|
Manuscrits
: livres d'Heures, Missel pour la semaine Sainte... etc
103 - MANUSCRIT. SIGNA LOQUENDI. ALLEMAGNE milieu du
XIVe siècle.
Parchemin. 5 ff. chiffrés de liiii à
lviii. 170 x 135 mm (justification : 130 x 100 mm) ; 24
longues lignes par page. Belle écriture gothique.
Initiales rubriquées. Des pieds de mouche marquent
les articulations du texte. - Papier. 14 ff.
écrits au seul recto. Reliure mar. rouge
(milieu du XIXe siècle).
LE TEXTE
DE SIGNIS MONACHORUM QUOMODO SUNT
FACIENDA (Titre ajouté dans la marge
supérieure, milieu XVe).
Opus habet scolaris christi ut signa diligenter addiscat
quibus tacens quodammodo loquantur quia postquam adunatus
fuerit ad conventum licet ei rarissime loqui.
[Incipit :] De ipsis autem signis ut
aliqua ponam verbi gratia et primum, que ad victum
pertinet.
[1] Pro signo panis fac unum circulum cum
utroque pollice et de duobus digitis qui secuntur pro eo
quod panis solet esse rotundus ; [desinit : 118] Pro
signo tarditatis de umbilico trahe manum paulatim per uentem
sursum.
Transcription moderne. De signis monachorum
tractatus, desumptus ex libro III, cap. III Consuetudinum
Cluniacensium Udalrici monachi qui vixit saeculo XI.
Appositum hunc antiquissimum manuscriptum transcripsi in
gratiam clarissimi domini J. Barrois erudissimi necnon
sagacissimi auctoris libri gallice digesti : Dactylologie et
langage primitif restitués d'après les
monuments, ego Paulus Drach, philos. Doctor, anno 1850, 13
pp.
Attribués à saint Udalric de Cluny
(né à Ratisbonne vers 1018,
bénédictin à Cluny en 1052,
1093), ces Signa loquendi ont été
éditées par Walter Jarecki (Signa loquendi,
op. cit.) d'après 6 manuscrits
médiévaux : Paris, BN, lat. 13874 (12e s.,
Corbie), lat. 18353.2 (11e s., Oratorium de Troyes), lat.
2208.2 (12e s., Saint-Martial de Limoges), Paris, Bibl.
Sainte-Geneviève 2614 (12e/13e s., chanoines
d'Oigny), Liège, Bibl. univ. 1420 (12e s.,
Saint-Trond = L), Trèves, Stadtbibl. 497
[1238] (15e s., St.-Matthias), 2 manuscrits modernes
: Paris, BN, lat. 11732 (17e s.,
St-Germain-des-Prés), lat. 13877 (17e s.,
St-Germain-des-Prés = g), et les éditions de
d'Achèry (Spicilegium veterum aliquot
scriptorum
t. IV/1, Paris, 1661 ; réimpr. PL
149, col. 703), d'Edmond Martène (De antiquis
monachorum ritibus, Lugduni, 1690), et de M. Herrgott (Vetus
disciplina monastica, Paris, 1726).
Il est donc possible, d'après l'appareil critique
de l'éditeur, W. Jarecki, de classer ce nouveau venu.
On y trouve les principales variantes de ses manuscrits L
(Liège, Bibl. univ., 1420, f. 40r-42r) et g (Paris,
BN, lat. 13877, f. 25r-30r). Ce dernier est une copie
effectuée par les Mauristes d'après un
manuscrit inconnu. Notre manuscrit livre donc une version
des signa loquendi qui n'est certes pas inconnue, mais qui
est rare.
(
)
PROVENANCE : De la
bibliothèque Nicolas Yemeniz (1867), n° 2.955 et
Stoll (ex-libris).
BIBLIOGRAPHIE. Walter JARECKI, Signa loquendi. Die
cluniacensischen Signa-Listen eingeleitet und herausgegeben,
Baden-Baden, Verlag Valentin Koerner, 1981 (Saecula
spiritalia, Band 4).
LES SIGNA LOQUENDI SONT LE LANGAGE
DES SIGNES, A L'USAGE DE MOINES DONT LA REGLE EXIGE LE
SILENCE. ILS ONT ETE EXTRAITS D'UN MANUSCRIT (ILS Y
OCCUPAIENT LES F. 54 A 58) QUI CONTENAIT, PEUT-ETRE, LES
CONSTITUTIONES DE L'ABBAYE DE CLUNY.
Le manuscrit médiéval, sur parchemin, est
ici suivi d'une transcription moderne, sur papier,
exécutée en 1851 par Paul Drach à
l'intention de J. Barrois. est : 3000,
Résultat :
3400,
104 - MANUSCRIT - HEURES A L'USAGE DE PARIS. - Paris,
vers 1425.
Parchemin. 159 ff. paginés de I à
XXIV et de 1 à 294 ; 145 x 105 mm (justification : 87
x 57 mm) ; 14 longues lignes par page ; réglure
à l'encre rouge. Réclames.
Composition. 112 (p. I-XXIV), 28 (p. 1-16), 36 (p.
17-28), 48-148 (p. 29-204), 157(8-1) un feuillet a
été découpé après la p.
205 (p. 205-218), 168-198 (p. 219-282), 206 (p.
283-294).
Reliure basane (XVIIe/XVIIIe s.).
p. I-XXIV : Calendrier complet, en
français.
p. 1-12 : Les évangiles.
p. 12-28 : Prières à la Vierge.
Obsecro te (p. 12-) et O intemerata (p. 20).
p. 29-140 : Heures de la Vierge : Matine (p.
29-52). - Laude (p. 52-76). - Prime (p. 76-89). - Tierce (p.
89-98). - Sexte (p. 98-107). - Nonne (p. 107-116). -
Vêpres (p. 116-130). - Complie. (p. 130-140).
p. 131-179 : Psaumes de la pénitence, avec
litanies (p. 169-178).
p. 180-194 : Heures de la Croix.
p. 195-206 : Heures du Saint-Esprit (la fin
manque).
p. 207-269 : Office des morts (le début
manque).
p. 270-294 : Prières à la Vierge.
