordure composée d'une roulette aux urnes, arcs et flèches… et d'une roulette de feuilles de laurier, fers d'angles, roulette intérieure, tranches dorées (Reliure de l'époque).

JOLI MANUSCRIT soigneusement calligraphié et illustré de 7 cartes dépliantes en couleurs sur papier fort. Charmante reliure dans le style "retour d'Egypte", provenant du magasin Boulant, Marchand de papiers à Paris, dont l'étiquette a été collée au contreplat. Petits accidents à la reliure, dont un accroc au premier plat. est : 2000, Résultat : 1900,

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