Doulce dame de misericorde (p. 270), etc. - Ce sont les 5
requestes (p. 283).
Le calendrier, la liturgie des Heures de la Vierge
et de l'Office des morts, les litanies enfin sont à
l'usage de Paris.
LA DECORATION.
L'artiste qui a réalisé les
quelques peintures de ce manuscrit est
imprégné des usages parisiens. La
décoration est remarquable par ses bordures de motifs
végétaux très aérées, et
le fond cloisonné des peintures. L'artiste utilise
une palette où dominent, outre le bleu et le rouge,
un rose pâle, un vert très tendre et l'ocre.
Les plis des robes sont un peu rigides, mais les personnages
ont parfois des traits extrêmement fins (David).
La peinture. 6 grandes peintures
illustrent ce manuscrit. Entre les p. 206 et 207, il
manque un feuillet, sûrement une peinture illustrant
l'Office des morts.
p. 29 : L'Annonciation. - p. 131 : David - p. 180 : La
Crucifixion - p. 195 : La Pentecôte - p. 270 : La
Vierge et l'Enfant - p. 283 : Le Jugement dernier.
Seule, une peinture de l'Annonciation orne les Heures de
la Vierge. Le début de laude (p. 52), prime (p. 76),
tierce (p. 89), sexte (p. 98), none (p. 107), vêpres
(p. 116) et complie (p. 130) est marqué par une belle
lettre ornée avec une bordure très
développée dans la marge extérieure.
Trois pages (les leçons de matine) jouissent aussi
d'une bordure ornée de fils et de fleurettes (p.
44-46).
Les initiales sont de trois modules.
-1. Au début des grandes sections des
Heures de la Vierge ; grandes initiales de couleur (rose ou
bleu) avec décor végétal (tiges et
feuilles) sur fond or, et large développement dans la
marge de tiges et de feuilles dorées.
-2. En tête des évangiles et des
prières pour la Vierge, les initiales sont peintes
à l'or sur un fond bleu et rose.
-3. Ce procédé est repris pour les
initiales plus petites qui figurent en tête des
psaumes et des versets.
Le reste de la décoration consiste en rubriques et
en bouts de ligne.
ORIGINE et
PROVENANCE.
Ce manuscrit est originaire de Paris (cf. liturgie et
décoration).
Il a été
utilisé au XVIIe siècle comme " livre de
raison " par la famille Deberman, une famille qu'il convient
sans doute de localiser entre Langres et Chaumont. On
y trouve mentionnés les principaux
événements familiaux (les naissances) pendant
deux générations, pour la première
entre 1621 et 1628, et entre 1662 et 1675 pour la seconde.
La dernière mention (p. XX : la naissance de Louise
Françoise Dapchon, enregistrée le 20 novembre
1703) appartient sûrement à une
troisième génération. est :
25.000, ( 163.989,FRF )
Résultat
: 20.000, ( 131.191,FRF )
105 - MANUSCRIT - HEURES A L'USAGE DE BESANÇON.
Besançon, Vers 1450.
Parchemin. 111 ff. 230 x 172/75 mm (justification
: 107 x 77 mm). 15 longues lignes par page ; réglure
à l'encre rouge. La piqûre est visible.
Composition. 18 (f. 1-8), 25(4 + 1) un feuillet
blanc a été ajouté entre le calendrier
et le début des Heures (f. 9-13), 38 - 148 (f.
14-109), 152 (f. 110-111). Réclames.
Placé dans une reliure italienne du 17e
siècle à compartiments dessinés par un
listel noir et ornés de petits fers, dos
modernes.
LE CONTENU. En latin
et en français (notamment les rubriques). - f.
1-12v° : Calendrier discontinu, en français.
f. 13 : blanc. - f. 14-57 : Heures de la Vierge, à
l'usage de Besançon : Matine (f. 14-23v°),
laudes (f. 24-34), prime (f. 34v°-38), tierce (f.
38v°-41v°), sexte (f. 42-45), none (f.
45v°-47v°), vêpres (f. 48-52v°),
complie (f. 53-57). - f. 57v°-60v° : Heures de la
Croix. - f. 61-65 : Heures du Saint Esprit. - f.
65v°-83v° : Psaumes de la pénitence, avec
litanies (f. 77-82v°). - f. 84-92v° : Office des
morts, à l'usage de Besançon (3
leçons). - f. 93 : Evangile de saint Jean. - f. 94 :
Sensuiguent (sic) les sept vers de saint Barnard. - f.
96v° : Oroyson de nostre dame : Salue mate< r >
dolorosa. - f. 98v° : Oroyson a Marie Magdelene : O
Marie Magdelene qui deuant Dieu plora. - f. 99 : Oroyson de
nostre dame. Obsecro te (pour un homme). - f. 102v° :
Oroyson de nostre dame : O intemerata (pour un homme). - f.
105 : Oroyson moult belle a Iesu Crist. Aue salus mundi
uerbum patris. - f. 106 : Oroyson de nostre dame. Virgo
dulcis virgo pia / Dei mater o Maria. - f. 106v° :
Oroyson de la crois. Crucem tuam adoramus et veneramur. - f.
107v° : Oroyson. Ave sanctissimum preciosissimum
omnipotens et misericors corpus Domini. - f. 108 : Oroyson.
Anima Christi sanctifica me. - f. 108v° : Oroyson de
saint Christofle. Glorieux saint de grant valeur. - f. 109 :
Oroyson de saint Claude. O desolator consolator captivorum
liberator (la fin manque). - f. 110 : [De saint
Sebastien (le début manque).] Oroyson. Omnipotens
sempiterne Deus, qui precibus et meritis beati Sebastiani
martiris. - f. 110 : De saint Anthoine. Vox de celo
Anthonium facta est
Oratio. Deus qui nos concedis
obtentu beati Anthoni
- f. 111 : (texte barré,
sans rubrique, ni initiale).
LA LITURGIE est celle de
Besançon. On verra la place importante de
saint Ferréol et saint Ferjeux (ou Fargeau) : 30 mai,
translation des deux saints ; 16 juin (en rouge), fête
inscrite ce jour au martyrologe de Bède ; 5 septembre
(en rouge), invention de deux saints, au jour où ils
sont fêtés au martyrologe hiéronymien
(comme dans l'archidiocèse de Besançon). Ces
saints sont les patrons principaux de la ville, les patrons
secondaires de l'archidiocèse. On relève aussi
la dédicace de s. Estienne [cathédrale de
Besançon] (10 octobre), et les saints Claude,
év. de Besançon (6 juin), Antide, év.
de Besançon (en rouge, le 17 juin),
Désiré, év. de Besançon (27
juillet), Donat, év. de Besançon (7
août), Germain, év. de Besançon (11
octobre) et Renebert (24 octobre)
Les litanies présentent aussi quelques
séquences intéressantes. Parmi des
disciples : Étienne, Agapite, Ferréol,
Ferjeux, Epyphane, Ysidore, Germain, Antide
Puis :
Vincent, Nazaire, Léger, Lazare, Mammès,
Gengulphe, Cimphorien,
Hyrénée (sic) et
ses compagnons, Julien et ses compagnons, Quintin. Parmi les
martyrs : Martin, Désiré, Donat, Ysidore
Nicholas, Alexis, Augustin
, Claude,
Brigitte. -
Parmi les suffrages, enfin, se trouve à nouveau saint
Claude.
LA PEINTURE :
11 grandes peintures
décorent ce manuscrit. Elles sont l'uvre
d'un artiste local assez habile. Sa palette n'est pas
richesse ; le rouge, les bleus et les verts y dominent, mais
on y trouve aussi des gris et des noirs de belle
qualité. Son programme iconographique n'est
guère originale, mais la Nativité n'est pas
sans rapports avec celle du manuscrit de New York, Pierpont
Morgan Library, M. 28, f. 50 (Cf. Plummer, The Last
Flowering, op. cit., p. 57-58, et pl. 75b). Le lit rouge,
devant un fond orné de rinceaux, l'âne et le
buf, Joseph une bougie dans la main droite, un
bâton dans la gauche : tout cela renvoie à la
Nativité du ms Morgan. L'Adoration des mages
présente le même fond que la Nativité,
la même grange avec le même toit, le même
bâton en guise de support du toit.
Les bordures développent des motifs
végétaux (rameaux, fleurettes, fruits rouges,
et quelques feuilles d'acanthe), mais il n'y a pas de
drôlerie.
L'Annonciation. - La Nativité. - L'Annonce aux
bergers. - L'Adoration des mages. - La Circoncision. - La
Fuite en Égypte. - Le Couronnement de la Vierge. - La
Crucifixion. - La Pentecôte. - David priant. -
L'enterrement (Office des morts).
Le reste de la décoration consiste en initiales,
rubriques et bouts de ligne. Les initiales sont de trois
modules : au début des grandes sections du manuscrit,
elles sont peintes en bleu ou lie-de-vin avec rehauts
blancs, sur un fond or. - Au début des psaumes, des
prières, etc., les initiales sont peintes à
l'or sur un fond bleu et lie-de-vin rehaussé de
blanc. - Au début des versets, les initiales sont
identiques aux précédentes, mais d'un module
nettement inférieur.
ORIGINE et PROVENANCE
:
L'origine bisontine du manuscrit ne fait aucun doute. Ce
manuscrit a été utilisé comme " livre
de raison ", malheureusement les marges ont
été si bien grattées que les diverses
mentions qui y ont été portées sont
aujourd'hui impossibles à déchiffrer,
même aux ultra-violet.
BIBLIOGRAPHIE. John PLUMMER, The Last Flowering. French
Painting in Manuscripts, 1420-1530, from American
Collections. New York/Londres, 1982.
CE MANUSCRIT EST D'ORIGINE
PROVINCIALE, MAIS L'AMPLEUR DE SES MARGES LUI CONFERE UNE
GRANDE ELEGANCE. est : 30.000,
Résultat :
25.500, ( 167.269,FRF )
106 - MANUSCRIT - PSAUTIER FERIAL A L'USAGE DE
L'EGLISE DE SPIRE (RHENANIE-PALATINAT). Allemagne. XVe
siècle.
Parchemin. A-B + 111 ff. non chiffrés, 255
x 287 mm (justification : 175 x 123 mm), 21 longues lignes
par page, réglure à l'encre noire, la
piqûre subsiste parfois. Pas de signature, mais
quelques réclames subsistent (f. 46v°,
70v°, 78v°, 86v° et 102v°). -
Écriture gothique ; dans les marges, de nombreuses
annotations (antiennes) un peu plus tardives en
écriture cursive gothique (fin XVe s.).
Composition. Gardes, un bifeuillet [f.
A-B], 16 [f. 1-6], 28-148 [f. 7-110], un
feuillet fixé par un onglet sous la contregarde inf.
[f. 111].
Reliure. Ais
de bois recouvert de veau estampé à froid de
filets et de petits fers ; remplis avec becquet ; deux
fermoirs (refaits) partant du second plat, pattes en cuir
avec illets métalliques, tenons au 1er plat ;
dos à 3 nerfs fouettés.
LE TEXTE.
o f. 1-6v° : Calendrier, à l'usage de
l'Église de Spire.
o f. 7-102v° : Psautier férial.
Nota. Deux systèmes se trouvent combinés
dans ce manuscrit, l'un est fondé sur une division du
psautier en trois parties (elle est d'origine irlandaise)
qui a rencontré quelques faveurs en Allemagne, et
l'autre sur la division par féries (sans doute
d'origine carolingienne). Avec la combinaison de la division
tripartite et de la division fériale, on aboutit
à une division en 10 parties :
- Ps 1-25 (f. 7-21v°) - Ps 26-37 (f. 21v°-31) -
Ps 38-51 (f. 31-39v°) - Ps 52 (f. 39v°-40) - Ps
53-67 (f. 40-49v°) - Ps 68-79 (f. 49v°-61v°)
- Ps 80-96 (f. 61v°-72) - Ps 97-100 (f. 72-73) - Ps
101-108 (f. 73v°-83v°) - Ps 109-149/150 (f.
83v°-102v°).
Nota. Le Ps 150 est dans la continuité du
Ps 149, sans même aller à la ligne.
o f. 102v°-112 : CANTICA. Confitebor tibi, Domine,
quoniam iratus es
(Is XII) - Ego dixi : In dimidio
dierum meorum
(Is XXXVIII, 10-21) - (f. 104) Exultauit
cor meum in Domino
(I Sam II, 1-11) - (f. 104v°)
Cantemus, Domino, gloriose enim
(Ex XV, 1-20) - (f.
105v°) Domine, audiui audicionem tuam
(Hab III) -
(f. 106v°) Audite, celi, qui loquar
(Deut XXXII,
1-44) - (f. 108v°) Quicumque uult saluus esse
-
(f. 109v°) Benedicite omnia opera Domini
(Dan
III, 57-89) - (f. 110) Benedictus Dominus Deus Israel
(Luc I, 68-80) - (110v°) Te deum laudamus...
(111v°) Laudate nomin. Deum... [fin 112]
DECORATION.
La décoration repose uniquement sur des initiales
que l'on peut, suivant leur fonction, classer en 3 niveaux
:
au-début de chacune des grandes sections du
psautier, une grande initiale de couleur (rose, bleu, rouge
orangé, vert, brun) sur un fond de rinceaux et de
fleurettes dessinés à la plume d'une encre
brune plus ou moins diluée, ou bien rouge : B (f. 7),
D (f. 21v°), D (f. 31), Q (f. 39v°), D (f. 40), S
(f. 49v°), E (f. 61v°), C (f. 72), D (f.
73v°), D (f. 83v°). La première initiale,
au f. 7, est la plus développée et, seule,
elle jouit d'un encadrement (brun).
Nota. La présence de 10 initiales
ornées est le résultat de la combinaison des
divisions tripartite et fériale
évoquées plus haut.
au-début des psaumes et des oraisons : de grandes
initiales de couleur rouge, parfois très
légèrement festionnées.
au-début des versets : initiales de petits modules
de couleur rouge.
ORIGINE :
Le calendrier incorpore les missionnaires anglo-saxons
qui ont uvré dans le nord-ouest de l'Allemagne
: Boniface et ses compagnons (5 juin), Willibald (7
juillet), Willibrord (7 novembre), les deux prêtres
Ewald (le 3 octobre) ; il y ajoute des saints
vénérés en Northumbrie, dont les
missionnaires étaient originaires : Bède le
Vénérable (27 mai), le roi de Northumbrie,
Oswald (5 août), et sans doute l'évêque
de Durham, Cuthbert appelé ici Gundbertus, (20 mars).
On y rencontre aussi des moines qui se sont illustrés
dans le sud de l'Allemagne, en Bavière d'Augsbourg
(Udalric, év. d'Augsbourg, en rouge, le 4 juillet ;
Afra) à Ratisbonne (Erhard, év., le 8 janvier)
et à la Reichenau (Pirmin, év. abbé de
Reichenau, le 3 novembre), et en Suisse à Saint-Gall
(Gall et Othmar, le 16 novembre). - Mais on y trouve surtout
Arbogaste (sans doute l'évêque de Strasbourg,
le 20 mars, mais généralement
fêté le 21 juillet), Wido (abbé de
Pomposa, o.s.B, le 4 mai = cf. la collégiale
Saint-Guy de Spire), Godehard (Godard, év., Saxe,
Hildesheim, le 5 mai), la Diuisio apostolorum (le 15
juillet), l'empereur Henri II (le 14 juillet), Lampert
(év. de Liège, le 17 sept.), Weneslas, duc de
Bohême (le 28 sept.) et Elisabeth de Hongrie, duchesse
de Thuringe (le 19 novembre), ce qui désigne
clairement l'Église de Spire. Le calendrier comporte
d'ailleurs la dédicace de la cathédrale en
rouge : " 5 non. Septembris [9 septembre] :
Dedicatio ecclesie Spirensis ". - On relèvera enfin
un surprenant aspect " auxerrois " avec Germain (en rouge,
le 31 juillet), et les saints évêques
Pérégrin (le 16 mai) et Censure (le 10
juin).
PROVENANCE :
Stoll.
Coïncidence ? La bibliothèque vaticane
conserve un recueil humanistique - il contient des
uvres de Dictys Cretensis, Ps-Messala, Festus,
Cornelius Nepos et Isocrates - écrit à Rome en
1467 " pro Rabano Stoll spirensi " (Città del
Vaticano, Bibl. Apostolica Vaticana, Reg. lat. 834 ; voir
notamment les f. 79 et 87).
BIBLIOGRAPHIE. V. LEROQUAIS, Les bréviaires
manuscrits des bibliothèques publiques de France
(Paris, 1934), n° 785, t. IV, p. 154-155. - ID., Les
psautiers manuscrits des bibliothèques publiques de
France, 3 vol., Macon, 1940-1941 : voir notamment t. I, p.
xcii-xcvii, et t. II, n° 417, p. 211-212.
Le manuscrit est bien complet, en
dépit de l'absence de litanies. Il a
été beaucoup utilisé et ses feuillets
ont en conséquence quelque peu jauni par l'usage,
mais il demeure cependant en bon état. Il ne subsiste
que très peu de manuscrits originaires de Spire, une
trentaine pour une dizaine d'établissements (cf.
Sigrid KRÄMER, Mittelalterliche Bibliothekskataloge
Deutschands und der Schweiz, Ergänzingsband I.
Handschriftenerbe des deutschen Mittelalters, 2 : Köln
- Zyfflich [München, 1989], p. 732-734). Ils
sont très dispersés, et seulement deux volumes
sont conservés en France, l'un à
Sélestat, Bibl. mun. 127 (un bréviaire, ou
psautier-antiphonaire partiel du XVe s.), et l'autre
à Paris, à la Bibliothèque nationale de
France, lat. 226 (une Bible du XIIIe s.). est : 4500,
Résultat :
8000,
107 - MANUSCRIT - MISSEL FESTIF. MANUSCRIT. Catalogue
(Elne ?), fin du XVe siècle.
Parchemin. 125 ff. 268 x 208 mm (146 x 110 mm), 15
longues lignes par page, réglure à la mine de
plomb. Réclames. Foliotation en chiffres romains
contemporaine du texte, de ii-xxxvii, xxxix, xli-lix,
lxii-lxxxvii, lxxxix-cxxx. - Le manuscrit est
dérelié.
COMPOSITION. 17(8-1)
le 1er feuillet a été découpé
(f. 1-7, chiffrés f.ii-viii), 28-48(f. 8-31,
chiffrés f. ix-xxxii), 56(8-2) les 6e et 8e feuillets
ont été découpés (f. 32-37,
chiffrés f. xxxiii-xxxvii, xxxix), 67(8-1)le dernier
feuillet du cahier a été découpé
(f. 38-44, chiffrés f. xli-xlvii), 78 (f. 45-52,
chiffrés f. xlix-lvi), 86(8-2) le bifeuillet central
a été ôté (f. 53-58,
chiffrés f. lvii-lix, lxii-lxiv), 99(8 + 1) un
feuillet a été introduit avant le dernier
feuillet du cahier (f. 59-67, chiffrés f.
lxv-lxxiii), 108 (f. 68-75, chiffrés f. lxxiv-lxxxi),
118 (f. 76-83, chiffrés f. lxxxii-lxxxvii, lxxxix-xc,
[erreur dans l'ancienne foliotation]), 128-168(f.
84-123, chiffrés f. xci-cxxx), 172 (f. 124-125, non
chiffrés dans l'ancienne foliotation).
LE TEXTE :
f. ii - xxxi: Proprium de tempore. [In nativitate
dompni. Missa de nocte(le début manque).]
//domino deo nostro. Ad titum. Karissime apparauit gracia
dei saluatoris nostri omnibus erudiens uos. - (f. xxxi) De
omnibus sanctis missa. - f. xxxiv° - xxxviiv° :
Missae votivae ad diversa. Pro amico missa. - (f.
xxxviiv°) Benedictio presbiteri - Humiliacio
presbiteri. In spiritu humiliatis et // - f. xxxix -
xlviiv° : Ordo missae. [Vere dignum et iustum]
// est equum et salutare - (f. xxxixv°) Item. Et ideo
cum angelis - Oratio. Aperi domine os meum
per omnia
(cf. Gregorius Magnus, Liber sacramentorum, dans Pat. lat.
78, col. 228, note), // (f. xli) [Communicantes et
memor-] // -iam uenerantes - (f. xlviiv°) Post
celebracione misse. Placeat tibi. - f. xlviiv° -
lxxxiiv° : Proprium de sanctis. Sequitur sanctorale et
primo de sancto Stephano //.(f.xlix) //tos et filium hominis
stantem
- (f. lxxxiiv°) Omnium sanctorum
officium. - f. lxxxvv° - cviv° : Commune
sanctorum. In natale apostolorum officum.- (f. cviv°)
In natale evangelistarum. - f. cviiiv° - cxxix : Missae
votiva. Incipiunt misse votive. Feria II. De angelis. - (f.
cx) Feria III. Sancte Eulalie officium. A - (f.cxxix) Feria
VI. Secundum Iohannem. - f. cxxx-cxxxi: Blanc. - f.
cxxxiv°-cxxxii: Tabula. - f. cxxxiiv° : Blanc.
DECORATION :
Les initiales peintes dont de trois modules: les plus
grandes marquent le début des officies; les
filigranes occupent alors, outre ses forts
développements dans les marges, l'intérieur
même de l'initiale. Elles sont peintes alternativement
en rouge filigranées en violet clair, et en bleu
(parfois très sombre) filigranées en rouge. La
lettre qui suit les initiales peintes et filigranées
est souvent rehaussée de jaune. Les capitales
à l'intérieur des paragraphes sont
également rehaussées de jaune.
Les initiales de module moyen, au début des
oraisons et des lectures, et les initiales de petit module,
au début des versets ou des répons, sont
filigranées en trois bandes (à l'exception du
"I"), une de chaque côté de la lettre, et une
troisième bande au milieu, le tout verticalement.
ORIGINE :
Le début du missel manque, dont le calendrier, ce
qui rend difficile sa localisation, d'autant que le
sanctoral est très bref, et le nombre de saints
fêtés peu élevé. Cependant trois
éléments permettent de localiser l'origine du
manuscrit; l'oraison "Aperi domine" désigne un
croissant allant d'Embrun et Fréjus à Gerone;
"sacra" pour "secreta" permet de réduire la
fourchette à la Catalogne, et l'association de sainte
Eulalie et de saint Etienne de se fixer au centre du pays
catalan, sur Elne. La cathédrale d'Elne est
dédiée à saint Eulalie, et que la ville
basse abritait aussi une basilique Saint-Etienne.
BIBLIOGRAPHIE. Victor LEROQUAIS, Les sacramentaires et
les missels manuscrits des bibliothèques publiques de
France, 4 vol., Paris, 1924; voir principalement t. III,
n° 837, p. 248-249.
D'UNE EXTREME RARETE. VICTOR
LEROQUAIS N'ENREGISTRE QU'UN SEUL MISSEL MANUSCRIT EXECUTE
POUR LE DIOCESE D'ELNE. est : 4500,
Résultat :
5500,
108 - MANUSCRIT - STATUTS ET ORDONNANCES DES
SURS DE LA CELLE. Manuscrit français, vers
1500.
Parchemin. 32 ff. 195 x 132 mm (justification : 140 x 91
mm). Réglure à la mine de plomb ; 21 longues
lignes par page. Belle écriture
exécutée avec une encre très noire. La
copie n'a subi aucune correction.
Composition. 18, 28, 38, 48.
|
LA DECORATION consiste
en rubriques, initiales
peintes
en
rouge ou en
bleu ; les
lettres de la première et de la
dernière ligne sont parfois allongées
pour permettre quelques enjolivements ( fleurettes
jaunes, pointillés rouges ). Le
début de certaines phrases est
souligné d'un pieds de mouche rouge.
L'ensemble est sobre, mais d'une grande
élégance.
Reliure moderne en veau brun
; des plaques provenant d'une
reliure de la renaissance (la reliure
d'origine ?) ornent les
plats.
o 1er
plat : Ste Barbe, avec l'inscription : " Sancta
barbara / ora pro nobis deum ". - Normandie,
après 1500 (d'après Gid et Laffitte,
n° 40bis).
o Second
plat : St Jean-Baptiste, avec l'inscription : "
Charles Soier ". L'identification de " Charles
Soier " pose des problèmes. Faut-il bien
lire " Soier ", ou " Sohier ", ou encore " Soyer "
? Un Charles Soyer, " généalogiste et
enlumineur du Roy " produisait des études
héraldiques pendant le second tiers du XVIIe
siècle (cf. Gaston Saffroy, Bibliographie
généalogique, héraldique et
nobiliaire de la France [4 vol., Paris,
1968-1979], n° I 4814 et 13600, III 51222
; voir aussi Catalogue général, t.
VII, in-4°, Toulouse 594, 595 et 596), mais
ses dates semblent trop tardives.
|
|
Cette plaque n'est pas absolument
inconnue (Cf. Gid et Laffitte, n° 144 : plaque
utilisée entre 1495 et 1535 ; E. Ph. Goldschmidt,
Gothic & Renaissance Bookbindings, 2e éd.,
Londres 1928, n° 84, édite une plaque
très proche, qu'il attribue à Andrew Ruwe,
relieur à Londres [ 1517]). Mais
l'exemplaire de La Celle ne reprend que la pièce
centrale (même dimension), et remplace le large
encadrement figurant des scènes de la vie du saint
par un encadrement étroit de motifs
géométriques, avec, en bas, l'inscription
inversée : " Charles Soier ".
f. 1-30 : < STATUTS ET
ORDONNANCES DES SURS DE LA CELLE >.
(f. 1) Pour entendre lestat et la vocation des
religieuses appellees de la Celle subiettes au vicaire
prouincial de France, et quele habitude elles ont a la
tierce regle nostre pere saint Francois est convenable que
premierement soit declare que elles sont religieuses selon
la propre acception et signification de ce vocable religion
; des (f. 30) : " A aultres oraisons et suffrages ne seront
les surs obligees dorenauant se par leur visiteur nest
plus auant ordonne par le consentement du commun. Cy finent
les ordonnances et estatus des surs de la Celle fais
et ordonnes par leur visiteur selon lauctorite de notre
saint pere le pape corriges par le vicaire prouincial de
France, an M. CCCC. lxxviii. le xxiie dapril ".
Nota. La date du 22 avril 1478 qui figure ici n'est pas
celle de l'exécution du manuscrit, mais celle de
l'édition des statuts. Cette copie en est presque
contemporaine.
f. 30v°-32v° : Sequitur benedictio
uesti<ment>u<m> induendarum. Primo dicatur. V.
Adiutorium nostrum. R. Qui fecit. Dominus vobiscum. R. Et
cum spiritu tuo. Oremus. Deus eternorum bonorum fidelissime
provisor et certissime persolutor qui vestimentum
salutis
[PRG XX, 6 ; PR XII, 3]. Oremus.
Domine Deus bonarum dator virtutum
[PRG XX, 7 ; PR
XII, 4]. - Subsequenter vero benedicat vela dicenda.
Oratio. Suppliciter (simpliciter : codex) te domine
rogamus
[PRG XX, 8 ; PR XII, 6]. - Oremus.
Caput omnium fidelium deus et totius corporis salvator
[PRG XX, 9 ; PR, XII 7]. - (f. 31) Oremus. Domine
sancte pater omnipotens eterne deus castor corporis benignus
inhabitator
[PRG XX, 15 ; PR XII, 11]. - (f.
32) Quando ponitur velum. Oratio. Accipe virgo velamen
sacrum quod perferas
tribunal eterni iudicis
[PRG XX, 16 ; PR XII, 25]. - Oratio. Benedicat vos
conditor celi et terre
[PRG XX, 26 ; PR XII,
34]. - Deinde dicit hanc orationem Mathei super eas.
Deus plasmator corporis afflator animarum qui nullam spernis
etatem
[PRG XX, 22 ; PR XII, 31]. - (f.
32v°) Benedictio cinguli. Oratio. Deus qui ut seruum
redimere et adsolueres filium tuum ligari funibus voluisti
bene dic
; des. : et tuis cum effectu obsequiis
semper alligatam se esse cognoscat. Per eundem Dominum
nostrum Iesum Christum fili tuum qui tecum vivit et regnat.
IESUS : MARIA : FRANCISCUS : CLARA.
ORIGINE : Les
religieuses de la Celle étaient des surs du
Tiers Ordre de saint François, qui s'occupaient des
malades. Les ordonnances et statuts qui les régissent
furent rédigés le 22 avril 1478. On en a la
confirmation par un autre exemplaire, incomplet du
début, qui porte la mention autographe (datée
du 20 janvier 1496) et le seing manuel du
célèbre prédicateur Olivier Maillard
(1430-1502), alors vicaire-général des
Frères Mineurs de l'Observance (cf. Giraud-Badin,
vente du 19 mai 1976, n° 45).
La Celle est bien difficile à localiser. Issue du
latin " cella " (petite chambre ; cellule), la celle
désigne la demeure isolée d'un moine ou d'une
moniale, puis par extension l'habitation d'un groupe de
moines ou de moniales dépendant d'une abbaye et,
enfin, un monastère d'allure modeste. Sous le nom de
" La Celle " (comme sous le nom de " moutier "), nous
trouvons un grand nombre d'abbayes (cf. L.H. Cottineau,
Répertoire topo-bibliographique des abbayes et
prieurés, 2 vol. Macon, 1939), mais, curieusement,
aucune dans le répertoire des maisons franciscaines
(John R.H. Moorman, Medieval Franciscan Houses, New York
(Franciscan Institute Publications. History Series, n°
4). Avouons-le ! nous ne voyons pas sur quel critère
ce manuscrit a pu être attribué à La
Celle en Provence (Cella ad Brineolam, Var), abbaye de
bénédictines du diocèse
d'Aix-en-Provence, transférée à Aix en
1569.
Une annotation portée en marge de l'exemplaire du
catalogue des livres liturgiques du duc Robert de Parme,
conservé à la Libraire Giraud-Badin,
responsable de la vente de 1932, localise le manuscrit au "
Monastère des surs de la Celle, ou surs
de la Faille, fondé à Saint-Omer au XVe
siècle ". Il existait en effet à Saint-Omer un
couvent de Clarisses, fondé en 1266 et
réformé en 1432, mais il fut détruit
par la guerre en 1478. Les surs reçurent alors
la permission de rejoindre un autre monastère,
cistercien ou bénédictin (Bullarium
Franciscanum, Nova Series, éd. par U. Hüntemann
et J. Pou y Marti [Quaracchi, 1949], 540 ; Moorman,
Medieval Franciscan Houses, op. cit. supra, p. 659). Il est
possible que quelques surs aient réussi
à rester à Saint-Omer, et que nous soyons en
présence de leurs statuts. Mais cette localisation,
plausible, ne repose que sur une coïncidence de date :
l'année 1478.
PROVENANCE : Le comte
Alfred d'Auffay (ex-libris) et SAR le duc Robert de Parme
(1932, n° 322).
Bibliographie. PRG =
Cyrille VOGEL, en collab. avec Reinhard ELZE, Le pontifical
romano-germanique du dixième siècle, 3 vol.,
Città del Vaticano, 1963-19 (Studi e Testi, 226-227,
et 000). - PR = M. ANDRIEU, Le pontifical romain au moyen
âge, t. I : Le pontifical romain du XIIe
siècle, Città del Vaticano, 1938 (Studi e
Testi, 86). - Livres de liturgie
de SAR le duc Robert
de Parme [Catalogue de vente], 1932, n° 322. -
Manuscrits du XIIe au XVIIIe siècle, Paris, Drouot
(Mes Ader, Ader, Picard et Tajan), 19 mai 1976. - Denise GID
et Marie-Pierre LAFFITTE, Les reliures à plaques
françaises, Turnhout 1997 (Bibliologia. Elementa ad
librorum studia pertinentia, 15). - E. Ph. GOLDSCHMIDT,
Gothic & Renaissance Bookbindings, 2e éd.,
Londres 1928. est : 4500,
Résultat :
5200,
109 - MANUSCRIT. - Missel pour la semaine Sainte.
Dominica in Palmis. (Paris) 1627. Petit in-folio, 204 ff,
basane olive, encadrement de quatre roulettes, dont une
fleurdelisée, en entre-deux, lis aux angles,
compartiment central avec riche treillis au pointillé
et semé de lis dorés, médaillon central
au monogramme couronné, dos lisse avec décor
en long, tranches dorées (Reliure de
l'époque).
BEAU MANUSCRIT contenant les
principaux éléments de l'office de la semaine
Sainte, exécuté sur grand papier vergé,
calligraphié en lettres rondes à l'encre
brune, titres courants à l'encre rouge, incipits et
lettrines en rouge et bleu, réglé, daté
de 1627 sur la lettrine du feuillet 114.
Il est orné de 10 belles figures gravées en
taille-douce, dont 6 répétées, avec
l'excudebat de Jean Messager, représentant les
évangélistes, la crucifixion et le roi David,
ces deux dernières gravées par Charles de
Mallery et Léonard Gaultier.
BELLE RELIURE DÉCORÉE
DE L'ÉPOQUE, À ÉLÉGANT
SEMÉ, AU CHIFFRE COURONNÉ DE
GASTON-JEAN-BAPTISTE DE FRANCE, DUC D'ORLÉANS
(1608-1660), fils d'Henri IV et de Marie de Médicis,
frère de Louis XIII. Peu avant sa mort, le duc
d'Orléans fit don de sa bibliothèque
parisienne et de son cabinet de médailles et estampes
au roi Louis XIV. PROVENANCE
TRÈS RARE.
Infimes frottements à la reliure et craquelures
aux charnières. est : 12.000,
Résultat :
18.000, ( 118.072,FRF )
110 - MANUSCRIT. - HONCHON. L'Art du blazon.
(Paris), 1668. In-4, 8 ff. n. ch., 350 pp., veau
granité, dos orné, tranches jaspées
(Reliure moderne).
BEAU MANUSCRIT INEDIT très
soigneusement calligraphié à l'encre brune sur
papier vergé et FINEMENT ENLUMINE.
Divisé en trois parties, il traite de
manière méthodique des principes du blason,
des figures du blason, des ornements de l'écu, avec
une longue introduction sur l'origine et l'antiquité
des armoiries, de la définition et division des
armes, de la disposition des métaux et des couleurs,
de leur signification, des heaumes, casques, timbres,
couronnes
A la fin on trouve un curieux chapitre intitulé :
Des tombeaux des anciens et de la manière de leur
construction.
L'illustration comprend un titre
orné à la plume avec cartouche au trait aux
armes coloriées de l'auteur, 715 BLASONS PEINTS de
tons or, argent, rouge, azur, noir, vert et pourpre et 21
heaumes et couronnes. Reliure refaite dans le style
de l'époque. Six blasons ne
sont pas coloriés. est : 2500,
Résultat :
4700,
111 - MANUSCRIT. - Gouvernemens civils et
militaires tant généraux que particuliers des
provinces & états majors des places du royaume
déterminés par le roy Louis XVI suivant
l'ordonnance de sa majesté du 18 mars 1776.
Année 1787. Petit in-8, 108 ff., maroquin vert,
triple filet, dos lisse orné, tranches dorées
(Reliure de l'époque).
MANUSCRIT HISTORIQUE ET ECONOMIQUE
donnant la nomenclature administrative des 39
gouvernements civils et militaires de France, avec les
appointements et émoluments par place et par classe,
et récapitulation de la dépense annuelle.
Joli manuscrit à l'encre rouge et brune sur papier
vergé bleuté, d'une parfaite conservation. Dos
très légèrement passé. est :
750,
Résultat :
800,
112 - MANUSCRIT DU XVIIIE SIÈCLE RELIÉ
À BEAUNE - GALLIFET (Joseph de). L'Excellence de
la devotion au cur adorable de Iesus-Christ, Avec le
Memoire qu'a Laissé de Sa Vie La V. M. Marguerite
Alacoque, Religieuse de la Visitation. Et les Offices des
SS. Curs de Iesus et de Marie, En françois.
S.l., Lazare Taupenot, 1762. 408 et 524 pages in-8 en 2
volumes, maroquin rouge, bordure festonnée florale,
dans un champs de fleurs de lis, étoiles, points et
fleurettes, cadre central au double filet orné dans
les angles de curs mosaïqués de maroquin
bleu rehaussés d'étoiles dorées,
contenant de cinq à sept lignes de texte
frappé en petites capitales et accompagnées de
leur localisation précise dans le manuscrit, dos
orné, dentelle intérieure, gardes de soie
bleu-clair, tranches dorées (Brujas relieur à
Beaune).
RAVISSANT MANUSCRIT BOURGUIGNON
calligraphié et relié dans la région de
Beaune et Autun.
uvre du père jésuite Joseph de
Gallifet (Aix-en-Provence, 1663-Lyon, 1749), L'Excellence de
la devotion au cur adorable de Iesus-Christ est un
plaidoyer pour une nouvelle orientation de la foi
chrétienne, à la légitimation de
laquelle légitimation le père Gallifet
consacra tous les efforts de sa vie de recteur, à
Vesoul, Lyon, et Grenoble. Prêchant pour une double
dévotion, au cur de Jesus et à celui de
sa mère Marie, et célébrant la vie de
Marie-Marguerite Alacoque, ses révélations et
ses écrits, il travailla inlassablement à
l'instauration de prières au Sacré-Cur
de Jésus et au Cur Immaculé de Marie et
à la création surtout de fêtes
religieuses marquant ces cultes. La première
fête solennelle célébrant le cur
de Jesus avait eu lieu en 1672, mais sans l'approbation de
Rome. Les efforts de Gallifet furent
récompensés posthumement : en 1765, Pie VI
donne son approbation pour une célébration
officielle annuelle du Cur de Marie.
L'ouvrage fut publié pour la première fois
à Lyon chez Pierre Valfray, et à Avignon chez
Domergue, en 1733, dédicacé par l'auteur
à Philippe V d'Espagne. Il connut un succès
indéniable, que prouvent ses nombreuses
réimpressions, rééditions, et
traductions, jusqu'au début du XXe siècle.
TRES FINE COPIE MANUSCRITE
ILLUSTREE, réalisée, d'après le titre,
en 1762 par Lazare Taupenot, sans mention de lieu. On trouve
trace d'une famille Taupenot à cette époque
à Autun, dont un membre vers 1695 porte le
prénom Lazare, amputée d'un prêtre
à la Révolution, et encore présente
aujourd'hui en ces lieux.
Le texte est rédigé en noir et rouge, et
illustré d'un frontispice dépliant, de 9
gravures tirées en noir et en sanguine dont 2
répétées et de 3 dessins à
l'aquarelle, toutes illustrations sur le thème du
cur de Jesus.
EXCEPTIONNELLE ET ATTACHANTE
RELIURE EXECUTEE A BEAUNE, SIGNEE BRUJAS. Sinon
illustrative, du moins d'inspiration proche du texte qu'elle
recouvre, elle fait usage du texte original de
(
)
la sur Alacoque dont elle reproduit des fragments
en petites capitales dans un encadrement au centre de chaque
plat, et est ornée de motifs symboliques
dispersés plus ou moins aléatoirement, fleurs
de lis, étoiles, fleurettes et points, curs
étoilés mosaïqués, créant
une atmosphère "céleste", discrète et
légère, et en accord élégant
avec le manuscrit.
Probable "chef d'uvre" d'un relieur local qui est
resté inconnu des historiens de la reliure, elle est
signée au contreplat en lettres dorées : FAIT.
PAR BRUJAS. RELIEUR. A. BEAUNE.
LE VOLUME SEMBLE AVOIR ETE OFFERT A
LA NIECE DE L'AUTEUR, religieuse à Clermont
L'Hérault, non loin de Montpellier.
Au premier volume figure pour l'expliquer cet historique
très précis datant du début du XIXe
siècle : "Ce Livre est du Monastère de la
Visitation Sainte-Marie de Montpellier.
Ces deux précieux Manuscrits ont été
offerts à notre Très Honorée
Mère Eugénie de Sales Lamothe-Tenet par M.
l'Abbé Saumade, Curé-Doyen de Clermont
l'Hérault, élevé au sacerdoce par
Monseigneur Lamothe-Tenet, de sainte et
vénérée mémoire.
On attribue ces Volumes à la transmission d'un
legs fait à la nièce du R. P. de Gallifet, s.
j. qui fut religieuse Bénédictine à
l'Abbaye de Gorjan, située à Clermont
l'Hérault. L'intention du Donateur est que ce
Trésor demeure, à perpétuité, la
propriété du Monastère de la Visitation
Sainte-Marie de Montpellier".
Les deux volumes sont de teinte légèrement
différentes, le second volume tendant vers l'orange.
Toutes les fleurs de lis, anciennement grattées,
probablement à la Révolution, ont
été restituées. est : 5000,
Résultat :
9000, ( 59.036,FRF )
113 -MANUSCRIT DE LA FIN DU XVIIIe SIÈCLE -
DAVID (E.). Abrégé des géographies.
113 feuillets in-4 chiffrées de 1 à 218,
maroquin rouge à long grain, bordure composée
d'une roulette aux urnes, arcs et flèches
et
d'une roulette de feuilles de laurier, fers d'angles,
roulette intérieure, tranches dorées (Reliure
de l'époque).
JOLI MANUSCRIT soigneusement
calligraphié et illustré de 7 cartes
dépliantes en couleurs sur papier fort.
Charmante reliure dans le style "retour d'Egypte",
provenant du magasin Boulant, Marchand de papiers à
Paris, dont l'étiquette a été
collée au contreplat. Petits accidents à la
reliure, dont un accroc au premier plat. est : 2000,
Résultat :
1900,
|